ThaĂŻs d'Escufon
Thaïs d'Escufon, née le à Toulouse, est une militante politique française d'extrême droite. Elle est la porte-parole de Génération identitaire de 2018 à sa dissolution par le gouvernement français en 2021.
Porte-parole Génération identitaire | |
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AnaĂŻs Lignier (d) |
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Nom de naissance |
Anne-ThaĂŻs du Tertre |
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Membre de |
Génération identitaire (- Asla (d) () |
Condamnée pour |
DĂ©lit (en) () |
Condamnations | |
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Biographie
Famille et Ă©tudes
Anne-Thaïs du Tertre[1] - [2] - [note 1] dite Thaïs d'Escufon[4], est née à Toulouse le au sein d'une famille nombreuse catholique[note 2] - [5]. Elle grandit en Haute-Garonne à Drémil-Lafage, à dix kilomètres de Toulouse[4].
Après l'obtention d'un baccalauréat littéraire au lycée Pierre-Paul-Riquet, à Saint-Orens-de-Gameville, elle commence en 2016 une licence de langues étrangères à l'université Toulouse-Jean-Jaurès.
Engagements associatifs et politiques
Elle est un temps membre de l'Action française[6], puis s'engage ensuite au sein de Génération identitaire (GI). En , elle participe à une action contre les locaux de l’ONG SOS Méditerranée[7]. Elle acquiert une notoriété importante à l'occasion d'une action d'agitprop en , en marge d'une manifestation contre le racisme et les violences policières organisée par le comité Adama[4].
Devenue porte-parole de Génération identitaire, Thaïs d’Escufon intervient dans les médias, souvent marqués à droite ou d'extrême droite, mais aussi d'obédience plus généraliste, pour y exposer les thèses de son organisation[8].
Alors qu'elle construit sa présence sur les réseaux sociaux[9] - [10], elle fait partie des cadres de Génération identitaire qui sont bannis du réseau social Twitter en [11]. Sur Instagram, son compte est régulièrement suspendu, puis recréé. Son compte sur le réseau TikTok est également supprimé en [12]. En , elle lance sa propre chaîne YouTube[13]. La même année, L'Express la qualifie d'influenceuse[14].
De à , elle est community manager du cadre-dirigeant du Rassemblement national Sébastien Chenu. Prétendant avoir découvert l'engagement identitaire de Thaïs d'Escufon dans l'émission Touche pas à mon poste, celui-ci met un terme à son emploi[15].
En , peu après la dissolution de Génération identitaire, elle lance l'Asla avec d'autres ex-GI, une association se présentant comme destinée à soutenir les « lanceurs d'alerte », bien que ce qualificatif lui soit contesté par d'autres associations de soutien aux lanceurs d'alerte. Dans une vidéo publiée sur YouTube, elle prétend que l'Asla « aura pour unique fonction de communiquer sur les procédures judiciaires[16] ». Dans les faits, une partie importante des anciens membres de Génération identitaire en font partie depuis la dissolution du groupe, et les thématiques abordées sont proches[17] - [18] - [19].
En janvier 2022, Thaïs d'Escufon annonce jouer aux côtés d'autres militants d'extrême droite dont Julien Rochedy et Papacito, dans un film sur le Moyen Âge, alors que le tournage n'a pas encore commencé[20]. Le projet est finalement abandonné[21].
Lors de l'élection présidentielle de 2022, elle soutient Éric Zemmour[22].
Affaires judiciaires
En , elle comparaît devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour « provocation publique à la haine raciale et injures publiques », à la suite de Mission Pyrénées, une opération anti-migrants de Génération identitaire visant à bloquer la frontière entre la France et l'Espagne[23] - [24]. Selon le procureur, Thaïs d'Escufon avait « stigmatisé » les migrants dans une vidéo YouTube publiée le 21 janvier en affirmant qu'il était « scandaleux qu'un migrant puisse traverser la frontière ». En septembre 2021, elle est condamnée pour « injures publiques » à deux mois de prison avec sursis et à 3 000 euros d'amende[25], condamnation dont elle annonce faire appel[26].
En septembre 2022, elle est finalement relaxée, tout comme Jérémie Piano, par la cour d'appel de Toulouse[27].
Un an d’emprisonnement, dont six mois ferme, a été requis contre elle en octobre 2022 par le parquet de Marseille pour la violente intrusion au siège de SOS Méditerranée le 5 octobre 2018 par 23 membres du groupe d’extrême droite Génération identitaire (aujourd'hui dissous)[28]. Le , elle est condamnée à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Marseille[29] « eu égard à sa personnalité et à sa désinvolture ressortant de ses propos dans les médias relevant une absence de prise de conscience ». L'ensemble des condamnés devront verser solidairement de 2 000 à 6 000 euros à chacun des 7 salariés de SOS Méditerranée au titre du préjudice moral et plus de 42 000 euros à SOS Méditerranée pour atteinte à l'image et à la réputation[30].
En décembre 2021, elle a porté plainte pour agression sexuelle et séquestration. Un homme se serait introduit chez elle alors qu'elle rentrait d'une séance de sport et avait ses écouteurs dans les oreilles. Elle affirme également que l'homme se serait présenté à elle comme « un migrant d'origine tunisienne »[31] - [32] - [33].
Positionnement
Thaïs d'Escufon appartient à la mouvance identitaire[4] - [34]. Elle relaie sur Twitter la théorie complotiste et raciste du grand remplacement et défend la « race blanche »[4]. Le Monde la qualifie de « masculiniste »[34].
Notes et références
Notes
- Selon des articles de presse dont certains se référant à Wikipédia son nom de famille serait « du Tertre d'Escœuffant[3] », mais aucune source fiable ne permet de confirmer ce nom à l'état-civil. Son nom légal déclaré lors de la création de sa société est « Anne-Thaïs du Tertre »[1].
- La famille du Tertre est une famille noble d'ancienne extraction originaire du Boulonnais dont la filiation remonte Ă 1468.
Références
- « Présentation de la société MADAME ANNE-THAIS DU TERTRE », sur societe.com, (consulté le )
- La Dépêche du Midi, « Saint-Orens-de-Gameville. Basic Einstein ou la relativité expliquée aux lycéens », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Qui est Thaïs d'Escufon, l'ancienne porte-parole de Génération identitaire, condamnée ce jeudi à de la prison? », sur nicematin.com, .
- Pierre Plottu et Maxime Macé, « Thaïs d’Escufon, Gauloise sans filtre », sur liberation.fr, (consulté le ).
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Éditions Robert Laffont, 2007, page 181.
- Lucie Delaporte, « Dans les comités locaux, des factieux derrière Zemmour », sur mediapart.fr, (consulté le )
- Blaise Gauquelin, « De Toulouse à Budapest, voyage au cœur de la jeunesse identitaire », Le Monde,‎ (lire en ligne , consulté le )
- « Thaïs D’Escufon, cheval de Troie rempli d’idées racistes : une aubaine pour C8 », sur madmoizelle.com, (consulté le ).
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- Clea Chakraverty, « Quand l’extrême droite joue au féminin », sur theconversation.com, (consulté le ).
- Pierre Plottu et Maxime Macé, « Twitter tente de clouer le bec de Génération identitaire », sur liberation.fr, (consulté le ).
- Lucas Chedeville, « L'extrême droite française à l'assaut de TikTok, qu'elle juge «envahi par le discours gauchiste» », sur slate.fr, (consulté le ).
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- « De la prison avec sursis requise contre Thaïs d’Escufon, l’ex-égérie de Génération identitaire », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
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- « L’ex-porte-parole de Génération identitaire dépose plainte pour agression sexuelle », sur leparisien.fr, (consulté le )
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