Saint-Vigor-le-Grand
Saint-Vigor-le-Grand est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 2 529 habitants[1].
Saint-Vigor-le-Grand | |
L'église Saint-Sulpice. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes de Bayeux Intercom |
Maire Mandat |
Benoît Ferrut 2020-2026 |
Code postal | 14400 |
Code commune | 14663 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Vigorien |
Population municipale |
2 529 hab. (2020 ) |
Densité | 261 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 53″ nord, 0° 41′ 18″ ouest |
Altitude | Min. 32 m Max. 75 m |
Superficie | 9,69 km2 |
Unité urbaine | Bayeux (banlieue) |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bayeux |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saintvigorlegrand.fr |
Géographie
Commune limitrophe au nord-est de Bayeux, dans le Bessin, importante zone d'activité commerciale. Elle possède aussi plusieurs zones résidentielles.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Port-en-Bessin », sur la commune de Port-en-Bessin-Huppain, mise en service en 1984[8] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 763,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 21 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Saint-Vigor-le-Grand est une commune urbaine[Note 6] - [15]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16] - [17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bayeux, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[18] et 17 775 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[19] - [20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21] - [22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46 %), zones agricoles hétérogènes (19,7 %), zones urbanisées (15,8 %), prairies (13,8 %), mines, décharges et chantiers (4,6 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme de S Vigore vers 1066[25], Sanctus Vigor juxta Baiocas en 1277 (cartulaire normand no 902, p. 216), Sancti Vigoris prope Bajocas XIVe siècle (livre pelut de Bayeux), Saint-Vigor-les-Bayeux aux XVIe et XVIIe siècles.
Vigor de Bayeux fut évêque de Bayeux de 513 à 537, il a donné son nom à la commune, il y éleva un séminaire et y eut peut-être son tombeau. Contemporain de Clovis au VIe siècle et disciple de saint Vaast, il toucha la terre normande à l'embouchure de la Seulles et s'établit à Reviers comme ermite avant d'être appelé comme évêque de Bayeux.
Le Grand fait allusion au « grand séminaire » du diocèse. Il existait, aussi, un « petit séminaire » dans la ville[26].
Une autre commune du Calvados porte le nom de Saint-Vigor : Saint-Vigor-des-Mézerets.
Histoire
Le mons Phœnus[27] était un haut lieu de culte des Bajocasses jusqu'à ce que saint Vigor y détruise un temple avec l'accord de Childebert Ier[28]. Il construisit à son emplacement un monastère dédié aux saints Pierre et Paul. Le mont Phaunus fut rebaptisé en mont Chrismat[29].
- Le monastère de Saint-Pierre-et-Paul pris le nom de Saint-Vigor, une abbaye y fut détruite par les invasions normandes.
- Odon, frère de Guillaume le Conquérant restaura ce monastère comme prieuré bénédictin.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2020, la commune comptait 2 529 habitants[Note 8], en augmentation de 8,17 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[36].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Sulpice, XIIIe siècle.
- Abbaye Saint-Vigor-le-Grand du VIIe siècle, classée monument historique en 1908 et depuis transformé en IME, couvent des religieuses de Notre-Dame de la Charité.
- Église paroissiale Saint-Vigor, XVIIIe siècle.
- Ancien prieuré Saint-Nicolas-de-la-Chesnaye, léproserie située sur la route de Caen[37].
Les bâtiments notables en centre-ville :
- la mairie ;
- l'école primaire-maternelle de Saint-Vigor, accueillant environ 150 élèves chaque année depuis 1880.
- L’église Saint-Sulpice.
- Vue extérieure du prieuré Saint-Vigor.
- L’église Saint-Vigor.
Personnalités liées à la commune
- Vigor de Bayeux, évêque de Bayeux de 511 à 537 ou 538.
- Gaston Rousseau (1925-2019), coureur cycliste, y est mort.
- Roland Lefranc (1931-2000), artiste peintre, vécut à Saint-Vigor-le-Grand.
Héraldique
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Les armes de Saint-Vigor-le-Grand se blasonnent ainsi : Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie. |
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Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[38].
- Population municipale 2020.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Port-en-Bessin - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Vigor-le-Grand et Port-en-Bessin-Huppain », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Port-en-Bessin - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Vigor-le-Grand et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Bayeux », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1581, (ISBN 2600028846)
- Annuaire du département du Calvados pour l'année 1832, page 74.
- Écriture selon Toussaint Michel Binet .
- « Petite hagiographie », sur histoiredelamanche.free.fr (consulté le ).
- Assertion de Toussaint Michel Binet .
- « Saint-Vigor-le-Grand : Des vœux comme des adieux... Marcel Garnier salue ses administrés », Ouest-France,‎
« Marcel Garnier, 85 ans, maire de Saint-Vigor depuis trente années consécutives » - Réélection 2014 : « Saint-Vigor-le-Grand (14400) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
- Jean Fournée, « Les chanoines réguliers dans l'ancien diocèse de Bayeux », Annales de Normandie « Recueil d'études en hommage à Lucien Musset », no 23,‎ , p. 255-280
- « Saint-Vigor-le-Grand sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)
Bibliographie
- Jacques François Faucon, Essai historique sur le prieuré de Saint-Vigor-le-Grand, Bayeux, Imprimerie de A. Delarue, (lire en ligne)