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Saint-Just (Cantal)

Saint-Just est une ancienne commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne. Elle fusionne le avec les communes de Faverolles, Loubaresse et Saint-Marc pour constituer la commune nouvelle de Val d'Arcomie[1].

Saint-Just
Saint-Just (Cantal)
Église de Saint-Just.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Saint-Flour
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Jean-Claude Chastang
2016-2020
Code postal 15320
Code commune 15195
Démographie
Population 207 hab. (2013)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 53′ 29″ nord, 3° 12′ 34″ est
Altitude Min. 868 m
Max. 1 087 m
Superficie 17,06 km2
Élections
Départementales Neuvéglise
Historique
Fusion 1er janvier 2016
Commune(s) d'intégration Val d'Arcomie
Localisation
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Saint-Just
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Saint-Just

    Géographie

    Saint-Just est située au sud-est du département du Cantal, à la limite de la Lozère, entre Saint-Flour et Saint-Chély-d'Apcher. L'autoroute A75 longe la commune à l'est et pénètre brièvement sur le territoire de la commune. Le territoire est arrosé par le ruisseau d'Arcomie, un affluent de la Truyère.

    En plus du bourg de Saint-Just, la commune comporte plusieurs villages : Charmensac, Estrémiac, Falcimagne, la Chassagne, Recoux, Romagnac.

    Histoire[4]

    Saint-Just avait un fort important qui fut pris par le seigneur Dubourg de Saillans[5], ce dernier vint l'assiéger à la fin du XVIe siècle pendant les guerres de la ligue et s'en empara. Il en fut chassé plus tard par le Comte de Randan.

    Il y avait deux seigneurs dans la paroisse.

    Emmanuel Bès, qui fut seigneur de Saint-Just de 1741 à 1761, résidait à Saint-Chély-d'Apcher en Lozère. En 1774, il laissa l'héritage à son frère Sylvestre[6]. Les seigneurs d'Apchier, qui se sont succédé du XIVe au XVIIIe siècle, possédaient un fief à Recoux où était alors un château. Actuellement, on retrouve sur le plan cadastral des parcelles de terrain portant le nom de « Prat Chastel » ou « Pré du Château ». En 1303, Jean d'Armagnac réclama du seigneur d'Apchier l'hommage de ce château. Le seigneur était alors Guérin de Châteauneuf qui avait épousé Alix, l'héritière de la baronnie de Mercœur[6]. Les d'Apchier sont issus de l'ancien château de Châteauneuf de Randon en Lozère, dont il ne reste que les ruines de nos jours.

    En 1686, le château appartenait à Marguerite d'Apchier qui résidait à Lodières.

    En 1742, c'est Gabriel d'Apchier, baron de Faverolles (situé à 7 km de Recoux) qui était seigneur de Recoux ; mort en 1768, sans enfant, son héritière fut Marie-Madeleine de La Rochefoucault qui en 1742 avait épousé Hyacinthe de Lastic-Fournels. Son successeur Jean-Antoine de Lastic, baron de Recoux habitait au château de Fournels.

    Le 22 juin 1944, une retraite difficile d'un groupe de Résistants parvient à Saint-Just, mais le groupe du docteur Paul Reiss fut pris par les Allemands : le médecin, l’infirmière et les blessés furent abattus aussitôt.

    Paul Reiss fut inhumé au cimetière de Saint-Just. Une stèle commémorative sur la route d’Estrémiac à Saint-Just rappelle le massacre de ces Résistants.

    Saint-Just pendant la seconde guerre mondiale.

    Dans le cadre de la bataille de Chaudes-Aigues (réduit de la Truyère), des maquisards blessés se replient vers la commune d'Albaret-le-Comtal. L'après-midi du , ces blessés font face à des soldats allemands. 10 individus sont exécutés lors de cet épisode[7].

    Politique et administration

    Liste des maires délégués successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    janvier 2016 En cours Jean-Claude Chastang[8] DVD Fonctionnaire
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1792 1797 André Valadier
    1797 1799 Pierre Valadier
    1799 1802 Jean Douet
    1802 1808 André Valadier
    1808 1821 Pierre Valadier
    1821 1842 Jean Perrier
    1842 1843 André Valadier
    1843 1848 Jean Crozat
    1848 1860 Jean Perrier
    1860 1871 Jean Bertrand
    1871 1900 Vital Bertrand
    1900 1919 Joseph Bertrand
    1919 1947 Laurent Portal
    1947 1948 Louis Paran
    1948 1950 Jean-Baptiste Falcon Maire-adjoint
    1950 1973 Pierre Portefaix
    1973 2014 René Cussac
    2014 décembre 2015 Jean-Claude Chastang[9] DVD Fonctionnaire

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11] - [Note 1].

    En 2013, la commune comptait 207 habitants, en augmentation de 1,97 % par rapport à 2008 (Cantal : −1,2 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    723736754709592651646624602
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    548552569570600552594564558
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    530525509516462415433391390
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2013
    362299286271248222209211207
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église[4]

    L'ancienne église sous son invocation fut construite en 1364 après le traité de Brétigny. Cette église détruite au XVe siècle a été reconstruite en 1912. C'est un édifice de style roman. Elle est surmontée d'un vieux clocher à peigne datant de 1364 et qui fut reconstruit en partie vers 1650. Il y avait à Saint-Just, vers 1400 un petit chapitre de quatre prêtres qui dépendaient de l'abbaye de Pébrac ; l'église s'appelait alors Saint-Just de Recoux. Sur la place de l'Église, on retrouve actuellement un croix gothique, en pierre de Volvic ou andésite, qui date de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe. Du côté est, on peut voir le crucifiement, tandis que du côté ouest c'est le couronnement de la Vierge. Cette croix, située sur la route du pèlerinage de Compostelle joignant Le Puy à Toulouse, en passant par l'Aubrac, est peut-être une croix de pèlerinage.

    Menhir de La Chassagne

    Ce monolithe de granite a une hauteur d'environ 2,80 m et un poids d'environ trois tonnes. Il était fiché dans une fosse de calage d'une profondeur de 80 cm. Comme il gênait les travaux de construction de l'A75, il a été déplacé en dehors de la commune sur l'aire de repos de Chalet[14].

    Calvaire de Recoux

    Le calvaire de Recoux avec ses trois grandes croix est situé sur un chaos granitique, entouré d'un massif forestier de plus de six hectares. Le point culminant est à 1 075 mètres où l'on peut admirer toute la Margeride, le Plomb du Cantal, le viaduc de Garabit. Il n'y a aucun écrit à ce sujet. Pourtant l'implantation de ces croix n'a pas été faite au hasard. Elles sont situées entre un chaos granitique (laissant penser à un dolmen) et l'emplacement de l'ancien château de Recoux.

    Le château de Recoux appartenait aux seigneurs d'Apcher du XIVe siècle. On sait que ces seigneurs combattirent routiers et Anglais pendant la guerre de Cent Ans. De nombreuses croix furent élevées à cette époque. Les d'Apcher possédaient trois châteaux. On pourrait supposer que ces trois croix soient des croix des Anglais (en souvenir de la défense des trois châteaux) érigées en 1362, mais ce ne sont que des suppositions.

    Personnalités liées à la commune

    • Paul Reiss (1901-1944), médecin-chef du Service de Santé des Forces françaises de l'intérieur du Cantal, tué d'une balle dans la tête le 22 juin 1944 de même que l’infirmière, tandis que neuf blessés étaient achevés sur leur chariot[15].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. Préfecture du Cantal, Recueil des actes administratifs - 30 septembre 2015. Page 22, arrêté no 2015-1256 du 30 septembre 2015 portant création d'une commune nouvelle
    2. « couche « Limites Administratives » activée », sur Géoportail, le portail des territoires et des citoyens (consulté le ).
    3. « couche « Limites Administratives » activée », sur Géoportail, le portail des territoires et des citoyens (consulté le ).
    4. Huguette Portefaix, La commune de Saint-Just de 1830 à 1966 (lire en ligne)
    5. Dictionnaire statistique de Cantal
    6. Coudy, Ruines et son canton
    7. Le drame de Saint-Just., Musée de la résistance - Anterrieux
    8. Bruno Paran a été élu maire lundi soir, La Montagne (consulté le 6 janvier 2016).
    9. Liste des maires du Cantal sur le site de la préfecture (consulté le 27 octobre 2014).
    10. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
    14. Frédéric Surmely, Préhistoire du Cantal, Clermont-Ferrand, 2005, p. 40. (ISBN 2-9526017-0-4)
    15. Léon Strauss, « Reiss Paul. Pseudonyme dans la Résistance : Raymond », sur Maîtron (consulté le )
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