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Saint-Ouen-de-la-Cour

Saint-Ouen-de-la-Cour est une ancienne commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement de l'Orne en rĂ©gion Normandie, peuplĂ©e de 55 habitants[Note 1], devenue le une commune dĂ©lĂ©guĂ©e au sein de la commune nouvelle de BelforĂȘt-en-Perche.

Saint-Ouen-de-la-Cour
Saint-Ouen-de-la-Cour
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Orne
Arrondissement Mortagne-au-Perche
Intercommunalité Communauté de communes des Collines du Perche normand
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Didier Fiocca
2017-2020
Code postal 61130
Code commune 61437
DĂ©mographie
Population 55 hab. (2020 en diminution de -8.33 % par rapport Ă  2015)
DensitĂ© 9,1 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 24â€Č 49″ nord, 0° 35â€Č 17″ est
Altitude 170 m
Min. 164 m
Max. 262 m
Superficie 6,04 km2
Élections
DĂ©partementales Ceton
Historique
Fusion
Commune(s) d'intĂ©gration BelforĂȘt-en-Perche
Localisation
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Saint-Ouen-de-la-Cour

    GĂ©ographie

    Saint-Ouen-de-la-Cour appartient géographiquement à la région naturelle du Perche mais n'adhÚre pas au parc naturel régional du Perche bien qu'elle soit totalement enclavée à l'intérieur de son territoire.

    La commune est Ă  km au nord de BellĂȘme. La prĂ©sence de la grande forĂȘt de BellĂȘme fait Ă©cran entre la ville proche (BellĂȘme) et le village.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Audoenus de la Curte en 1126, Saint Ouen en 1296[3].

    La paroisse porte le nom d'Ouen de Rouen, Ă©vĂȘque de Rouen du VIIe siĂšcle, Ă©vangĂ©lisateur de la Normandie.

    Histoire

    Des traces d’une villa gallo-romaine et d’une voie romaine y sont attestĂ©es.

    À travers les comptes rendus annuels de l'abbĂ© Pierre Bouley, on est Ă  mĂȘme de constater ce qu'Ă©tait la vie rurale Ă  cette Ă©poque loin d'ĂȘtre dĂ©mocratique, loin d'ĂȘtre celle de l'interdĂ©pendance mondiale ou loin d'ĂȘtre celle de la modernitĂ© technologique. GĂ©rard PlommĂ©e dresse en outre un portrait sur ce qu'Ă©tait ce village au XVIIIe siĂšcle.

    Les comptes rendus de l'abbĂ© Bouley dĂ©crivent un espace des relations sociales et commerciales, les conflits de pouvoirs, de droits et de privilĂšges sous l'Ancien RĂ©gime, l'impact des Ă©pidĂ©mies, la perception de la royautĂ©, la hantise de la mauvaise mort Ă  l'Ă©poque, les amĂ©nagements du centre du village faits par le curĂ©, etc. La forĂȘt demeure le refuge des « sans foi ni loi » et des « bĂȘtes sauvages » (la prĂ©sence de loups y est attestĂ©e).

    Bien qu'imparfaite et incomplĂšte, une Ă©tude essentiellement dĂ©mographique de la commune entre 1592, annĂ©e de dĂ©but de disponibilitĂ© des registres paroissiaux, et 1789 a Ă©tĂ© faite par les historiens Émilie Blanchais, Justine Cousin, OphĂ©lie Girard et Mathieu Demers de l'UniversitĂ© de Caen Basse-Normandie. Celle-ci est disponible Ă  la Maison de la Recherche en Sciences humaines de la mĂȘme universitĂ©.

    Une seigneurie (celle de Saint-Martin-du-Vieux-BellĂȘme) englobe l’essentiel du village, avec son siĂšge au manoir du ChĂȘne. Un petit fief existe aussi au lieu-dit la Brosse (Étienne de Brisard en est l’écuyer en 1757), en bordure de la forĂȘt. RenĂ© Perrier, Ă©cuyer et sieur du Hanoy, est propriĂ©taire (en 1757 du moins) de la terre de Villeneuve, Ă  Saint-Ouen.

    La paroisse entretient beaucoup de relations avec Mauves, sur l’Huisne, situĂ©e au nord. On adopte normalement les mesures en vigueur dans cette paroisse dans les actes notariĂ©s de Saint-Ouen. On y va (comme Ă  Mortagne ou Ă  BellĂȘme) pour acheter des grains.

    Les derniers auteurs mettent l'accent sur la mortalité et les crises épidémiques. Les crises de la peste, dont celle de 1605, et celle de 1743 (possiblement de dysenterie) montrent que ce petit village d'Ancien Régime, en apparence isolé, n'est pas épargné par des phénomÚnes plus globaux.

    Les habitants se dĂ©placent essentiellement dans un rayon maximal de km, dans un quadrilatĂšre compris entre BellĂȘme (km) – NocĂ© (km) – Mauves (km) - Le Pin qui incluent les voisins Eperrais et Courthioust (tous les deux Ă  km).

    Le bourg est « rĂ©duit » : « un plan de 1747 montre au centre l’église, le presbytĂšre, la maison du vicaire et trois autres maisons ». Il y a cependant plusieurs « hameaux dont certains semblent plus peuplĂ©s que le bourg ». La paroisse a donc une superficie totale de 604 hectares. Elle a plus ou moins la forme d’un cercle avec un rayon de km.

    GĂ©rard PlommĂ©e recense aussi les diverses professions exercĂ©es dans cet espace. Les habitants du lieu sont surtout des travailleurs de la terre (journaliers, bordagers et laboureurs). Beaucoup sont domestiques ou servantes. Certains sont fustiers (bĂ»cherons), fendeurs, sabotiers, charpentiers ou marchands. Ils ont un arpenteur royal et un garde de la forĂȘt. Des tisserands de toile de chanvre, des sergers et Ă©taminiers (c’est l’époque de l’étamine de Nogent-le-Rotrou) sont prĂ©sents.

    Il n’y a cependant pas tous les mĂ©tiers et services : il n’y a pas d’auberge, de cabaret, de boutique, de moulin Ă  eau (cas rare dans le Perche), le moulin Ă  vent du lieu-dit Bure, sur le sommet d’Apremont, n’existe plus ou n’est pas en fonction et le forgeron (forgeron-marĂ©chal-ferrant) le plus prĂšs serait Ă  Courthioust.

    La commune nouvelle de BelforĂȘt-en-Perche voit le jour Ă  la suite du regroupement des communes d'Eperrais, du GuĂ©-de-la-ChaĂźne, d'Origny-le-Butin, de la PerriĂšre, de Saint-Ouen-de-la-Cour et de SĂ©rigny le [4]. Son chef-lieu se situe au GuĂ©-de-la-ChaĂźne.


    Politique et administration

    Liste des maires
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    avant 1988 ? Julien Duteil
    1989[5] mars 2014 Bernard Basterot SE Agriculteur
    mars 2014[6] En cours Didier Fiocca SE Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et deux adjoints[7].

    Depuis le , la commune fait partie de la communautĂ© de communes du Pays BellĂȘmois[8].

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations lĂ©gales des communes sont publiĂ©es annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose dĂ©sormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une pĂ©riode de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[10] - [Note 2].

    En 2020, la commune comptait 55 habitants, en diminution de −8,33 % par rapport Ă  2015 (Orne : −1,55 %, France hors Mayotte : 2,49 %). L'historien GĂ©rard PlommĂ©e rapporte que le dĂ©nombrement de 1722 donne 86 feux (donc environ 350 habitants) pour l'actuelle commune. Saint-Ouen-de-la-Cour a comptĂ© jusqu'Ă  422 habitants en 1800. Elle est la commune la moins peuplĂ©e du canton de BellĂȘme.

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    382422381368378378378375357
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    322322301274240204183150144
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    13212010211511611111496109
    1968 1975 1982 1990 1999 2007 2011 2016 2020
    967768586664606055
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee Ă  partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'Ă©glise Saint-Ouen.
    • Église Saint-Ouen, remaniĂ©e au XVIIe siĂšcle.
    • Menhir de la Pierre des Druides.
    • Manoir du ChĂȘne, du XVIIe siĂšcle.

    Article connexe

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999, que les populations correspondant Ă  une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    Bibliographie

    Liens externes

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