Sampigny
Sampigny est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Sampigny | |
Le château de Sampigny, dit d'Henriette de Lorraine. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Commercy |
Intercommunalité | Communauté de communes du Sammiellois |
Maire Mandat |
François Vuillaume 2020-2026 |
Code postal | 55300 |
Code commune | 55467 |
Démographie | |
Gentilé | Sampignolais [1] |
Population municipale |
696 hab. (2020 ) |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 49′ 32″ nord, 5° 30′ 42″ est |
Altitude | Min. 221 m Max. 350 m |
Superficie | 20,53 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commercy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Dieue-sur-Meuse |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Situation
Bourg situé sur la rive gauche de la Meuse, sur la route entre Commercy et Saint-Mihiel.
- Carte de la commune.
- Entrée de Sampigny.
- Canal de l'Est.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Sampigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Commercy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,7 %), terres arables (21,7 %), prairies (6,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,7 %), zones urbanisées (2,7 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Sampigny était le chef-lieu d'une seigneurie érigée en comté, le , par le duc de Lorraine, Léopold Ier, en faveur de Louis-Ignace de Rehé. Elle comprenait Grimaucourt-près-Sampigny, Ménil-aux-Bois, Vadonville, Pont-sur-Meuse et la forge sous Commercy. Par contrat signé le , de Rehé/de Rehez d'Issoncourt de Toucy la vend à Antoine Pâris, l'aîné des quatre frères Pâris.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].
En 2020, la commune comptait 696 habitants[Note 3], en diminution de 5,69 % par rapport à 2014 (Meuse : −4,45 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Vestiges d'un château classique Classé MH (1989)[14] dit château d'Henriette de Lorraine[15], construit vers 1630 pour le prince de Phalsbourg. L'architecte Salomon de Brosse, dit-on, reprit ici le parti qu'il avait déjà mis en œuvre au palais du Luxembourg qu'il avait réalisé à Paris pour la reine Marie de Médicis. On voit pourtant que Sampigny était moins ambitieux. Construit en bas du village, en dehors du périmètre d'un château plus ancien, le château était un quadrilatère de belle taille, cantonné de tours carrées, adoptant le grand style un peu austère alors en vogue : chaînages d'angle, cadres de fenêtres à bossages, très peu de décoration sculptée. Le prince de Phalsbourg mourut en 1631 ; la princesse fut contrainte de fuir la Lorraine lors de la guerre de Trente Ans, qui fut désastreuse pour le château. À son retour - avec son troisième mari, un marquis italien - le château n'était plus habitable. Le marquis entreprit alors la restauration. Le château fut habité jusqu'à la Première Guerre mondiale ; bombardé en 1914-1918, il ne fut pas relevé et ne subsiste plus que par ses façades désolées[16].
- Le petit château du Clos, en haut du village, fut construit pour le président Raymond Poincaré à Sampigny, le village de sa mère qui y possédait une maison. Il adopte un style néo-Louis XIII en brique et pierre, où les multiples volumes et les formes variées des toitures forment un ensemble plutôt pittoresque, tempéré par la discrétion de la décoration. Endommagé lui aussi pendant la Grande Guerre, le château fut alors restauré. Conformément aux dernières volontés de Raymond Poincaré, un orphelinat de garçons y a été établi le qui a fonctionné jusqu'en 1981. Il est propriété du département de la Meuse et abrite maintenant le musée Raymond-Poincaré. Il a reçu le label « Maison des Illustres » en 2011[17] - [18].
- L'église Sainte-Lucie XIIIe siècle, agrandie dans un style gothique au (XVe siècle), cette église est à nouveau modifiée au (XVIIIe siècle). Pendant la Première Guerre mondiale, les obus allemands éventrent la vôute. Elle est une nouvelle fois restaurée.
- La chapelle Saint-Pierre-et-Sainte-Lucie au bois Sainte-Lucie. Cette chapelle est bâtie au-dessus d'une grotte dans laquelle se trouve un fauteuil taillé dans la roche, où s'asseyaient les femmes stériles invoquant Sainte-Lucie.
- La chapelle Sainte-Lucie au cimetière XIXe siècle.
- Atelier monétaire important, possession des évêques de Verdun entre le (XIe siècle) et le (XIIe siècle), devant le bâtiment, une croix monolithe est érigée en 1893.
- Le monument aux morts.
- L'église Sainte-Lucie.
- Nef-halle de l'église Sainte-Lucie.
- La chapelle Sainte-Lucie au Bois Sainte-Lucie.
- La chapelle Sainte-Lucie au cimetière.
- Atelier monétaire.
Personnalités liées à la commune
- Sainte Lucie de Sampigny (Xe siècle), bergère, elle est invoquée par les femmes stériles et fêtée le .
- Le prince de Phalsbourg et la princesse (née Henriette de Lorraine) possédèrent la seigneurie et firent construire le château classique (voir ci-dessus). Le prince, la princesse et le dernier mari de celle-ci sont inhumés dans l'église Sainte-Lucie.
- Le président Raymond Poincaré résida dans le château du Clos.
- Pierre Jacquinot (1910 – 2002), physicien français, a passé toute son enfance à Sampigny. Il repose maintenant dans le cimetière du village.
- Antoine Pâris, négociant en céréales et financier de Louis XIV, qui eut à gérer la délicate résorption des dettes de Louis XIV après le krach du système de Law, dans le cadre de l'opération du visa en 1721.
- Reinaldo Oudinot (en) (1744-1807), ingénieur militaire ayant travaillé pour le Portugal[19].
Héraldique, logotype et devise
Blason | D'azur, au chef d'argent, au chevron de gueules brochant sur le tout[20]. |
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Détails | Il s'agit des armoiries des seigneurs de Sampigny, maison de nom et d'armes[20]. |
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Alias | Blason à dessiner Anciennes armoiries de Sampigny[20]. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- https://www.habitants.fr/meuse-55
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Château de Sampigny », notice no PA00106628, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- article sur le château
- 48° 49′ 25″ N, 5° 30′ 49″ E.
- « Maison des Illustres – Raymond Poincaré », L'Est républicain, 7 avril 2013.
- 48° 49′ 39″ N, 5° 30′ 27″ E.
- (pt) Saraiva, Jose Mendes da Cunha, A bacia hidrográfica do rio Liz e os trabalhos do Engenheiro Reinaldo Oudinot noséc. XVIII, Lisbonne, Arquivo histórico do Ministério das Finanças, .
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique du département de la Meuse, 1872