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Élisabeth Baume-Schneider

Élisabeth Baume-Schneider, née le à Saint-Imier (originaire des Breuleux), est une personnalité politique suisse, membre du parti socialiste.

Élisabeth Baume-Schneider
Illustration.
Portrait officiel, 2023.
Fonctions
Conseillère fédérale
DĂ©partement de justice et police
En fonction depuis le
Élection 7 décembre 2022
Prédécesseur Simonetta Sommaruga
Conseillère aux États
–
Élection 20 octobre 2019
LĂ©gislature 51e
Groupe politique socialiste (S)
Commission CEATE, CSEC, CdG
Prédécesseur Claude Hêche
Successeur Mathilde Crevoisier
Conseillère d'État du canton du Jura
DĂ©partement de la formation, de la culture et des sports
–
Élection 10 novembre 2002
Réélection 22 décembre 2006
14 novembre 2010
LĂ©gislature 2003-2006, 2007-2010, 2011-2015
Présidente du Conseil d'État du canton du Jura
–
–
–
Députée au Parlement du canton du Jura
–
LĂ©gislature 1994-1998, 1998-2002, 2002-2006
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Imier
Nationalité Suisse
Parti politique PS
Profession Assistante sociale
RĂ©sidence Les Breuleux

Elle est députée du canton du Jura au Conseil des États de 2019 à 2022, après avoir été conseillère d’État dudit canton de 2003 à 2015. Le , elle est élue au Conseil fédéral.

Biographie

Élisabeth Baume-Schneider naît Élisabeth Schneider[1] le à Saint-Imier, dans le canton de Berne. Elle est originaire des Breuleux, dans le canton du Jura[2]. Ses parents sont agriculteurs. Son père était conseiller communal et président du Parti libéral-radical des Bois[3]. Ses grands-parents sont alémaniques[4].

Après sa maturité à l'école de commerce de La Chaux-de-Fonds en 1983, elle étudie les sciences économiques et sociales à l'Université de Neuchâtel dont elle sort munie d'une licence en 1987, avant d’exercer la profession d'assistante sociale auprès de l'Association neuchâteloise pour le bien des aveugles en 1988. L'année suivante, elle est engagée au Service social et médico-social des Franches-Montagnes, où elle assume notamment des mandats de curatrice[5]. Elle y travaille jusqu'en 2000. De 2000 à 2001, elle est assistante sociale aux Services sociaux régionaux du canton du Jura[1].

En 2015, après ses trois mandats au Gouvernement jurassien, elle devient directrice de la Haute École de travail social et de la santé de Lausanne[5]. Elle reste à ce poste jusqu'en 2019[6].

Elle est mère de deux garçons, nés en 1993 et 2000[5].

Parcours politique

Ancienne militante du Parti socialiste ouvrier[7], elle est élue au Parlement du canton du Jura sous les couleurs du Parti socialiste après en avoir été députée suppléante à l'âge de 30 ans. Elle est réélue en 1998 et préside l'hémicycle en 2000[3]. Elle est coprésidente du Parti socialiste jurassien de 2000 à 2001.

En 2002, elle accède au gouvernement jurassien, où elle dirige le Département de la formation, de la culture et des sports. En 2004, elle rompt la collégialité lorsque le Conseil d'État décide d'augmenter d'une heure, le temps de travail hebdomadaire des enseignants[8] - [9]. Réélue en 2006 et 2010, présidente de la Conférence des ministres de l’instruction publique de Suisse latine de 2009 et 2013[8], présidente du gouvernement jurassien en 2006, 2008 et 2012, elle ne se représente pas en 2015[5].

Candidate aux Ă©lections fĂ©dĂ©rales du , elle est Ă©lue au Conseil des États avec le meilleur rĂ©sultat du canton du Jura (8 895 voix, devant Charles Juillard (PDC) et ses 7 630 suffrages)[10]. Elle y siège Ă  la Commission de l'environnement, de l'amĂ©nagement du territoire et de l'Ă©nergie (CEATE), qu'elle prĂ©side depuis fin 2021, Ă  la Commission de la science, de l'Ă©ducation et de la culture (CSEC) et Ă  la Commission de gestion (CdG)[2].

Élue en 2021 à la seconde vice-présidence du Conseil des États, elle est appelée à le présider en 2024[11].

Fin 2021, elle se porte candidate à la succession d'Ada Marra à la vice-présidence du Parti socialiste suisse[6]. Elle y est élue le [12].

Conseillère fédérale

En , elle annonce vouloir se prĂ©senter Ă  la succession de Simonetta Sommaruga au Conseil fĂ©dĂ©ral[13]. Ă€ l'occasion de cette candidature, sa franchise, son empathie et son caractère conciliant sont relevĂ©s par ses collègues parlementaires. Lisa Mazzone la compare ainsi Ă  l'ancienne conseillère fĂ©dĂ©rale Doris Leuthard pour sa capacitĂ© Ă  parler Ă  la population[14]. Elle est retenue sur le ticket officiel de son parti le , aux cĂ´tĂ©s d'Eva Herzog[15]. Le , elle est Ă©lue au troisième tour par 123 voix contre 116 Ă  Eva Herzog (et 6 pour Daniel Jositsch). Son Ă©lection permet au canton du Jura d'ĂŞtre reprĂ©sentĂ© pour la première fois de son histoire au Conseil fĂ©dĂ©ral[16]. Lors de la rĂ©partition des dĂ©partements, elle se voit confier celui de justice et police[17].

Autres mandats

En 2021, elle devient présidente du conseil de fondation de la Haute École de travail social et de la santé (HETSL)[5]. Elle est aussi vice-présidente du comité directeur de la Conférence suisse des institutions sociales[18] depuis 2019[19].

Notes et références

  1. « DIJU - Dictionnaire du Jura – Baume-Schneider, Elisabeth (1963-) », sur www.diju.ch (consulté le )
  2. « Biographie de Élisabeth Baume-Schneider », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  3. « Elisabeth Baume-Schneider devenue muse rouge : « Élue ministre, je ne serais pas la Zisyadis du Jura » », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  4. Michel Guillaume, « Le PS met Eva Herzog et Elisabeth Baume-Schneider sur orbite », Le Temps,‎ , p. 4 (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  5. Sébastien Jubin, « Portrait d’Élisabeth Baume-Schneider – Une personnalité pugnace pour la formation à Lausanne », sur 24 heures, (consulté le )
  6. « Portrait d’Elisabeth Baume-Schneider – « J'ai envie de mettre mon expérience au service du parti » » Accès payant, sur Tribune de Genève, (consulté le )
  7. (de) Adrian Schmid, « Baume-Schneider war nicht in der Revolutionären Marxistischen Liga », Tages-Anzeiger,‎ (lire en ligne Accès payant)
  8. « Elisabeth Baume-Schneider, la semaine bouleversante », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  9. « La collégialité fissurée du gouvernement jurassien », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  10. République et Canton du Jura, « Élection du Conseil des États - République et Canton du Jura », sur jura.ch (consulté le )
  11. (de) Michael Graber, « Thomas Hefti ist neuer Präsident des Ständerats », sur Aargauer Zeitung, (consulté le )
  12. « Elisabeth Baume-Schneider vice-présidente du PSS », sur Radio fréquence Jura, (consulté le )
  13. La Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider veut succéder à Simonetta Sommaruga. RTS Info, 11 novembre 2022. Lire en ligne
  14. David Haeberli, « Elisabeth Baume-Schneider, un air de Doris Leuthard au Conseil fédéral », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  15. « Le PS retient Eva Herzog et Elisabeth Baume-Schneider pour le Conseil fédéral », sur rts.ch, (consulté le )
  16. « La Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider crée la surprise en accédant au Conseil fédéral », sur rts.ch, (consulté le )
  17. « Albert Rösti reprend le DETEC, Karin Keller-Sutter passe aux Finances », sur rts.ch, (consulté le )
  18. « Comité directeur | Conférence suisse des institutions d'action sociale CSIAS », sur skos.ch (consulté le )
  19. Conférence suisse des institutions d'action sociale, « Présidence de la CSIAS : nomination de Christoph Eymann et Elisabeth Baume-Schneider », sur skos.ch, (consulté le )

Liens externes

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