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Tamarin Ă  selle

Saguinus fuscicollis ‱ Tamarin Ă  tĂȘte brune

Le Tamarin à selle (Leontocebus fuscicollis) est une espÚce de primate de la famille des Callitrichidae. C'est le plus petit des tamarins. Il doit son nom à son pelage, dont le dessus est nettement divisé en trois zones de couleur.

Autres noms

Tamarin Ă  manteau brun. Saddle-back tamarin, brown-mantled tamarin. Bebeleche ou jĂ­ti (en rĂ©fĂ©rence Ă  son cri) en Colombie. Pichico comĂșn, chichico (PĂ©rou). Potsitari tsigeri (ethnie matsigenka du parc national de ManĂș). Leoncito (Équateur). SagĂŒi de cara suja (BrĂ©sil).

Distribution

Le tamarin Ă  selle occupe grosso modo l’aire gĂ©ographique du ouistiti pygmĂ©e, soit un vaste triangle couchĂ© de plus d’un million de kmÂČ en haute Amazonie comportant la Colombie, l'est de l’Équateur, le sud et l'est du PĂ©rou, le nord de la Bolivie ainsi que le nord et l'ouest du BrĂ©sil. Le plus rĂ©pandu et le plus commun du genre se trouve principalement au PĂ©rou.

Sous-espĂšces

Il y en a 12, mais plusieurs d’entre elles pourraient constituer des espĂšces valides. Il existerait notamment une nette divergence Ă©volutive entre, d’une part, les spĂ©cimens austraux possĂ©dant des sourcils pĂąles (taxa cruzlimai, primitivus, weddelli + melanoleucus aux affinitĂ©s incertaines) et, d’autre part, les spĂ©cimens occidentaux (lagonotus, leucogenys, illigeri, nigrifrons, fuscicollis) et septentrionaux (fuscus, avilapiresi, orientalis) qui n’ont pas les sourcils pĂąles. En outre, certains spĂ©cimens de l’est du Pando dans la zone du RĂ­o Negro (extrĂȘme nord-est de la Bolivie) ont un aspect quelque peu dĂ©colorĂ© avec une tĂȘte et un cou beige clair et une croupe orangĂ©e, le pelage Ă©tant un peu plus obscur mais ressemblant Ă  celui de Saguinus melanoleucus crandalli qui s’étend Ă  quelques centaines de kilomĂštres plus Ă  l’ouest).

  • Tamarin Ă  selle de Lesson (S. f. fuscus) (Spix, 1823) : Sud de la Colombie et extrĂȘme nord-ouest du BrĂ©sil. Quasi-totalitĂ© de l’interfluve Rios CaquetĂĄ-JapurĂĄ au nord et Rios Putumayo-Içå-Amazone au sud, Ă  l’ouest jusqu’aux collines andines, Ă  l’est jusqu’à 65°O (donc pas jusqu’à la R. de MamirauĂĄ). Également prĂ©sent au nord du RĂ­o CaquetĂĄ, s’étendant Ă  l’ouest jusqu’au RĂ­o CaguĂĄn, au nord-ouest jusqu’à la rive droite du haut RĂ­o Guaviare (Sierra de Macarena), Ă  l’est jusqu’au RĂ­o Yari, et peut-ĂȘtre plus au nord-est jusqu’aux sources des RĂ­os Apaporis et VaupĂ©s.
  • Tamarin Ă  manteau rouge (S. f. lagonotus) (JimĂ©nez de la Espada, 1870) : Nord du PĂ©rou et est de l’Équateur. Entre le RĂ­o Napo au nord et le RĂ­o Marañon au sud, au sud-ouest jusqu’au RĂ­o Santiago, au sud-est jusqu’à la confluence RĂ­o Napo-RĂ­o Marañon.
  • Tamarin Ă  selle de Geoffroy (S. f. nigrifrons) (I. Geoffroy, 1851) : Est du PĂ©rou. Entre le RĂ­o Ucayali Ă  l’ouest et le Rio Javari Ă  l’est, au nord jusqu’à l’Amazone, au sud jusqu’au RĂ­o Blanco (affluent oriental du RĂ­o Tapiche).
  • Tamarin Ă  selle des Andes (S. f. leucogenys) (Gray, 1866) : Centre du PĂ©rou. À l’ouest jusqu’aux Andes Ă  l’est du haut RĂ­o Marañon, au nord jusqu’au sud du cours moyen du RĂ­o Marañon, Ă  l’est jusqu’à une ligne bas RĂ­o Huallaga-RĂ­o Biabo-RĂ­o Pisqui-moyen Rio Ucayali, au sud jusqu’à XIe siĂšcle
  • Tamarin Ă  selle d’Illiger (S. f. illigeri) (Pucheran, 1845) : Centre-nord du PĂ©rou. À l’ouest jusqu’au bas RĂ­o Huallaga puis au RĂ­o Biabo, au nord jusqu’au RĂ­o Marañon, Ă  l’est jusqu’au RĂ­o Tapiche (donc Ă  l’est du RĂ­o Ucayali) et au sud jusqu’au RĂ­o Caxiabatay voire au RĂ­o Pisqui (Ă  l’ouest du RĂ­o Ucayali, Sierras de Contamana).
  • Tamarin Ă  selle de Spix (S. f. fuscicollis) (Spix, 1823) : Est du PĂ©rou et nord-ouest du BrĂ©sil. Entre les Rios JavarĂ­ puis Tapiche Ă  l’ouest et le Rio JuruĂĄ Ă  l’est, au nord jusqu’à l’Amazone, au nord-est jusqu’au Rio JutaĂ­, au sud jusqu’au RĂ­o Tapiche vers le haut Rio JuruĂĄ. Vers l’ouest, sa limite nord-ouest est le sud du Rio Blanco (au nord du Rio Blanco il est remplacĂ© par nigrifrons tandis qu’à l’ouest du Rio Tapiche il est remplacĂ© par illigeri). Sa limite orientale est incertaine, on ne sait pas s’il est prĂ©sent jusqu’entre le Rio JutaĂ­ et le Rio JuruĂĄ.
  • Tamarin Ă  selle d’Ávila-Pires (S. f. avilapiresi) (Hershkovitz, 1966) : Nord-ouest du BrĂ©sil, en Amazonie. Au nord jusqu’au sud de l’Amazone (Rio TefĂ©), Ă  l’ouest jusqu’au bas et moyen Rio JuruĂĄ, Ă  l’est jusqu’au bas Rio PurĂșs, au sud jusqu’au Rio TapauĂĄ (affluent du Rio PurĂșs).
  • Tamarin Ă  selle de Cruz Lima (S. f. cruzlimai) (Hershkovitz, 1966) : Nord-ouest du BrĂ©sil. Dans une zone encore mal dĂ©finie, peut-ĂȘtre sur une aire restreinte entre les hauts Rios JuruĂĄ et PurĂșs juste au nord du Rio TapauĂĄ.
  • Tamarin Ă  selle primitif (S. f. primitivus) (Hershkovitz, 1977) : Nord-ouest du BrĂ©sil, en Amazonie. À l’ouest du Rio PurĂșs (entre les Rios TapauĂĄ et PauinĂ­ Ă  l’est et les Rios JuruĂĄ et TarauacĂĄ Ă  l’ouest). Van Roosmalen assigne cette zone gĂ©ographique Ă  cruzlimai et ignore primitivus.
  • Tamarin Ă  selle oriental (S. f. orientalis) (MGM van Roosmalen, ?) : Interfluve bas Rio Madeira-bas Rio PurĂșs, au sud jusqu’au Rio Ipixuna, au nord presque jusqu’à l’Amazone.
  • Tamarin Ă  selle des Mura (S. f. mura) (Fabio Röhe et al, 2009) : Dans une zone restreinte juste au nord de la prĂ©cĂ©dente, dans l’interfluve bas Rio Madeira-bas Rio PurĂșs juste au sud de l’Amazone, sur le territoire des Indiens Mura desquels il tient son nom.
  • Tamarin Ă  selle de Weddell (S. f. weddelli) (Deville, 1849) : Nord de la Bolivie (Ă  l’ouest du RĂ­o MamorĂ©), sud-est du PĂ©rou au nord de Cuzco (Ă  l’ouest depuis la zone de confluence des RĂ­os Tambo-Ucayali et Urubamba, et s’étendant vers l’est jusqu’aux sources du Rio PurĂșs au nord et un peu au-delĂ  du RĂ­o Madre de Dios au sud) et nord-ouest du BrĂ©sil (États d’Amazonie, d’Acre et surtout majeure partie du RondĂŽnia) Ă  l’ouest jusqu’au Rio PurĂșs, Ă  l’est jusqu’aux Rios Madeira puis Ji-ParanĂĄ, au nord jusqu’au Rio Ipixuna, au sud jusqu’à environ 8°S). C’est la sous-espĂšce la plus Ă©tendue gĂ©ographiquement et le seul tamarin rĂ©pandu au sud du RĂ­o Madre de Dios.

Habitat

ForĂȘt secondaire (riche en lianes et plantes grimpantes) mais aussi primaire. PrĂ©sent dans la terra firme et dans la varzea. Comme tous les tamarins, il Ă©vite les forĂȘts de palmiers car ses griffes accrochent mal sur ce type de vĂ©gĂ©tation.

Sympatries et associations

Le tamarin à selle de Lesson (S. f. fuscus) est sympatrique du tamarin labié de Thomas (S. labiatus thomasi) et du callimico (Callimico goeldii).

Le tamarin Ă  manteau rouge (S. f. lagonotus) est sympatrique du tamarin du RĂ­o Napo (S. graellsi).

Le tamarin Ă  selle de Spix (S. f. fuscicollis) est sympatrique du tamarin Ă  moustaches de Spix (S. mystax mystax).

Le tamarin Ă  selle de Weddell (S. f. weddelli) est sympatrique du tamarin labiĂ© de Geoffroy ([S. labiatus labiatus), du tamarin empereur Ă  menton noir (S. imperator imperator) et du tamarin empereur barbu (S. imperator subgrisescens). Il s’associe aux trois espĂšces de tamarins moustachus. Forme d’autant plus souvent des troupes mixtes avec d’autres tamarins que ceux-ci ont un Ă©cart de taille plus important avec lui. Il s’associe aussi au titi roux (Callicebus cupreus) et, moins souvent, au titi Ă  fraise (Callicebus torquatus).

Description

C'est le plus petit des tamarins. Dessus nettement divisĂ© en trois zones de couleur. Épaules et pattes avant noires Ă  brun acajou, dos central striĂ© d’orange ou de jaunĂątre, bas du dos et pattes arriĂšre variant du brun sombre au rouge profond. Dessous rougeĂątre sombre. TĂȘte noire, museau blanc bien visible et grandes oreilles nues. Les diverses sous-espĂšces se distinguent par leurs trois zones de couleur (manteau, selle et croupe) plus ou moins pĂąles.

  • Tamarin Ă  selle de Lesson (S. f. fuscus) : Manteau et membres agouti chamois et noir. Premier tiers Ă  deux tiers intĂ©rieurs de la queue brun. Couronne et pourtour de la face noirs.
  • Tamarin Ă  manteau rouge (S. f. lagonotus) : Manteau et membres roux. Base de la queue rougeĂątre. Couronne et pourtour de la face noirs.
  • Tamarin Ă  selle de Geoffroy (S. f. nigrifrons) : Manteau et bras agouti brun roux. Jambes brun rougeĂątre. Base de la queue brun rougeĂątre. Couronne tachetĂ©e de brun roux et pourtour de la face noir.
  • Tamarin Ă  selle des Andes (S. f. leucogenys) : Manteau et bras agouti brun ou noir avec de longs poils. Jambes rougeĂątres. Base de la queue rougeĂątre. Couronne et pourtour de la face noirs. Peut-ĂȘtre une espĂšce Ă  part entiĂšre.
  • Tamarin Ă  selle d’Illiger (S. f. illigeri) : Manteau et bras agouti bordeaux rougeĂątre. Jambes rougeĂątres. Base de la queue rougeĂątre. Couronne et pourtour de la face noirs.
  • Tamarin Ă  selle de Spix (S. f. fuscicollis) : Manteau et bras agouti brun. Jambes brun rougeĂątre. Base de la queue brun rougeĂątre. Couronne et pourtour de la face tachetĂ©s de jaunĂątre.
  • Tamarin Ă  selle d’Ávila-Pires (S. f. avilapiresi) : Sous-espĂšce sombre. Manteau, bras et jambes noir et chamois. Base de la queue agouti chamois. Couronne tachetĂ©e de chamois et front noir. Pas de sourcils blancs.
  • Tamarin Ă  selle de Cruz Lima (S. f. cruzlimai) : Manteau blun clair. Selle agouti mais mouchetage relativement peu prononcĂ©. Membres orangĂ© rougeĂątre. Queue noire. Demi-cercle circumoculaire blanc. Couronne orangĂ© rougeĂątre. Sourcils blancs formant une bande suborbitale.
  • Tamarin Ă  selle primitif (S. f. primitivus) : UniformĂ©ment agouti. ReprĂ©senterait le type primitif, d’oĂč son nom. Queue entiĂšrement noire sauf la base sur 2 Ă  cm. Bande frontale grisĂątre nettement dĂ©finie.
  • Tamarin Ă  selle oriental (S. f. orientalis) : Dessus brun agouti sombre. Le mouchetage de la selle est peu prononcĂ©. Croupe d’un brun plus lĂ©ger et contrastant avec le dos. Queue noire. Museau blanc. Pas de sourcils blancs.
  • Tamarin Ă  selle de Weddell (S. f. weddelli) : Manteau et bras brun sombre. Jambes rousses. Croupe et ventre roux. Base de la queue rousse. Couronne et pourtour de la face noirs. Sourcils blancs.

Mensurations

Corps 22 cm (de 18 Ă  27 cm). Queue 36 cm (de 25 Ă  37 cm). Poids 387 g (M) et 403 g (F). Cerveau : 9,3 g. Rapport longueur bras/jambes (x100) : 75. Caryotype : 2n = 46.

Domaine

De 16 Ă  100 ha et parfois plus. Varie beaucoup selon les rĂ©gions. D’autant plus Ă©tendu si cette espĂšce voyage en groupes mixtes. Les domaines se chevauchent plus ou moins extensivement (de 21 Ă  79 %). Comme ses deux ressources principales (fruits des petits arbres et exsudats) se rencontrent souvent dans des types de forĂȘt diffĂ©rents, son domaine est plus vaste et plus hĂ©tĂ©rogĂšne que ceux des autres primates vivant dans le mĂȘme environnement et sa densitĂ© est par voie de consĂ©quence plus faible.

Densité

16,9/kmÂČ (Ayo, extrĂȘme sud-est de la Colombie). 3/kmÂČ (RĂ­o Pucacuro, PĂ©rou, d’aprĂšs Aquino). 28/kmÂČ (RĂ­o ManitĂ­, PĂ©rou, d’aprĂšs Soini et CĂłppula).

Locomotion

QuadrupĂšde. Saut-accrochage vertical. Se dĂ©place en courant sur les plantes grimpantes et en sautant de branche en branche. Au repos, les singes s’assoient les uns Ă  cĂŽtĂ© des autres, la queue pendante ou enroulĂ©e devant.

Comportements basiques

Diurne. Arboricole.

Activités

Parcourt chaque jour 1 Ă  1,8 km. Évolue dans la basse strate de la forĂȘt, entre 3 et 20 m, le plus souvent prĂšs du sol. Budget d’activitĂ©s : repos (44 %), alimentation vĂ©gĂ©tale (17 %), recherche d’insectes (16 %), dĂ©placements (21 %) et autres (2 %). Quand la nuit tombe, le groupe s’endort dans un trou d’arbre ou au cƓur impĂ©nĂ©trable d’une guirlande de lianes.

Alimentation

Frugivore-nectarivore-gommivore. Fruits, fleurs, nectar, exsudats et insectes.

Il assure la dispersion de nombreuses graines, notamment celles des parkias (comme Parkia vetulina) et des lianes (comme Anomospermum grandifolium et Asplundia peruviana). Avec son complice le tamarin Ă  moustaches (S. mystax), c’est plus de 155 espĂšces de fruits qui transitent dans leur intestin, c’est dire l’importance de ces primates pour la vitalitĂ© de la forĂȘt de haute Amazonie. Durant la saison humide, il ne consomme pratiquement que des fruits, avec un complĂ©ment de pĂ©tioles et de sĂšve. Pendant la saison sĂšche, retournement de situation, avec une Ă©norme consommation de nectar (75 %) et de gomme (9 %) - riche en calcium, avec seulement 16 % de fruits. MĂȘme s’il est plus gommivore que les autres tamarins, il ne peut saigner lui-mĂȘme le bois et doit profiter du travail du ouistiti pygmĂ©e (Cebuella pygmaea), du ouistiti Ă  queue noire (Mico melanurus) ou du ouistiti du RondĂŽnia (Mico sp.) ou bien espĂ©rer que la sĂšve s’écoule d’elle-mĂȘme naturellement. Au sud de la Colombie, il consomme des fruits d’ingĂĄ (Inga sp.), des « raisins » d’uvilla (Pourouma cecropiaefolia), des noix de l’anacardier Tapirira guianensis, la pulpe des myrtacĂ©es Calyptranthes bipennis. Entre aoĂ»t et novembre, il se concentre sur la sĂšve des ingĂĄs, des figuiers, sur le latex blanc des clusias (Clusia columnaris) ou celui du caballeros (Souroubea guianensis). Au PĂ©rou, il passe la saison sĂšche Ă  consommer la gomme des parkias (Parkia sp.), des bois violets (Peltogyne), des sloaneas (Sloanea sp.), des acacias (Acacia sp.), des combrĂ©tums (Combretum sp.) ainsi que le nectar du chupa-chupa (Quararibea cordata).

Il dĂ©tache l’écorce et brise le bois mort Ă  la recherche de larves, inspecte les fissures des troncs pour y dĂ©nicher des insectes. À l’instar des petits singes-lions, il fouille dans les bromĂ©liacĂ©es Ă©piphytes. Il passe une heure et demie par jour Ă  traquer toutes sortes d’arthropodes, une dizaine de proies Ă©tant capturĂ©es quotidiennement sur les troncs (cf. encadrĂ© Chasseurs d’insectes). Principales proies invertĂ©brĂ©s : orthoptĂšres (61 %) et hĂ©miptĂšres (7 %), le reste se dĂ©composant de façon Ă©gale en larves de colĂ©optĂšres, larves de lĂ©pidoptĂšres, colĂ©optĂšres adultes, mille-pattes. Il consomme Ă©galement des grenouilles arboricoles (3 %) et des lĂ©zards (1 %).

Dans la RĂ©serve nationale Pacaya-Samiria (PĂ©rou), il consomme les fruits d’une anone (Annona duckei), de deux espĂšces d’inga (Inga spp.), d’arapari (Macrolobium sp.), de parkia (Parkia sp.), de gnetum (Gnetum sp.), de satine rouge (Brosimum rubescens), de matapalo (Coussapoa sp.), de deux espĂšces de figuier (Ficus spp.), du muscadier des marĂ©cages (Virola surinamensis) et d’une passiflore (Passiflora sp.).

Comportements divers

Un cas d’infanticide a Ă©tĂ© observĂ© dans lequel un nouveau-nĂ© a Ă©tĂ© tuĂ© par sa mĂšre aprĂšs qu’il a chu de son transporteur Ă  plusieurs reprises, dont la cause pourrait ĂȘtre soit l’abrĂšgement de la vie d’un enfant aux faibles chances de survie soit le stress liĂ© Ă  la prĂ©sence d’une autre reproductrice au sein du groupe.

Taille du groupe

6 (de 2 Ă  12). 5,6 (Ayo, Colombie) pour S. f. fuscus. De 4 Ă  8 (YasunĂ­, Équateur) pour S. f. lagonotus. 6,5 (de 5 Ă  7), dans les Sierras de Contamana, PĂ©rou (d’aprĂšs Aquino et al.).

Structure sociale et systĂšme de reproduction

Variable. Groupe multimùle-multifemelle, voire groupe unimùle. Polyandrie. Clubs de célibataires mùles et individus solitaires.

Hiérarchie

La femelle dominante castre chimiquement ses sujettes par son odeur, elle peut s’accoupler avec plusieurs mĂąles et dispose d’un accĂšs prioritaire aux sources de gomme. Le mĂąle dominant inhiberait Ă©galement ses subordonnĂ©s. Les dominĂ©s affichent en effet des taux de testostĂ©rone trĂšs bas et les dominĂ©es de faibles concentrations d’ƓstrogĂšnes. Une subordonnĂ©e extraite de son groupe se met Ă  ovuler au bout de 9 jours. Remise dans son groupe, son ovulation stoppe immĂ©diatement.

Reproduction

La saison de reproduction s’étale d’avril Ă  octobre et celle des naissances de septembre Ă  mars. Cycle Ɠstral : 15 jours. La femelle met bas pour la premiĂšre fois vers 18 mois. Intervalle entre les naissances : de 6 mois Ă  1 an. AprĂšs 140 Ă  150 jours de gestation, la mĂšre donne naissance Ă  des jumeaux dans 74 % des cas, parfois Ă  un seul jeune (22 %) et trĂšs rarement Ă  des triplĂ©s (3 %), en captivitĂ©.

DĂ©veloppement

Les deux parents ainsi que les frĂšres ĂągĂ©s s’investissent dans l’élevage des jeunes.

Dispersion

Les mùles tendent à émigrer plus fréquemment que les femelles.

Communication

Le tamarin Ă  selle possĂšde 13 types de vocalisations, dont des gazouillis d’oiseau, des trilles doux (cri de contact) et des sifflements puissants (appel longue-distance). Ces sifflements rĂ©pĂ©tĂ©s 7 Ă  10 fois trahissent la prĂ©sence de ce singe discret et vigilant.

Il peut également communiquer visuellement à travers des déplacements et postures.

Le tamarin Ă  selle dĂ©limite son domaine par des sĂ©crĂ©tions sternales, pĂ©rianales et suprapubiennes, essentiellement sur ses zones d’alimentation et de repos. Le marquage n’augmente pas Ă  l’occasion des rencontres avec d’autres groupes, comme c’est le cas chez le pinchĂ© Ă  nuque rousse (S. geoffroyi). GrĂące Ă  ces dĂ©pĂŽts odorants, il est capable de discriminer le sexe, le statut social et mĂȘme la sous-espĂšce. Le parfum reste analysable par l’animal durant deux jours. Les composants volatils majeurs des sĂ©crĂ©tions sont le squalĂšne, 15 esters de l’acide N-butyrique et plusieurs acides organiques.

Prédateurs

Comme le callimico, il descend de temps Ă  autre au sol pour Ă©chapper aux prĂ©dateurs. Face Ă  un petit fĂ©lin, les membres du groupe font mine de l’agresser en criant fort et longtemps (mobbing). D’autres populations de tamarins Ă  selle prĂ©fĂšrent se cacher ou se tenir cois. Il existe des variations d’une rĂ©gion Ă  l’autre et il est difficile de gĂ©nĂ©raliser Ă  propos de la stratĂ©gie utilisĂ©e par ces primates, qui tient compte de la prĂ©dation humaine dans le secteur et d’autres paramĂštres Ă©cologiques.

Menaces

Cette espĂšce commune, protĂ©gĂ©e dans de nombreux sanctuaires du fait de sa large distribution, n’est pas menacĂ©e.

Conservation

  • Tamarin Ă  selle de Lesson (S. f. fuscus) : PN de CahuinarĂ­, PN de La Paya et PN de la Macarena (Colombie).
  • Tamarin Ă  manteau rouge (S. f. lagonotus) : PN de YasunĂ­ et PN de Sangay (Équateur). SB de Jatun Sacha (PĂ©rou) ; commun le long du RĂ­o Nanay.
  • Tamarin Ă  selle des Andes (S. f. leucogenys) : PN de Tingo Maria (centre du PĂ©rou).
  • Tamarin Ă  selle d’Illiger (S. f. illigeri) : RĂ©serve nationale Pacaya-Samiria (nord du PĂ©rou).
  • Tamarin Ă  selle de Spix (S. f. fuscicollis) : RE de JutaĂ­-SolimĂ”es (BrĂ©sil) et Ă©tudiĂ© Ă  la SB de Quebrado Blanco (nord-est du PĂ©rou).
  • Tamarin Ă  selle d’Ávila-Pires (S. f. avilapiresi) : RB d’AbufarĂ­ (BrĂ©sil, Ă  l’ouest du Rio PurĂșs), R. d’Uwasu et R. de Piagaçu-PurĂșs (BrĂ©sil, bas Rio PurĂșs).
  • Tamarin Ă  selle de Weddell (S. f. weddelli) : Rfa. de Manuripi et RE du RĂ­o TahuamanĂș (nord de la Bolivie), PN de la Manu et R. nationale du Tambopata (sud-est du PĂ©rou), R. de CatuĂĄ-Ipixuna, RB d’AbufarĂ­, SE de la CuniĂŁ, SE de Samuel et PN de la Serra do Divisor (BrĂ©sil).

Statut

  • Tamarin Ă  selle de Cruz Lima (S. f. cruzlimai) : Insuffisamment documentĂ©.

Liens externes

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