Trouville-la-Haule
Trouville-la-Haule est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Trouville-la-Haule | |
L'église Notre-Dame. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Roumois Seine |
Maire Mandat |
Damien Mercier 2020-2026 |
Code postal | 27680 |
Code commune | 27665 |
Démographie | |
Gentilé | Trouvillais |
Population municipale |
756 hab. (2020 ) |
Densité | 62 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 25′ 11″ nord, 0° 34′ 34″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 137 m |
Superficie | 12,25 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Le Havre (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourg-Achard |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.trouvillelahaule.fr |
Géographie
Localisation
Hydrographie
La commune est riveraine de la Seine.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jumieges », sur la commune de Jumièges, mise en service en 1978[9] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[10] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 844,1 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 37 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 11 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Trouville-la-Haule est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [16] - [17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,4 %), forêts (20,9 %), prairies (20,3 %), eaux continentales[Note 8] (7,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes à la finale latinisée Turotvilla vers 999 (charte de Richard II), Turoltvilla en 1025[23], Turolvilla vers 1060 (charte de Guillaume le Conquérant), Turovilla en 1174 (charte de Henri II), Torovilla en 1205, Toronvilla et Turovilla en 1258, Trouvilla en 1338 (cartulaire de Jumiéges), puis Trouville sur Seine en 1708 (Th. Corneille), Trouville-sur-Quillebeuf en 1828 (Louis Du Bois)[24].
La « demeure de Turold »[23] - [25], indique un passé scandinave, faisant suite à une occupation gauloise et gallo-romaine.
La Haule : « la grange », endroit ou se trouvait une vaste grange dîmière de l’abbaye de Jumiéges, voisine de l’église de Trouville-la-Haule, qui a donné son nom au lieu-dit[24].
Histoire
En 1026, Richard II de Normandie donna Trouville au religieux de l'abbaye de Jumièges. Les moines firent de ce village une baronnie, centre religieux et administratif important. Ils construisirent un établissement agricole près de l'église, une maison et de nombreuses dépendances leur permettaient de grouper toutes leurs activités. Il s'y trouvait des étables, un colombier, une tuilerie et surtout une grange dimière qui a donné son nom au village la Haule. Ce bâtiment devait contenir une gerbe sur dix de toutes les gerbes moissonnées dans toute la baronnie qui comprenait une partie de Quillebeuf, Saint-Aubin, Trouville, Sainte-Opportune-la-Mare et Vieux-Port. La ferme de la Haule existe toujours. Le village prit rapidement de l'extension.
L'église, dédiée à la Vierge fut rapidement trop petite et agrandie à plusieurs reprises. Les religieux de Jumièges avait droit de justice. Beaucoup de procès furent plaidés, notamment ceux relatifs aux terres que la Seine laissait à découvert périodiquement.
Trouville, construite sur le plateau, possède pourtant la portion de fleuve la plus importante du canton. C'est la raison pour laquelle des bateaux à fonction d’ex-voti ont été gravés dans la pierre des murs de l'église. Selon une légende, il existait un manoir Fauvel où vivait Galswinthe, dont les ruines hypothétiques cacheraient un trésor, dont la pierre aux mille facettes qui était gardé par un animal fantastique.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2020, la commune comptait 756 habitants[Note 9], en diminution de 2,45 % par rapport à 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église.
- La bibliothèque.
Personnalités liées à la commune
Armand Salacrou y a passé six mois par an pendant quinze ans à partir de 1935 et y a écrit de nombreuses pièces de théatre dont "L'Inconnue d'Arras" [36].
Héraldique
Blason | D'argent au griffon mariné de sinople portant à l'épaule un diamant taillé en losange du champ ; chaperonné d'azur et terrassé de sinople. |
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Détails | Création Denis Joulain. Adopté le 13 novembre 2013. |
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Jumieges - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Trouville-la-Haule et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Jumieges - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Trouville-la-Haule et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- F. de Beaurepaire - Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, p. 202.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 221.
- René Lepelley - 1999 - La Normandie dialectale: petite encyclopédie des langages et mots régionaux de la province de Normandie et des Îles anglo-normandes, Page 121.
- « Résultats des élections départementales 2015 », sur https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Departementales/elecresult__departementales-2015 (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no IA00018988, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00018990, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00018992, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00018991, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Pitarcadaire · Pitarcadaire, 27680 Trouville-la-Haule, France », sur Pitarcadaire · Pitarcadaire, 27680 Trouville-la-Haule, France (consulté le )
- « La province et mon coeur - Le Havre, avec Armand Salacrou (1ère diffusion : 10/09/1960) ».