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Accueil collectif de mineurs

Pour les articles homonymes, voir Accueil et ACM.

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En France, une structure d'accueil collectif à caractère éducatif[1] de mineurs[2] (ACM) est un dispositif éducatif d'accueil et de garde pour les mineurs. Il est reconnu et contrôlé par l'État d'utilité publique de loisirs éducatifs dans le domaine de l'animation socioculturelle et socio-éducative, accueillant des mineurs durant le temps de leurs vacances et de leurs loisirs en général. Les ACM concernent essentiellement les séjours de vacances (anciennement colonies de vacances) durant les vacances scolaires et les accueils de loisirs (anciennement centre de loisirs) extra-scolaires ou accueils périscolaires en semaines. Différents types de structures et institutions disposent d'un ou plusieurs ACM comme par exemple un : centre social, une association de jeunesse et d'éducation populaire, maison des jeunes et de la culture (MJC), maison de l'enfance, maison de quartier, foyer de jeunes, Mairie, communauté de communes, associations de scoutisme, fédérations de l'animation socioculturelle d’Etat, privées ou associatives, comité d'entreprise (CE), sauvegarde de l'enfance, etc.

Ces derniers sont subventionnés par la Caisse d'allocations familiales[3], le ministère de tutelle[4] et/ou par les collectivités locales. Les ACM sont également soumis essentiellement à la législation du « code de l'action sociale et familiale[5] » et de la réglementation de la jeunesse et des sports[6].

« Tout mineur accueilli hors du domicile de ses parents jusqu'au 4e ou de son tuteur est placé sous la protection des autorités publiques (article L227-1 du Code de l'action social et des familles[7]). » Les majeurs sont donc, à l'évidence, exclus de l'application de la réglementation en matière d'accueil collectif à caractère éducatif de mineurs.La protection des mineurs, des leurs inscriptions dans un établissement scolaire et d'un accueil collectif à caractère éducatif de mineurs (ACCEM) est confiée au représentant de l'Etat dans le département.

Ministère de la Jeunesse qui correspond aux politiques de Jeunesses ainsi que des accueils collectifs de mineurs (ACM)

L'association ou la mairie peut recevoir une aide technique, pédagogique et/ou financière de l'Etat pour ses ACM. Elle doit donc[8], disposer de l’agrément jeunesse éducation populaire[9], celui-ci est le plus ancien qui existe, créé lors d'une ordonnance du [10]. Les familles peuvent obtenir des aides pour placer leurs enfants (transfert de garde) en ACM par la CAF (partielles ou et totales) : mairie, comité d'entreprise, etc.

En moyenne, chaque année plus de 1 400 000 enfants et jeunes partent en séjours de vacances[11]. Depuis plusieurs décennies la fréquentation moyenne en accueil de loisirs et périscolaires se situe aux alentours de 3 000 000 et 4 000 000 de mineurs inscrits annuels, ce qui représente la deuxième et plus grosse institution d'accueil pour mineurs après l'école en France[12]. Les ACM sont également des structures les plus réglementés[13] dans le champ de la jeunesse en France.

Les accueils de loisirs (maternelles et enfances), accueils jeunes (11-17 ans), accueils de scoutismes et périscolaires, accueillent souvent les mêmes mineurs sur un territoire ou quartier pendant plusieurs années, l'accueil permet donc un suivi social des enfants et jeunes accueillis (prévention), mais aussi de proposer un mode de garde éducatif, de découverte, de liens sociaux, des activités éducatives et d'apprentissages et une organisation de la vie quotidienne (repas, repos, couchés, hygiènes) et collective structurée. Les ACM peuvent également accueillir des mineurs porteurs de handicaps ou de troubles du comportements[14].

Accueil de loisirs

Les mineurs peuvent être accueillis dans les ACM à partir de 3 ans. Des dérogations sont possibles pour les enfants plus jeunes si ceux-ci sont effectivement scolarisés. Ils sont sous tutelle des directions départementales de la cohésion sociale[15] et de la Protection maternelle et infantile (PMI) pour les moins de six ans. L'action des ACM s'intègre dans une démarche de complémentarité avec les autres espaces éducatifs que sont l'école et la famille. À ce titre, chaque directeur d'ACM[16] rédige un document (plus communément appelé « projet pédagogique ») dans lequel ils déclinent le fonctionnement du centre et les objectifs pédagogiques, issus de l'éducation populaire.

Les ACM font l'objet d'une déclaration auprès des directions régionales et départementales de la jeunesse et des sports et de la cohésion sociale (DRDJSCS)[17] et de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP)[18]. Ces services sont responsables du contrôle des ACM en ce qui concerne leur mise en place et le respect de la réglementation en vigueur[19].

Pour diriger un accueil collectif de mineur permanent accueillant plus de 80 enfants pendant plus de 80 jours/an, il faut être titulaire d'un diplôme professionnel[20] figurant dans l'arrêté du [21] et enregistré au Répertoire National des Certifications Professionnel (RNCP)[22],[23] (ex. : BP JEPS : Loisirs Tous Publics - LTP).

Les repas servis du matins, midis et soirs en ACM, sont soumis aux normes HACCP.
Pédagogie Montessori appliqué dans certains ACM.

Histoire des centres de vacances ou de loisirs

Des origines confessionnelles des centres Ă  vocation sanitaire[24]

Le phénomène des centres de vacances est vieux de plus d'un siècle et trouve son origine dans le secteur confessionnel.

Vers le début du XIXe siècle, les églises catholiques et protestantes ont été les premières institutions à prendre en charge et à organiser les loisirs collectifs. Elles s'adressent alors essentiellement aux enfants d'ouvriers. Le phénomène d'urbanisation rapide a entraîné l'apparition d'une classe ouvrière urbaine qui vit dans des conditions sanitaires parfois difficiles. L'objectif des institutions ecclésiastiques est alors essentiellement sanitaire et cultuel.

Ainsi en Suisse, le pasteur Hermann Walter Bion invente en 1876 le premier séjour d'enfants à la montagne qu'il nomme « colonie de vacances ». Ce pasteur, nommé dans un quartier ouvrier de Zurich, décide d'emmener les enfants d'ouvriers passer quelques jours dans le village d'où leurs parents sont originaires. Les 68 enfants étaient encadrés par dix adultes. Le pasteur Bion voulait pour ces enfants des conditions de vie « simples et réduites au strict nécessaire ». Les garçons dormaient sur le foin ou la paille dans des granges, les fillettes chez des paysans. Les enfants se voyaient confier des tâches ménagères, mais, surtout, ils profitaient du grand air (promenades, excursions, cueillettes de fruits et de fleurs). Ce pasteur constate à leur retour combien le grand air et l'activité physique ont été bénéfiques à la santé de ces enfants. Dans les années qui suivirent, ces séjours se multiplièrent en Suisse mais également par contagion en France, où Edmond Cottinet, le pasteur Louis Comte, vont œuvrer à permettre aux enfants des classes populaires de « partir en colonie[25] ».

Laïcisation des séjours de vacances

En se basant sur le mĂŞme projet sanitaire et social, les patronages et les mouvements laĂŻques mettent en place des centres de vacances.

L'apparition en 1866 de la Ligue française de l'enseignement marque cette volonté de structuration d'un mouvement laïque d'organisation des vacances éducatives d'enfants. Désormais le secteur des centres de vacances poursuivra la dichotomie du système scolaire et l'opposition entre le curé et l'instituteur aura ses ramifications dans l'organisation des séjours de vacances.

Le renouveau scout

En 1909, le scoutisme apparaît en France : venu d'Angleterre, le mouvement initié par Baden Powell est d'abord développé en France à Nantes par le pasteur Jean-Paul Morley puis par les protestants des unions chrétiennes de jeunes gens (éclaireurs unionistes de France) et les neutres du point de vue confessionnel (éclaireurs de France) en 1911.

D'abord condamné par l'Église catholique française comme étant d'inspiration protestante et maçonnique, le scoutisme est repris en 1920 par le père Jacques Sevin, jésuite d'origine lilloise. Ce mouvement va créer une véritable révolution en introduisant une dimension ludique et éducative aux vacances des jeunes. Véritable pédagogue, le père Sevin repense la place de l'enfant dans le centre de vacances, initie de nouvelles activités par le camp scout dans la nature et participe à la création des premières formations d'encadrants.

Le développement des grands mouvements d'éducation populaire de l'entre-deux-guerres

La période de l'entre-deux-guerres est celle de l'apparition et du développement des mouvements d'éducation populaire (CEMEA, UFCV).

Parallèlement, la municipalisation des colonies de vacances devient un phénomène particulièrement visible dans les banlieues socialistes et communistes. Dès lors, les centres de vacances ne sont plus à strictement parler des œuvres de charité mais deviennent une véritable institution d'éducation populaire et de loisirs toujours destinés aux enfants des classes populaires mais aussi aux enfants des classes moyennes.

Le Front populaire : la structuration nationale

En 1936, le Front populaire relance la dynamique des centres de vacances avec la création du Sous-secrétariat d'État aux loisirs et aux sports dont le premier titulaire est Léo Lagrange.

La structuration des centres de vacances se mesure également avec l'organisation en 1937 du premier « centre d'entraînement pour la formation du personnel des colonies de vacances et des maisons de campagne des écoliers » par les CEMEA[26]. Préfiguration des stages BAFA, cette formation qui se déroule au pied de la montagne Sainte-Victoire est suivie en 1938 par la première formation de directeurs.

L'après-guerre : accroissement du rôle de l'État

Les comités d'entreprise instaurés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale vont s'approprier une grande part de l'organisation des centres de vacances. Cette activité deviendra même leur activité principale. Ces comités d'entreprises procèdent alors à d'importants investissements immobiliers. Une grande partie du parc immobilier actuel des centres de vacances résulte de ces constructions.

En 1947, l'État finance les colonies de vacances à presque 90 % et crée en 1954 le premier diplôme national de moniteur et de directeur. Les mouvements d'éducation vont alors mettre en œuvre des programmes de formation. Les pratiques un peu rigides des centres de vacances (promenade, repas, promenade, repas, repos) vont s'étendre à des expériences éducatives nouvelles issues de l'éducation nouvelle.

Les années 1980 et le développement des accueils de loisirs

Les années 1980 vont voir une diminution substantielle du nombre de mineurs inscrits en centre de vacances et le développement du nombre d'inscrits en centre de loisirs. Pour de nombreux analystes, cette mutation n'est pas forcément due à un transfert mais à la naissance de besoins qui n'étaient pas encore couverts.

En effet, le centre de vacances qui depuis 1973 a officiellement perdu son appellation de « colonie » appartient au secteur du temps libre alors que le centre de loisirs est perçu comme un mode de garde de proximité à moindre coût. La diminution du temps de travail (passage aux 35 heures, RTT, etc.) libère du temps pour les adultes. Les classes moyennes désertent les centres de vacances au profit de vacances familiales.

Les centres de loisirs occupent une place de plus en plus importante dans le loisir « quotidien » de proximité. Les structures offrent progressivement des créneaux d'ouverture de plus en plus larges : les petites vacances scolaires d'abord puis dans un second temps les mercredis et samedis et enfin le temps de loisirs avant et après l'école avec l'apparition des accueils périscolaires[27].

L'organisation générale

L'organisateur

On nomme organisateur toute personne morale ou physique qui organise un accueil collectif de mineurs. Un organisateur peut être une association loi de 1901 (de jeunesse et d'éducation populaire), un Centre social, une MJC, une Municipalité, une maison de l'enfance, une maison de quartier, un Comité d'entreprise ou une entreprise d'animation socioculturelle et socio-éducative. Il a la responsabilité de donner tous les moyens possibles au directeur de l'ACM pour la mise en place d’un accueil de qualité et la mise en œuvre de la réglementation en vigueur.

L'organisateur produit un projet éducatif. Celui-ci explique ce que l'organisateur souhaite développer comme objectif éducatif. Les raisons pour lesquelles il a décidé d'organiser un ou des ACM doivent transparaître dans cet écrit. Le projet éducatif part de constats (par exemple : trop d'enfants ne partent pas en vacances ou, il y a un réel besoin de prise en charge des mineurs sur le territoire) et va vers des finalités (par exemple : nous voulons que vive la démocratie dans chaque étape du développement d'un mineur).

Une fois ce projet éducatif écrit, l'organisateur peut le transmettre au ministère de tutelle, le prévenir de l'ouverture probable d'un ou plusieurs accueils et recruter son ou ses directeurs.

Un organisateur n'a pas le droit de diriger un ACM, il ne peut donc pas avoir doubles casquettes d'organisateur et directeur d'ACM. Souvent les organisateurs ne sont pas diplômés dans le champ de l'animation concernant la direction.

Le directeur

Diplôme d’État professionnel du BP JEPS Loisirs Tous Publics (LTP)
BEATEP remplacé par le BPJEPS Spécialité animateur socioculturel

Le directeur est le premier responsable de l'accueil collectif de mineurs, il élabore les méthodes de fonctionnement dans le projet pédagogique[28]. Les animateurs sont responsables également des enfants qu’ils encadrent.

Le directeur est responsable de la sécurité physique et affective des mineurs accueillis, de la communication avec l'organisateur, les familles et les partenaires, de la formation des animateurs stagiaires et la formation continue des animateurs non-stagiaires, et de la mise en œuvre du projet pédagogique.

Quelques diplômes permettent de diriger un accueil collectif de mineurs :

  • le BP JEPS : spĂ©cialitĂ©/mention : Loisirs Tous Publics (LTP) ;
  • UCC de direction d'ACM (diplĂ´me complĂ©mentaire pour les autres BPJEPS) ;
  • le DEFA ;
  • le BAFD (Ă  partir de 21 ans) ;
  • le BEATEP ActivitĂ©s Sociales et Vie Locale (ASVL) ;
  • BEESAPT ;
  • le DEUST Animation ;
  • DUT carrières sociales option animation ;
  • le CAPES et les diplĂ´mes de l'enseignement public ;
  • certains grades propres Ă  la fonction publique et la fonction publique territoriale, etc.

Projet pédagogique

Le projet pédagogique, élaboré et conduit par le directeur, répond aux attentes du projet éducatif par des moyens et des pratiques professionnelles. Exemple : dans le projet éducatif, les parents défendent le respect du rythme de chaque enfant. Le projet pédagogique cherchera les moyens de mise en œuvre pour veiller à respecter cette valeur, approuvée par l'équipe professionnelle. L'équipe professionnelle pourra alors réfléchir à comment respecter le rythme de chaque enfant et l'inclure dans le projet pédagogique. Le projet pédagogique permet la réalisation des grandes valeurs éducatives du projet éducatif et doit prendre aussi en compte :

  • les modalitĂ©s de fonctionnement de l’accueil collectif de mineurs ;
  • le rĂ´le et statut de l’équipe Ă©ducative qui participe Ă  l’accueil des mineurs ;
  • les modalitĂ©s de participation des mineurs ;
  • la rĂ©partition des temps respectifs d’activitĂ©, de vie quotidienne et collective ;
  • les modalitĂ©s d’évaluation de l’accueil et des animateurs ;
  • l’appropriation des lieux et des locaux.

Les animateurs

Brevet BAFA

L'animateur de centre de vacances et de loisirs a pour mission d'assurer la sécurité physique et affective des mineurs dont il a la charge (ils en sont responsables), d'accompagner les mineurs dans la réalisation de leurs projets, d'assurer une relation de qualité avec les mineurs, qu'elle soit collective ou individuelle et d'encadrer et animer la vie quotidienne et les activités. Ensemble, les animateurs forment avec le directeur l'équipe pédagogique qui se donne pour mission de mettre en œuvre le projet pédagogique.

Le diplôme spécifique à l'animation volontaire est le BAFA. Des titres et diplômes professionnels permettent d'animer un accueil collectif de mineurs, entre autres :

  • le BAPAAT niveau 5 (CAP-BEP) ;
  • CQP animateur pĂ©riscolaire niveau 5 (CAP-BEP) ;
  • le CAP spĂ©cialitĂ© petite enfance ;
  • tout diplĂ´me d'enseignement ;
  • certains grades de la fonction publique et de la fonction publique territoriale.

Il est également possible d'exercer les fonctions d'animateur sans diplôme relatif à l'animation, et ce dès l'âge de 16 ans. On entre alors dans la catégorie des personnes sans qualification.

Les contrats d'engagement éducatif peuvent être signées avec des animateurs volontaires, ils permettent d'encadrer, moins de 80 journées au cours des 12 dernier mois.

Encadrement

Les taux d'encadrement sont fixés par le code de l'action sociale et des familles. Ils concernent la proportion de personnes diplômées et le nombre d'adultes présents en fonction du nombre d'enfants.

Une équipe doit être composée de :

  • au moins 1 directeur ;
  • au moins 50 % des animateurs titulaires d'un titre ou diplĂ´me d'animation ;
  • au plus 50 % des animateurs en stage BAFA ;
  • au plus 20 % des animateurs sans titre ou diplĂ´me d'animation.

C'est au directeur et organisateur de veiller à ce que ce premier taux soit honoré.

Enfin, le nombre d'animateurs doit être calculé au minimum en fonction de ces critères :

  • pour les accueils d'enfants de moins de 6 ans : 1 animateur pour 8 enfants ;
  • pour les accueils de mineurs de 6 ans et plus : 1 animateur pour 12 enfants.

Dans la pratique, c'est à l'équipe de choisir un mode de fonctionnement adapté. À titre d'exemple : quand un enfant va aux toilettes, il ne doit pas forcément être accompagné d'un animateur, ni de 7 autres enfants pour être sûr d'honorer le taux d'encadrement. Quand une activité bricolage est mise en place (avec maniement d'outils tels la scie, le marteau, la lime, etc.), il est préférable d'accueillir un groupe réduit autour d'un seul animateur. Et à l'inverse, lors d'un jeu de terrain, un seul animateur suffit pour animer un jeu avec une vingtaine d'enfants.

Certaines activités (notamment la piscine), réclament un taux d'encadrement spécifique que l'on ne peut pas outrepasser.

Par exemple pour la piscine, il faut s'assurer de disposer d'un surveillant de baignade (un maître nageur sauveteur dans une piscine, un responsable de sécurité maritime sur une plage, un animateur titulaire d'un titre ou diplôme autorisant la surveillance de baignades) et d'un animateur pour cinq enfants de moins de six ans ou un animateur pour huit enfants de six ans et plus. Ici, les animateurs doivent être présents dans l'eau et en nombre suffisant avec les enfants.

Par ailleurs, lors des déplacements hors des centres, il est préférable de sortir avec un groupe de 16 à 24 enfants pour les élémentaires et 2 animateurs et un groupe de 10 à 16 enfants maternels pour 2 animateurs. Car en cas de problème l'un des responsables peut poursuivre la gestion du groupe d'enfant.

Type d'accueils collectifs de mineurs

Accueil de loisirs sans hébergement (ALSH), salle d'activité destinée aux activités manuelles, de créations et de poteries.
Activités créatives et d'expressions.

Accueil de loisirs et accueil périscolaire (anciennement « centre de loisirs ou centre aéré »)

Il s'agit d'offrir aux enfants scolarisés (souvent de 3 à 17 ans) des loisirs éducatifs de proximité. L'accueil de loisirs est soumis à la législation en vigueur quant à l'accueil et à l'encadrement des mineurs. Ils sont sous tutelle de la Direction régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale et de la Protection maternelle et infantile (PMI) pour les moins de six ans.

L'action des Accueils de loisirs s'intègre dans une démarche de complémentarité avec les autres espaces éducatifs que sont l'école et la famille.

Chaque accueil de loisirs possède son fonctionnement propre. Chacun décide de la place de l'enfant au sein de la structure. C'est ici que se place généralement l'organisation de la vie quotidienne et collective, la rédaction du projet pédagogique en référence au projet éducatif, les choix des activités et la mise en place de projets d'animations à long terme.

Un accueil de loisirs en île-de-France.
DĂ©part Ă  la retraite d'un directeur d'accueil de loisirs de 65 ans.

Beaucoup d'accueils de loisirs ont recours à un planning d'activités, lequel montre à peu près tout ce que les animateurs ont retenu pour le temps de l'accueil.

Les accueils de loisirs peuvent être également des temps d'accueils périscolaires[27] associés à l'écoles (mais dépendant des ACM et non de l'Éducation Nationale).

Nombre de participants 7 Ă  300 mineurs.
Âge des participants À partir de 3 ou 4 ans, suivant accord de la PMI
Hébergement Pas d'hébergement.
Direction 1 directeur, Obligation d'un Diplôme d'Etat professionnel, si plus de 80 jours d'accueil et plus de 80 enfants par an (ex. : BPJEPS Loisirs Tous Publics LTP).
Encadrement 1 animateur pour 10 enfants de moins de 6 ans.

1 animateur pour 14 enfants de 6 ans et plus.
Le directeur peut être compté dans l'encadrement si le nombre de mineurs accueillis n'excède pas 50 mineurs.

Particularité Doit fonctionner au moins 14 jours dans l'année et au moins 2 heures par journée.
Accueil de loisirs spécifique : Accueil périscolaire (anciennes « garderies »)

Accueil de jeunes

Ce type d'accueil est une nouveauté de la loi du . Précédemment, ce que l'on nommait les accueils jeunes ou foyer des jeunes se contentait d'appliquer la règlementation des CLSH. Aujourd'hui, il est possible d'organiser un accueil de jeunes à condition d'établir une convention avec le ministère de tutelle. L'accueil de jeunes est destiné aux mineurs de plus de 14 ans uniquement (des exceptions sont possibles mais doivent faire l'objet d'un avenant à la convention.)

Il n'y a pas de convention type. Chaque accueil de jeunes répond à un besoin particulier et spécifique à chaque lieu.

La convention fixe le taux d'encadrement. Il est composé au minimum d'un animateur professionnel (possédant un BEATEP, un BPJEPS ou tout diplôme équivalent. Celui-ci n'a pas obligation d'être présent en permanence, mais doit pouvoir être joignable.

Nombre de participants 7 Ă  40 mineurs.
Âge des participants À partir de 14 ans.
Hébergement Pas d'hébergement.
Direction Selon la convention, Obligation d'un Diplôme d'Etat professionnel, si plus de 80 jours d'accueil et plus de 80 enfants par an (ex. : BPJEPS Loisirs Tous Publics LTP).
Encadrement Il faut au minimum un animateur professionnel qui soit repérable et joignable à tout moment. La convention définit ses heures de présence ainsi que l'intervention (ou non) d'autres animateurs.
Particularités

SĂ©jour de vacances

Le séjour de vacances désigne, depuis , ce qui est communément connu comme étant le centre de vacances ou la colonie de vacances.

Il s'agit donc pour les organisateurs et directeurs d'un séjour de vacances d'accueillir un groupe d'enfants, généralement loin du domicile parental, dans un site possédant un lieu d'hébergement.

Il n'existe pas de schéma type du séjour de vacances. La base du système est le projet, écrit en collaboration entre l'organisateur et l'équipe pédagogique. Il y aura des séjours de vacances où l'on pratiquera des activités selon un thème figé (culturel, sportif, scientifique) ; où l'on mettra davantage l'accent sur la vie en collectivité et où les activités se résumeront principalement aux tâches quotidiennes telles que la préparation des repas et les temps de repos ; où l'on cherchera un juste milieu entre la pratique d'activités et l'implication des mineurs dans le fonctionnement du séjour.

Les conditions d'hébergement peuvent également varier selon la volonté (ou les possibilités) de chaque organisateur et directeurs. Certains séjours se dérouleront « en dur » c'est-à-dire dans un bâtiment agrémenté doté de chambres, de lits et de sanitaires. D'autres se dérouleront sous tente, avec toutes les possibilités de diversification existantes (tentes canadiennes de 8 places, tentes igloo de 3 ou 4 places, etc.).

Il existe également des séjours dits « itinérants ». Ceux-ci restent généralement sur le même site une, deux ou trois nuits au maximum. Les mineurs voyagent à pieds, à vélo, à mobylette, à cheval, en mini-bus ou tout autre mode de transport possible.

Le séjour de vacances peut se dérouler aussi bien en France qu'à l'étranger. En France, il est possible de séjourner dans tous les départements ; les mineurs peuvent donc quitter leur département de résidence. À l'étranger, certains pays sont fortement déconseillés pour l'organisation de séjours de vacances.

Nombre de participants Au moins 7 mineurs.
Âge des participants À partir de 3 ans.
HĂ©bergement Au moins 4 nuits.
Direction 1 directeur.

1 adjoint Ă  partir de 100 mineurs.
1 adjoint supplémentaire par tranche de 50 participants à partir de 150 jeunes.

Encadrement 1 animateur pour 8 enfants de moins de 6 ans.

1 animateur pour 12 enfants de 6 ans et plus.
Le directeur peut être compté dans l'encadrement si le nombre de mineurs accueillis n'excède pas 20 mineurs.

Particularité Les animateurs sont présents 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.

SĂ©jour court

Le séjour court est une nouveauté de la loi de . Il a été créé à la base pour remplacer les « mini-camps ». Finalement, le « mini-camp » est revenu dans la législation des accueils de loisirs à la suite des demandes insistantes des organisateurs et des équipes pédagogiques. Ces accueils permettent aussi à des enfants issus de milieu populaire, de partir et de séjourner en dehors de leurs contextes parfois difficiles.

Le séjour court permet d'organiser un départ avec nuitée, même si l'on n'est pas un accueil de loisirs ou un séjour de vacances. Toute personne se déclarant « organisateur » peut ainsi organiser un séjour court avec au moins sept mineurs durant une à trois nuits. Il faut alors que les mineurs soient accompagnés par deux adultes dont l'un est repéré comme étant responsable. Il n'y a pas d'exigence en termes de qualification et de taux d'encadrement ; sauf si le séjour court est rattaché à un accueil de loisirs.

Nombre de participants Au moins 7 mineurs.
Âge des participants À partir de 3 ans.
HĂ©bergement 1, 2 ou 3 nuits.
Direction Pas de directeur hors accueil de loisirs ou 1 directeur avec accueil de loisirs
Encadrement Au moins 2 personnes dont l'une se charge du suivi sanitaire.
Particularité Ce type de séjour ne requiert pas de qualification.

S'il est accessoire à un accueil de loisirs, la législation des accueils de loisirs s'applique en termes d'encadrement.

Séjour spécifique

Nombre de participants Au moins 7 mineurs.
Âge des participants À partir de 6 ans.
HĂ©bergement Au moins 1 nuit.
Encadrement Celui-ci doit ĂŞtre suffisant.
Particularité Le séjour doit avoir une thématique particulière. Il peut être organisé par un club sportif, une association musicale ou un club de danse par exemple.

SĂ©jour de vacances dans une famille

Nombre de participants De 2 Ă  6 mineurs.
Âge des participants À partir de 2 ans.
HĂ©bergement Au moins 4 nuits.
Encadrement L'encadrement est effectué par la famille accueillante.

Accueil de scoutisme

L'accueil de scoutisme se différencie des six autres par sa pratique historique de l'accueil de jour, des week-ends ou des camps avec hébergement. Par ailleurs la méthode scoute s'adresse au jeune sur plusieurs années dans le cadre d'une progression personnelle et collective.

La réglementation particulière à l'accueil de scoutisme facilite la gestion administrative et a aussi l'effet de reconnaitre la spécificité du scoutisme. En particulier, les formations et qualifications scoutes (camps-écoles, stages, etc.) des associations agréées sont reconnues pour l'animation ou la direction.

Neuf associations scoutes, listées ci-dessous, peuvent en France se déclarer en « accueil de scoutisme ».

Nombre de participants Au moins 7 mineurs.
HĂ©bergement HĂ©bergement facultatif et possible sans nombre minimum de nuits.
Direction 1 directeur. Obligation d'un Diplôme d'Etat professionnel, si plus de 80 jours d'accueil et plus de 80 enfants par an (ex. : BPJEPS Loisirs Tous Publics LTP).
Encadrement 1 animateur pour 8 enfants de moins de 6 ans.

1 animateur pour 12 enfants de 6 ans et plus.
Le directeur peut être compté dans l'encadrement dans deux cas particuliers :

  • lorsque l'accueil est organisĂ© sans hĂ©bergement ou pour 4 nuitĂ©es consĂ©cutives au plus pour un effectif d'au plus 80 mineurs ;
  • lorsque l'accueil compte 4 nuitĂ©es ou plus pour un effectif d'au plus 50 mineurs âgĂ©s d'au moins 14 ans.

Les 9 associations agréées à l'accueil de scoutisme sont :

Ces 9 associations pratiquent des formes différenciées de scoutisme notamment pour la mixité et l'intensité des activités, les tranches d'âges ainsi que la spiritualité.

Voir aussi

Cette section a besoin d'être recyclée (juin 2020).
Une réorganisation et une clarification du contenu sont nécessaires. ou discutez des points à améliorer.

Filmographie

  • La pauses du mercredi, par CemĂ©a.
  • Accueil collectif de mineurs, Trois parties : "C’est nous qui font" (35’) ; "C’est nous qui dĂ©cide"(20’) ; "Paroles(43’)"
  • Petits mais capable, ou les moyens de l'autonomie, par Monique et Gilbert Jouanne Edition : CemĂ©a
  • L'agir dans l'Ă©ducation, par Robert Albert
  • Les mini-camps en, ALSH par Boris Melinand
  • Les associations complĂ©ments d’objet directe de l'Ă©cole, par C Menzagui
  • La fontaine des innocents, par Jean Smith
  • Les jeux sportifs au cĹ“ur de l'Ă©ducation nouvelles, par groupe national de recherche
  • Economie solidaire et dĂ©veloppement, par Cemea
  • Apprendre avec tous ces adultes, par CemĂ©a.

Bibliographie

  • R. Van Eecke, La rĂ©glementation de A Ă  Z, Le Journal de l'Animation Hors-sĂ©rie, 2007 vers la prĂ©sentation de l'ouvrage
  • R. Van Eecke, Accueils collectifs de mineurs : MĂ©mento 2011 de la rĂ©glementation, Le Journal de l'Animation HORS-SERIE No 20, 2011, 48 p. (ISSN 1297-1200) vers la prĂ©sentation de l'ouvrage
  • La cause ds enfants et des adolescants, Par françoise Dolto
  • EnquĂŞte sur des « mutants », comment repenser l'accueil collectif des 11-14 ans ? de GĂ©rard Premel
  • R. Soncarrieu, Accueil de mineurs en centre de loisirs : Vade-mecum du directeur, Territorial, Classeur no 36 dernière mise Ă  jour vers la prĂ©sentation de l'ouvrage
  • Y. Dubois, RĂ©glementation des centres de vacances et de loisirs, Puits Fleuri, 2006, 668 p. (ISBN 978-2-86739-307-5) [attention pas de mise Ă  jour de cet ouvrage pour suivre les changements rĂ©glementaires intervenus depuis parution]
  • Diriger et gĂ©rer un accueil de loisirs, contribuez au jour le jour Ă  l'Ă©ducation des enfants, Par Ă©dition weka.fr
  • Sanctionner sans punir, dire les règles pour vivre ensemble, de Elisabeth Maheu
  • Le mĂ©tier d'animateur (alternatives sociales), par Jean Marie-Mignon
  • Histoire de l'Ă©ducation populaire, par Carceres B
  • Accueil Collectif de Mineurs, Recherche, Par Pr Jean Houssaye
  • Animation socioculturelle, Pratiques multiples pour un mĂ©tier complexe, par Clodia Della Croce
  • Quninze pĂ©dagoguess idĂ©es principales et textes choisis, par Jean Houssaie
  • Des loisirs et des jeunes, 100 ans de regroupements Ă©ducatifs et sportifs, de Augustin j-P, Ă©dition les ouvrières
  • Libre enfants de Summerhill, par Alexander S.Neil
  • Le grand guide des pĂ©dagogies alternatives + 140 activitĂ©s de 0 Ă  12 ans (Froebel, Frenet, Montessorri, Reggio, Neil...)
  • Eduquer sans punitions ni rĂ©compenses, Jean Philippe Faure
  • RĂ©glementations des ACM, suivie d'une histoire de l'Ă©ducation populaire, et protocole COVID 19 en ACM, Par Eric Falcon
  • Etre directeur en accueil collectif de mineurs volume 1 et 2, outils et conseils pour diriger efficacement une Ă©quipe d'animation, par Pascal Nullard
  • Relation entre paires et socialisations des enfants et des adolescents dans les loisirs collectifs, tome 1 et 2 de Kindelberger C
  • Espaces de proximitĂ© et animation socioculturelle, pratiques des animateurs de quartier aux croisements de multiples enjeux politiques et sociaux, par Ă©dition l'Harmattan
  • Eduquer Ă  l'environnement par la pĂ©dagogie de projet, RĂ©seau Ă©cole et nature, Edition l'Harmattan

Notes et références

  1. « ACM éducatif »
  2. « Accueils collectifs de mineurs (ACM) », sur www.jeunes.gouv.fr (consulté le )
  3. « CAF »
  4. « subvention »
  5. « Code de l'action sociale et des familles », sur Légifrance (consulté le )
  6. « réglementation officielle »
  7. Code de l'action sociale et des familles - Article L227-1 (lire en ligne)
  8. « lien officielle subvention »
  9. « Agrément Jeunesse et d'Education Populaire », sur maiassociations2a (consulté le )
  10. « L’agrément de jeunesse et d’éducation populaire », (consulté le )
  11. « statistiques officielles »
  12. « Fréquentation des accueils collectifs de mineurs » (consulté le )
  13. « Réglementation des ACM gouv.fr »
  14. « livret méthodologique handicap en ACM »
  15. « lien DRDJSCS »
  16. « directeur en acm source »
  17. « DRDJSCS Portail National », sur drdjscs.gouv.fr (consulté le )
  18. « DRDJSCS Portail National », sur drdjscs.gouv.fr (consulté le )
  19. « Législation et réglementation des accueils collectifs de mineurs », sur www.jeunes.gouv.fr (consulté le )
  20. Arrêté du fixant les titres et diplômes permettant d'exercer les fonctions d'animation et de direction en séjours de vacances, en accueils sans hébergement et en accueils de scoutisme. (lire en ligne)
  21. « lien legifrance »
  22. francecompetences.fr
  23. « Du nouveau pour diriger un gros accueil périscolaire avec le Bafd », Le journal de l'animation,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. « COLO », sur www.jeunes.gouv.fr (consulté le )
  25. « Les personnages clés de l'histoire des colonies de vacances »
  26. 2006:Alexandra Forstman, Refonte du site avec Spip - 2007:Mathieu Vallet, Assistance et mises à jour - Depuis 2008:Payet Dominique, Assistance et mises à jour., « - Site officiel des Ceméa - Mouvement national d’éducation nouvelle », sur www.cemea.asso.fr (consulté le )
  27. Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, « [Vidéo] Nouveaux rythmes scolaires : pour un temps scolaire et périscolaire de qualité », Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. Article R227-25

Articles connexes