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Saint-Laurent-de-Terregatte

Saint-Laurent-de-Terregatte est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 653 habitants[Note 1].

Saint-Laurent-de-Terregatte
Saint-Laurent-de-Terregatte
Église Saint-Laurent.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire
Mandat
Loïc Bailleul
2020-2026
Code postal 50240
Code commune 50500
Démographie
Population
municipale
653 hab. (2020 en augmentation de 1,87 % par rapport à 2014)
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 34′ 23″ nord, 1° 15′ 28″ ouest
Altitude Min. 14 m
Max. 159 m
Superficie 16,35 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Laurent-de-Terregatte
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Saint-Laurent-de-Terregatte

    Géographie

    La commune est au sud de l'Avranchin, pays du département de la Manche. Son bourg est à 6,5 km au sud-est de Ducey, à 8,5 km au nord-est de Saint-James et à 16 km à l'ouest de Saint-Hilaire-du-Harcouët.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 11 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 13 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 938 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët, mise en service en 1991[9] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[10] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 947,2 mm pour la période 1981-2010[11].

    Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 38 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Laurent-de-Terregatte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [16] - [17] - [18].

    La commune est en outre hors attraction des villes[19] - [20].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,7 %), prairies (27,7 %), forêts (7,4 %), zones urbanisées (2 %), eaux continentales[Note 8] (1,3 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme ecclesia Sancti Laurentii de Terra vasta dans un manuscrit du Mont-Saint-Michel qui fait état du règlement en 1157 d'un litige opposant le prêtre de la paroisse à l'abbaye[23] - [24].

    L'église est dédiée à Laurent de Rome.

    D'après Lepelley, Terregatte est formé de terre et de l'ancien français gast « inculte » ou « non encore cultivé », produit du latin vastu[25].

    Ce toponyme ancien apparaît dans le nom de deux communes limitrophes : Saint-Aubin-de-Terregatte et Saint- Laurent-de-Terregatte et pourrait désigner « le vaste plateau qui s'étend du Lair au Beuvron »[26].

    Histoire

    Les romains auraient installé sur le promontoire du rocher Jalou un poste de guet[27].

    La paroisse eut pour seigneurs Jean du Pontavice (1390-1432) à la suite de son mariage avec Olive des Pins, dame de Saint-Laurent-de-Terregatte. Le dernier fut René du Pontavice (1756-1794) mort le au gué de Montours à la tête d'un régiment de royalistes dont il était le capitaine[27].

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1953 Victor Chevallier Agriculteur
    1953 1983 Léandre Langlois Commerçant
    1983 1997 Jacques Bailleul Agriculteur
    1997 mars 2008 Michèle Langlois Assistante sociale
    mars 2008 août 2008 Monique Carnet SE Agent hospitalier
    septembre 2008 avril 2014 Patrick Delaunay SE Artisan maçon
    avril 2014[28] juin 2020 Serge Saliot SE Agriculteur retraité
    juin 2020[29] En cours Loïc Bailleul SE Boucher retraité
    Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].

    En 2020, la commune comptait 653 habitants[Note 9], en augmentation de 1,87 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1901 2521 4431 4911 4351 3871 3631 4461 374
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2741 2951 2511 1541 1641 1021 0631 0821 006
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 004983923826853937832862849
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    735664551538547572564562632
    2018 2020 - - - - - - -
    647653-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'économie du village est essentiellement occupée par les activités agricoles, mais également par la présence d'une épicerie, de bars. Le tourisme fait aussi part intégrante de l'activité de la commune.

    Lieux et monuments

    Le lac de Vezins.
    • L'église Saint-Laurent (XIIe, XVIIe – XIXe siècles).
    • Le site de la Roche-qui-Boit, rocher rappelant un visage humain et barrage sur la Sélune.
    • Le barrage de Vezins sur la Sélune.
    • Le manoir du Haut-sur-Lair (XVIe siècle)[27] situé près du pont sur le Lair. Privé.
    • Le manoir du Haut-Bourg[27]. Il abrite la bibliothèque.
    • Le manoir de Dorière (XVIIe siècle)[27] : boiseries Louis XIV (propriété privée).
    • Le manoir de Bouffigny (XVIIe siècle)[27], construction Louis XIII en pierres appareillées.
    • Le manoir du Haut-Bouffigny (XVIe siècle)[27].
    • Le manoir de la Lande Taillefer (XVIe – XVIIe siècles)[27].
    • Le manoir de la Cour Moulines[27].
    • L'ancien presbytère[27].

    Activité, label et manifestations

    Label

    La commune est un village fleuri (trois fleurs) au concours des villes et villages fleuris[34].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Saint-Hilaire-du-Harcouët - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Saint-Laurent-de-Terregatte et Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Saint-Hilaire-du-Harcouët - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Saint-Laurent-de-Terregatte et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Léopold Delisle, Chronique de Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel : suivie de divers opuscules historiques de cet auteur et de plusieurs religieux de la même abbaye, le tout publié d’après les manuscrits originaux, t. II : Lettres, chartes et pièces diverses de l’administration de Robert de Torigni », Rouen, Le Brument, 1872-1873, n° I-40, p. 254.
    24. CRAHAM-MRSH, Université de Caen, « Acte 2866 », sur SCRIPTA, base des actes normands médiévaux, Caen, 2010-2019 (consulté le ).
    25. René Lepelley, « Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche) », Annales de Normandie, vol. 23, no 1,‎ , p. 550 (DOI 10.3406/annor.1990.4063, lire en ligne, consulté le ).
    26. Michelle Langlois, Elyane Blancheteau, Saint-Laurent-de-Terregatte, Villedieu-les-Poêles, Association "Pierres et Patrimoine", 301 p. (ISBN 978-2-9543730-0-3), p. 2.
    27. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 561.
    28. « Saint-Laurent-de-Terregatte (50240) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    29. « Saint-Laurent-de-Terregatte. Loïc Bailleul, nouveau maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    34. « Palmarès du concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
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