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Saint-Imier

Saint-Imier est une commune suisse du canton de Berne, située dans l'arrondissement administratif du Jura bernois.

Saint-Imier
Saint-Imier
Saint-Imier.
Blason de Saint-Imier
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Berne Berne
Arrondissement administratif Jura bernois
Localité(s) Les Pontins, Mont-Soleil, Le Cerneux-Veusil
Communes limitrophes Sonvilier, Villeret, Muriaux, Le Noirmont, Les Bois, Val-de-Ruz
Maire Corentin Jeanneret (PLR)
NPA 2610
No OFS 0443
DĂ©mographie
Gentilé Imériens
Population
permanente
5 156 hab. (31 dĂ©cembre 2020)
DensitĂ© 247 hab./km2
Langue Français
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 09′ 10″ nord, 7° 00′ 00″ est
Altitude 820 m
Superficie 20,89 km2
Localisation
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Saint-Imier
Liens
Site web www.saint-imier.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

    GĂ©ographie

    Saint-Imier se trouve à 15 km à vol d’oiseau de La Chaux-de-Fonds. Il a donné son nom au vallon de Saint-Imier (région appelée jadis Erguël), irrigué par la Suze, descendant vers les gorges du Taubenloch, près de Rondchâtel.

    Le point culminant se situe Ă  1 490 m, Ă  la Corne, sur le flanc du Chasseral. Sur la montagne du Droit, le territoire communal s’élève Ă  1 289 m, Ă  Mont-Soleil. De Mont-Soleil, le territoire communal descend en direction de la Chaux-d’Abel, qui fait partie gĂ©ographiquement des Franches-Montagnes.

    Sur la pente sud du mont Soleil se trouve le creux de Champ Meusel dont on attribue parfois la forme particulière à l’impact d’une météorite. Il s'agit en fait d'une double formation géologique qui rompt l'apparence uniforme du massif de Mont-Soleil, au nord du vallon de Saint-Imier. La partie supérieure, Les Chenevières, est un cirque aux parois rocheuses raides. La partie inférieure, dans la forêt, est une cuvette fermée par un rempart (vallum). Cette forme fait penser à un cratère de météorite, mais différentes forces sont en fait à l’origine de ce phénomène : une prédisposition tectonique, la glaciation, l’érosion karstique, la présence d’une source et d’une rivière. Des hémicycles comparables existent par exemple au Creux-du-Van, au-dessus de Grandval et de Bâche.

    En direction du sud-ouest, une route conduit au col des Pontins après avoir franchi la Suze.

    Histoire

    Photo aérienne prise à 300 m par Walter Mittelholzer (1925)

    La première mention de Saint-Imier remonte à 884, sur une charte de l'Empereur Charles III le Gros qui confirme à l'abbaye de Moutier-Grandval certaines donations dont la cella Sancti Hymeri. La cité fut fondée par l'ermite Imier (de), originaire de Lugnez (Ajoie) et probablement mort vers 610, qui y fit édifier un oratoire dédié à saint Martin de Tours.

    L'oratoire a dû faire place à une chapelle en l'an 992, puis à une église en 1146. En 1228, le cartulaire de l'Évêché de Lausanne, dont dépendait la paroisse de Saint-Imier, mentionne deux églises à Saint-Imier : l'église paroissiale de Saint-Martin et la collégiale, imposant édifice considéré comme église de pèlerinage jusqu'à la Réforme.

    Le clocher-porche, phographié entre 1892 et 1932 par Eugène Cattin

    Entre 1793 et 1814, Saint-Imier est rattaché à la France (ancien département français du Mont-Terrible de 1793 à 1800, intégré ensuite au département du Haut-Rhin). En 1814, le département du Haut-Rhin perd les territoires qui avaient fait partie du Mont-Terrible, cédés à la Suisse, à l’exception de l'ancienne principauté de Montbéliard.

    Durant le XIXe siècle, le village prend sa forme actuelle. De nombreux bâtiments datent de cette époque.

    La nef de l'église Saint-Martin fut détruite en 1828. Par contre, l'ancien clocher appelé aussi Tour Saint-Martin de la reine Berthe ou tout simplement Vieille Tour, n'a pas été démoli et fut restauré pour la dernière fois de 1969 à 1971.

    Après le Congrès de La Haye qui voit la rupture entre partisans du Conseil Général et partisans de l'autonomie des fédérations au sein de la Première Internationale, le Congrès de Saint-Imier (15 et ) décide la fondation de l'Internationale antiautoritaire de tendance anarchiste.

    Instances politiques

    Le pouvoir législatif est appelé conseil de ville (auparavant conseil général). Le Conseil général de Saint-Imier a siégé pour la première fois le et était alors formé de 31 membres. Le premier président fut l’industriel Ernest Francillon.

    Le pouvoir exécutif s'appelle le conseil municipal. Il est constitué de 7 membres (dont le maire), chacun étant chef d'un département ou dicastère. Ils sont élus par le corps électoral (habitants de Saint-Imier de nationalité suisse) par votation, pour une durée de 4 ans.

    Écoles

    Dans les années 1980, l'école secondaire de Saint-Imier est jumelée avec les écoles de Saint-Ismier (France)[3].

    Transports

    Tourisme

    • Ski, sur les pentes nord du Chasseral, tĂ©lĂ©ski des Bugnenets-Savagnières.
    • Mont Soleil, sa centrale solaire, son funiculaire et l’observatoire astronomique.
    • Mont-Crosin avec ses Ă©oliennes.

    Économie

    Journal

    Le Jura bernois a été le plus petit quotidien de Suisse.

    Culture

    Costume d'Erguël / St. Imier.
    • Centre de culture et de loisirs (CCL).
    • Ensemble vocal d'ErguĂ«l, dont le rĂ©pertoire est consacrĂ© Ă  la musique sacrĂ©e.
    • Espace Noir, centre culturel libertaire[4].
    • MusĂ©e de Saint-Imier, consacrĂ© Ă  la nature et Ă  la culture locale.

    Manifestations

    • Saintimania (en janvier)
    • L'imĂ©riale (en juin)
    • Triathlon du Centaure (en aoĂ»t)
    • Bal des Ă©tudiants (en octobre)

    Personnalités

    Monuments

    • Ancienne collĂ©giale, Ă©difiĂ©e aux XIe-XIIe siècles. La partie supĂ©rieure du clocher-porche date des XIXe-XXe siècles. Restaurations en 1927-1930 et 1985. Basilique Ă  trois nefs sĂ©parĂ©es par des piliers, avec absides. Au-dessus du porche, ancienne chapelle Saint-Michel.
    • Tour Saint-Martin : au-dessous de la route cantonale, vestige d'une Ă©glise paroissiale qui remonte au haut Moyen Ă‚ge (fouilles archĂ©ologiques en 1986). C'est le plus ancien Ă©difice de Saint-Imier. Sa partie supĂ©rieure porte une horloge Ă  laquelle il est fait allusion pour la première fois au XVIIe siècle. Le sanctuaire, utilisĂ© comme baptistère après la RĂ©forme, a subi plusieurs transformations, accueillant les troupes françaises du gĂ©nĂ©ral Oudinot en 1806, puis servant de salpĂŞtrière aux soldats de NapolĂ©on Ier. Il a Ă©tĂ© dĂ©moli au XIXe siècle pour permettre la construction des dĂ©pendances de l'HĂ´tel de ville, puis d'une minoterie. La Vieille Tour, qui appartient Ă  la paroisse rĂ©formĂ©e, a Ă©tĂ© restaurĂ©e en 1971. La tour, ainsi que le cadran de l'horloge, figurent sur un timbre Ă©mis par la poste suisse en pour cĂ©lĂ©brer le 1100e anniversaire de la fondation de la ville de Saint-Imier.
    • Église catholique-romaine : basilique nĂ©o-gothique de 1862-1866 : vitraux de 1942-1944 d'après des cartons d'Albin Schweri reprĂ©sentant des saints suisses, notamment jurassiens. Chemin de Croix (1963) de Georges Schneider. Crucifix 1er quart XVIe siècle ; selon la tradition, il aurait Ă©tĂ© sauvĂ© de la collĂ©giale pendant l'iconoclastie de la RĂ©forme. La tour ne fut achevĂ©e qu'en 1913, avec la construction du beffroi et de la flèche. L'Ă©glise a Ă©tĂ© restaurĂ©e Ă  trois reprises, en 1953, 1980 et 2007.
    • Église catholique-chrĂ©tienne, Ă©difiĂ©e en 1912. Son architecture est influencĂ©e par le Jugendstil. Elle ne comprend qu'une nef sans bas-cĂ´tĂ©s et une abside. L'Ă©difice a Ă©tĂ© complètement rĂ©novĂ© en 1976.
    • HĂ´pital, ancien bâtiment principal construit en 1934 Ă  l'ouest de la localitĂ© par Otto Salvisberg et Hans BrechbĂĽhler.

    Photos, collégiale

    • CollĂ©giale de Saint-Imier, vue extĂ©rieure.
      Collégiale de Saint-Imier, vue extérieure.
    • CollĂ©giale de Saint-Imier, vue intĂ©rieure.
      Collégiale de Saint-Imier, vue intérieure.
    • CollĂ©giale de Saint-Imier, vitrail de l'abside centrale (Louis Jaeger, 1930).
      Collégiale de Saint-Imier, vitrail de l'abside centrale (Louis Jaeger, 1930).

    Honneur

    L'astéroïde (284945) Saint-Imier porte son nom.

    Références

    1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
    2. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
    3. République et canton du Jura, « Ecole secondaire : 1er juin 1985 - Jumelage de l'Ecole secondaire Saint-Imier avec les écoles de Saint-Ismier France », sur www.chronologie-jurassienne.ch (consulté le ).
    4. Antoine Berthoud, Espace Noir, Télé journal, Radio télévision suisse, 13 novembre 1994, voir en ligne.

    Liens externes

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