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Young Men's Christian Association

association et ONG d'origine chrétienne protestante interconfessionnelle

Pour les articles homonymes, voir YMCA.

Young Men's Christian Association
Image illustrative de l’article Young Men's Christian Association
Logo de l’association.
Situation
Région 119 pays
Création 1844 à Londres (Angleterre)
Type Association Ă  but non lucratif
Organisation non gouvernementale internationale
Siège Genève (Suisse)
Organisation
Personnes clés George Williams, fondateur

Site web ymca.int

La YMCA (Young Men's Christian Association) ou l’UCJG (Union chrĂ©tienne de jeunes gens) est une association et une ONG d'origine chrĂ©tienne protestante interconfessionnelle. Elle regroupe plus de 15 000 associations locales de jeunes, prĂ©sentes dans 120 pays, reprĂ©sentant 65 millions de membres qui Ĺ“uvrent dans de nombreux domaines. La première YMCA a Ă©tĂ© fondĂ©e Ă  Londres en 1844 par George Williams (1821-1905). Le siège mondial se trouve Ă  Genève, en Suisse.

Historique

Premier local ouvert à Genève en 1852.

Le , consterné par les conditions de vie difficiles des jeunes travailleurs londoniens, George Williams rassemble un groupe de collègues et fonde l'association chrétienne des jeunes gens (Young Men's Christian Association) à Londres afin de mobiliser les jeunes hommes pour leur vie spirituelle [1].

YMCA s'établit en 1850 en Australie, à Montréal au Canada en 1851 et à Boston aux États-Unis la même année[2]. La YMCA de Montréal ouvre un camp de vacances en 1894, le camp Kanawana, le plus ancien camp de vacances au Québec.

En Suisse, la première Union chrétienne de jeunes gens est fondée à Genève à l'initiative d'Henri Dunant, l'initiateur de la Croix-Rouge, et de Maximilien Perrot, issu d'une vieille famille genevoise, en 1852[3].

En 1855, l'association mondiale des Young Men's Christian Associations est fondée et devient engagée dans la promotion d'activités sportives pour les jeunes [4].

En 1891, le basket-ball fut inventĂ© par James Naismith, un enseignant canadien, moniteur d'une universitĂ© YMCA. Le jeu enthousiasma les Ă©lèves, si bien que, immĂ©diatement, les garçons dĂ©cidèrent de le baptiser « Naismith-ball Â» : cela amusa beaucoup l'inventeur mais il refusa. Alors le chef de la classe proposa qu'on le nommât simplement « basket-ball Â» puisqu'il y avait « a basket and a ball Â» (« un panier et une balle Â»). En 1895 c'est le volley-ball qui est inventĂ© par un professeur d'une YMCA.

Affiche de soutien aux foyers du soldat (1917).

En Europe, lors de la Première Guerre mondiale de 1914 à 1918, YMCA accompagne le débarquement des troupes américaines sur le sol français[5]. Elle assure alors le bien-être des unités alliées dans les cantonnements à travers ses foyers du soldat qui organisent spectacles, bibliothèques et activités sportives. Elle contribue ainsi largement à l'implantation du basket-ball et du volley-ball dans les classes populaires françaises. À cette même époque, des brochures de découverte de la langue internationale espéranto sont distribuées par YMCA auprès des prisonniers de guerre. En 1919, avant le ré-embarquement des unités américaines, YMCA participe largement à la construction du stade Pershing et à l'organisation des Jeux interalliés.

Aux États-Unis, dans les années 1920, l'évangile social a favorisé l'établissement de centres de remise en forme avec des bibliothèques pour les jeunes ouvriers, gérés par l'organisation[6],[7]. Puis dans les années 1930, certaines sections locales ont commencé à s'engager pour la défense des droits civiques[8].

En 1930 c'est le futsal (Fútbol de Salón) qui est lancé par Juan Carlos Ceriani Gravier, un prêtre argentin immigré en Uruguay en 1929, qui est devenu directeur de l'Asociación Cristiana de Jóvenes (YMCA) de Montevideo, en Uruguay.

But des YMCA

Carte de membre, 1965.

Le but de l'association créée par George Williams Ă©tait d'atteindre l'harmonie entre le corps, l'intellect et l'esprit. L'insigne de la YMCA - un triangle Ă©quilatĂ©ral - reprĂ©sente les trois domaines que l'ĂŞtre humain doit dĂ©velopper pour demeurer en Ă©quilibre. « Le triangle est l'exemple d'une symĂ©trie essentielle Ă  l'homme sur les plans spirituel, intellectuel et physique Â» (Luther Gulick, professeur d'Ă©ducation physique du YMCA et crĂ©ateur du symbole triangulaire des YMCA en 1891). Aujourd’hui, on parle du dĂ©veloppement holistique de la personne.

Les YMCA partagent un certain nombre de textes adoptĂ©s lors des assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales de l'Alliance universelle des YMCA : comme la Base de Paris (1855)[9], les principes de Kampala (1973)[10] et DĂ©fi 21 (1999) Texte relevant les dĂ©fis du XXIe siècle[11]. Ils tĂ©moignent de l'Ă©volution des YMCA de 1855 Ă  nos jours. Les nouveaux textes n'annulent pas les prĂ©cĂ©dents, mais les complètent.

YMCA empowering young people : DĂ©velopper l’autonomie, le sens et la prise de responsabilitĂ©s des jeunes.

Domaines d'intervention

YMCA œuvre dans divers domaines sociaux qui varient selon les pays. En France, les YMCA oeuvrent dans trois domaines principaux. L'insertion par l’emploi, la formation, le logement, la santé ainsi que l’accueil de réfugiés et demandeurs d’asile[12], le tourisme Social et Solidaire avec 13 centres de séjours[13] et la Jeunesse par des missions de volontariat en France et à l'étranger[14]. Au Canada, il y a des programmes pour les jeunes, des services pour les nouveaux arrivants et des programmes d'alphabétisation[15]. Au Togo, il y a des sensibilisations sanitaires, la prévention du Vih/Sida, l'alphabétisation, la formation technique, l'aide aux prisonniers[16],[17].

Diversité des YMCA

D'une YMCA Ă  une autre (et parfois d'une Alliance nationale des YMCA Ă  une autre), les actions humanitaires[18], les activitĂ©s (rĂ©flexion biblique, activitĂ©s sportives, camps d'Ă©tĂ©, hĂ´tellerie, foyer d'Ă©tudiants, foyer de jeunes travailleurs, cours du soir, formation professionnelle, piscine...), les statuts de ses collaborateurs (professionnels appelĂ©s « secrĂ©taires Â» et bĂ©nĂ©voles), l'ambiance (consumĂ©riste ou militante), les usages sont très divers.

Identité chrétienne des YMCA

Le YMCA à Montréal (Canada).

Ă€ l'origine les YMCA Ă©taient des associations chrĂ©tiennes Ă  visĂ©e d'abord interconfessionnelle puis Ĺ“cumĂ©nique, indĂ©pendantes des Églises. Chaque YMCA Ă©tant indĂ©pendante, son positionnement confessionnel est variable :

Les statuts de nombreux YMCA comptent des distinctions de statuts parmi les adhĂ©rents :

Relations entre les YMCA et les Églises orthodoxes

L'Alliance universelle des YMCA a statué que l'œcuménisme et l'interdénominationalité relevait des Alliances nationales. Chaque Alliance nationale a statué par la suite.

En 1911, les YMCA ont entamé un partenariat avec les Églises orthodoxes dans les pays concernés.

En 1913, les YMCA ont décidé d'accepter les orthodoxes parmi les membres actifs.

Relations entre les YMCA et l'Église catholique

Dans les pays majoritairement ou partiellement catholiques, elles comptent de nombreux membres catholiques romains (pratiquants ou non). Le , l'Église catholique romaine a interdit Ă  ses fidèles de frĂ©quenter les YMCA, considĂ©rĂ©es comme « apostates Â» (Acta Apostolicae Sedis (1920), Vol. XII, p. 595-597[19])[20]. Les Ă©vĂŞques des Philippines ont rappelĂ© cette interdiction aux catholiques des Philippines en 1954[21]. Le dĂ©cret sur la libertĂ© religieuse du concile Vatican II a annulĂ© cette interdiction[22] ,[23]. Le SecrĂ©tariat pour l'unitĂ© des chrĂ©tiens, devenu le Conseil pontifical pour la promotion de l'unitĂ© des chrĂ©tiens, et l'Alliance universelle sont en dialogue depuis 1984.

Organisations des YMCA

YMCA de Jérusalem, association fondée en 1878 et bâtiment érigé en 1928-1933.

On trouve des YMCA dans 120 pays. Chaque YMCA est une association indépendante.

Alliances régionales nationales continentales et universelle des YMCA

Au sein des alliances nationales on trouve parfois des alliances régionales (en Allemagne), parfois linguistiques (en Suisse).

Les YMCA d'un même pays adhèrent à une fédération nationale.

Les fĂ©dĂ©rations nationales des YMCA adhèrent Ă  l'Alliance universelle des YMCA et Ă  des alliances continentales (Afrique : 22 fĂ©dĂ©rations, Asie et Pacifique : 26 fĂ©dĂ©rations, Europe : 36 fĂ©dĂ©rations, AmĂ©rique Latine et CaraĂŻbes : 29, Moyen-Orient : 6 fĂ©dĂ©rations et YMCA isolĂ©es, AmĂ©rique du Nord : 2 fĂ©dĂ©rations). L'Alliance universelle est basĂ©e Ă  Genève oĂą sont Ă©galement conservĂ©es ses archives. L'alliance europĂ©enne est basĂ©e Ă  Prague.

Certaines Alliances nationales des YMCA font alliance avec les YWCA (Young Women's Christian Association ou Unions Chrétiennes de Jeunes Filles) comme la Suisse.

En France

Les YMCA France anciennement UCJG sont des associations ouvertes à tous créées par des protestants et de fonctionnement laïc. YMCA France, branche française du mouvement des YMCA présent dans 120 pays, regroupe 23 associations représentées par l’Alliance nationale des YMCA France. L'association est créée en 1867, à Nîmes, elle est titulaire de l'agrément d'éducation populaire et créée au JO en 1927. Elle est reconnue association d'utilité publique depuis 1948.

Dans le cadre des missions du réseau qui est d’œuvrer pour une société équitable en accompagnant l’individu, l’Alliance nationale anime et fédère le réseau et le représente au niveau national et international. Tournées vers les jeunes et les personnes en difficulté, celles-ci œuvrent pour une société équitable en accompagnant l’individu. Les YMCA accueillent les personnes avec leurs particularités et leur fournissent l’espace nécessaire à leur épanouissement et développement.

Les membres interviennent dans trois domaines : l’insertion, le tourisme social et solidaire et la jeunesse.

Les actions que le mouvement soutient[24] :

Tourisme social et solidaire : hĂ©bergements touristiques Ă  prix accessibles, classes de dĂ©couvertes, sĂ©jours scolaires, camps de vacances, etc.

Insertion : aide Ă  l’hĂ©bergement, accompagnement vers l’emploi et l’emploi adaptĂ©, accueil et accompagnement de migrants (demandeurs d’asile et des rĂ©fugiĂ©s…), formations, accompagnement des personnes en situation de handicap et des personnes cĂ©rĂ©bro-lĂ©sĂ©es…

Jeunesse : organisation de sĂ©jours pour les jeunes, Ă©changes internationaux, missions de volontariat en France et Ă  l’international, participation Ă  des programmes internationaux YMCA, formation BAFA…

De surcroĂ®t, les YMCA proposent Ă©galement des programmes liĂ©s au sport et Ă  la culture ; allant de la compagnie de théâtre, des dĂ©marches de crĂ©ation et d’expression jusqu’à l’accompagnement des personnes en situation de handicap vers l’affirmation de leur identitĂ©. En outre, les centres proposent des activitĂ©s sportives et culturelles.

Histoire des YMCA en France

Bâtiment de l'Union chrétienne de Jeunes gens (UCJG) de Paris, 14 rue de Trévise.

Elles sont apparues dans les rĂ©gions protestantes de France Ă  partir des annĂ©es 1850 : CĂ©vennes, DauphinĂ©, Normandie, Charentes, Paris, Pays de MontbĂ©liard et Alsace. Leur fondation officielle date de 1852[25]. Elles Ă©taient les filles du RĂ©veil protestant et du PiĂ©tisme. CentrĂ©es sur le dĂ©veloppement spirituel de ses adhĂ©rents (uniquement masculins jusqu'en 1956), les YMCA se saisissent des domaines intellectuels (bibliothèques, cours du soir, théâtre) et sportifs (basket-ball, volley-ball, piscine) dans le dernier quart du XIXe siècle. Ă€ partir du dĂ©but du XXe siècle elles investissent le domaine du plein air (camping, randonnĂ©e, scoutisme avec les Ă©claireurs unionistes en 1911). Plusieurs associations en France sont créées Ă  l’initiative de jeunes travailleurs protestants : elles rejoignirent alors le mouvement des YMCA, sous la dĂ©nomination française des UCJG, Union ChrĂ©tienne de Jeunes Gens. C'est la naissance des premières YMCA en France (l’Union de Paris, NĂ®mes et Strasbourg). Chaque association revèle une histoire particulière et un engagement personnel. Le mouvement est mondialement reconnu.

En , à la Conférence Internationale de Paris, l'Alliance nationale est constituée et se réunira tous les trois ans.

En 1909, l'Alliance nationale accueille pour la première fois des réfugiés. Les YMCA françaises, américaines et britanniques apportent confort et récréation aux soldats alliés (bibles, livres, équipements sportifs): les Stades Unionistes. En 1939 avec d'autres mouvements de jeunesse protestants, elles fondent la Cimade (Comité Inter Mouvement d'Aide aux Évacués). En 1941, à l'image des camps de vacances unionistes, un secrétaire de l'Alliance universelle des UCJG, le pasteur Charles Guillon (1883-1965), ouvre le camp Joubert au Chambon-sur-Lignon dans la Haute-Loire. Des réfugiés espagnols, autrichiens, allemands et belges bâtissent 9 chalets de bois (chalets 1 à 7, chalet Williams, du nom de George Williams, fondateur de la première union et chalet Espérance, du nom du journal unioniste français).

En 1950, pour rester indĂ©pendantes des Églises protestantes, l'Alliance nationale des UCJG de France refuse d'adhĂ©rer au projet d'Alliance des Ă©quipes unionistes (AEU), soutenu par l’Église rĂ©formĂ©e de France qui rassemblait la FĂ©dĂ© (FĂ©dĂ©ration Française des Associations ChrĂ©tiennes d’Étudiants qui a pris son indĂ©pendance des UCJG au dĂ©but du XXe siècle), les UCJF (Unions ChrĂ©tiennes de Jeunes Filles), les Éclaireuses Unionistes et les Éclaireurs unionistes (deux mouvements distincts qui ont pris leur indĂ©pendance respectivement des UCJF et des UCJG dans les annĂ©es 1920) et les groupes de jeunes d'Églises. Ce choix des UCJG de France a installĂ© une certaine dĂ©fiance entre les mouvements de jeunesse entre eux et entre les UCJG de France et les Églises protestantes de France en gĂ©nĂ©ral et l’Église rĂ©formĂ©e de France en particulier. Le projet de fusion des mouvements de jeunesse protestants en 1965 a mis un coup d'arrĂŞt Ă  l'Alliance des Ă©quipes unionistes.

Dès 1878 les UCJG en France organisent des sections cadettes pour les jeunes de 12 Ă  16 ans. Des sections pour les plus jeunes apparaissent : cadets (8 Ă  14 ans) et juniors (14 Ă  18 ans). Après-guerre, les cadets sont scindĂ©s en deux tranches d'âge : les cadets (8 Ă  12 ans) et prĂ©juniors (12 Ă  14 ans). Les activitĂ©s des sections, hebdomadaires, hĂ©bergĂ©es dans des locaux de paroisses protestantes ou d'unions, s'apparentaient Ă  des patronages, Ă  des clubs d'enfants et d'adolescents ou encore Ă  des accueils de loisir sans hĂ©bergement. Les derniers groupes hebdomadaires ont disparu en 1993 (Strasbourg Paroisse Saint Thomas, EPCAAL), en 1994 (UCJG Colmar) et en 1996 (UCJG Schiltigheim). Le dernier camp cadet organisĂ© par le groupe Alsace des UCJG a eu lieu au Chambon-sur-Lignon en 1999. Depuis deux UCJG (le groupe Alsace des UCJG et l'UCJG Loire) organisent toujours des sĂ©jours de vacances. Ils ont signĂ© une charte de l'accueil des jeunes en centre de vacances[26].

En 2019, YMCA France compte 23 associations dans son réseau.

En Belgique

Déjà en 1843, un groupe de jeunes chrétiens bruxellois, dont Philippe Hoyois, Adolphe Nett, Charles Graeffe et Alexandre Bijl, se réunissaient pour prier, chanter des cantiques et méditer les Saintes Écritures dans les locaux de l'Église de l’Observatoire. Le cinq jeunes hommes, Edouard de Faye, étudiant en médecine à l'Université Libre de Bruxelles, François Bredan, commis-négociant, John Kirkpatrick, agent de la Société biblique britannique et étrangère, Gosset et Lear fondèrent la première Union Chrétienne de Jeunes Gens à Bruxelles. Ils furent bientôt rejoints par Charles Graeffe, commis de banque, bientôt fabricant de sucre et Jules Pagny, industriel. C’est alors que fut fondée une deuxième Union à Anvers comprenant une vingtaine de membres allemands et néerlandais qui travaillaient dans les firmes de la cité portuaire dont Herman Voskamp, diplômé de l'Institut des diacres de Duisbourg, premier salarié au service du mouvement belge.

La fondation des Alliances universelle et nationale belges

Du 19 au , une centaine de jeunes gens, appartenant à huit pays, dont la Belgique, représentée par le pasteur J. Kessler, réunis à Paris fondaient l’Alliance Universelle des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens. Au cours de l’année 1857, six Unions se créèrent à Jumet, Liège, Nessonvaux, Seraing, Strée et Taintignies. Ces Unions étaient en correspondance les unes avec les autres, mais restaient totalement indépendantes, même si la plupart avaient adopté des statuts inspirés de ceux de Bruxelles. L’Union de Bruxelles prit alors l’initiative de constituer une Alliance Nationale. Le , le docteur en médecine Edouard de Faye reçut le mandat de s’enquérir auprès des autres Unions de leur sentiment à ce sujet. Les réponses furent positives et le fut fondée l’Alliance des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens de Belgique par six Unions sur les huit qui existaient à cette date. Seules restèrent en dehors de l’Alliance les Unions d’Anvers et de Strée. C’est le que les statuts et règlements de la nouvelle Alliance Nationale furent adoptés en assemblée générale à Bruxelles.

Domaines spécifiques

À travers les années les Unions Chrétiennes de Jeunes Gens (YMCA) de Belgique ont su reconnaître les besoins de la communauté et se sont adaptées aux circonstances. Elles ont lancé des initiatives qui sont maintenantt tombées dans le domaine public: le camping éducatif, les Cadets et les Eclaireurs Unionistes, le basket-ball, le volley-ball, le foyer de jeunes et la profession d'animateur de jeunesse. Elles ont fait figure des pionniers dans l'assistance aux émigrants au départ d'Anvers, l'ouverture à Bruxelles du plus grand foyer du soldat au monde, l'Aide aux prisonniers de guerre pendant les deux Guerres mondiales, l'alphabétisation de travailleurs chinois dans la campagne flamande, l'entrainement des athlètes belges pour les Jeux Olympiques d'Anvers de 1920, le soutien aux Displaced Persons la Fraternité des Garçons d'Europe et le lancement d'un mouvement YMCA au Congo belge.
Les YMCAs belges ont toujours veillé à promouvoir le bien être psychique, physique et intellectuel des jeunes sans distinction de religion, race, sexe et culture.

YWCA

Affiche ancienne de la YWCA.

La Young Woman Christian Association est le pendant féminin du YMCA.

Personnalités notables des YMCA

Quatre prix Nobel de la paix ont Ă©tĂ© attribuĂ©s Ă  d'anciens responsables YMCA :

George Williams été anobli. Un vitrail de l'abbaye de Westminster rend hommage à son œuvre ainsi qu'aux services rendus par les YMCA pendant la Première Guerre mondiale. Le musée Madame Tussauds à Londres avait une figure de cire à son effigie, dans la section religieuse, entourée par celle des réformateurs Martin Luther, John Knox, John Wesley et Jean Calvin.

Évocations dans les arts

La chanson YMCA

Les associations YMCA ont inspirĂ© aux Village People leur cĂ©lèbre chanson sortie en 1978 : Y.M.C.A.[27]. Lues au premier degrĂ©, les paroles de la chanson sont un hymne au mouvement YMCA. La chorĂ©graphie du clip de cette chanson reprĂ©sente les lettres « Y M C A Â» avec les bras des interprètes. Mais la chanson abonde aussi en sous-entendus qui font allusion Ă  l'existence d'une culture homosexuelle dans les YMCA[28].

Cinéma

Dans le film Gremlins, les gremlins veulent se multiplier en plongeant dans une piscine d'une YMCA américaine.

Dans La Grande Évasion, pendant une scène de briefing dans la bibliothèque de l'Oflag, on peut voir des caisses de livres, estampillées du triangle unioniste, envoyées par les YMCA aux prisonniers de guerre. Comme la Croix-Rouge, les YMCA soutenaient les soldats en captivité.

Dans l'Armée des ombres, Lino Ventura, se retrouve dans un club à Londres où des jeunes gens s'amusent. On peut y voir affiché sur un mur les quatre lettres de l'association.

Dans Green Book : Sur les routes du sud, le docteur Don Shirley se rend, un soir, lors de sa tournĂ©e, dans un YMCA, oĂą il a une aventure homosexuelle.

Controverses

Au dĂ©but du XXe siècle, les YMCA deviennent peu Ă  peu involontairement un lieu de rencontre et de sociabilitĂ© pour les jeunes hommes homosexuels ou bisexuels en quĂŞte d'un lieu oĂą ils pourraient vivre cet aspect de leur sexualitĂ©, Ă  l'Ă©poque très mal vu, sans trop de craintes. L'existence de cette sous-culture transparaĂ®t ponctuellement dans les mĂ©dias Ă  l'occasion de plusieurs scandales[28]. L'une des premières affaires de ce genre Ă©clate en 1912 Ă  la YMCA de Portland, dans l'Oregon, la neuvième plus grande structure des YMCA aux États-Unis : un journal local lance des accusations de sodomie et d'incitation de mineurs Ă  la dĂ©linquance contre de nombreuses personnalitĂ©s masculines de la ville, dont quelques-unes vivaient Ă  la YMCA ou en frĂ©quentaient les installations sportives[28]. Un scandale similaire Ă©clate en 1919 Ă  la Station d'entraĂ®nement naval de Newport, Ă  Rhode Island[28]. La YMCA rĂ©agit Ă  ces scandales par des mesures contre les homosexuels : ĂŞtre suspectĂ© d'homosexualitĂ© ou d'incitation Ă  des relations homosexuelles devient un motif d'exclusion de l'association, et cela alors mĂŞme que de nombreux employĂ©s de bureau des YMCA y travaillaient parce qu'ils apprĂ©ciaient la tolĂ©rance habituelle de ces associations envers l'homosexualitĂ©[28]. Les YMCA demeurent malgrĂ© cela un lieu de rencontre homosexuelle jusqu'Ă  l'Ă©mergence d'un mouvement militant public en faveur des droits des homosexuels dans les annĂ©es 1960, pĂ©riode oĂą d'autres lieux de sociabilitĂ© apparaissent[28].

Notes et références

  1. J. Gordon Melton, Encyclopedia of Protestantism, Infobase Publishing, USA, 2005, p. 575
  2. Mehmet Odekon, W. George Scarlett, Encyclopedia of World Poverty, SAGE Publications, USA, 2006, p. 1207
  3. Maximilien Perrot, Notices historiques sur l'Union chrĂ©tienne de jeunes gens de Genève, de 1852 Ă  1878. Rapport rĂ©digĂ© pour le 25e anniversaire de cette sociĂ©tĂ©, 1878.
  4. Mark Juergensmeyer, Wade Clark Roof, Encyclopedia of Global Religion, Volume 1, SAGE, USA, 2012, p. 1395
  5. Immanuel Ness, Encyclopedia of American Social Movements, Routledge, USA, 2015, p. 968
  6. Gwendolyn Mink, Alice O'Connor, Poverty in the United States: An Encyclopedia of History, Politics, and Policy, Volume 1, ABC-CLIO, USA, 2004, p. 838-839
  7. Christopher H. Evans, The Social Gospel in American Religion: A History, NYU Press, USA, 2017, p. 116
  8. Gwendolyn Mink, Alice O'Connor, Poverty in the United States: An Encyclopedia of History, Politics, and Policy, Volume 1, ABC-CLIO, USA, 2004, p. 839
  9. http://www.ymca.int/who-we-are/mission/paris-basis-1855/#c586.
  10. http://www.ymca.int/who-we-are/mission/kampala-principles-1973/
  11. http://www.ymca.int/who-we-are/mission/challenge-21-1998/
  12. « Alliance Nationale des YMCA de France - Coordination SUD Â», sur Coordination SUD (consultĂ© le ).
  13. « Tourisme social et solidaire - YMCA - Mouvement de Jeunesse Â», YMCA - Mouvement de Jeunesse, (consultĂ© le )
  14. « Jeunesse - YMCA - Mouvement de Jeunesse Â», YMCA - Mouvement de Jeunesse, (consultĂ© le )
  15. « Initiatives communautaires Â», sur YMCA CWP (consultĂ© le ).
  16. http://www.horizon-news.info/article.php?lirearticle=1629.
  17. http://www.ymcatogo.org/index.php/programmesucjgtogo.
  18. Voir, par exemple, CĂ©lĂ©bration : Ymca SĂ©nĂ©gal fĂŞte ses 30 ans au service de l’éducation et de la formation, Le Soleil 24 novembre 2012 (via Seneweb.com).
  19. http://www.vatican.va/archive/aas/documents/AAS%2012%20[1920]%20-%20ocr.pdf.
  20. http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,894518,00.html.
  21. http://www.cbcponline.net/documents/1950s/1954-ymca.html.
  22. http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_decl_19651207_dignitatis-humanae%20(1)_fr.html.
  23. http://www.carlislefamilyymca.org/daxFront.asp?ID=80.
  24. « YMCA - Mouvement de Jeunesse - Â», sur YMCA - Mouvement de Jeunesse (consultĂ© le )
  25. Brezger Dieter, Chevalley Geneviève. La FĂ©dĂ© : presque 90 ans (survol historique). In: Autres Temps. Les cahiers du christianisme social. No 18, 1988. p. 79-85..
  26. http://www.ucjg.fr/IMG/pdf_UCJG-YMCA-charte_jeunesse-2007-05.pdf.
  27. (en) Michael Campbell, Popular Music in America : The Beat Goes On, Cengage Learning, (lire en ligne), p. 267 .
  28. YMCA, article de Caryn E. Neumann dans GLBTQ : An Encyclopedia of Gay, Lesbian, Bisexual, Transgender, and Queer Culture, 2004. Page consultĂ©e le 11 novembre 2016.

Voir aussi

Liens internes

Bibliographie

Liens externes