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Taxe sur la valeur ajoutée en France

La taxe sur la valeur ajoutée ou TVA est un impôt indirect sur la consommation inventé par le haut fonctionnaire Maurice Lauré et institué par la loi du . Elle a ensuite été mise en place dans de nombreux pays notamment au sein des États membres de l'Union européenne, ce qui conduit alors à parler de TVA dans l'Union européenne. Une grande partie revient dans les caisses de l'État, l'autre revient dans les caisses de l'Union européenne depuis la Sixième Directive entrée en vigueur en 1978.

Taxe sur la valeur ajoutée
Nature
Sigle
TVA
Partie de
Territoire
Date de mise en Ĺ“uvre
Remplace
Taxe Ă  la production (d)
Bénéficiaire
Recettes
151 940 000 000 € ()
Texte de référence

En France, le champ d'application de la TVA se définit de deux manières : d'une part, par les opérations imposables à la TVA et d'autre part, par les règles de territorialité.

La TVA est de loin la recette fiscale la plus importante en France, représentant la moitié du prélèvement fiscal. Elle représente une ressource environ trois fois plus importante que l'impôt sur le revenu. En 2013 les recettes de TVA se montaient à 141,2 milliards d'euros sur un total de recettes fiscales de 298,6 milliards d'euros.

Historique

C'est un impôt institué dans son principe en France par la loi du [1] à l'instigation de Maurice Lauré, haut fonctionnaire de la direction générale des Impôts : celui-ci propose d'éliminer les inconvénients liés aux divers impôts sur la consommation. Ceux-ci — qu'il s'agisse de la taxe sur le prix de vente payé par les consommateurs ou de la taxe sur le chiffre d’affaires payée par les entreprises — sont en effet très critiqués pour leurs effets dits « de cascade ». Maurice Lauré propose donc de les remplacer par un impôt plus moderne, à vocation unique : la TVA.

L'assiette de celle-ci est par construction plus rationnelle puisque chaque stade de la filière production-consommation n'est imposé que sur « la seule valeur ajoutée constituée à ce stade », d'où l'importance des déductions, c'est-à-dire la TVA payée en amont. À chaque stade du processus seule la valeur ajoutée doit en définitive être taxée.

Cet impôt moderne n'est mis en œuvre que timidement, dans les débuts ce n'est qu'une taxe à la production de biens avec un régime embryonnaire de déduction. Il faudra le choc politique de 1958 pour qu'elle soit appliquée progressivement à l'ensemble des biens et services. On peut dater l'achèvement de cet impôt sophistiqué sur la consommation à 1967. À l'étranger, elle fait rapidement le tour du monde et se trouve adoptée par de nombreux pays notamment au sein de l'Union européenne.

La France a un taux moyen de TVA en 2015 inférieur à celui de l'Union européenne. L'application de la TVA est caractérisée par sa complexité (dans la réalité « pas moins de 10 taux de TVA différents et 150 mesures dérogatoires ») que dénonce la Cour des comptes[2].

En , une loi de finances présentée par le gouvernement François Fillon fait passer le taux normal de la TVA de 19,6 % à 21,2 % au , parallèlement à une diminution de cotisations sociales (« TVA sociale »)[3]. Après l’élection présidentielle de la même année, une loi de finances présentée par le gouvernement Jean-Marc Ayrault annule cette augmentation[4]. Quelques mois plus tard, après la remise du rapport sur la compétitivité française et la mise en place du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), une loi de finances fait passer le taux normal de la TVA de 19,6 % à 20 % au [5].

Historique des taux

Voici un tableau de synthèse concernant l’historique des différents taux de TVA en France métropolitaine[6] :

19681969197019721977198219881989199019921995200020122014[5]
Taux particulier (ou super réduit)Néant5,55,52,12,12,12,12,12,12,1
Taux réduit6,07,07,57,07,07,07,05,55,55,55,55,55,5[N 1]5,5
Taux intermédiaire13,015,017,617,6Néant7,0[N 2]10,0
Taux normal16,6619,023,020,017,618,618,618,618,618,620,619,6[N 3]19,620,0
Taux majoré20,025,033,3333,3333,3333,3328,025,022,018,6Néant

Les opérations soumises ou non à TVA

Il y a lieu de distinguer les opérations qui se situent hors du champ d'application de la TVA et les opérations qui, se trouvant dans le champ d'application de la TVA sont assujetties à la TVA ou en sont exonérées.

S'agissant des opérations hors du champ d'application de la TVA, il s'agit, globalement des opérations réalisées par les non-assujettis (article 4 de la 6e directive), tel que les personnes qui ne sont pas indépendantes (salariés) ou encore les organismes publics pour les opérations réalisées en tant qu'autorité publique. Il en est de même des opérations réalisées par les entreprises en "bon père de famille" (perception de dividendes) qui constituent des opérations hors du champ d'application de la TVA en raison de l'absence de contrepartie.

S'agissant des opérations situées dans le champ d'application de la TVA, il y a lieu de distinguer les opérations qui sont exonérées de TVA et les opérations imposables.

Opérations soumises à la TVA

  • Livraisons de biens et prestations de services Ă  titre onĂ©reux

Les opérations sont imposables en vertu de leur nature ou de la qualité de leur auteur, le principe est assez simple : sont soumises obligatoirement à la TVA les livraisons de biens et les prestations de services qui relèvent d'une activité économique effectuée à titre onéreux par un assujetti agissant en tant que tel (art 256 et suivants du CGI).

Il faut ici comprendre livraison au sens juridique transfert de propriété, et par conséquent l'on entend par livraisons de biens toutes les opérations de ventes de bien corporels ; par prestations de services l'on entend toutes les opérations autres que la vente de bien corporels (transports, travaux d'études, expertises, etc.). La notion d'activité économique quant à elle embrasse un secteur très large, le secteur des opérations du marché économique, que ce soit la production, le commerce ou les services. Par à titre onéreux, on entend les opérations conclues en échange d'une contrepartie, mais pas forcément monétaire, en effet le troc est lui aussi touché par la TVA. Pour finir, la notion d'assujetti désigne toutes les personnes physiques ou morales qui effectuent de manière indépendante, que ce soit de manière habituelle ou occasionnelle, des opérations touchées par la TVA.

  • Ensuite viennent les opĂ©rations imposables en vertu d'une disposition expresse du lĂ©gislateur. L'article 257 du Code gĂ©nĂ©ral des impĂ´ts contient une liste d'opĂ©rations qui sont imposable Ă  la TVA bien que ne rĂ©pondant pas Ă  la dĂ©finition de principe ci-dessus. Sont en particulier visĂ©es par cet article les livraisons Ă  soi-mĂŞme, par exemple une sociĂ©tĂ© de fabrication de bureaux qui pour les besoins de l'entreprise livrerait des meubles Ă  titre gratuit au siège de la sociĂ©tĂ©. Cette opĂ©ration est obligatoirement soumise Ă  la TVA. D'autre part cette catĂ©gorie vise aussi la production et la vente d'immeubles neufs.
  • Certaines opĂ©rations sont soumises Ă  la fois Ă  la TVA, ainsi qu'Ă  leur dĂ©duction. C'est le cas d'une vente Ă  soi-mĂŞme dans le but d'augmenter les immobilisations d'une sociĂ©tĂ©.

Opérations exonérées de TVA

Inversement, certaines opérations sont exonérées de TVA. On distingue :

  • les opĂ©rations non assujetties par nature (par exemple les prĂŞts, les actes mĂ©dicaux, les achats auprès d'organismes publics non assujettis).
  • les opĂ©rations normalement imposables mais exclues par le lĂ©gislateur. Cette deuxième catĂ©gorie regroupe principalement les opĂ©rations d'exportation et les livraisons intracommunautaires (ventes hors du territoire national), afin de favoriser la compĂ©titivitĂ© des produits vendus Ă  l'Ă©tranger : on parle dĂ©sormais d’exportations lorsque le client est situĂ© dans un pays tiers (hors de la CommunautĂ© europĂ©enne) (article 262-I et II-1° du CGI[7]), et de livraisons intracommunautaires s'il est situĂ© dans l'un des pays membres, hors France (Article 262 ter du CGI[8]). Le principe : La TVA est perçue dans le pays de la mise Ă  la consommation. Certains territoires dĂ©pendant d'un pays de la CommunautĂ© sont malgrĂ© tout considĂ©rĂ©s Ă  l'Ă©quivalent de pays tiers dans le cadre de la TVA. Ă€ noter que les entreprises exportatrices peuvent malgrĂ© tout dĂ©duire la TVA qu'elles payent sur leurs achats.
  • les transports aĂ©riens ou maritimes de voyageurs en provenance ou Ă  destination de l'Ă©tranger ou des territoires et dĂ©partements d'outre-mer, les transports ferroviaires de voyageurs en provenance et Ă  destination de l'Ă©tranger ainsi que les transports par route de voyageurs Ă©trangers en provenance et Ă  destination de l'Ă©tranger, circulant en groupe d'au moins dix personnes[9].
  • les biens d'occasion vendus par des particuliers, Ĺ“uvres d'art (sous certaines conditions[10]), objets de collection et d'antiquitĂ© (art 297A et suivants du CGI).
  • les services d'assurances, les loyers de particuliers, les timbres

Opérations soumises à option

Il existe enfin des opérations soumises sur option à la TVA : certaines activités ne sont pas soumises à la TVA selon les règles du droit commun de la TVA, mais les organismes ou les personnes qui les réalisent sont autorisés à se soumettre volontairement à ce régime. Ils y trouvent intérêt car ils peuvent ainsi récupérer la TVA qu'ils payent habituellement sur leurs achats, ce qu'ils ne pouvaient faire tant qu'ils ne collectaient pas la TVA.

Certains statuts de vendeurs (comme l'auto-entrepreneur et la micro-entreprise) entrent dans cette catégorie.

Territorialité

Le territoire sur lequel s'applique la TVA comprend : la France continentale, la Corse, la principauté de Monaco, les eaux territoriales, le plateau continental, les départements de la Guadeloupe, de la Martinique et de La Réunion.

Cependant, ces trois derniers départements sont, au même titre que les pays tiers, considérés comme des territoires d'exportation à l'égard de la France métropolitaine. La TVA n'est pas applicable aux départements de la Guyane et de Mayotte.

  • Les livraisons de biens au dĂ©part de la France mĂ©tropolitaine pour la France mĂ©tropolitaine sont soumises Ă  la TVA ;
  • Les livraisons de biens au dĂ©part de la France vers l'Ă©tranger et les ex-DOM-TOM (dĂ©partements d'outre-mer, "collectivitĂ©s territoriales d'outre-mer" et Nouvelle-CalĂ©donie) sont exonĂ©rĂ©es ;
  • Ă€ l'inverse, les importations, donc les livraisons de biens dont le lieu de dĂ©part est Ă  l'Ă©tranger sont soumises Ă  la TVA ;
  • En matière de territorialitĂ©, des règles assez complexes s'appliquent aux prestations de services. La règle gĂ©nĂ©rale veut que le service soit soumis Ă  la TVA française lorsque le prestataire du service est Ă©tabli en France. Cette règle ne s'applique toutefois qu'Ă  titre supplĂ©tif et ne s'applique que lorsqu'aucune exception n'est applicable. Ces exceptions sont essentiellement basĂ©es sur la nature du service ou l'identitĂ© (assujetti ou non du preneur). Il peut ainsi arriver qu'une entreprise française facture Ă  une autre entreprise française des services sans que la TVA française ne doive ĂŞtre portĂ©e en compte. Ce serait par exemple le cas d'un architecte français facturant Ă  un promoteur français la conception des plans d'un bâtiment devant ĂŞtre Ă©rigĂ© Ă  Bruxelles. Dans ce cas, c'est la TVA belge qui doit ĂŞtre portĂ©e en compte, car c'est l'endroit oĂą est Ă©tabli l'immeuble qui est dĂ©terminant pour localiser fiscalement l'opĂ©ration.
  • Les opĂ©rations effectuĂ©s en Guyane ne sont pas soumises Ă  TVA.
  • L'Ă®le de Saint-BarthĂ©lemy, bĂ©nĂ©ficie, de facto, d'exemption de la TVA sauf la TVA pour les opĂ©rations immobilières.

Fonctionnement

Le mécanisme de fonctionnement de la TVA repose sur la TVA collectée à laquelle on soustrait la TVA déductible.

La TVA collectée

La TVA collectée est celle que les assujettis facturent à leurs clients. Elle suit les règles relatives à la base d'imposition, au taux applicable et au fait générateur.

  • La base d'imposition de la TVA est dĂ©finie par l'article 266 du Code gĂ©nĂ©ral des impĂ´ts (CGI). La base d'imposition, selon cet article, est composĂ©e de toutes les sommes, valeurs, reçues ou Ă  recevoir par le fournisseur ou le prestataire de services en contrepartie de la livraison ou de la prestation. Plus simplement la TVA doit ĂŞtre calculĂ©e sur l'ensemble du prix de vente du bien, en y ajoutant s'il y a lieu les frais de port et d'emballage. La TVA se calcule aussi sur les taxes annexes : la TVA sur l'Ă©lectricitĂ© se calcule aussi sur la taxe municipale et la taxe dĂ©partementale, alors que la TVA sur l'essence se calcule aussi sur la Taxe intĂ©rieure sur les produits pĂ©troliers.

En revanche, ne constituent pas des éléments du prix imposable les réductions de prix (escomptes de caisse, rabais, remises, ristournes consentis directement aux clients).

Ainsi sont inclus dans la base d'imposition, outre le prix convenu, tous les impôts, taxes, droits et prélèvements de toute nature, à l'exception de la TVA elle-même et tous les frais accessoires. Parmi ces frais on peut citer : les frais de transport, les frais d'assurance, les frais d'emballage, etc.

  • En France continentale, il existe quatre taux de TVA applicables[11] :
    • Le taux normal, Ă  20 %, qui s'applique Ă  toutes les opĂ©rations de ventes de biens ou de services exceptĂ© celles soumises par la loi Ă  un autre taux. En guise d'exemple on peut citer l'habillement, le tabac, l'essence, l'Ă©quipement Ă©lectromĂ©nager, la consommation de gaz ou d'Ă©lectricitĂ©, les bijoux, parfums, fournitures de bureau, brosses Ă  dent, dentifrice, les CD, les DVD, certains (rares) mĂ©dicaments, les services de rĂ©parations, de coiffures... ;
    • Le taux intermĂ©diaire, Ă  10 %. Ce taux est applicable depuis le pour certains produits de première nĂ©cessitĂ© jusqu'alors taxĂ©s Ă  7 % :
      • Touristiques : hĂ´tels classĂ©s de tourisme, villages de vacances, pensions, gĂ®tes ruraux, agences de voyages
      • Transport : transport public de voyageurs et taxis
      • Culture : cinĂ©ma, manèges forains, entrĂ©e dans les musĂ©es ou monuments, entrĂ©e dans les parcs rĂ©crĂ©atifs illustrant un thème culturel, services de tĂ©lĂ©vision par abonnement dans une offre unique (ne concerne pas les offres internet triple play qui sont au taux de 20 %). Les entrĂ©es dans les manifestations sportives sont taxĂ©es au taux de 20 %.
      • Vente Ă  emporter ou restauration sur place dans les fast-foods, restaurants, hĂ´tels, bars et cafĂ©s (hors alcool). Jusqu'au , il existait une distinction entre les ventes "sur place" (restaurants, fast-food avec consommation sur place) taxĂ©es Ă  19,6 % et les ventes des mĂŞmes produits mais destinĂ©es Ă  ĂŞtre emportĂ©s (par drive-in par exemple) qui relevaient du taux de 5,5 %. Le , toutes ces opĂ©rations avaient Ă©tĂ© alignĂ©es par le bas, au taux de 5,5 %.
      • Sandwichs et salades vendues avec couverts
      • Ĺ’uvres d'art, si l'auteur est vivant.
      • Immobiliers : Travaux dans les logements sociaux, construction de logements-foyers, terrains Ă  bâtir, travaux d'amĂ©lioration, de transformation ou d'amĂ©nagement et d'entretien des logements achevĂ©s depuis plus de 2 ans, et les matières premières s'y rapportant
      • Tri des dĂ©chets, nettoyage des voies publiques
      • MĂ©dicaux: la plupart des mĂ©dicaments non remboursables
      • Produits d'origine agricole, et Ă  usage agricole (nourritures des animaux dans les fermes, par exemple)
      • Bois de chauffage Ă  usage particulier
      • Ventes de fleurs ;
    • Le taux intermĂ©diaire de 7 % a concernĂ© l'ensemble des produits ci-dessus, entre le et le . Il a Ă©tĂ© remplacĂ© par le taux Ă  10 % Ă  cette date.
    • Le taux rĂ©duit, Ă  5,5 %, pour les produits de première nĂ©cessitĂ©, de consommation courante ou pour favoriser certains secteurs. BĂ©nĂ©ficient de ce taux les domaines Ă©conomiques[12] :
      • Eau (en bouteille ou au robinet)
      • Alimentaires : Conserves, plats cuisinĂ©s, potages, desserts, produits diĂ©tĂ©tiques, cĂ©rĂ©ales, fruits, viandes, huiles, pâtes, sucre, confiserie, lait, boissons non alcoolisĂ©es... Ă  l'exception de certains « bonbons », en fonction de leur quantitĂ© de sucre, de certains chocolats, de la margarine et des graisses vĂ©gĂ©tales et du caviar (taux de 20 %) et des sandwichs et salades Ă  emporter avec couverts au taux de 10 %.
      • Produits pour femmes[13].
      • Abonnements de gaz et d'Ă©lectricitĂ© (mais la consommation est taxĂ©e Ă  20 %)
      • Services d'aide Ă  la personne pour les handicapĂ©s et appareillages pour handicapĂ©s ou diabĂ©tiques
      • Repas pris en cantine scolaire
      • Livres
      • Théâtre et concerts
      • L'ensemble des produits/services actuellement taxĂ©s Ă  10 % jusqu'au .
    • Le taux super-rĂ©duit, Ă  2,1 % (considĂ©rĂ© comme un taux particulier), qui ne concerne que très peu de catĂ©gories de biens :
      • les mĂ©dicaments remboursables par la SĂ©curitĂ© sociale
      • les publications de presse quotidiennes et pĂ©riodiques (sauf les publications Ă  caractère pornographique (TVA Ă  20 %) et les publications avec un produit (TVA Ă  10 %))
      • billetterie des 140 premières reprĂ©sentations théâtrales d'Ĺ“uvres nouvellement crĂ©Ă©es ou prĂ©sentĂ©es dans une nouvelle mise en scène
      • la redevance de la TĂ©lĂ©vision.
  • En Corse, les taux de la TVA sont gĂ©nĂ©ralement les mĂŞmes qu'en France continentale. NĂ©anmoins, pour tenir compte du particularisme Ă©conomique liĂ© Ă  l'insularitĂ© certains produits voient leurs taux rĂ©duits par rapport Ă  ceux du continent :
    • L'essence et les produits pĂ©troliers ont un taux de TVA particulier de 13 %
    • Les travaux immobiliers, matĂ©riels agricoles, et l'Ă©lectricitĂ© basse tension bĂ©nĂ©ficient d'un taux de TVA rĂ©duite Ă  8 %
    • Les biens bĂ©nĂ©ficiant de la TVA Ă  5,5 % en France mĂ©tropolitaine bĂ©nĂ©ficient du taux de TVA super-rĂ©duite Ă  2,1 %
    • Certaines reprĂ©sentations théâtrales, de cirque, ou la vente d'animaux Ă  des non redevables bĂ©nĂ©ficient d'un taux Ă  0,9 %
  • D'autres taux rĂ©duits existent aussi pour les DOM :
    • En Guadeloupe, Ă  la RĂ©union et en Martinique, les opĂ©rations normalement taxĂ©es Ă  20 % bĂ©nĂ©ficient d'un taux rĂ©duit Ă  8,5 %. Comme pour la Corse, les opĂ©rations taxĂ©es normalement Ă  5,5 % le sont Ă  2,1 %.
    • En Guyane et Ă  Mayotte, aucune TVA ne s'applique.

Le fait générateur, régi par l'article 269 du CGI, est le fait par lequel sont réalisées les conditions légales nécessaires pour l'exigibilité de la taxe. Le fait générateur se produit au moment de la livraison, de l'achat, de l'acquisition intracommunautaire ou de la prestation de service. L'exigibilité correspond au droit que le Trésor public peut faire valoir auprès du redevable pour obtenir le paiement de la taxe. La taxe est exigible pour les livraisons, achats, et acquisitions intracommunautaires lors de la survenance du fait générateur. Elle intervient pour les prestations de services lors de l'encaissement du prix ou des acomptes.

  • La TVA sur les dĂ©bits est celle exigible au moment de la facturation. Elle concerne essentiellement la vente de biens : la date retenue pour le fait gĂ©nĂ©rateur est celle du transfert de propriĂ©tĂ© ou de la mise Ă  disposition du bien, autrement dit la date figurant sur la facture.
  • La TVA sur les encaissements est exigible au moment du paiement par le client. Elle s'adresse aux prestations de services et aux fournitures en continu (Ă©lectricitĂ©, tĂ©lĂ©phone). Elle est exigible sur les paiements d'avance et les paiements intermĂ©diaires. Un assujetti Ă  la TVA sur les encaissements peut toujours opter pour la TVA sur les dĂ©bits : la facture prĂ©cĂ©dant souvent le paiement, il paiera la TVA plus tĂ´t, mais sa gestion en sera simplifiĂ©e (TVA liĂ©e Ă  la facture et non aux paiements) et ce mĂ©canisme permettra Ă  son client de dĂ©duire cette TVA dès rĂ©ception de la facture.

La TVA déductible en France

Les assujettis à la TVA bénéficient de la possibilité de déduire la TVA qu'ils ont supporté sur leurs achats de biens ou de services nécessaires à leurs activités. Ce mécanisme a été mis en place afin que la TVA reste neutre pour les entreprises assujetties de manière à ne pas rajouter une charge fiscale supplémentaire et surtout pour que cette taxe porte effectivement sur la valeur ajoutée.

Si l'entreprise doit collecter la TVA sur les ventes qu'elle réalise, elle a le droit de déduire celle que lui facturent ses fournisseurs. Pour bénéficier de la déduction, il faut réunir un certain nombre de conditions :

  • Conditions de forme : la dĂ©duction de TVA doit ĂŞtre justifiĂ©e par les factures relatives aux achats donnant droit Ă  la dĂ©duction. La facture doit comporter plusieurs mentions obligatoires dont les plus importantes sont : le prix HT, le montant de TVA, le(s) taux appliquĂ©(s). En outre la facture doit correspondre Ă  une opĂ©ration rĂ©elle.
  • Conditions de fond : pour bĂ©nĂ©ficier de cette dĂ©duction, la condition la plus importante est d'ĂŞtre redevable de la TVA ou d'ĂŞtre assimilĂ© Ă  un redevable (entreprise d'export par exemple). De plus la TVA n'est dĂ©ductible que si les biens concernĂ©s sont affectĂ©s Ă  la production ou au fonctionnement de l'exploitation.
Par exemple, un chef d'entreprise individuelle qui exploite son activité dans sa maison ne peut déduire la TVA afférente à ses dépenses que sur la partie des dépenses professionnelles.
  • Conditions de dĂ©lai : La dĂ©duction n'est normalement valable que pour le versement du mois au cours duquel l'opĂ©ration a Ă©tĂ© effectuĂ©e. A contrario, on ne peut dĂ©duire par anticipation une dĂ©pense Ă  venir, par exemple le paiement d'un prestataire de service Ă  la fin de sa prestation. Pour rĂ©sumer, la règle est que la TVA dĂ©ductible au titre des opĂ©rations d'achats de biens ou de services d'un mois donnĂ© s'impute sur le montant de TVA collectĂ©e au cours du mĂŞme mois. Il y a cependant possibilitĂ© de rĂ©gulariser la TVA dans les deux annĂ©es après crĂ©ation du fait gĂ©nĂ©rateur.
  • Certaines opĂ©rations, bien que donnant normalement droit a une dĂ©duction de TVA, en sont exclues par disposition expresse du lĂ©gislateur selon l'article 206 annexe 2 au Code GĂ©nĂ©ral des ImpĂ´ts[14]. Il en est ainsi des dĂ©penses de logement des dirigeants ou membres du personnel, de transport de personnes, des voitures particulières et des produits pĂ©troliers (des assouplissements existent pour ces deux dernières catĂ©gories). Une deuxième catĂ©gorie de dĂ©penses ne donne pas droit Ă  des dĂ©ductions, ce sont les biens achetĂ©s en vue de les donner ou de les vendre Ă  un prix très bas par rapport aux prix habituels (cadeaux de promotion). LĂ  encore des assouplissements ont Ă©tĂ© mis en place, en particulier pour les cadeaux de faible valeur.

La TVA nette Ă  payer

Tous les mois, l'entreprise reverse au Service Impôts des Entreprises (S.I.E.) la TVA qu'elle a collectée auprès des clients. Elle en déduit la TVA qu'elle a payée à ses fournisseurs et reverse la différence au S.I.E.. Quand le montant de TVA collectée est supérieur au montant de TVA déductible, on parle de TVA nette à payer. En revanche si la TVA déductible est plus importante que la TVA collectée, l'entreprise a ce qu'on appelle un crédit de TVA. Deux solutions s'offrent à elle :

  • Soit le crĂ©dit de TVA sera dĂ©duit de la TVA Ă  verser sur la prochaine CA3 ou sur le prochain acompte;
  • Soit l'entreprise peut demander au SIE de lui rembourser ce crĂ©dit. Le remboursement est possible lorsque la TVA collectĂ©e est systĂ©matiquement plus faible que la TVA dĂ©duite, cas frĂ©quent pour les entreprises exportatrices, ou quand le crĂ©dit va durer longtemps, Ă  la suite d'un gros investissement par exemple.

Concrètement, l'entreprise note le montant de la TVA collectĂ©e et de la TVA dĂ©ductible sur un imprimĂ©-type appelĂ© CA3 qu'elle renvoie au SIE vers le 20 du mois suivant accompagnĂ©e du chèque de la TVA nette Ă  payer. Dans le cas des petites entreprises, le fisc simplifie la dĂ©claration en faisant payer chaque trimestre un acompte de TVA qui sera rĂ©gularisĂ© en fin d'annĂ©e quand les rĂ©sultats rĂ©els seront connus. En France depuis 2001, il est possible de tĂ©lĂ©transmettre sa TVA en EFI (Échange de formulaires informatisĂ©) ou EDI (Échange de donnĂ©es informatisĂ©) Ă  la norme EDIFACT. En EFI, il est possible de dĂ©clarer et payer sa TVA sur internet en utilisant le compte fiscal des professionnels. Ă€ compter du , les entreprises ayant un chiffre d’affaires hors taxes supĂ©rieur Ă  500 000 euros seront soumises Ă  l’obligation de tĂ©lĂ©dĂ©clarer leur TVA et de tĂ©lĂ©rĂ©gler les montants dus au titre de la TVA. Depuis la DGFiP met Ă  disposition gratuitement un certificat numĂ©rique Ă  l'attention de tous les professionnels qui tĂ©lĂ©dĂ©clarent leur TVA. Ce certificat est utilisable et destinĂ© uniquement aux tĂ©lĂ©procĂ©dures fiscales des professionnels.

Pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est infĂ©rieur Ă  32 000 â‚¬, une exonĂ©ration de TVA est possible. On appelle cela le rĂ©gime en franchise de base : la TVA ne doit donc pas figurer sur les factures. Entre 32 000 et 320 000 â‚¬, c'est le rĂ©gime rĂ©el simplifiĂ© qui s'applique : le paiement se fera chaque trimestre. Au delĂ , le paiement doit se faire mensuellement[15].

TVA Ă  l'importation

L'importation d'une marchandise en provenance d'un pays tiers à l'Union européenne ou d'un département ou d'un territoire d'outre-mer constitue un fait générateur de TVA. La taxe est alors acquittée par l’importateur ou son représentant (commissionnaire en douane agréé, encore appelé "transitaire") auprès de l'administration des douanes.

Le total des opérations d'un redevable est globalisé sur un mois. En France, il peut être payé jusqu'au 25 du mois suivant sous la forme d'une échéance unique. Ce paiement s'effectuera donc après qu'il aura été déduit de la TVA collectée sur le formulaire CA3 adressé au service des impôts des entreprises, afin d'optimiser la trésorerie des entreprises.

Le paiement de la TVA à la douane peut être suspendu sous la forme de la procédure AI2. En fonction des ventes à l'étranger (Union européenne et pays tiers) effectuées l'année précédente, un contingent d'achat en franchise est alloué à un importateur pour ses biens importés qu'il envisage de livrer dans d'autres États membres de l'Union européenne ou d'exporter.

Base de calcul et montant de la TVA

Actuellement, trois taux principaux existent en France. Le taux normal de 20 % qui concerne la majorité des ventes de biens et des prestations de services. Le taux réduit de 5,5 % applicable aux produits d’alimentation, à certains produits agricoles, aux transports de voyageurs, à la majorité des spectacles, au secteur du livre à certains travaux réalisés dans l’habitation principale et depuis le à l’ensemble de la restauration hors boissons alcoolisées. Enfin, le taux particulier de 2,1 % réservé aux médicaments remboursables par la sécurité sociale, aux ventes d’animaux vivants de boucherie et de charcuterie à des non assujettis, à la redevance télévision, à certains spectacles et aux publications de presse inscrites à la Commission paritaire des publications et agences de presse[16].

Effets économiques d’une baisse ciblée de la TVA

La baisse de la TVA dans certains secteurs de l’économie est souvent une revendication des professionnels. Pour exemple, la baisse de la TVA dans la restauration, obtenue en 2009 après sept ans de négociations entre le pouvoir français et Bruxelles[17]. Une mesure similaire avait été prise dans le secteur du bâtiment pour les travaux de rénovation et d’amélioration des logements privés achevés depuis plus de deux ans.

Effets sur l'emploi

Un des arguments avancĂ©s Ă  l’époque, et dĂ©fendu dans les rapports d’évaluation français, Ă©tait la crĂ©ation d’emplois dans des secteurs nĂ©cessitant traditionnellement une forte quantitĂ© de main d’œuvre. On estime que la mesure avait permis la crĂ©ation de 40 000 emplois au minimum dans le secteur du bâtiment[18]. Ces effets potentiels sur la crĂ©ation d’emploi ont Ă©tĂ© mis en avant par les organisations professionnelles du secteur de la restauration pour demander Ă  leur tour une baisse ciblĂ©e sur la restauration traditionnelle, afin d’harmoniser ce taux avec celui en vigueur dans la restauration Ă  emporter depuis plus de dix ans. Ils s'Ă©taient d'ailleurs engagĂ©s Ă  crĂ©er 40 000 emplois sur deux ans si la mesure Ă©tait appliquĂ©e.

Cependant, les effets d'une telle baisse sur l'emploi sont faibles : une des études les plus exhaustives, publiée par le Copenhagen Institute[19], concluait à l’absence d’effet majeurs évidents, avec un effet plus marqué sur l’emploi dans les secteurs à fort besoin de main d’œuvre.

En 2010, une Ă©tude menĂ©e par l'association de consommateurs CLCV conclut, un an après la mise en place de la TVA Ă  5,5 % dans la restauration, que l'effet promis sur les prix et l'impact sur l'emploi et les salaires « n'est pas de nature Ă  compenser le gain obtenu par la profession » et demande sa suppression[20]. En effet, entre 2009 et 2012, la rĂ©duction de TVA n'a permis de crĂ©er que 6 000 Ă  9 000 emplois par an[21]. Avec un coĂ»t de plus de trois milliards d'euros annuel au budget de l'État les premières annĂ©es, cela reprĂ©sente un budget par emploi crĂ©Ă© 5 Ă  6 fois supĂ©rieur aux aides traditionnelles Ă  l'embauche[21].

Effets redistributifs

Comme pour tout impôt, les effets de la TVA doivent également être regardés du point de vue de la redistribution. Appliquer un taux de TVA de 10 % dans la restauration procure, selon la Cour des comptes, un avantage moyen de 11 euros par an pour les 10 % des ménages les plus modestes contre 121 euros pour les 10 % des foyers les plus riches[21]. La TVA à taux plein dans ce secteur permet donc une redistribution beaucoup plus importante.

Recettes et affectation

Montant collecté par l'État Français entre 2016 et 2020 (en millions d'euros)
Année 2016 2017[22] 2018[23] 2019[24] 2020[25]
Montant brut pour le budget de l’Etat 205 750 211 655 188 588 187 190
Remboursement et dĂ©grèvement 53 332 54 916 59 732 61 111
Montant net budget de l’Etat 152 418 156 728 129 216 126 078
Montant brut collectĂ© pour la sĂ©curitĂ© sociale 11 500 10 200 43 000 50 000
Montant brut collectĂ© pour les rĂ©gions / 4 200 4 300 4 400

La TVA parmi les prélèvements obligatoires

La TVA est le premier prélèvement obligatoire en termes de recettes[26].

Remboursement et dégrèvements

Le montant brut collecté en 2017 par l’Etat est de 205,750 milliards d’euros auquel il faut retirer 53 milliards de remboursement et dégrèvement au profil des entreprises collecteurs. Le montant net versé au budget de l’État est donc de 152,418 milliards d’euros, en progression de près de 3 % chaque année[27].

Affectation aux organismes de Sécurité sociale

Chaque année une part de la TVA collectée par l’Etat est transférée à la sécurité sociale permettant de compenser les baisses d’impôts ou cotisations perçues par ces dernières. Le projet de loi de finances de 2020 prévoit un transfert de près de 50 milliards d’euros vers la sécurité sociale[28]. Les flux transférés à la sécurité sociale devait baisser entre 2020 et 2022 d’après le Projet de loi de finances de la sécurité sociale 2018, mais cette mesure a été annulé lors du projet de loi 2020[29].

Affectation aux collectivités territoriales

Depuis 2018, une part de la TVA est affectée aux régions, en remplacement de la dotation globale de fonctionnement[30].

À partir de 2021, une part de la TVA sera affectée aux EPCI en compensation de la suppression de la taxe d'habitation, et aux départements, en compensation de la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)[31]. Si cette mesure permet de dynamiser leurs recettes fiscales, suivant l'évolution de la TVA, elle amoindrit cependant leur autonomie financière, en ce que ces collectivités perdent leur pouvoir de taux. Ainsi, le transfert de la TVA réduirait l’autonomie fiscale des EPCI de 54 % à 35 %, et celle des départements de 76 % à 0 %[31] - [32].

Une part additionnelle de la TVA sera également affectée aux régions en compensation de la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).

Particularités

TVA et internet

Depuis le , le taux qui s'applique lors d'un achat d'un produit virtuel par internet est celui de l'acheteur et pas celui du vendeur (la loi prend en compte le lieu d'hébergement du site internet et pas le lieu de l'entreprise) .

Notes et références

Notes

  1. Le taux réduit de 5,5 % applicable aux biens et prestations de services énumérés à l’article 278-0 bis du CGI (produits alimentaires, équipements et services pour handicapés, abonnements relatifs aux livraisons de gaz et d’électricité, fourniture de repas dans les cantines scolaires par des prestataires extérieurs dans les établissements publics ou privés d’enseignement du premier et second degré, fourniture par réseau de chaleur produite à partir d’énergies renouvelables). Source http://www.impots.gouv.fr.
  2. Le taux réduit de 7 % (créé par l’article 13 de la loi de finances rectificative n° 2011-1978 du 28 décembre 2011) applicable aux biens et prestations de services qui relevaient du taux de 5,5 % avant le 1er janvier 2012 à l’exception de certains biens et services limitativement énumérés par l’article 278-0 bis du CGI. Source http://www.impots.gouv.fr.
  3. Baisse du taux normal Ă  19,6 % Ă  compter du 1er avril 2000. Source http://www.anil.org/analyses-et-commentaires/analyses-juridiques/2000/le-gouvernement-a-decide-dabaisser-le-taux-normal-de-la-tva-a-compter-du-1er-avril-2000/

Références

  1. loi du 10 avril 1954
  2. La TVA, un maquis fiscal : la preuve par le sandwich, lefigaro.fr, 16 décembre 2015
  3. Loi no 2012-354 du 14 mars 2012 de finances rectificative pour 2012
  4. Loi no 2012-958 du 16 août 2012 de finances rectificative pour 2012
  5. Cyrille Pluyette, « TVA : une mesure difficile à assumer pour le gouvernement »,
  6. « Figure I – Historique des taux de TVA en France métropolitaine », p. 6 in André, Mathias et Biotteau, Anne Lise Effets de moyen terme d’une hausse de TVA sur le niveau de vie et les inégalités : une approche par microsimulation. Economie et statistique, n° 522-523, 6 avril 2021, pp. 5-22 (résumé et accès). Pour les années 1968 à 1995 : « Historique de la TVA », p. 3 in Gilles, Catherine et Fauvin, Françoise Du blocage des prix vers la déréglementation. 50 ans de prix à la consommation. Insee Première, n° 483, septembre 1996, 4 pp.
  7. article 262-I et II-1° du CGI
  8. Article 262 ter du CGI
  9. « TVA - Champ d'application et territorialité - Transports internationaux de voyageurs » (consulté le ).
  10. À quel taux de TVA les œuvres d'art sont-elles soumises ?
  11. Fiscal 2007, Mémento pratique Francis Lefèvre, articles 4720ss
  12. cf. le Code Général des Impôts qui contient une liste complète des produits auxquels ce taux est appliqué.
  13. Code général des impôts - Article 278-0 bis
  14. Article 206 annexe 2 au Code Général des Impôts
  15. http://www.expert-comptable-tpe.fr/posts/view/la-tva Comment marche la TVA ?
  16. Source : minefi
  17. L'Expansion : TVA réduite dans la restauration
  18. [PDF] Rapport
  19. (en) [PDF]Study on reduced VAT applied to goods and services in the member states of the European Union
  20. Une association de consommateurs demande la suppression de la tva Ă  5,5 % dans la restauration
  21. La TVA restauration : un gâchis à 2,6 milliards par an, L'Expansion, 17 décembre 2015
  22. Ressource du PLF 2019, page 40 sur www.performance-publique.gouv.fr, consulté le 19 octobre 2019
  23. Ressources du PLF 2020, page 44 sur www.performance-publique.gouv.fr, consulté le 29 octobre 2019
  24. Prévisions
  25. Prévisions
  26. « Impôts en 2016 - Données annuelles de 2010 à 2016 », sur insee.fr, (consulté le )
  27. Taxe nette sur la valeur ajoutée, page 40 du PLF 2019 sur www.performance-publique.gouv.fr, consulté le 19 octobre 2019
  28. Ressources 2020, page 47 sur www.performance-publique.gouv.fr
  29. PLFSS 2020[ sur www.senat.fr
  30. Patrick Roger, « Une part de TVA pour remplacer la dotation de fonctionnement des régions », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  31. « Transfert d’une part de TVA : vraiment un mauvais deal ? », sur La Gazette des Communes (consulté le )
  32. « PLF 2020 : la réforme fiscale en vedette », sur La Gazette des Communes (consulté le )

Voir aussi

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