Tintin et le Lac aux requins
Tintin et le Lac aux requins est un long métrage d'animation franco-belge réalisé par Raymond Leblanc, sorti en 1972.
RĂ©alisation | Raymond Leblanc |
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Scénario | Greg |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Associated Artists |
Pays de production |
France Belgique |
Genre |
Animation Aventure Comédie Science-fiction |
Durée | 73 minutes |
Sortie | 1972 |
SĂ©rie
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
C'est le troisième long métrage d'animation inspiré de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin, mais son scénario ne reprend pas une aventure existante de Tintin car il s'agit d'une histoire originale écrite par Greg, collaborateur de Hergé au sein des Studios Hergé. Le film est produit par les Studios Belvision, également aux commandes des films Astérix le Gaulois, Astérix et Cléopâtre, Tintin et le Temple du Soleil et Lucky Luke.
À sa sortie en , le film obtient un certain succès auprès du public, en se classant troisième au box-office belge, après Le Parrain et Orange mécanique[1].
Synopsis
Tintin et le capitaine Haddock arrivent en Syldavie où ils sont invités chez le professeur Tournesol dans la villa Sprok, au bord du lac Fléchizaff, une étendue d'eau artificielle ayant la réputation d'être maudite.
Les deux amis retrouvent à l'aéroport Dupond et Dupont, également appelés par Tournesol pour assurer sa protection.
Tous prennent ensuite un avion-taxi pour arriver chez le professeur, mais l'appareil tombe en panne de moteur en plein vol et le pilote saute en parachute. Tintin parvient à poser l'avion, non sans heurts car l'appareil finit sa course au bord d'une falaise, c'est alors que deux jeunes Syldaves, Niko et Nouchka, viennent à leur secours et les emmènent chez Tournesol.
Celui-ci leur révèle qu'il vient d'inventer une sorte de photocopieur en trois dimensions[2], capable de reproduire n'importe quel objet. Hélas, cette invention suscite les convoitises du "Grand Requin" qui veut s'emparer de l'appareil afin de reproduire frauduleusement des œuvres d'art volées dans des musées et stockées dans son repaire sous les eaux du lac Fléchizaff. Le Grand Requin s'empare des plans de l'invention de Tournesol, fait enlever Niko et Nouchka et ordonne dans un message enregistré que Tintin vienne lui remettre l'appareil du professeur dans 48 heures, seul et sans prévenir la police s'il veut revoir les deux enfants.
Ayant découvert une grotte remplie d'œuvres d'art et que madame Vlek, la cuisinière de Tournesol, est une espionne du Grand Requin, Tintin se rend compte que lui et ses amis sont constamment surveillés par les hommes du Grand Requin. En faisant bouger par les Dupondt des mannequins à son effigie et celle du capitaine, le reporter s'échappe secrètement de la villa Sprok pour aller prévenir la police. Mais les lignes téléphoniques ont été coupées.
Tintin croise Bianca Castafiore sur sa route qui accepte de le conduire à un poste de police, mais deux sbires du Grand Requin (dont le pilote de l'avion-taxi) en gardent l'entrée. Leur vigilance est pourtant trompée par Igor Wagner, grimé par la Castafiore et Irma sous l'apparence du reporter qui parvient à prévenir le commandant de police de la situation, mais celui-ci lui apprend une complication : les eaux du lac Fléchizaff sont à moitié sur le territoire de la Bordurie.
Tintin revient à la villa deux jours plus tard avec le sous-marin de poche du professeur Tournesol (utilisé dans Le Trésor de Rackham le Rouge), et expose son plan : il ira seul avec un modèle réduit de l'invention de Tournesol au rendez-vous du Grand Requin, tandis que le capitaine et Milou le suivront discrètement à bord du submersible.
Emmené en sous-marin dans le repaire luxueux du Grand Requin, Tintin découvre que celui-ci n'est autre que Rastapopoulos.
Au même moment, Niko et Nouchka s'évadent et s'enfuient hors du repère dans un char amphibie. Mais Rastapopoulos, pouvant contrôler l'engin à distance, les repère rapidement et découvre la présence du capitaine qu'il fait torpiller aussitôt. Tandis que le sous-marin du capitaine, touché à l'arrière, coule dans les profondeurs du lac, l'amphibie est rapatrié par Rastapopoulos et les enfants sont repris.
Le criminel fait ensuite emprisonner Tintin et s'empresse d'essayer l'appareil de Tournesol, mais la pâte spéciale nécessaire à la copie des objets grossit et engloutit une pièce du repaire. Furieux, Rastapopoulos fait enfermer Niko et Nouchka dans le même cachot que Tintin, mais il apprend que des bateaux de la police patrouillent à la surface du lac.
Il fait inonder son repaire, l'eau montante atteindra une bombe située au plafond de la cellule des trois prisonniers qui fera exploser l'ensemble des installations, pendant qu'il s'enfuiera en sous-marin. Mais avant de partir, Rastapopoulos charge ses hommes de main de ramener les œuvres d'art du repaire jusqu'à la grotte qu'avait découverte Tintin.
Au même moment, le capitaine Haddock parvient à remettre l'hélice de son sous-marin en marche et à remonter à la surface où il retrouve les Dupondt, puis il monte avec eux à bord d'un bateau de la police syldave.
Pendant ce temps, Tintin, Niko et Nouchka s'évadent de leur cachot et s'échappent à la nage du repaire de Rastapopoulos, juste avant que la bombe n'explose. Aussitôt à la surface, ils rejoignent leurs amis à bord du bateau, le commandant de la police leur apprend que plusieurs sbires de Rastapopoulos ont été capturés, mais que celui-ci est déjà passé avec son sous-marin du côté bordure du lac.
Tintin et Haddock s'empressent de monter dans un canot à moteur pour le rattraper mais ils entrainent avec eux les Dupondt, empêtrés dans les amarres du bateau et embarqués dans une improbable séance de ski nautique. Après avoir laissé les deux policiers en cours de route, les deux amis reprennent la poursuite en direction de la côte bordure.
Là , Rastapopoulos espère passer discrètement avec son sous-marin sous des récifs pour éviter les postes de frontière, mais il n'a pas pris en compte la hauteur de l'appareil et de son périscope. Le submersible heurte les rochers et sa coque est percée, l'obligeant à remonter à la surface où il s'échoue sur un récif près de la côte. Tintin et le capitaine arrivent sur les lieux et capturent le criminel et son bras droit qu'ils ramènent en Syldavie. Ils sont accueillis en héros par leurs amis et les Syldaves qui donnent une grande fête à la villa Sprok pour les remercier.
C'est alors que Bianca Castafiore arrive et s'empresse d'aller danser avec le capitaine Haddock.
Du film sera tirée une adaptation de même nom en bande dessinée, réalisée par les studios Hergé[3].
Fiche technique
- RĂ©alisation : Raymond Leblanc
- Scénario : Greg, d'après les personnages de Hergé
- " Adaptation : Eddie Lateste
- Musique : François Rauber
- Effets spéciaux : Eddie Lateste
- Société de production : Studios Belvision
- Société de distribution : United Artists
- Pays d'origine : France, Belgique
- Langue originale : français
- Genres : animation, aventure, comédie, science-fiction
- Durée : 73 minutes
- Date de sortie : [4]
Distribution
Voix françaises
- Jacques Careuil : Tintin
- Claude Bertrand : le capitaine Haddock
- Henri Virlogeux : le professeur Tournesol
- Guy Pierrault : Dupont
- Paul Rieger : Dupond
- Serge Nadaud : Rastapopoulos
- Jacques Vinitzki : Niko
- Marie Vinitzki : Nouchka
- Micheline Dax : Bianca Castafiore
- Jacques Ciron : le directeur du musée
- Jacques Balutin : le gardien de nuit du musée
- Georges Atlas
- Nadine Basile
- Jean Berger
- Edmond Bernard
- Jacqueline Brasseur
- Pierre Collet : le commentateur à la télévision
- Jacques Ferrière
- Georges Hubert
- Maurice Nasil
- Nathalie Nerval : la femme de ménage
- Alain Nobis : le commandant de police
- Michel Thomas : le bandit au talkie-walkie
- Nicolas Youmatoff
Production
L'écriture du scénario revient à Greg, déjà auteur de la précédente adaptation Tintin et le Temple du Soleil , qui déclare à propos du film[1] :
« Le point de départ de ce film s’inspirait de la réalité : à l’époque, des villages entiers ont été immergés sans être détruits, pour la construction de barrages. Il y avait quelque chose de fantomatique dans ces villages engloutis où tout était resté en l’état, signalisation routière comprise… Tout le monde semblait trouver ça normal, mais moi, ça me fascinait. »
Sans adapter d'album précis, le scénario récupère toutefois différents éléments de la série : L'Oreille cassée (le vol de la perle dans un musée, remplacée par une copie, tout comme le fétiche Arumbaya), Le Sceptre d'Ottokar (la rencontre de Tintin avec Bianca Castafiore sur une route syldave), Le Trésor de Rackham le Rouge (Haddock utilise le sous-marin requin inventé par le professeur Tournesol)[1]. Greg a précisé que le scénario est également en grande partie le remaniement d'un album des Aventures de Jo, Zette et Jocko (autre série de bande dessinée créée par Hergé), Le Manitoba ne répond plus, dans lequel les héros se retrouvent prisonniers d'un savant fou dans une cité sous-marine[1].
Malgré la qualité appréciable de l'animation, Hergé a exprimé quelques regrets à ce sujet. Il confia notamment à son secrétaire personnel Alain Baran qu'il avait imaginé le plan de la chute de l’avion dans le ravin comme celui de la chute du camion dans la scène finale du film Duel de Steven Spielberg[1].
Sortie
La société de distribution américaine United Artists envisagea un temps une distribution du film sur le territoire américain, avant d'y renoncer[1].
Autour du film
- C'est le troisième long métrage d'animation adapté des Aventures de Tintin, le premier étant Le Crabe aux pinces d'or (1947) et le second Le Temple du Soleil (1969).
- Pour éviter les pièges de l'adaptation d'un album, le film se fonde sur un scénario original de Greg. L'histoire se déroule presque entièrement en Syldavie.
- Le milliardaire Laszlo Carreidas, personnage de l'album Vol 714 pour Sydney (sorti cinq ans avant), est visible dans l'aéroport au début du film.
- Le film a donné lieu en 1973 à un album de bande dessinée, édité chez Casterman en-dehors de la série des aventures de Tintin, qui reprend les celluloïds du dessin animé[5].
Notes et références
- Philippe Lombard, « Tintin et le lac aux requins (1972) », Histoires de tournages, sur www.devildead.com, .
- À partir du début des années 2000, l'impression 3D est devenue une réalité.
- Tintin et le lac aux requins « l'album du film », collection Les aventures de Tintin au cinéma, Éditions Casterman (1973).
- (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
- « Tintin - Divers - C3. Tintin et le lac aux requins », sur bedetheque.com (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- Benoît Mouchart, Michel Greg : dialogues sans bulles, Paris, éditions Dargaud, , 167 p. (ISBN 2-205-04786-8)
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (en) British Film Institute
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Ressource relative à la bande dessinée :
- (en) Comic Vine
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