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Sophrologie

La sophrologie est une pratique pseudo-scientifique[1] - [2] utilisée par plusieurs courants comme méthode de relaxation, psychothérapie, pratique psycho-corporelle et technique de développement personnel. Créée à partir de 1960 par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo, celui-ci la définit comme une « nouvelle école scientifique qui étudie les modifications de la conscience humaine[3] ». Les sources d'inspiration de la sophrologie sont multiples : l'hypnose, la phénoménologie, la relaxation progressive d'Edmund Jacobson, le training autogÚne de Schultz, ainsi que le yoga, la méditation zen, tibétaine, et le toumo[4] - [5].

La sophrologie n'a pas validĂ© scientifiquement ses fondements et mĂ©thodes, et des critiques concernent notamment l'absence d'efficacitĂ© thĂ©rapeutique prouvĂ©e[6] - [1] ou certains aspects pseudoscientifiques[2] - [1]. MalgrĂ© son absence d'efficacitĂ© dĂ©montrĂ©e au-delĂ  de l'effet placebo, elle est Ă©galement utilisĂ©e dans le sport et le monde de l’entreprise ou encore dans la gestion du stress[2]. Elle a fait l'objet de mises en garde concernant le risque d'emprise ou de dĂ©rive sectaire.

Étymologie et origine du terme

Le mot sophrologie est un néologisme créé par Alfonso Caycedo. Auparavant Caycedo avait remplacé le terme hypnose par le terme « sophropsyché » utilisé par des chercheurs[QSJ 1]. Il mentionne aussi le terme sophrosyne avec lequel il aurait hésité pour nommer sa « nouvelle école[AS 1] ». Selon le sophrologue Patrick-André Chéné, la notion est reliée à un mouvement collectif : « des médecins, qui pratiquent l'hypnose, souhaitant à la fois la renouveler et la dépasser, créent la Sophrologie. D'aprÚs eux, et au premier rang desquels A. Caycedo, l'hypnose a des résultats thérapeutiques efficaces mais des concepts théoriques confus[SFM 1]. »

L'Ă©tymologie de « sophrologie » se compose selon trois racines de grec ancien : Ïƒáż¶Ï‚ / sĂŽs (« bien portant », « harmonie »), Ï†ÏÎźÎœ / phráșżn (« conscience », « esprit ») et -λογία / -logĂ­a (« Ă©tude », « science »). C'est donc littĂ©ralement « l'Ă©tude de la conscience bien portante » ou « l'Ă©tude de l'harmonie de la conscience[7] », CaycĂ©do dit « École Ă©tudiant la conscience humaine en harmonie »[AS 2]. La perspective de ce dernier est que « l'Ăąme, la conscience et le corps sont une mĂȘme chose »[AS 3]. La devise de la sophrologie, dont l'objectif est la recherche de la conscience et des valeurs de l'existence, est « Ut conscientia Noscatur »[SFM 2] [« Pour que la conscience soit connue »].

L'utilisation du suffixe « -logie » (« science » ou « discours Â» se rapportant Ă  une science) est contestĂ©e par les dĂ©tracteurs de cette discipline, qu'ils considĂšrent comme une pseudoscience[8], jugeant qu'il serait destinĂ© Ă  lui donner une apparence scientifique « jusque dans son nom Â»[9].

Qualificatifs multiples

La sophrologie (indistinctement caycĂ©dienne ou non) est parfois qualifiĂ©e de technique de dĂ©veloppement personnel[10] - [11], de psychothĂ©rapie[12] - [13] - [14] - [SFM 3], de mĂ©thode de relaxation[12] - [15] - [16] - [17] - [18], de pratique psychocorporelle[4] - [19] - [11] - [20] - [21], de mĂ©decine alternative[22], de « technique Ă  mĂ©diation corporelle »[12], de technique de bien-ĂȘtre[20], « un entrainement, une pĂ©dagogie de l'existence »[QSJ 2], voire un outil thĂ©rapeutique[QSJ 3]. Les approches de la sophrologie sont multiples, et parfois « contradictoires »[SFM 4].

Selon le mensuel Psychologies Magazine : « InspirĂ©e de l’hypnose et de disciplines orientales telles que le yoga ou le zen, la sophrologie est une mĂ©thode de relaxation [
] dynamique qui a pour objectif de transformer nos angoisses ou phobies en pensĂ©es positives. Cette pratique psychocorporelle s’appuie essentiellement sur la dĂ©tente physique, obtenue grĂące Ă  des exercices de respiration, et la visualisation d’images apaisantes. » La discipline peut Ă©galement « se travailler sur le long terme » et amener « le patient Ă  privilĂ©gier l'instrument de la parole[21]. »

SantĂ© Magazine la qualifie de « technique de relaxation basĂ©e sur la respiration » et considĂšre qu’elle a pour but d’aider les pratiquants Ă  retrouver un Ă©quilibre de vie et Ă  mieux gĂ©rer leur quotidien, Ă  retrouver une certaine harmonie entre le mental et le physique[23]. Le magazine ajoute « cette mĂ©thode naturelle permet de mobiliser ses propres capacitĂ©s : calme, bien-ĂȘtre, confiance en soi. Elle dynamise de façon positive les qualitĂ©s, les pensĂ©es et les ressources de chacun afin d’aider Ă  mieux utiliser son potentiel. » Elle aiderait en outre Ă  voir les choses telles qu’elles sont ce qui permettrait d’ĂȘtre plus efficace dans l’action, ceci grĂące Ă  l’écoute de nos sensations et de ce que nous renvoie notre corps.

Historique

1960-1968 : Origines et fondation

La sophrologie naĂźt dans un service de neuropsychiatrie madrilĂšne. Le nom « DĂ©partement de Sophrologie et de MĂ©decine Psychosomatique »[24] vient remplacer celui de « service d'hypnose clinique et de relaxation »[QSJ 1] en . Le Pr Juan JosĂ© LĂłpez Ibor (es) — professeur de psychiatrie Ă  Madrid — qui a avalisĂ© cette dĂ©cision prĂ©cise « Le changement n'Ă©tait pas seulement, comme les fait l'ont dĂ©montrĂ© depuis, celui d'un mot par un autre, mais c'Ă©tait bien plus, un engagement beaucoup plus profond. »[SFM 5]. Par ailleurs son initiateur prĂ©fĂšre placer la naissance officielle de la sophrologie au congrĂšs de Vienne l'annĂ©e suivante avec la prĂ©sentation de la sĂ©mantique associĂ©e[AS 4],

C'est Alfonso Caycedo qui est à l'origine de cette initiative, un neuropsychiatre et professeur de psychiatrie passionné par l'étude de la conscience et ayant fait sa thÚse doctorale sur l'électroencéphalogramme en 1959[25]. Il essaye l'hypnose comme alternative aux électrochocs et aux comas médicamenteux qu'il souhaite limiter dans le traitement des patients en psychiatrie[QSJ 1], et crée en 1959 à Madrid la société d'hypnose clinique et expérimentale[26]. Il ajoute rapidement à l'hypnose classique issue de l'école de Nancy (qu'il est parti étudier à Nancy[AS 5]) le Training autogÚne de Schultz et la relaxation progressive de Jacobson. C'est ce nouvel ensemble de techniques qui est nommé sophrologie, avec « comme direction pour la recherche scientifique [...] l'approche des phénomÚnes par la phénoménologie. »[QSJ 4].

L'inspiration phĂ©nomĂ©nologique est affirmĂ©e, essentiellement par les sophrologues qui se rĂ©clament de Caycedo, elle prend appuis essentiellement sur les travaux et concept de Hegel, Husserl [27] - [QSJ 5]. Pour Caycedo « Pas de sophrologie sans phĂ©nomĂ©nologie »[QSJ 5], mot qui signifie littĂ©ralement l'Ă©tude de ce qui apparaĂźt et qui dĂ©signe un courant philosophique consacrĂ© Ă  l'Ă©tude de la conscience. C'est non pas les dysfonctions, mais les mĂ©canismes fonctionnels et leurs sources profondes qui seraient ainsi Ă©tudiĂ©s. La terminologie « tirĂ©e de Platon Â» porte cette orientation[AS 6], ce que l'on retrouve dans l'expression : « la possibilitĂ© d'accĂ©der aux structures, aux essences universelles, grĂące Ă  l'effort phĂ©nomĂ©nologique, est le grand objectif de la sophrologie[AS 7]. ».

AprÚs une premiÚre diffusion de cette sophrologie naissante (1960-1963), Caycedo part étudier la phénoménologie (entre 1963 et 1964[SFM 6]) à la clinique suisse de Kreuzlingen (le « Sanatorium Bellevue ») auprÚs de Ludwig Binswanger. Ce dernier propose une application médicale de la phénoménologie : la Daseinsanalyse (ou analyse existentielle), ce que l'on retrouve chez Caycedo dans l'idée de sophrologie existentielle affiliée à l'analyse existentielle[SFM 7].

En Suisse toujours, il rencontre et Ă©pouse une française qui pratique le yoga, et qui semble l'ouvrir Ă  « une façon diffĂ©rente de concevoir la conscience »[QSJ 6] qui inclut le corps. L’enthousiasme de Binswanger[AS 8] l’encourage Ă  partir Ă©tudier les approches corporelles orientales. Il le fait durant deux ans (1965-1967)[QSJ 7] en Inde auprĂšs des yogis, (et en tire deux livres Ă©ditĂ© en Inde[SFM 6] Letters of silence et India of yogi[28]), au Tibet auprĂšs des lamas avec l'accord du DalaĂŻ-lama, et au Japon dans les deux principales Ă©coles zen (Rinzai et Sƍtƍ). Plus prĂ©cisĂ©ment, les sources utilisĂ©es en sophrologie sont, d'aprĂšs ChĂ©nĂ©, « le Raja Yoga comme origine de la mĂ©ditation dhyĂąna ; le bouddhisme traditionnel, mahayana du Tibet ; le Zen japonais[SFM 8]. »

Ruptures et apparition de divers courants

Il y a plusieurs branches distinctes à la sophrologie lorsque Caycedo tente encore en 1978 de définir la sophrologie, qui doit maintenant en plus intégrer une dimension sociale et « tenter de sauver les valeurs de l'homme, qui sont les valeurs de la conscience humaine, face à la crise grave que traverse notre civilisation[AS 9]. ».

Mais beaucoup de sophrologues de la premiÚre heure ne l'approuvent déjà plus et différentes écoles de formation à la sophrologie, variant le contenu des apprentissages, sont formées en utilisant le mot « sophrologie » qui reste libre de droit.

Caycedo utilise alors dĂšs 1988, pour distinguer sa mĂ©thodologie personnelle et les Ă©coles qui la diffusent, la nouvelle appellation de « sophrologie caycĂ©dienne »[29]. En 1989, pour restructurer la sophrologie, Caycedo organise ce qu'il appelle une « amnistie »[SFM 9], et des directeurs d'Ă©coles assurent la formation de base en sophrologie caycĂ©dienne[30] tandis qu'un cycle Master s'effectue en Andorre[SFM 10]. Il pose ainsi clairement une frontiĂšre entre la sophrologie caycĂ©dienne et celle qui ne l'est pas. En 1992, afin de protĂ©ger plus efficacement sa mĂ©thode originelle de ce qu'il considĂšre ĂȘtre des copies et dĂ©rives, Caycedo dĂ©pose la marque Sophrologie caycĂ©dienneÂź[8] et dĂ©finit un brevet Ă  l'OMPI (organisme de protection mondiale des propriĂ©tĂ©s intellectuelles et droits d'auteur)[SFM 11]. Subsistent nĂ©anmoins des mouvements multiples constituĂ©s au fil du temps prĂ©sentant des similitudes et divergences selon la volontĂ© de l'organisme (Ă©coles, syndicats, observatoires, instituts de formations, cabinets de sophrologues
): le vocable est proche, mais les pratiques peuvent ĂȘtre plus ou moins Ă©loignĂ©es de celles de Caycedo[31]. Parmi ces divers courants classĂ©s dans la sophrologie, le CORTECS rĂ©pertorie la sophroanalyse, la sophrologie existentielle, la sophrologie dynamique, la sophrosubstitution sensorielle[1].

Sophrologie plurielle

Le docteur Benoßt Fouché a le premier mentionné l'expression de « sophrologie plurielle » pour qualifier les différents courants sérieux de la sophrologie actuelle[QSJ 8].

D'aprĂšs le Que sais-je sur la sophrologie il existe schĂ©matiquement deux orientations principales elles-mĂȘmes subdivisĂ©es[QSJ 9] :

  • celle fidĂšle au fondateur, se considĂ©rant ĂȘtre une pĂ©dagogie de l'existence, ne se situant pas directement dans le domaine thĂ©rapeutique (mĂȘme si ses effets peuvent ĂȘtre thĂ©rapeutiques) ;
  • Les autres, faisant partie de la « Sophrologie plurielle », qui revendique une action explicitement thĂ©rapeutique.

Les différents courants évoqués sont plus précisément[QSJ 10] :

  • la sophrologie caycĂ©dienne, d’inspiration phĂ©nomĂ©nologique, qui applique strictement la mĂ©thode de Caycedo ;
  • la sophrologie analytique (Ă  tendance psychanalytique, ou sophroanalyse[32] - [33]) ;
  • la sophrothĂ©rapie phĂ©nomĂ©nologique ;
  • la sophrologie (sophrothĂ©rapie) existentielle.

DĂ©veloppement et utilisation en France

C’est Raymond Abrezol (1931-2010), dentiste formĂ© Ă  la psychanalyse jungienne et Ă  la mĂ©decine traditionnelle chinoise, qui impulse la diffusion de la sophrologie en France et en Suisse[1]. En 1966, il est Ă  l'origine de la crĂ©ation de la SociĂ©tĂ© française de sophrologie.

La sophrologie a d'abord Ă©tĂ© utilisĂ©e dans les milieux de la mĂ©decine obstĂ©tricale et du sport de compĂ©tition. Elle est devenue dans les annĂ©es 2000 plus largement populaire. En 2018, il y aurait plus de 10 000 sophrologues en France, mais avec des niveaux de formation trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšnes. Pour baliser la profession, les États gĂ©nĂ©raux de la formation en sophrologie, regroupant une trentaine d'Ă©coles, ont fixĂ© un minimum de formation de 300 heures, en au moins deux ans[34].

Le ministÚre de la santé français présente le témoignage d'un usage fait en 2011 en milieu hospitalier de la sophrologie dans le cadre de soin de suite de patients en cancérologie[35].

« En France, la sophrologie a pĂ©nĂ©trĂ© le secteur de la santĂ©, notamment le domaine des pathologies chroniques. Ainsi, il n’est pas rare que des patients atteints de cancers se voient proposer, pendant ou aprĂšs des traitements de chimio- ou radiothĂ©rapie, la pratique de la sophrologie comme « soin de support ». Cette offre provient le plus souvent du secteur associatif d’aide aux malades, mais parfois aussi des institutions mĂ©dicales », d'aprĂšs le CIPPAD en 2013[6] - [36] . Elle est Ă©galement utilisĂ©e dans le sport et le monde de l’entreprise[6].

En 2019, « une commission « QualitĂ© de service en sophrologie » dĂ©diĂ©e Ă  l’élaboration d’une norme nationale sur les prestations »[37] a Ă©tĂ© ouverte par la Chambre syndicale de la sophrologie auprĂšs de l'Association française de normalisation (AFNOR), qui prĂ©cise : « De nombreuses activitĂ©s gravitent autour du bien-ĂȘtre. Mais la qualitĂ© des prestations n’est pas toujours au rendez-vous et de nouvelles disciplines Ă©mergent. Pour cadrer les mĂ©thodes et dĂ©finir les bonnes pratiques, les professionnels font d’eux-mĂȘmes appel aux normes volontaires. Avec l’aide d’AFNOR. »[38]. En cours de conception en 2019, la norme intitulĂ©e : QualitĂ© de service du Sophrologue vise Ă  ĂȘtre publiĂ©e en 2020[39].

En , un projet du Centre de ressource documentaire ministériel propose de classer la sophrologie dans les « thérapeutiques et soins », dans le sous ensemble « Médecine psychosomatique, médecine comportementale, sophrologie, hypnose »[40].

À l'occasion de la crise sanitaire liĂ©e au coronavirus, plusieurs articles de la presse gĂ©nĂ©raliste relatent des utilisations de la sophrologie pour faire face aux risques de dĂ©compensation ou plus simplement pour lutter contre le stress[41] - [42] - [43].

Sophrologie caycédienne

EmblÚme de la sophrologie créé par Alfonso Caycedo : Le serpent, représentant la sophrologie, réunit les deux composantes corps et esprit ; la devise signifie « Pour que la conscience soit connue ».

La sophrologie caycĂ©dienne est la mĂ©thode d'application conforme Ă  la façon de pratiquer Ă©tablie par Caycedo. DĂ©finie en 1988 puis dĂ©posĂ©e lĂ©galement, elle s'inscrit dans une longue Ă©volution d'oĂč ont Ă©mergĂ© les autres mĂ©thodes.

La distinction de la méthode caycédienne se fait pour, selon le sophrologue Patrick-André Chéné, « protéger légalement et juridiquement au niveau international la Sophrologie authentique des dérapages, car le mot "Sophrologie" est entré dans le langage courant »[SFM 10].

Approche

L'orientation propre à l'approche caycedienne est centrée sur la conscience, avec des applications dans divers domaines :

« Selon l’AcadĂ©mie internationale de Sophrologie CaycĂ©dienne et Patrick-AndrĂ© ChenĂ©[44], la Sophrologie CaycĂ©dienne ne se considĂšre pas comme une technique de relaxation ou comme une thĂ©rapie mais comme une discipline de dĂ©veloppement de la conscience. Selon ChenĂ©, son domaine d’application s’étend sur de vastes domaines comme le « traitement de la pathologie psychosomatique » ou un « rĂ©tablissement de l’équilibre psychique ». Cependant, l’étude des articles rĂ©fĂ©rencĂ©s sur les bases de donnĂ©es des sciences humaines ne permet pas de conclure quant Ă  l’efficacitĂ© de la sophrologie pour des affections spĂ©cifiques[1]. »

Caycedo distingue deux branches qu'il précise sur les diplÎmes qu'il attribue[SFM 12] :

  • La sophrologie clinique (Caycedienne) rĂ©servĂ©e aux professionnels de la santĂ©.
  • La sophrologie socio-prophylactique (Caycedienne) rĂ©servĂ©e aux professionnels des sciences humaines, et aux sophrologues sociaux auxiliaires dans la prĂ©vention et l'Ă©ducation.

Enseignement

À partir de 1992, Caycedo rend les 4 premiers degrĂ©s enseignables par d'autres Ă©coles que la sienne et invite ceux qui le souhaitent Ă  venir en Andorre suivre son enseignement et Ă  le diffuser sous le nom de sophrologie caycĂ©dienne. Il conserve l'exclusivitĂ© des enseignements des 8 degrĂ©s suivants qu'il met au point petit Ă  petit. Le noyau propre Ă  son enseignement est gardĂ© jalousement contre toute Ă©volution incontrĂŽlĂ©e. Natalia Caycedo, la fille du fondateur, dirige Sofrocay, l'institution fĂ©dĂ©ratrice de la sophrologie caycĂ©dienne basĂ©e en Andorre. Elle possĂšde depuis 2013 un syndicat (SFSCay) qui dĂ©fend les intĂ©rĂȘts des sophrologues caycĂ©diens[QSJ 11].

SĂ©mantique

La sophrologie caycédienne repose en outre sur toute la sémantique nouvelle que Caycedo utilise à dessein et dÚs 1960 pour nettoyer l'entendement des a priori, suivant ainsi une démarche de réduction phénoménologique, notamment afin de se démarquer des pratiques de l'hypnose, la psychothérapie, la physiothérapie[45], Caycedo a inventé la terminologie « vivance phronique » qui est présentée comme l'essence de toute la démarche sophrologique. Il dépose en 1994, la terminologie "SOPHROCAY Vivantial System (SVS)"[SFM 13]. Il précise que la vivance n'est pas autre chose que ce que la psychanalyse appelle inconscient[SFM 14], mais ce vécu (vivance) est inclus dans le champ de la conscience (phronique) puisque dans la sémantique caycedienne la conscience désigne la "force d'intégration" des expériences vécues, phsysique et psychique[SFM 15].

DiplĂŽmes et praticiens

En Belgique, en 2010, la profession de sophrologue n'est ni protégée ni réglementée. Il existe toutefois des formations, délivrées par des écoles reconnues ou des associations privées, sanctionnées par une attestation de réussite, sans que celle-ci ait une valeur légale[46].

En 2015, ce métier n'est pas réglementé et son exercice est libre en France (« accessible sans diplÎme particulier » selon la fiche Rome K1103 de PÎle Emploi[47]). Toutefois, ce genre de praticien ne peut légalement procéder à aucun acte médical, tel que le diagnostic, la thérapie ou la prescription de médicaments, et encourt le cas échéant des poursuites pour exercice illégal de la médecine[6] - [48]. La sophrologie n'est pas considérée comme une méthode thérapeutique à promouvoir selon le ministre de la Santé questionné à l'Assemblée Nationale en 2004[48].

Certaines formations de sophrologie bénéficient depuis le d'une inscription au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP, nomenclature de 1969)[49]. Cette inscription permet de bénéficier d'une prise en charge au titre de la formation professionnelle et de la validation des acquis de l'expérience (VAE).

Le titre de Master spécialiste en sophrologie caycédienne est le titre déposé et protégé juridiquement pour l'emploi légal des méthodes de l'école de recherche sophrologique. Il est délivré par la Fondation Alfonso Caycedo auprÚs de l'université mondiale de sophrologie d'Andorre. Le premier cycle est donné par les écoles déléguées officiellement par la Fondation, France, Belgique et Grand-Duché de Luxembourg, Suisse, Espagne, Italie, Grande-Bretagne, Portugal. Les deuxiÚmes et troisiÚmes cycles sont dispensés uniquement à Andorre sous la direction de Natalia Caycedo[50]. Aucun de ces diplÎmes n'a cependant de valeur universitaire. Ces titres n'ont pas de valeur diplomante réelle et ne sont reconnus par aucun état ou organisation.

La plupart des sophrologues sont rattachés à des syndicats qui garantissent un cadre de formation et des rÚgles dans des chartes ou des codes de déontologies qui leur sont propres. Les sophrologues utilisent en général comme statut légal la micro-entreprise (ex : auto-entreprise) ou l'entreprise individuelle (EI)[51].

Le mĂ©tier de sophrologue est majoritairement exercĂ© Ă  son compte. En moyenne, un sophrologue pourra espĂ©rer facturer ses consultations Ă  50 € [52].

Critiques

Absence de validation scientifique

Le ministÚre de la Santé en France a publié au Journal officiel du sa position sur cette méthode[48] :

« La sophrologie n'est pas une discipline dĂ©finie ni reconnue dans le cadre du code de la santĂ© publique. [
] À ce jour, aucune Ă©tude sĂ©rieuse n'ayant Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e dans ce sens sur la sophrologie, cette activitĂ© ne saurait ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une mĂ©thode thĂ©rapeutique Ă  promouvoir. »

Le Centre d'information et de prévention sur les psychothérapies abusives et déviantes a mené une étude systématique de la littérature scientifique portant sur la sophrologie, qui a mis en évidence la pauvreté des études cliniques sur le sujet et l'absence d'effet positif avéré[6]. Les recherches sur la sophrologie sont principalement le fruit de praticiens désirant promouvoir leur discipline par des études non-scientifiques, publiées généralement en marge des canaux scientifiques, mais réguliÚrement brandies comme arguments par les sophrologues. Cette étude a aussi mis en évidence le fait que la sophrologie est aujourd'hui une tradition principalement française, quasiment inexistante dans les autres pays (notamment du fait du Français Patrick-André Chéné, héritier autoproclamé d'Alfonso Caycedo)[6].

Richard Esposito, dans la conclusion de son « Que sais-je ? » consacré en 2018 à la sophrologie, indique : « Il reste à approfondir encore un travail épistémologique qui validera scientifiquement les fondements, les méthodes et les résultats de la sophrologie[QSJ 12]. »

En 2021, l’INSERM publie une Ă©tude sur l’efficacitĂ© et la sĂ©curitĂ© de la sophrologie qui conclut Ă  nouveau Ă  la pauvretĂ© des Ă©tudes actuellement disponibles pour valider l’approche. Le rapport note en outre qu’il existe maintenant plusieurs courants de sophrologie dont deux peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme les principaux : le premier fĂ©dĂ©rĂ© par les continuateurs de Caycedo, qui se voit surtout comme une «pĂ©dagogie de l’existence», une mĂ©thode d’accompagnement, le second qui s’affiche davantage comme une thĂ©rapie, au mĂȘme titre que la psychanalyse. L’INSERM conclut en notant que la discipline fait actuellement des efforts pour valider scientifiquement sa dĂ©marche, et que, peut-ĂȘtre, dans quelques annĂ©es, elle acquerra une rĂ©putation s’appuyant sur des bases plus rationnelles[27].

Risques de dérives sectaires

La sophrologie est mentionnĂ©e par la Mission interministĂ©rielle de vigilance et de lutte contre les dĂ©rives sectaires (MIVILUDES)[6] dans son guide SantĂ© et dĂ©rives sectaires[53] de . Elle y est associĂ©e Ă  diverses pratiques thĂ©rapeutiques alternatives dont la Miviludes considĂšre qu'elles peuvent ĂȘtre utilisĂ©es par des mouvances sectaires comme un moyen d’attirer des personnes fragiles en quĂȘte de bien-ĂȘtre[54] dans des stages de relativement longue durĂ©e. La Miviludes considĂšre que de tels stages longs, qui isolent les personnes des influences extĂ©rieures, facilitent l'instauration d'une emprise par des personnes malintentionnĂ©es.

Selon l'Union Nationale des Associations de DĂ©fense des Familles et de l'Individu victimes de sectes, « les problĂšmes de santĂ© offrent un excellent crĂ©neau aux sectes Ă  l'heure oĂč l'attraction des nouvelles mĂ©decines, douces ou parallĂšles, situe diffĂ©remment la mĂ©decine traditionnelle : sophrologie, acupuncture, homĂ©opathie, naturopathie... »[55].

Selon Paul Ranc, auteur du livre Le Bonheur Ă  Tout Prix ?[56],

« la dĂ©rive de la sophrologie Ă©tait prĂ©visible. Se situant aux confins du Nouvel Âge (hypnose, training autogĂšne, yoga) et de la mĂ©decine traditionnelle (notamment la psychiatrie et la mĂ©decine psychosomatique), la sophrologie n’a aucun point de repĂšre solide. BasĂ©e avant tout sur l’expĂ©rience subjective de la personne et ne disposant d’aucun moyen d’évaluation objectif, la sophrologie Ă©tait condamnĂ©e Ă  des Ă©carts de doctrine. [...] Des hommes ou des femmes ayant une connaissance plus ou moins grande de la technique sophronique se mettent Ă  offrir des « cocktails » de « thĂ©rapies libĂ©ratrices », telles que la sophrologie, la parapsychologie, le mysticisme, l’orientalisme et aussi la voyance ou la mĂ©diumnitĂ© ! Ces nouveaux « marchands de bonheur » prolifĂšrent un peu partout et la guerre est dĂ©clarĂ©e entre les nĂ©o-sophrologues et les sophrologues orthodoxes. »

Aspects pseudoscientifiques

Selon un article de la revue Science et pseudo-sciences de 2018[8] Ă©ditĂ©e par l'Association française pour l'information scientifique : « À lire l’AcadĂ©mie internationale de sophrologie caycĂ©dienne et le docteur Patrick-AndrĂ© ChenĂ©, la sophrologie « originelle », (brevetĂ©e depuis Ă  l’OMPI, au mĂȘme titre que MĂ©thode Alfonso CaycedoÂź ou MĂ©thode IsocayÂź), ne se considĂšre pas comme une simple technique de relaxation, ni comme une thĂ©rapie mais comme une discipline scientifique de dĂ©veloppement de la conscience. Pourtant, l’indigence scientifique de cette mĂ©thode est patente, et le corpus la documentant quasi inexistant, tandis que les prĂ©tentions, elles, sont trĂšs larges, balayant un spectre allant du « traitement de la pathologie psychosomatique » au « rĂ©tablissement de l’équilibre psychique ». Nous ne doutons pas que les patients ou les simples clients puissent en tirer des bĂ©nĂ©fices personnels, ou de la dĂ©tente et du simple plaisir, de l’une ou l’autre des sophrologies disponibles. Mais le buisson ramifiĂ© de toutes les variantes existantes (que Caycedo appelait avec amertume « des sophrologies cui-cui ») a pour souche une mĂ©thode qui n’a jamais documentĂ© ses prĂ©tentions, et il est souhaitable que les consommateurs le sachent. » L'article conclut qu'« il n’existe aujourd’hui aucune Ă©tude mĂ©thodologiquement rigoureuse qui dĂ©montre l’efficacitĂ© ou l’absence d’efficacitĂ© propre de la sophrologie »[8].

Selon le Collectif de recherche transdisciplinaire esprit critique et sciences : « Alors qu’initialement, la Relaxation Dynamique CaycĂ©dienne ne comportait que trois degrĂ©s, Caycedo « approfondit » de plus en plus son Ă©tude de la conscience en y ajoutant davantage de nĂ©ologismes, qui rendent les terminologies de plus en plus complexes pour les profanes. On peut par exemple citer l’ajout dans les degrĂ©s les plus avancĂ©s de l’utilisation de techniques de vibrations sonores, de nouvelles Ă©nergies (nommĂ©es Omicron, Ompsilon ou Epsilon) et de nouveaux niveaux de conscience (la Conscience Phronique). Ces ajouts de la part de Caycedo font fi des travaux scientifiques dans le domaine et rendent l’approche de la sophrologie CaycĂ©dienne plutĂŽt opaque, mĂȘme pour des professionnels de la santĂ© mentale[1]. »

Comparatif avec l'hypnose

Selon LĂ©on Chertok, la sophrologie ne serait que de l'hypnose, rebaptisĂ©e parce qu'il y aurait un tabou autour de ce terme dans les pays latins[57]. Une Ă©tude systĂ©matique publiĂ©e par Renaud Marhic et Emmanuel Besnier aboutit Ă  la mĂȘme conclusion[58].

DĂ©rives marketing

Le sophrologue Richard Esposito reconnait en 2018 que « Depuis une dizaine d’annĂ©es, [la diffusion de la sophrologie] s’est accĂ©lĂ©rĂ©e, entraĂźnant une plus grande connaissance et reconnaissance, mais parallĂšlement s’est dĂ©veloppĂ© un “sophromarketing” qui fait croire que la sophrologie est un remĂšde Ă  tous les maux[34] ».

Notes et références

  1. « La sophrologie CaycĂ©dienne, entre conte new age et pseudoscience – Collectif de Recherche Transdisciplinaire Esprit Critique & Sciences » (consultĂ© le )
  2. Minute 28 à 32, avis de Gérald Bronner relativement à la sophrologie utilisée dans le cadre du stress des examens. La Méthode Scientifique, « Pseudo-sciences : les raisons du succÚs », sur France Culture, .
  3. Pascal Gautier, DĂ©couvrir la sophrologie - 3e Ă©d., InterEditions, , 184 p. (ISBN 978-2-7296-1750-9, lire en ligne), p. 16
  4. Isabelle CĂ©lestin-Lhopiteau et Pascale Wanquet-Thibault, Guide des pratiques psychocorporelles, Elsevier Masson, , 326 p. (ISBN 978-2-294-75979-6, lire en ligne), p. 85-87
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  13. Place des psychothérapies contemporaines dans le traitement de la dépression, par Jean Cottraux, éditions Doin, coll. « Références en psychiatrie », 2006.
  14. La sophrologie et la sophrologie caycĂ©dienne ont Ă©tĂ© listĂ©es parmi les psychothĂ©rapies dans le RAPPORT FAIT AU NOM DE LA COMMISSION D'ENQUÊTE relative Ă  l'influence des mouvements Ă  caractĂšre sectaire et aux consĂ©quences de leurs pratiques sur la santĂ© physique et mentale des mineurs en 2006 durant la douziĂšme lĂ©gislature de l'AssemblĂ©e nationale française. Dans ce mĂȘme rapport, il est affirmĂ© que la sophrologie est une activitĂ© « n'ayant fait l'objet d'aucune Ă©tude validĂ©e scientifiquement ».
  15. « Elle manque de validation scientifique, mais cela n'enlĂšve rien Ă  l'intĂ©rĂȘt de la sophrologie que l'on peut considĂ©rer comme la vĂ©ritable premiĂšre technique intĂ©grative de relaxation. » : Dominique Servant, p. 21 de La Relaxation : nouvelles approches, nouvelles pratiques, Masson Ă©diteur, coll. « Pratiques en psychothĂ©rapie », 2009 (ISBN 2294706129).
  16. Page 596, la sophrologie est classée parmi les « méthodes de relaxation centrées sur les perceptions sensorielles » dans le Manuel de psychiatrie, sous la direction de J.D Guelfi et F.Rouillon, éditions Masson, 2007, (ISBN 229402107X).
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  26. Cindy CHAPELLE, La Sophrologie poche pour les Nuls, edi8, , 255 p. (ISBN 978-2-7540-7019-5, lire en ligne), ? Chapitre I, 2e page
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  30. jusqu'Ă  la relaxation dynamique niveau 4
  31. La sophrologie ou le pouvoir des images en psychothĂ©rapie par BenoĂźt FouchĂ©, Éditions L'Harmattan, 2004. « Il est certain que la sophrologie telle que nous la pratiquons est assez Ă©loignĂ©e de la sophrologie dite caycĂ©dienne (
) La sophrologie caycĂ©dienne a pour objet de se dĂ©tourner de la part de l'ombre, alors que la sophrologie que nous pratiquons a pour objectif de prendre en charge la part de l'ombre et de l'amener Ă  la conscience. »
  32. Guide de sophrologie appliquée de Richard Esposito, p. 220 éditions Elsevier, 2017.
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, Paris, Le Castor Astral, , 248 p. (ISBN 2-85920-396-6).
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  1. p. 95 « ce mot sophrosyne me parut alors ĂȘtre une possibilitĂ© pour nommer la nouvelle Ă©cole »
  2. p. 96
  3. p. 49
  4. p. 96 Selon Caycedo qui rapporte au passage commentaire de Lopez Ibor sur son discours de l'époque « ce que vous proposez là a, je crois, des possibilités d'avenir, mais vous allez devoir en faire la preuve, sans doute durant toute votre vie »
  5. p. 92 Il étudie auprÚs du Docteur André Cuvelier et traduit sa thÚse doctorale sur l'école de Nancy en espagnole
  6. Du dialogue des Charmides il tire le « terpnos logos » (beau discours) qui s'adresse au thymos du malade, le point de jonction entre corps et esprit p. 94 ainsi que les racines du mot sophrologie au travers de celui sophrosyne p. 95.
  7. p. 15
  8. p. 108 Caycedo rapporte la rĂ©ponse de Binswanger lorsqu'il Ă©voque le sujet des pratiques orientale : « On ne peut se faire d'opinion sans avoir vu, vĂ©cu. Si j'avais mĂȘme vingt ans de moins, je ferais le voyage ! »
  9. p. 42
  • Richard Esposito, La sophrologie : « Que sais-je ? » n° 4080, Presses Universitaires de France, (ISBN 978-2-13-080843-5, lire en ligne)
  1. p. 15 « Que sais-je ? sophrologie sur google book » (consulté le ).
  2. p. 3 Selon l'auteur qui précise « susceptible de produire des effets thérapeutiques. » Cet entendement se rapport au mouvement Caycedien
  3. p. 3 Cet entendement se rapporte Ă  la « sophrologie plurielle Â», aux approches non caycediennes
  4. p. 19? chapitre Un projet orienté par la phénoménologie
  5. p. 16
  6. Propos de l'auteur p. 17
  7. p. 17
  8. p. 96
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  10. p. 96-100
  11. p. 108
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  • Patrick-AndrĂ© ChĂ©nĂ©, Sophrologie - Tome 1, EllĂ©bore (6 iĂšme Ă©dition (ISBN 9791023000191 et 979-10-230-0165-5) )
  1. p. 62
  2. p. 96
  3. 1977, premier symposium panaméricain, et troisiÚme congrÚs mondial de sophrologie à Recife (Brésil). Nomination du Pr et Dr A. Caycedo comme professeur honoris causa de l'université de Pernambouc et déclaration des valeurs de l'homme (ou Déclaration de Recife), création de la branche socioprophylactique et du développement personnel pour contribuer à l'aide en faveur des pays en développement.
  4. p. 18-19
  5. p. 33 Propos tenus en 1972
  6. p. 34
  7. p. 83 SchĂ©mas de filiation : Husserl → l'analyse intentionnelle → Heidegger → L'analytique existentielle → Binswanger → L'analyse existentielle ↔ Caycedo → La Sophrologie existentielle
  8. p. 44
  9. p. 37 Terme employé par Caycedo et repris par Chéné qui précise qu'il est utilisé au sens espagnol de réconciliation
  10. p. 37
  11. p. 43 « Le terme Sophrologie Caycedienne désigne une nouvelle Professionnalité spécialisée dans l'emploi de la Métodologie Sophrologique dans les sciences humaines et dans la socio-prophylaxie ».
  12. p. 95
  13. p. 38
  14. p. 141
  15. p. 110

Voir aussi

Bibliographie

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 qu’est ce que la sophrologie, Beltan, 1993
  • Patrick-AndrĂ© ChĂ©nĂ©, Sophrologie - Tome 1 : Fondements et mĂ©thodologie (prĂ©face et code dĂ©ontologique par Alfonso Caycedo), EllĂ©bore Éditions, 1994 (ISBN 286898505X) 2003 (ISBN 286898049X), 5 iĂšme Ă©dition entiĂšrement rĂ©Ă©crite en 2008 (ISBN 2868989020), ed. 2018 (ISBN 9791023001396), 6iĂšme Ă©dition (ISBN 9791023001655).
    • Ouvrage collectif dirigĂ© par Patrick-AndrĂ© ChĂ©nĂ©, Sophrologie - Tome 2 : Champs d'application (prĂ©face et introduction d'Alfonso Caycedo), EllĂ©bore Éditions 1999 (ISBN 2868985831).
    • Patrick-AndrĂ© ChĂ©nĂ©, Initiation Ă  la sophrologie, 1iĂšre Ă©dition 2001 (ISBN 9782868985828), ed. 2015, Livre de Poche (ISBN 979-1023000429).
  • Paul Ranc, Le Bonheur Ă  Tout Prix ? : Sophrologie, anthroposophie, Ă©coles Steiner, nouvel age, ordre du temple solaire, Saint-LĂ©gier (Suisse)/Metz, Contrastes, coll. « Apologia » (no 6), , 157 p. (ISBN 2-88211-009-X et 9782882110091, OCLC 82184759).
  • Pierre Etevenon et Bernard Santerre. États de conscience, Sophrologie et Yoga, Éditions Tchou, 2006
  • Renaud Marhic et Emmanuel Besnier, Le New age – son histoire
 Ses pratiques
 Ses arnaques
, Paris, Le Castor Astral, , 248 p. (ISBN 2-85920-396-6)
  • Richard Esposito, La sophrologie, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », , 126 p. (ISBN 978-2-13-078632-0, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes


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