Denise Bindschedler-Robert
Denise Marcelle Bindschedler-Robert (née le à Saint-Imier; décédée le à Berne ; née Denise Marcelle Robert) est une avocate, professeure et juge suisse spécialisée en droit international. De 1975 à 1991, elle représente la Suisse à la Cour européenne des droits de l'homme.
Biographie
Denise Robert est née dans la commune suisse de Saint-Imier, fille de Georges Robert et Marcelle César et petite-fille de Pierre César[1]. Elle fréquente le gymnase de La Chaux-de-Fonds, puis étudie le droit aux universités de Lausanne et de Berne. Elle est admise au barreau en 1945[1]. De 1946 à 1950, elle travaille comme fonctionnaire à la Direction politique du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE)[1]. En 1949, elle obtient son doctorat avec une thèse sur la neutralité suisse[2]. L'année suivante, elle épouse Rudolf Bindschedler (1915-1991), son supérieur au DFAE de l'époque, qui s'est également fait un nom dans le domaine du droit international[1]. Ce mariage donne naissance à trois enfants[2] : Rudolf Pierre (1951), Georges Leo (1953) et Catherine Anne (1954)[3].
Denise Bindschedler-Robert enseigne le droit international à l'Institut universitaire de hautes études internationales de Genève à partir de 1956[1]. Huit ans plus tard, elle est nommée professeur associé[1]. Elle reste fidèle à l'université en cette qualité jusqu'en 1985, après quoi elle continue à donner des conférences en tant que professeur honoraire[1]. En 1966, elle est la première femme à être élue au Conseil synodal de l'Église catholique-chrétienne suisse, dans lequel elle siège jusqu'en 1985[1]. En 1967, elle est nommée membre du Comité international de la Croix-Rouge[1]. Elle en est membre de son comité exécutif de 1973 à 1980 et vice-présidente de 1986 à 1990[1].
Denise Bindschedler-Robert succède à Antoine Favre, décédé l'année précédente, à la Cour européenne des droits de l'homme le . Lors de l'élection, elle l'emporte de manière surprenante sur le favori, le Vaudois Louis Guisan, membre du Conseil des États[1] et proposé par le Conseil fédéral. Elle est la deuxième femme, après la Danoise Helga Pedersen, à se voir confier cette fonction[2]. À noter que sa nomination a lieu alors que les femmes suisses n'ont pas encore toutes le droit de vote au niveau cantonal. Son mandat à la CEDH prend fin en 1991. De 1990 à 1996, elle dirige l'Institut international des droits de l'homme à Strasbourg[2].
Denise Bindschedler-Robert décède le 17 novembre 2008 à Berne. Elle repose au cimetière de Saint-Imier[2].
Prix et distinctions
- MĂ©daille Pax Orbis ex Jure (1979)[1]
- Doctorat honoris causa de l'université de Fribourg (1982)[1]
- Membre honoraire du Comité international de la Croix-Rouge (1991)
- Prix Walther-Hug (1993)[1]
- Doctorat honoris causa de l'université de Strasbourg (1999)[2]
Hommages
Des rues portent son nom Ă Strasbourg (depuis 2015) et Ă Saint-Imier (depuis juillet 2020)[2].
Notes et références
- (de) Hans A. Frei, « Bindschedler-Robert, Denise », sur hls-dhs-dss.ch, (consulté le )
- Corentin Jeanneret, « Denise Bindschedler-Robert, de Saint-Imier à Strasbourg », Passé Simple,‎ , p. 30-32
- « Bindschedler: Bindschedler-Robert Denise Marcelle », sur www.bindschedler.name (consulté le )
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Denise Bindschedler-Robert » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
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