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Théâtre Moncey

Le Théâtre Moncey était une salle de spectacle parisienne, située 2 rue Pierre-Ginier (50 avenue de Clichy) dans le 18e arrondissement, qui fut démolie en 1955[1].

Théâtre Moncey
Description de l'image Théâtre Moncey.jpg.
Lieu 2 rue Pierre-Ginier
(50 avenue de Clichy)
Anciens noms Le Chalet
Le Prado
l'Alhambra
Athénée-Comique
Théâtre X
Théâtre Maguéra
Théâtre du Peuple
Titiana-Théâtre
Moncey-Music-Hall

En 1814 s'y trouvait une guinguette où le général Moncey établit son quartier général.

Historique

D'abord bal-concert, construit peu après la guerre de 1870, sous le nom de Le Chalet, cette salle devient en décembre 1882 le café-concert Le Prado.

Le , il devient un théâtre d'opérette, l'Alhambra. En octobre 1890, Le musicien Félix Pardon en devient propriétaire et le transforme en théâtre[2]. Il croit prudent de tâter le public avec des pièces assez neutres pour ne point engager l'avenir, pièces du genre de celles qu'avait affectionnées Montrouge. Le nom d'Athénée-Comique vient naturellement à l'esprit du nouvel imprésario ; la salle, remise en état, ouvre donc sous ce vocable[3], inemployé depuis sept ans, le avec Le Sang des Gélinard, comédie-bouffe en 3 actes, de Louis Jacolliot, Paul Cosseret et Maxime Guy. Inspiré de l'Article 7, avec des scènes connues, jouées par des acteurs qui ne le sont pas, ne plait pas beaucoup ; le , l'affiche annonce Les Femmes du voisin, comédie-bouffe en 3 actes, par Jean Michelot. Cette pièce inédite est encore moins heureuse que la précédente. On la joue fort peu, selon Louis-Henry Lecomte[4], l'Athénée-Comique verse comme droits d'auteurs une somme totale de 370 francs pour ces deux pièces. Pardon ferme la salle, qui ne rouvre que le 1891, sous le nom de Théâtre Moncey en hommage au général du même nom[5]. Abandonnant son genre du début, Pardon le transforme en concert-spectacle.

Vers 1894 le titre de Théâtre X s'inscrit en façade, et en 1899 la comédienne Magda Maguéra reprend le fauteuil directorial et le rebaptise Théâtre Maguéra, elle entreprend de grands travaux, le nombre de places est ainsi porté à 1400. Le 1e octobre 1903 redevenu Théâtre Moncey il voit arriver à sa tête l'acteur Henri Beaulieu, ex-pensionnaire d'Antoine et Gémier, dont le dessein est d'ouvrir un théâtre populaire, c'est alors le Théâtre du Peuple qui ne dura que la saison 1903-1904[6].

Pendant la Première Guerre mondiale, le théâtre Moncey s'est adonné au répertoire de musique, et y a trouvé profit, avec les reprises de La Traviata, Joséphine vendue par ses sœurs, Le Grand Mogol, Les Dragons de Villars, La Petite mariée, Miss Hélyell, La Juive, Le Petit duc, La Fille de Madame Angot, La Mascotte, Giroflé-Girofla, Les Saltimbanques, Le Jour et la nuit, Le Cœur et la main, Si j'étais roi ![7].

Devenu quelque temps le Titiana-Théâtre, il reprend définitivement le nom de Théâtre Moncey, même si à certaines périodes il est en réalité un cinéma. Les dernières représentations ont lieu en 1948, le théâtre est détruit en 1954-1955.

Directions

Représentations

Théâtre Moncey, Nos Sous-officiers, affiche de la pièce

Notes et références

  1. Notice sur data.bnf.fr
  2. Le Radical, 8 octobre 1890 sur Gallica.
  3. Le Petit journal, 13 octobre 1890 sur Gallica
  4. Louis-Henry Lecomte sur data.bnf.fr
  5. Louis-Henry Lecomte, Histoire des théâtres de Paris, Paris, H. Daragon, 1905-1908, 256 p. (lire en ligne), p. 193.
  6. Le théâtre du peuple, Romain Rolland]
  7. Collectif, Le Théâtre pendant la guerre : notices et documents, Paris, Publications de la Société de l'histoire du théâtre, (lire en ligne).
  8. Léon Christian
  9. « Gallica »
  10. La Rampe, 19 novembre 1921 sur Gallica
  11. « Gallica », sur Gallica.fr
  12. « Gallica », sur Gallica.fr,
  13. « Gallica », sur Gallica.fr,
  14. Le Ménestrel, 28 janvier 1894 sur Gallica
  15. Le Journal, 9 mars 1894 sur Gallica
  16. « Gallica », sur Gallica .fr,
  17. Recueil "Clochemerle" de Raymond Souplex lire en ligne sur Gallica

Liens externes

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