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Saint-Cyr (Manche)

Saint-Cyr (officieusement Saint-Cyr-Bocage) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 206 habitants[Note 1].

Saint-Cyr
Saint-Cyr (Manche)
L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Christèle Castelein
2020-2026
Code postal 50310
Code commune 50461
Démographie
Gentilé Saint-Cyriens
Population
municipale
206 hab. (2020 en augmentation de 4,57 % par rapport à 2014)
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 29′ 17″ nord, 1° 25′ 10″ ouest
Altitude Min. 7 m
Max. 84 m
Superficie 5,70 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cherbourg-en-Cotentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Valognes
Législatives Première circonscription
Localisation
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Saint-Cyr
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Saint-Cyr
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Saint-Cyr

    Géographie

    La commune est en Nord-Cotentin. Son bourg est à 3,5 km à l'ouest de Montebourg et à 4,5 km au sud-est de Valognes[1].

    Le point culminant (84 m) se situe en limite nord-ouest au lieu-dit les Trois Maisons. Le point le plus bas (m) correspond à la sortie de la Sinope (affluent du Merderet, sous-affluent de la Douve) du territoire, au sud. La commune est bocagère.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 11,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 971 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bricquebec », sur la commune de Bricquebec-en-Cotentin, mise en service en 1969[10] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 1 207,9 mm pour la période 1981-2010[12].

    Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 22 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,7 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Cyr est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [17] - [18] - [19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20] - [21].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37 %), terres arables (35,9 %), zones agricoles hétérogènes (23,5 %), forêts (3,7 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes de Sancto Ciro en 1093, maisnillum Sancti Cirici au XIIe siècle[24].

    La paroisse est dédiée à saint Cyr, jeune martyr chrétien du IVe siècle.

    Le locatif Bocage, très utilisé en Nord-Cotentin, permet souvent d'éviter l'homonymie avec les autres Saint-Cyr.

    Le gentilé est Saint-Cyrien.

    Histoire

    Antiquité

    On a retrouvé à Saint-Cyr, lors de fouilles archéologiques (vers 1805), trois torques d'or ou hausses-cols, qu'Arcisse de Caumont date de l'ère celtique[25].

    Moyen Âge

    Lors de la fondation de l'abbaye de Montebourg vers 1082, Guillaume le Conquérant offrit aux moines de l'abbaye « le Mesnil de Saint-Cyr et son église »[26]. Saint-Cyr dépend donc avant cette donation du domaine ducal. Depuis cette donation, jusque la Révolution, Saint-Cyr dépend de l'abbaye de Montebourg[27].

    Époque moderne

    La paroisse eut pour seigneur Charles-Claude de Bréauté (1665-1711), chevalier, également seigneur de Sortosville, gouverneur de Valognes et bailli du Cotentin de 1692 à 1700[28].

    Époque contemporaine

    En 1866, le château de Saint-Cyr appartient au vicomte d'Auxois[29].

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires[28].
    Période Identité Étiquette Qualité
    1938 1962 Raphaël Dossier
    1962 1965 Henri Lecacheux
    1965 1983 Léon Duchemin
    1983 1988 Louis Lepigoche
    1988 mars 2008 Adrien Thiphaigne
    mars 2008[30] août 2011[31] Virginie Guéret SE Secrétaire
    octobre 2011[32] En cours Christelle Castelein[33] DVD Agent technique, suppléante du député LR Philippe Gosselin, conseillère départementale du canton de Valognes
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[33].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[35].

    En 2020, la commune comptait 206 habitants[Note 9], en augmentation de 4,57 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Saint-Cyr a compté jusqu'à 405 habitants en 1806.

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    311370405351381357333331330
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    264291256215241222205223204
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    219211204205182207185188189
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    170138139164166178196192210
    2015 2020 - - - - - - -
    189206-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[38].

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte (XIIe – XVIIe siècle), abritant une statue en pierre calcaire polychrome classée au titre objet aux monuments historiques[39].
    • La Cornurie (XVIe siècle=.
    • Le Mesnil (XVIe – XVIIe siècle).
    • Ferme-manoir de Martinvast.
    • Manoir d'Armanville.
    • La Duvallerie.
    • La Cour de Saint-Cyr.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-Baptiste Gardin-Dumesnil (1720 à Saint-Cyr - 1802 à Saint-Cyr), écrivain et humaniste.
    • Paul Lecacheux (1873 à Montebourg - 1938 à Saint-Cyr), archiviste paléographe et historien de la Manche, spécialiste du Moyen Âge.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    6. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    10. « Station Météo-France Bricquebec - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Saint-Cyr et Bricquebec-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Bricquebec - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Saint-Cyr et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1537, (ISBN 2600028846).
    25. Arcisse de Caumont, Cours d'antiquités monumentales : histoire de l'art dans l'Ouest de la France, depuis les temps les plus reculés jusqu'au XVIIe siècle, Paris-Caen-Rouen, , p. 243-244.
    26. BnF, ms. lat. 10087, no 5, 16.
    27. M. Dubosc, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Manche, série A, t. 1, Saint-Lô, , p. 401, A 3738.
    28. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 511.
    29. Antoine Bachelin, État présent de la noblesse française, Paris, 1866 passage=131.
    30. « Premier mandat pour Virginie Guéret », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    31. « Ouest-france.fr - Démission du maire et de ses adjoints - Saint-Cyr » (consulté le ).
    32. « Ouest-france.fr - Élection : Christelle Castelein élue maire - Saint-Cyr » (consulté le ).
    33. Réélection 2014 : « Saint-Cyr (50310) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    34. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    35. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    36. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    37. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    38. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
    39. « Groupe sculpté : Saint Cyr et sainte Juliette », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture (la référence à Sainte-Juliette est erronée, car c'est sainte Julitte qui est associée à saint Cyr de Tarse).
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