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Solidarité sida

Solidarité sida est une association loi de 1901 créée en 1992 par Luc Barruet et Éric Elzière dans le but de lutter contre le sida. Elle sensibilise la jeunesse contre ce virus en organisant diverses manifestations culturelles dont le festival Solidays (créé en 1999), La Nuit du zapping (1996), La Nuit de l'humour (2001), ou la manifestation On s'en fout pas (2006).

Solidarité sida
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Association loi de 1901
Fondation
Fondation 1992
Fondateurs Luc Barruet et Éric Elzière
Identité
Siège 16 bis, avenue Parmentier
75011 Paris
Président Bruno Delport
Site web solidarite-sida.org

Historique

Fondation de l'association et débuts

En 1992, Luc Barruet et Éric Elzière, qui sont alors Ă©tudiants, dĂ©cident de crĂ©er SolidaritĂ© sida, une association contre le VIH qui refuse la fatalitĂ© et qui se mobilise pour venir en aide aux victimes de l’épidĂ©mie. Ils sont rejoints par Agathe Bousquet, qui fera partie des premiers salariĂ©s[1]. L'objectif est de rĂ©colter, grâce Ă  l'organisation de divers Ă©vĂ©nements, 10 millions de francs pour la lutte contre le sida. Luc Barruet devient prĂ©sident bĂ©nĂ©vole de l'association.

En 1993, Antoine de Caunes devient prĂ©sident d’honneur de SolidaritĂ© sida. 28 000 T-shirts avec l’inscription « merci » sont dĂ©dicacĂ©s par des artistes et vendus au profit de SolidaritĂ© sida.

En 1994, la vente de Rubans rouges commence. Lors des concerts de Jean-Jacques Goldman au Zénith de Paris, 1 million de francs sont récoltés par ce biais. Par ailleurs, c'est également l'année du 1er événement : des personnalités mettent aux enchères certains de leurs objets personnels afin de lever des fonds : 1,3 million de francs sont ainsi collectés pour la recherche et l'aide aux malades.

Années 1995-2000

En 1995, un 2e Ă©vĂ©nement est crĂ©Ă© Ă  l'initiative de l'artiste plasticien Klaus Guingand, qui donne 100 de ses Ĺ“uvres "Ombres" de personnalitĂ©s qui ont posĂ© pour lui depuis 1987. Cette vente aux enchères est parrainĂ©e par Carla Bruni et Peter Gabriel, et elle rapporte plus de 1 million de francs. Cette mĂŞme annĂ©e, Magic Johnson remet Ă  SolidaritĂ© sida un chèque de 100 000 francs.

La Nuit du zapping est lancĂ©e en 1996, avec une première tournĂ©e passant dans 21 villes en France. 27 000 spectateurs assistent au spectacle et 3 millions de francs sont rĂ©coltĂ©s. Une soirĂ©e « Comiques Solidaires » est organisĂ©e Ă  l'Olympia avec Muriel Robin, Élie Kakou, les Vamps, Élie Semoun, etc.

En 1997 est financĂ© le premier projet d'aide aux malades en Afrique, alors que la 2e tournĂ©e de la Nuit du zapping rĂ©unit 46 000 spectateurs pour un rĂ©sultat net de 4,2 millions de francs.

Pour la Techno Parade de 1998, le char de SolidaritĂ© sida ouvre le dĂ©filĂ©, distribuant le long du parcours 100 000 prĂ©servatifs.

En 1999, la 1re mission de terrain de SolidaritĂ© sida en Afrique (au SĂ©nĂ©gal) a lieu ; c'est aussi la 1re Ă©dition du festival Solidays Ă  l'hippodrome de Longchamp, qui regroupe 52 000 festivaliers.

En 2000, SolidaritĂ© sida obtient les agrĂ©ments nationaux des ministères de la Jeunesse et des Sports et de l’Éducation nationale. L’action de prĂ©vention auprès des jeunes s’intensifie. Par ailleurs, l’album Solidays et le single Qui sait ? (auquel participent Anggun, Patrick Bruel, Stephan Eicher, Faudel, Peter Gabriel, Lââm, Lokua Kanza, Youssou N'Dour, Nourith, Axelle Red et Zucchero) se vendent Ă  140 000 exemplaires.

Depuis 2001

SolidaritĂ© sida mobilise en 2001 son rĂ©seau Ă  travers le monde et 50 000 personnes deviennent signataires de la pĂ©tition « Des mĂ©dicaments pour tous ». C'est en 2001 Ă©galement qu'est lancĂ©e la première tournĂ©e nationale de la Nuit de l’Humour.

Ă€ partir de 2002, SolidaritĂ© sida rĂ©partit dĂ©sormais de manière Ă©gale ses financements aux projets en France et Ă  l'international (50/50). La vente de 100 000 DVD de la Nuit de l'Humour rapporte plus d’1 million d’euros. SolidaritĂ© sida rejoint l’Unals et Actions Traitements sur le programme « SolidaritĂ© Traitements » au Burkina Faso et aux Philippines.

Le festival Solidays grandit en 2004, c'est dĂ©sormais sur trois jours que se tient l'Ă©vĂ©nement qui affiche complet pour la première annĂ©e, avec 135 000 jeunes spectateurs. Le dernier jour, 50 000 personnes, dans un silence complet et sous une pluie battante, s’allongent dans la boue pour tĂ©moigner de leur solidaritĂ© aux malades des pays en dĂ©veloppement.

Ă€ l’occasion du G8 en Écosse (en 2005), SolidaritĂ© sida demande au gouvernement français de doubler sa contribution pour la lutte contre le sida dans les pays pauvres, et lance en 2006 la campagne « On s’en fout pas », pour, Ă  un an des Ă©lections prĂ©sidentielles, pousser les candidats Ă  prendre parti sur les inĂ©galitĂ©s d'accès au traitement entre les pays du Nord et du Sud. La parade « On s’en fout pas » rĂ©unit le 500 000 personnes dans les rues de Paris. La Nuit du zapping revient Ă  Bercy devant 10 000 spectateurs.

En 2007 est lancĂ© Ă  l'Olympia le Fonds SolidaritĂ© Sida Afrique, un nouveau programme de collecte de dons, avec le soutien de nombreux artistes et collectivitĂ©s locales. C'est aussi les 15 ans de SolidaritĂ© sida, qui a rĂ©coltĂ© près de 25 millions d’euros, consacrĂ©s Ă  des actions de sensibilisation, de prĂ©vention et d’aide aux malades en France et Ă  l'Ă©tranger.

En 2008, Solidays fĂŞte ses 10 ans avec 160 000 spectateurs, son record de frĂ©quentation, permettant la meilleure rĂ©colte de fonds depuis la crĂ©ation de l’association. Le soutien aux associations locales s'intensifie en France, en Asie et en AmĂ©rique du Sud.

La 6e tournĂ©e nationale de la Nuit du zapping est lancĂ©e au Palais omnisports de Paris-Bercy en 2009 Ă  l’occasion des 20 ans du zapping de Canal+.

Missions de l'association

Solidarité sida organise ses missions autour de trois axes :

  • aider ;
  • prĂ©venir[2] ;
  • dĂ©fendre.

Les événements

La Nuit du zapping

La Nuit du zapping est le premier grand événement grand public organisé par l'association. De 1996 à 2006, ce spectacle a parcouru plus d'une centaine de villes françaises chaque année. Basé sur l'émission télévisée le Zapping, il consistait en la diffusion devant un public d'un condensé des meilleurs moments de télévision, entrecoupé de documentaires consacrés au sida.

La Nuit de l'humour

Petite sœur de la Nuit du Zapping, elle part en tournée en 2001 à travers la France. Elle se fonde sur le meilleur de l'humour estampillé Canal+ (Deschiens, de Caunes et Garcia, Poelvoorde, Jamel, les Guignols, les Nuls...).

Deux tournĂ©es ont eu lieu, la première en 2001 et la dernière en 2003. Ă€ cette occasion, elle donne naissance en 2003 Ă  un DVD vendu Ă  plus de 100 000 exemplaires.

Festival Solidays

Le festival Solidays constitue l'Ă©vènement phare de l'association. Premier week-end de juillet de son lancement en 1999 jusqu'en 2008, il se dĂ©roule dĂ©sormais le dernier week-end de juin. Cet Ă©vĂ©nement, de 3 jours maintenant, organisĂ© sur les pelouses de l'Hippodrome de Longchamp est un important festival de musique français. Des stars de la musique s'y produisent et c'est le plus important festival de musique de Paris en termes de frĂ©quentation[3]. Sur l'ensemble du festival, on peut compter en moyenne 150 000 festivaliers, depuis le passage Ă  une formule sur 3 jours. Son record d'affluence a Ă©tĂ© Ă©tabli en 2019, avec 228 000 festivaliers[3]. Le faible prix d'entrĂ©e, le camping organisĂ© et les 200 artistes de tous environs qui se succèdent sur 4 scènes ont largement contribuĂ© au succès du festival.

Un festival militant

Depuis son lancement, le festival met aussi l'accent sur le caractère militant de l'évènement[2]. Une large partie de l’hippodrome est toujours consacrée aux villages associatifs[2] (une centaine d’associations françaises et une trentaine de délégations étrangères). On compte ainsi un large panel d’associations africaines et françaises qui s’occupent principalement de l’aide aux malades. On y retrouve aussi beaucoup de stands destinés au public jeune du festival, la Mairie de Paris avec prévention tabac, VIH et drogues ou encore la gendarmerie pour la prévention routière.

Enfin l’association profite de ce festival pour organiser des forums/débats sur le thème touchant au virus du sida[4] (situation de la prévention en France, rencontre avec des membres de l’association…).

Solidays est à chaque fois l'occasion pour Solidarité sida de mener une campagne de sensibilisation aux risques du sida auprès d'un public jeune à travers des expositions et des animations, ainsi que de donner la parole à différents acteurs associatifs qui bénéficient ainsi de l'accès à une large audience, notamment avant les concerts[4].

La parade : On s'en fout pas

OrganisĂ©e le , la grande parade de SolidaritĂ© sida marqua le lancement de sa campagne On s’en fout pas pour Ă©viter qu’on oublie, 20 ans après sa dĂ©couverte, les ravages du sida en Afrique[5]. Parti de la Place de la Bastille, un convoi de 10 scènes mobiles traversa Paris sur quatre kilomètres en direction des Invalides. Comme toujours de nombreux artistes rĂ©pondirent prĂ©sent au rendez-vous[5]. On a pu ainsi retrouver Tiken Jah Fakoly, Cali, Bob Sinclar ou encore le SaĂŻan Supa Crew sous la pluie battante de Paris. MalgrĂ© ces piètres conditions climatiques, le succès fut au rendez-vous. Les organisateurs ont revendiquĂ© 500 000 spectateurs (contre seulement 80 000 pour la police). L’écho mĂ©diatique fut Ă©galement au rendez-vous.

Levée de fonds

Afin de réduire les coûts de fonctionnement du festival Solidays au maximum, l’association bénéficie de l'appui :

  • de quelque 800 bĂ©nĂ©voles assurant l’organisation et la sĂ©curitĂ© du festival ;
  • de « protis » (« professionnels gratis », autrement dit « gratuits »), intermittents du spectacle apportant, en plus de leur temps, leurs connaissances techniques[2] ;
  • de nombreux partenaires institutionnels et commerciaux

Par ailleurs, les artistes acceptent de diminuer leur cachet (des frais de défraiement leur sont accordés afin de couvrir leurs frais de tournée)[6].

La levée de fonds est destinée à financer l'aide aux malades et aux orphelins du sida ainsi que des actions de prévention. En 2016, c'est ainsi près de 2,2 millions d'euros qui ont été récoltés[3]. Sur l'argent récolté, 50 % va aux associations françaises et 50 % aux associations étrangères locales. Solidarité sida visite régulièrement sur place ses partenaires locaux afin de s'assurer du sérieux de leur action[7].

Le Fonds Solidarité sida Afrique

Le , Solidarité sida lance pour la première fois un appel aux dons[7]. Cet appel, parrainé par Yannick Noah et Vanessa Paradis, est marqué par un dîner et un concert pour les contributeurs du fonds. Ceux-ci ont pu ainsi voir sur scène les deux parrains de l’opération, accompagnés de nombreuses autres artistes bénévoles comme Jean-Louis Aubert, Cali, M ou encore Nicola Sirkis. L’association espère récolter 1 million d’euros en 2007 pour abonder son projet de soutien aux partenaires locaux en Afrique[7].

La vente de rubans rouges

La vente de rubans rouges est organisée tout au long de l’année à l’entrée des salles de spectacles de Paris, Lyon et Nantes. L’association y envoie régulièrement des équipes de bénévoles chargés de donner des rubans rouges en échange d’une contribution libre de chacun. Cette action fait partie des rentrées d’argent non négligeables de l’association.

Les parrains

Notes et références

  1. Laurance N'Kaoua, « Agathe Bousquet Une militante, PDG d'Havas Paris », lesechos.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Mélanie Faure, « Interview : Solidarité sida, bénévolat,... Antoine de Caunes raconte le Solidays », Jobedudiant,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. BFMTV, « Solidays : une fréquentation en baisse », sur BFMTV (consulté le )
  4. « SOLIDAYS 2017 », Le Parisien Etudiant,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « "Parade Solidarité Sida"
    dimanche Ă  Paris
    », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Hé Solidays ! On va le tuer ce virus ? », Le Figaro, 26/6/2011.
  7. « Solidarité sida crée un fonds pour l'Afrique. », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Liens externes

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