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Santa-Reparata-di-Balagna

Santa-Reparata-di-Balagna est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève d'Aregno, en Balagne.

Santa-Reparata-di-Balagna
Santa-Reparata-di-Balagna
Vue du village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Calvi
Intercommunalité Communauté de communes de l'Île-Rousse - Balagne
Maire
Mandat
Marcel Torracinta
2020-2026
Code postal 20220
Code commune 2B316
DĂ©mographie
Population
municipale
1 000 hab. (2020 en diminution de 2,06 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 98 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 36′ 16″ nord, 8° 55′ 45″ est
Altitude 150 m
Min. 35 m
Max. 561 m
Superficie 10,16 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction L'ĂŽle-Rousse
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales L'ĂŽle-Rousse
Localisation
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Santa-Reparata-di-Balagna

    GĂ©ographie

    Santa-Reparata-di-Balagna est une commune de Balagne, l'une des six communes du canton de L'ĂŽle-Rousse.

    Situation

    Santa-Reparata-di-Balagna est une commune du littoral balanin qui depuis le XIXe siècle ne possède plus de façade maritime, celle-ci au nord, ayant été cédée à la commune de L'Île-Rousse pour sa création en 1825.

    GĂ©ologie et relief

    Elle est sĂ©parĂ©e de sa voisine Corbara Ă  l'ouest par un petit chaĂ®non montagneux dont le plus haut sommet est Cima Sant'Angelo (562 m - Corbara) et Ă  l'est, de Monticello par la colline de Sainte-Suzanne (337 m - Monticello). Au sud, son territoire occupe une infime partie de la plaine du Regino jusqu'au lac de Codole qu'elle partage avec Feliceto et Speloncato et dont elle possède la majeure partie.

    Hydrographie

    Le ruisseau de Piano et son affluent le ruisseau de Monacaccia se jettent dans le fiume di Regino juste en amont du barrage de Codole. Le ruisseau de Canne qui nait sous le village, alimente également le lac. Le principal cours d'eau de la commune reste le ruisseau de Giovaggio qui a sa source sur les hauteurs de Palmento (il prend nom de ruisseau de Padule sur la commune de L'Île-Rousse) qui se jette à la mer à l'extrémité occidentale de la plage de Marinella.

    Climat et végétation

    Au Nord du village, peu ou pas de cultures. Celles-ci sont plutôt exploitées côté méridional, dans sa partie plaine du Regino, principalement avec la vigne. Beaucoup de terrains laissés en friche sont aujourd'hui occupés par un maquis bas, épineux, dans lequel de petits oliviers sauvages sont issus des souches après les incendies ayant détruit les vieux arbres.

    Le territoire possède une faune sauvage importante de lapins de garenne et de sangliers, animaux introduit pour la chasse et classés nuisibles par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage et difficiles à contrôler. Même les nombreux couples de milans royaux qui ont été introduits pour éliminer les lapins et qu'on peut voir tournoyer dans le ciel du Regino, n'arrivent pas à remplir leur rôle. Les jeunes plants de vigne doivent donc être protégés dès leur mise en terre.

    Accès routiers

    La commune est desservie depuis Calvi et Ponte-Leccia par la RN 197. Au nord, le village est directement relié au centre-ville de L'Île-Rousse par la route D 13. Celle-ci relie le village entre Muro et Feliceto, à la route D 71 qui traverse les villages balcons de Balagne. La D 263 qui traverse le village, le relie aux villages de Monticello à l'est et de Corbara à l'ouest.

    Transports

    Santa-Reparata-di-Balagna est distant, par route, de km du port de commerce de L'ĂŽle-Rousse, de km de la gare des CFC de L'ĂŽle-Rousse et de 26 km de l'aĂ©roport de Calvi-Sainte-Catherine.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Santa-Reparata-di-Balagna est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de L'ĂŽle-Rousse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].

    De par sa proximité avec L'Île-Rousse, Santa-Reparata-di-Balagna fait aujourd'hui partie de l'agglomération île-roussienne tout comme sa voisine Monticellu. Toutes deux composent le proche arrière-pays de Lisula.

    La commune est centrĂ©e autour de l'Ă©glise paroissiale Santa Reparata, situĂ©e Ă  une altitude de 267 mètres, et comprend les hameaux de :

    • U Poghju, le plus important de la commune, Ă  proximitĂ© de l'Ă©glise paroissiale ;
    • Alzia, Ă  l'ouest de Poggio, le plus haut de la commune Ă  330 mètres d'altitude et oĂą se trouvent deux des trois rĂ©servoirs en eau de la commune ;
    • San Bernardinu Ă  l'est et en contrebas du Poghju, composĂ© de quelques maisons et la chapelle San Bernardinu sur la route de Monticellu. S'y trouve le troisième rĂ©servoir en eau du village ;
    • Palmentu, situĂ© Ă  500 mètres au nord-ouest du Poghju ;
    • Occiglioni, groupĂ© autour de l'Ă©glise San Roccu, au nord de Palmentu ;
    • I Palazzi, hameau de construction rĂ©cente situĂ© en plaine.

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (60 %), zones agricoles hétérogènes (22,2 %), prairies (8,9 %), zones urbanisées (4,9 %), eaux continentales[Note 3] (4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Poghju

    Le hameau du Poghju est bâti Ă  267 mètres d'altitude, sur une arĂŞte montagneuse orientĂ©e d'est en ouest. Il est entourĂ© d'oliviers. Le bas du hameau se situe au carrefour des routes D 13 et D 263 oĂą se trouve l'Ă©glise paroissiale Santa-RĂ©parate. Les habitations aux murs enduits, aux façades austères et aux toits recouverts de tuiles rouges, sont alignĂ©es sur la crĂŞte, jusqu'au hameau de San Bernardinu. Il domine le hameau de Palmento.

    Palmento

    Hameau situé au nord-ouest, entre le village et Occiglioni, en contrebas de ceux-ci, sur la route D 263. Son nom vient des anciens pressoirs à vin qui y étaient installés et qui par la suite, ont été remplacés par des fabriques d'huile. Une dernière de ces fabriques est visible dans une maison ruinée près de la chapelle de A Nunziata située en bordure de route.
    Palmentu est un antique hameau composé de quelques maisons de maître et d'habitations enserrées autour d'une remarquable tour médiévale ruinée, millénaire selon les dires. On y circule à pied dans des venelles, sous de remarquables et longs passages voûtés. Au numéro 16, sur le linteau de granit au-dessus de la porte est gravé « 1797 ». Un peu plus loin, est une fontaine traditionnelle.

    • Chapelle A Nunziata.
      Chapelle A Nunziata.
    • Chapelle A Nunziata Ă  Palmentu et hameau d'Occiglioni.
      Chapelle A Nunziata Ă  Palmentu et hameau d'Occiglioni.
    • Vue de la chapelle et de l'Ă©glise paroissiale.
      Vue de la chapelle et de l'Ă©glise paroissiale.
    • Tour de Palmento.
      Tour de Palmento.

    Occiglioni

    Occiglioni.

    Hameau situé au nord-ouest de la commune, sur la route D 263. Autrefois un village, il aurait été construit à l'emplacement de l'ancienne cité d'Agilla selon les historiens locaux. Le bâti est ancien, les maisons groupées autour de l'église paroissiale San Roccu et de son étroite placette. On y circule difficilement en automobile dans des ruelles étroites et pavées, avec des passages sous voûte. Sur le linteau de granit au-dessus d'une porte est gravé « 1825 ».

    • Le hameau d'Occiglioni.
      Le hameau d'Occiglioni.
    • Ruelle dĂ©bouchant sur la place de l'Ă©glise.
      Ruelle débouchant sur la place de l'église.
    • Ruelle.
      Ruelle.
    • Église San Roccu.
      Église San Roccu.

    Histoire

    Antiquité

    Les origines de la commune pourraient remonter à la plus haute antiquité (3 à 5 millénaires av. J.-C.). Selon les historiens locaux, Agilla était bâtie sur le site de l'actuel hameau d'Occiglioni et était une petite ville prospère et dépendante de la ville de Tyr en Phénicie.

    Moyen Ă‚ge

    En 830, le pape saint Pascal Ier avait envoyé Boniface de Toscan pour ériger une église dédiée au culte de sainte Réparate, martyre chrétienne.

    Au XIe siècle, le site dépendait du marquis Ugo, premier marquis de Massa et de Corse[8].

    Santa-Reparata-di-Balagna fut vraisemblablement le chef-lieu d'une piève incluant également Monticello et le territoire aujourd'hui occupé par L'Île-Rousse, avant que cette piève ne fût absorbée par celle d'Aregno. L'église piévane était celle de Sainte-Réparate.

    Dans un document rédigé le 15 juillet 1286 à L'Île-Rousse, est cité Rollandino de Laccio. Dans cet acte, ce seigneur « Laschesi » s'engage auprès de Niccolino Zaccaria et Niccolino Peratio à conserver au nom de la Commune de Gênes, sa forteresse de Sant' Angelo de Balagne implantée sur Cima Sant' Angelo (562 m).

    Au XVIe siècle, la Balagna[9] Ă©tait une rĂ©gion composĂ©e des pievi de Tuani, Aregnu, Santo Andria, Pinu et Olmia. Santa Riparata (tel Ă©tait son nom Ă  l'Ă©poque) faisait alors partie de la pieve d'Aregnu (environ 500 habitants vers 1520) avec les autres lieux habitĂ©s de la pieve qui Ă©taient : l’Arpagiola (o Gabiola), la Corbaia, lo Monticello, Santo Antonino, Piaza, Pragola, le Torre, Regno, li Catari, lo Lavatogio, lacona, Spano, Hogio, Aquapessa.

    Castrum de Sant' Angelo de Balagne

    Monte Sant' Angelo vue versant Corbara.

    N.B. : Le castrum de Sant' Angelo de Balagne est à distinguer de l'autre fortification moyenâgeuse, le castrum de Sant' Angelo de Casinca.

    SituĂ© sur le flanc oriental de Cima Sant' Angelo (562 m), un sommet « Ă  cheval » sur les actuelles communes de Corbara et de Santa-Reparata-di-Balagna, il est dĂ©crit par les Annali Genovesi comme un point stratĂ©gique aux mains des Pisans durant la première moitiĂ© du XIIe siècle. Le 21 mars 1115, Uberto de Terragno et son fils Ansifredo vendent au monastère de la Gorgone un immense ensemble de terres dont la limite passe justement par le mont Sant' Angelo[10]. L'acte ne fait pas part de l'existence du castrum.

    C'est donc peu après que le castrum Santi Angeli fut implanté sur des terres appartenant donc à l'abbaye de la Gorgone, dans un site de montagne très effilé au point que seule une petite tour a pu y trouver place. En 1124, les armées génoises s'emparent une première fois de cette place forte qualifiée de pisane, puis une seconde fois en 1126.

    Sant' Angelo est juchĂ© sur un sommet escarpĂ© au-dessus du port de L'ĂŽle-Rousse, Ă  562 m d'altitude. Ses qualitĂ©s dĂ©fensives, sa position au cĹ“ur de la Balagne, incontestablement zone de pĂ©nĂ©tration privilĂ©giĂ©e des puissances Ă©trangères dans le nord de l'Ă®le oĂą s'implantent en prioritĂ© les abbayes de la Gorgone, de San Venerio deI Tino et les marquis -, et Ă  proximitĂ© d'une baie abritĂ©e ayant servi de mouillage depuis l'AntiquitĂ©, en font une forteresse militaire de commandement par excellence qui a pu servir, en premier lieu, Ă  l'implantation de l'autoritĂ© du marquis et des Pisans dans l'Ă®le. L'acte par lequel, le 15 juillet 1286, Rollando de Lacio de la lignĂ©e des Laschesi, seigneurs au XIIe siècle en Balagne, jure fidĂ©litĂ© Ă  GĂŞnes et accepte de garder la forteresse de Sant' Angelo au nom de la Commune[11], montre tout l'intĂ©rĂŞt de GĂŞnes pour cette place forte qui permet de contrĂ´ler, avec Calvi, le territorio Balagne.

    Le castrum Sant' Angelo fut l'un des premiers points d'appui de l'autorité "marquisale" et/ou pisane dans l'île. Il fait face à la fortification d'Avortica, principale place-forte de Giudice de Cinarca dans le nord de l'île[12].

    L'Abbé Letteron informe sur l'origine du château. Des gens de S. Antonino, qui convoitaient les richesses amassées d'un certain Adaldo de Castiglione (commune de Calenzana), dans la piève de Pino, lui tuèrent un jour son fils unique. Trop esseulé pour se venger, Adaldo maria sa fille, son unique héritière, à Aldobrando, seigneur d'Ostricone. « Aldobrando bâtit dans le voisinage des gens de S. Antonino, sur un rocher, un château qu'il appela S. Angelo, et s'en servit pour leur faire longtemps la guerre. À la fin, ils conclurent un accord, en vertu duquel Aldobrando abandonna le château de S. Angelo, et alla en construire un autre à la Corbaia, afin de pouvoir jouir plus commodément de l'héritage de son beau-père qui était mort. »[13]. Malgré l'accord conclu, deux frères de S. Antonino, Mannone et Emanuello, tuèrent un jour Aldobrando et se partagèrent sa seigneurie avec ses biens.

    « Vers ce même temps, un habitant d'Ascoli, rebelle envers l'Église, s'établit à l'endroit où est aujourd'hui Asco ; avec l'aide des habitants de S. Antonino, il construisit un château à Ortofossano, et prit rang, lui aussi, parmi les gentilshommes »

    — Abbé Letteron : Histoire de la Corse - Tome 1, page 136

    .

    Plus loin (page 152), Letteron dira en parlant de lui : « le seigneur d'Asco d'Ortofossano ».

    Durant la seconde moitié du XVe siècle, entre 1464 et 1478, le château est rasé par les soldats milanais[14]. Seuls des traces d'ancrage dans le substrat rocheux, quelques petits blocs de maçonnerie effondrée et de nombreux tessons de céramique sont visibles aujourd'hui.

    Temps modernes

    Au XVIIIe siècle, par le traité de Versailles du 15 mai 1768, la Corse est définitivement rattachée au patrimoine personnel du Roi de France, cédée par les Génois las de cinq siècles de lutte stérile. La pieve d'Aregnu prend le nom de pieve de Sant'Angelo.
    Avec la révolution de 1789, la pieve Sant'Angelo devient le canton de L’Ile-Rousse, du district de Bastia.
    En 1793, la Convention divise l'île en deux départements : Golo, dont fait partie Santa-Reparata-di-Balagna, et Liamone. Ceux-ci seront réunis en 1804 par Napoléon Ier qui rétablit le département de Corse.

    C'est avec des terres prises à Santa-Reparata-di-Balagna que la commune de L'Île-Rousse fut créée en 1825.

    Époque contemporaine

    En 1954, le canton de L'Île-Rousse est composé des communes de Corbara, L'Île-Rousse, Monticello, Pigna, Sant'Antonino et Santa-Reparata-di-Balagna.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours Ange François Vincentelli UDI Chirurgien
    Les données manquantes sont à compléter.

    Économie

    Santa-Reparata-di-Balagna doit son développement à la culture et l'exploitation de l'olivier. Sa prospérité était liée à une forte production d'huile comme en témoignent toujours la présence de quatre anciens moulins à huile sur le Monte Regino.

    La vigne est toujours cultivée. Elle produit de remarquables vins AOC Corse Calvi dont les vins bio du Clos Petra Rossa de François Francisi.

    Plusieurs artisans d'art sont installés sur la commune. On y trouve des ateliers de portraits, de peinture, de joaillerie artisanale, de céramique d'art, d'encadrement, de cuir, une miellerie, etc.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].

    En 2020, la commune comptait 1 000 habitants[Note 4], en diminution de 2,06 % par rapport Ă  2014 (Haute-Corse : +5,98 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    1 0551 0761 1021 0861 1051 1211 1881 1431 222
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 2491 3051 1221 2321 2511 2221 2051 2401 263
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 3001 3021 3101 3221 2161 172778614439
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    4775396437848388799369861 021
    2019 2020 - - - - - - -
    9901 000-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee Ă  partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • 1er dimanche d'aoĂ»t : jour de fĂŞte traditionnelle de Santa Reparata de nos jours, mais sa vĂ©ritable fĂŞte est le 8 octobre.
    • 16 aoĂ»t : la Sain- Roch (San Roccu) est cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  Occiglioni pendant deux jours. Le premier jour un office religieux marque le dĂ©but des festivitĂ©s et le lendemain soir une procession aux flambeaux se dĂ©roule dans les ruelles du village.
    • 20 mai : fĂŞte de la San Bernardino au hameau Ă©ponyme.
    • 13 juin : fĂŞte de Saint-Antoine Ă  la Confraterna Sant' Antone.

    Randonnées

    De nombreux sentiers traversent ou sont au départ de Santa-Reparata-di-Balagna.

    • Sentier balisĂ© reliant Corbara Ă  Sant'Antonino et passant Ă  l'ancien couvent Sant'Angelo puis au couvent de Corbara. Une piste permet de relier aussi directement les deux villages en passant au-dessus des hameaux Occiglioni, Palmento et Alzia.
    • Sentier partant de San Bernardinu, passant par la chapelle Saint-François (San Francescu) et menant Ă  la route D63, au ravin de Petti Rossu (Monticello).
    • Sentier partant d'Alzia et menant Ă  Aregno, soit en passant par Pigna pour rejoindre la RN 197 Ă  Argeno-Plage, soit Ă  Sant'Antonino et pouvant ĂŞtre poursuivi jusqu'Ă  Cateri (route D 71).

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Monument aux morts, situĂ© sur la droite du parvis de l'Ă©glise Santa Reparata.
    • Fontaine Ă  Palmento.

    Église paroissiale de Santa-Reparata

    Sainte-RĂ©parate.

    L’église Sainte-Réparate (ghjesgia paruchjale di Santa-Riparata) date des XIe siècle - XVIe siècle. Construite dès l’an 830, sur décision du pape saint Pascal Ier, elle est dédiée à sainte Réparate, martyre chrétienne. En 1095 elle fut offerte par l’évêque d’Aleria au monastère bénédictin de l’île de Gorgone.
    Elle a été agrandie en 1538. Au XVIIe siècle elle fut dotée d’un campanile à cinq étages, surmonté d’un petit dôme. De l’ancienne construction romane polychrome, ne subsistent plus que l’abside et un pan de mur du chœur. Ces éléments sont protégés depuis le 02-11-1976 et classés MH en 1992[19].

    L’édifice renferme des œuvres classées et protégées MH :

    Tableau La Trinité et les Âmes du Purgatoire du XVIIe siècle[20] ;
    Thabor (support sur lequel est posé l’ostensoir durant le Salut du Saint Sacrement) en bois taillé, peint et doré du XVIIIe siècle[21].

    En contrebas de l’église se trouve le cimetière communal.

    • Sainte-RĂ©parate.
      Sainte-RĂ©parate.
    • L’abside.
      L’abside.
    • Le chevet.
      Le chevet.
    • Motifs.
      Motifs.

    Confrérie Saint-Antoine

    L’abside de Sainte-Réparate face à la Confrérie.

    La confrérie Saint-Antoine (Confraterna Sant’Antone) date du XVIIe siècle. Dans la chapelle Saint-Antoine-de-Padoue de la Confrérie de la Sainte-Croix, se trouvent de remarquables stalles et lambris de revêtement en bois taillé. L’ensemble est classé et protégé MH depuis le 7 octobre 2005[22]

    Église San Roccu

    Elle est l'église paroissiale d'Occiglioni. Elle renferme des œuvres protégées depuis le 9 février 1995 et classées MH :

    Statue Vierge à l'Enfant en bois polychrome du XVIIIe siècle[23] ;
    Tableau Sainte Philomène, peinture à l'huile sur toile daté du 1er quart XIXe siècle[24].

    Autres

    Ruines de l'ancien couvent Sant'Angelo.
    • Ruines de l'ancien couvent Sant'Angelo (Sant' Anghjulu) au-dessus de Palmento. Sur l'autre versant du mont Sant'Angelo se situe le couvent de Corbara. On y accède par une piste au dĂ©part de la route D263, au lieu-dit "Pont de Vitulu".
    • La chapelle Sainte-Anne (cappelle Sant' Anna), proche de la mairie.
    • La chapelle Annunziata Ă  Palmento.
    • San Bernardinu, sur la route de Monticello. Cette chapelle du XVIIe siècle est dĂ©diĂ©e au prĂ©dicateur franciscain Boniface de Toscan.

    Personnalités liées à la commune

    • Le chanoine Erasme Orticoni (1678-1760), promoteur de la cause corse auprès des cours europĂ©ennes, l'un des « inventeurs » du roi ThĂ©odore, Ă©phĂ©mère monarque adoptĂ© par les notables de l'Ă®le[25].
    • Le gĂ©nĂ©ral Simon Fabiani (1698-1736), vice prĂ©sident du conseil de guerre et capitaine gĂ©nĂ©ral de la Balagne, assassinĂ© par des agents des GĂ©nois en juillet 1736, près d'Orezza, auteur d'un Testament politique aussitĂ´t publiĂ© comme un libelle en faveur de l'indĂ©pendance de la Corse[26].
    • La famille Fondacci dont plusieurs membres se sont alliĂ©s Ă  Pascal Paoli dans sa lutte pour l'indĂ©pendance de la Corse. Deux membres de la famille Fondacci sont ainsi devenus officiers britanniques pendant les quelques mois de 1794 et de 1795 durant lesquels la Corse se plaça sous la protection de l'Angleterre. L'un d'entre eux, Pasquale, a Ă©pousĂ© en 1768 Ă  Morosaglia la nièce de Pascal Paoli, Maria Leonetti. Il sera le premier Ă  porter le nom de Fondacci de Paoli. Leur petit-fils, Emmanuele Clemente, Ă©pousera en 1813, Marie Françoise Salicetti, nièce d'Anton Cristofaro Salicetti (1757-1809), avocat, franc-maçon et dĂ©putĂ© Ă  la Convention pour le Tiers-État qui a jouĂ© un rĂ´le dĂ©cisif dans le rattachement de la Corse Ă  la France. Lors du siège de Toulon en septembre 1793, c'est lui qui fait donner le commandement de l’artillerie Ă  Bonaparte qu'il a soutenu ainsi que sa famille après que celle-ci eut dĂ» quitter la Corse. Devenu NapolĂ©on, ce dernier en fera l'un de ses fidèles en poste en Italie. Le nom de Pascal Paoli s'est surtout transmis dans des familles de Santa Reparata - ironie de l'histoire car cette commune est le berceau d'une des clans les plus anti-paolistes et pro-français de Balagne, les Fabiani, dont une reprĂ©sentante, Felicina de Fabiani, Ă©pousa pourtant un neveu du « père de la Patrie », Giudicce Antonio Leonetti, colonel et dĂ©putĂ© Ă  l'AssemblĂ©e lĂ©gislative. Ainsi les familles Leoni et plus fugitivement Emanuelli, sont devenues Leoni de Paoli et de Paoli-Leoni, ou bien Emanuelli de Paoli. Seuls les Fondacci ont subsistĂ© jusqu'Ă  nos jours avec le prĂ©dicat « de Paoli ».

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

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    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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    10. Belgrano 1890, pages. 22-23
    11. LIRG, Il, n° XLIX; Libri iurium, 1084, 15 juillet 1286 : Conventiones et pacta jacta et firmata inter nobilem virum dominum Nicolinum Zachariam... et Rollandum de Lacio olim dominum castri Sancti Angeli ; Belgrano 1890, page 23.
    12. Daniel Istria : Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse : du XIe siècle au XIVe siècle
    13. Abbé Letteron : Histoire de la Corse - Tome 1, pages 135-136
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    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    19. Notice no PA00099245, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. Notice no PM2B000425, base Palissy, ministère français de la Culture.
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    23. Notice no PM2B000653, base Palissy, ministère français de la Culture.
    24. Notice no PM2B000654, base Palissy, ministère français de la Culture.
    25. cf. Evelyne Luciani, Louis Belgodere et Dominique Taddei :Trois prêtres balanins au cœur de la révolution corse, Bonfigliuolo Guelfucci, Erasmo Orticoni, Gregorio Salvini, éditions Alain Piazzola, 2006 (p. 13-260)
    26. (cf Archives des Affaires étrangères, Fonds Corse) et que l'on peut aussi trouver dans le Bulletin des Sciences naturelles et historiques de la Corse
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