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Hôtel du Plessis-Bellière (Charenton-le-Pont)

L'hôtel du Plessis-Bellière est un ancien hôtel particulier à Charenton détruit en 1937 qui était situé au numéro 37 de la rue de Paris à l’emplacement de l’actuelle place de Valois à Charenton-le-Pont, en France[1].

Hôtel du Plessis-Bellière
Hôtel Chamillart
Hôtel du Plessis-Bellière et son jardin vu des bords de Marne
Présentation
Type
Destination initiale
Hôtel particulier
Destination actuelle
Détruit en 1937
Construction
1640
Commanditaire
Patrimonialité
Recensé à l'inventaire général
État de conservation
détruit (d)
Localisation
Pays
Région
Commune
Adresse
Coordonnées
48° 49′ 08″ N, 2° 25′ 00″ E
Carte

Histoire

L'hôtel du Plessis-Bellière semble construit vers 1640.

La marquise du Plessis-Bellière l'achète en 1655 et y reçoit à plusieurs reprises Madame de Sévigné[2].

L'arrière-petit-fils de la marquise, Louis de Rougé du Plessis-Bellière, vend l'hôtel en 1722 à Madame Chamillart. La famille Charmillart conserve jusqu’à la Révolution l'hôtel également connu sous le nom d'hôtel Chamillart[3]. .

L'hôtel est exproprié en 1937 avec les maisons voisines en 1937 pour le prolongement de la ligne de métro qui ne sera réalisé qu'en 1970. Le square Jean-Mermoz est aménagé à l’emplacement des jardins et la place de Valois est ensuite créée avec les immeubles qui la bordent en 1980 ce qui réduit la surface du square en contrebas[4].

Description

L’hôtel était situé entre une cour qui s’ouvrait au 37 rue de Paris avec une aile en retour perpendiculaire et des jardins étagés dans la pente jusqu’au chemin au bord de Marne (quai de Charenton actuellement quai des Carrières). Une deuxième aile ouest et un pavillon sont ajoutés à la fin du XVIIIe siècle.

Des bâtiments construits à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle sur la partie basse du jardin au bord du quai sont remplacés au milieu du XXe siècle par un immeuble d'habitation.

Le seul vestige de cette propriété, situé en bas de l'escalier qui descend de la place de Valois vers les terrains de sports du square Jean Mermoz, est un fragment du mur de soutènement d'une terrasse de l'ancien jardin.

L'attrait principal de l'hôtel était sa vue spectaculaire du côté du jardin sur toute la plaine de Maisons (Alfortville et Maisons-Alfort), et la découverte à cet endroit là de la jonction de la Seine et la Marne. L'animation du fleuve avec tous les bateaux de commerce devait rendre attrayant la vision des deux fleuves. Il y avait plusieurs terrasses, aménagées sur le coteau. Le niveau haut était celui de l'entrée de l'hôtel du côté de la cour. De l'autre côté, au jardin, on arrivait à un niveau inférieur sur une belle terrasse où étaient aménagés des petits parterres de broderies. Un niveau plus bas encore étaient aménagées des pelouses, qui permettaient de dégager la vue sur les fleuves depuis l'hôtel. Enfin en contrebas, un verger permettait de fournir les fruits à la marquise, tandis que de l'autre côté de la rue, près de la Marne était aménagé le potager, situé plein sud pour capter la lumière et la chaleur au maximum. Un moulin, celui dit des Carrières[5], voisinait avec le potager. La marquise possédait donc tout ce qu'il fallait pour alimenter la table de son hôtel, sur place même, malgré la relative étroitesse de sa propriété, aménagée sur le coteau. Sur la gauche, en étant placé dans le corps central de l'hôtel, côté jardin, se découvrait le pont de Charenton[6], sur lequel existaient des constructions, ce qui égayait encore un peu plus la vue dont bénéficiaire la marquise.

Galerie d'images

  • Plan Charenton hotel Plessis Belliere
    Plan Charenton hotel Plessis Belliere
  • Schéma de restitution de l'élévation de l'hôtel du Plessis-Bellière à Charenton, côté jardin, milieu du XVIIe siècle.
    Schéma de restitution de l'élévation de l'hôtel du Plessis-Bellière à Charenton, côté jardin, milieu du XVIIe siècle.
  • Proposition de restitution du plan du rez-de-chaussée de l'hôtel du Plessis-Bellière à Charenton, vers 1660. D'après la description de Mlle de Scudéry dans Clélie.
    Proposition de restitution du plan du rez-de-chaussée de l'hôtel du Plessis-Bellière à Charenton, vers 1660. D'après la description de Mlle de Scudéry dans Clélie.
  • Restitution de la vue sur la Seine et la Marne depuis l'hôtel du Plessis-Bellière, à Charenton, au XVIIe siècle.
    Restitution de la vue sur la Seine et la Marne depuis l'hôtel du Plessis-Bellière, à Charenton, au XVIIe siècle.
  • Mur de soutènement d'une terrasse du jardin de l'ancien hôtel Chamillart
    Mur de soutènement d'une terrasse du jardin de l'ancien hôtel Chamillart
  • Dessin du pont de Charenton depuis le potager de l'hôtel du Plessis-Bellière, XVIIIe siècle
    Dessin du pont de Charenton depuis le potager de l'hôtel du Plessis-Bellière, XVIIIe siècle
  • Le moulin des carrières à Charenton, situé au bas de la propriété de l'hôtel du Plessis-Bellière, N. Veughels, 1721.
    Le moulin des carrières à Charenton, situé au bas de la propriété de l'hôtel du Plessis-Bellière, N. Veughels, 1721.

Notes et références

  1. « Hôtel dit hôtel du Plessis Bellière, puis Chamillart », notice no IA00060672, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Paul Hartmann, Conflans près Paris, Paris, Société d’histoire de Paris, (lire en ligne), p. 110
  3. Paul Hartmann, Conflans près Paris, Paris, Société d’histoire de Paris, (lire en ligne), p. 134
  4. Marie-François Laborde, Charenton-le-Pont Une histoire en trois temps, Charenton, Maury imprimeur, (ISBN 978-2-9532292-0-2), p. 46
  5. « Les moulins de Charenton »
  6. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b7740096k/f1.item.r=pont%20charenton.zoom

Annexes

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