Fourmetot
Fourmetot est une ancienne commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie. Depuis le , elle est une commune déléguée du Perrey.
Fourmetot | |
La mairie. | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes de Pont-Audemer / Val de Risle |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Daniel Bussy 2019-2020 |
Code postal | 27500 |
Code commune | 27263 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Fourmetotois |
Population | 685 hab. (2016 ) |
Densité | 68 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 22′ 56″ nord, 0° 34′ 22″ est |
Altitude | Min. 48 m Max. 134 m |
Superficie | 10,02 km2 |
Élections | |
DĂ©partementales | Pont-Audemer |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Le Perrey |
Localisation | |
GĂ©ographie
Localisation
Fourmetot est une commune du nord-ouest du département de l'Eure en région Normandie. Située dans la région naturelle du Roumois[1], elle occupe un territoire compris entre la vallée de la Risle, le Marais-Vernier et la Seine. Par ailleurs, elle appartient au parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.
Toponymie
Le nom de la localité est mentionné en tant que Formetot (M. R. et p. d’Eudes Rigaud) au XIIIe siècle[4], Fourmentot en 1754 (Dictionnaire des postes), Fermetot et Fremetot en 1828 (L. Dubois)[5].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -tot, appellatif toponymique issu du vieux norrois topt, toft « emplacement, établissement, ferme » resté -toft en Grande-Bretagne et au Danemark, devenu -tótt en Islande. Il est fréquent dans le Roumois : Routot, Colletot, etc.
Le premier élément Fourm- parait représenter un anthroponyme, peut-être Formald[us][6], qui est rarement attesté à époque ancienne. L’effacement du second élément d'un anthroponyme composé (ici -ald) est récurrente dans la toponymie normande, notamment dans les noms de lieux attestés seulement à partir du XIIe siècle. -ald a pu se réduire à -o avant de s'effacer. Formald est par métathèse de [r] une variante du nom de personne germanique occidental Frumwald qui a donné également Fromolt, nom qui s'accorde sans doute mieux avec les formes de Fort-Moville (Formovile 1205) situé à 14 km et qui repose vraisemblablement sur le même nom de personne. -olt a pu se réduire à -o avant de s'effacer en -e. Par ailleurs, on note en vieux suédois l'utilisation du nom de personne germanique sous la forme Fromhold qui convient aussi.
Il existait aussi un nom de lieu Formetuit à 6 km, ancien nom de Saint-Laurent à Corneville-sur-Risle (Capellam S. Laurentii, vulgo de Formetuit en 1147, combiné à l'élément -tuit, appellatif issu du vieux norrois þveit « essart »). Il s'agit sans doute du même personnage, comme dans les lieux voisins Appeville-Annebault, Aptot et Aptuit (parfois écrit à tort Aptuy), basé sur un Scandinave nommé Api[7].
Lilletot est attesté sous la forme Licteltot vers 1055, formé avec le scandinave topt, toft comme le précédent, précédé de l'adjectif littil « petit »[8] que l'on rencontre également dans Lillebec, ancien nom d'un petit ruisseau, sur la commune de Pont-Audemer.
Les communes de Fourmetot et de Lilletot ont été réunies le pour ne former que l'unique commune de Fourmetot avec ses hameaux dénommés : le Chouquet (« la petite souche »), la Barre (« la barrière »), le Hameau Thomas, le Hamel (« le hameau »).
Histoire
Les principales généralités historiques sont les suivantes :
La terre fut donnée au XIe siècle à l'abbaye Saint-Pierre de Préaux, peut-être à la suite d'une donation des descendants de ce Formaldus.
On trouvait en 1833, 2 cabaretiers, 1 épicier, 1 cordonnier, 2 maréchaux, 3 tisserands, 4 maçons, 6 charpentiers, 3 menuisiers, 4 couvreurs, 3 charrons et 12 mendiants…
Possède des vestiges préhistoriques et antiques. Passage de la voie romaine Aizier - Pont-Audemer.
En 1843, la commune de Lilletot est absorbée.
Le , elle fusionne avec Saint-Thurien et Saint-Ouen-des-Champs pour constituer la commune nouvelle du Perrey dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [9].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].
En 2016, la commune comptait 685 habitants[Note 1], en augmentation de 8,39 % par rapport Ă 2010 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune de Fourmetot compte un Ă©difice inscrit au titre des monuments historiques :
- L'église Notre-Dame, édifice Inscrit MH (1932)[14]. Elle offre un mélange de roman et de gothique (tour romane). Ce furent les ducs de Normandie et, après eux, les rois de France qui eurent le patronage de l'église.
Autres Ă©difices :
- Château du Hamel (XVIe siècle) ;
- Manoir de la Croisée - porche sur la V.C.ll XVIIe siècle (l640) ;
- Ferme de l'Épinay (XIe siècle) ;
- Église Saint-André de Lilletot ;
- Maison du pain - four à pain encore en activité en 2004.
- Le monument aux morts, situé dans le cimetière, à côté de l'église Notre-Dame. Il est surmonté de la statue du Poilu au repos, réalisée en série par Étienne Camus.
ZNIEFF de type 1
- La cavité de la Béranguerie[16].
ZNIEFF de type 2
- La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort[17].
Personnalités liées à la commune
- Alexis Vastine, boxeur 64 kg poids super-léger, médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Pékin en 2008
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références
- « Le Roumois », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 112
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 90.
- François de Beaurepaire, op. cit.
- François de Beaurepaire, op. cit. p. 135.
- François de Beaurepaire, op. cit. p. 54.
- Thierry Coudert, « Arrêté DELE/BCLI/2018-37 portant création d'une commune nouvelle Le Perrey », Recueil des actes administratifs spécial n°27-2018-198,‎ , p. 63-66 (lire en ligne [PDF])
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Église », notice no PA00099423, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Boucles de la Seine normande », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La cavité de la béranguerie », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).