Saint-Amand-en-Puisaye
Saint-Amand-en-Puisaye est une commune française, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle est labellisée Cité de Caractère de Bourgogne Franche-Comté depuis 2019.
Saint-Amand-en-Puisaye | |||||
L’école. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Nièvre | ||||
Arrondissement | Cosne-Cours-sur-Loire | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Puisaye-Forterre | ||||
Maire Mandat |
Gilles Reverdy 2020-2026 |
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Code postal | 58310 | ||||
Code commune | 58227 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Amandois ou Amandinois | ||||
Population municipale |
1 223 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 31′ 47″ nord, 3° 04′ 31″ est | ||||
Altitude | Min. 167 m Max. 284 m |
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Superficie | 41,51 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Pouilly-sur-Loire | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | http://www.saint-amand-en-puisaye.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Saint-Amandois[1], ou les Amandinois[2].
Géographie
La ville est située sur la rive gauche de la Vrille. La moitié de la superficie de la commune est constituée de forêt de chênes, notamment par la forêt de Saint-Fargeau.
Communes limitrophes
Transports
Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la ville était desservie par un train en voie métrique appelé « le Tacot » (locomotives de type Corpet-Louvet) qui servait notamment à acheminer les poteries vers la gare de Cosne-sur-Loire (elles y étaient alors transbordées vers d'autres wagons pour voies normales) et serpentait à travers la campagne via Saint-Vérain (la gare se trouve toujours là , au bout de la rue de la gare). La faible rentabilité du transport voyageur et les 55 passages à niveau non protégés ont conduit au démontage intégral de cette ligne dont l'ouvrage le plus impressionnant était le viaduc en fer de Cosne-sur-Loire.
Urbanisme
Typologie
Saint-Amand-en-Puisaye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47 %), prairies (37,5 %), terres arables (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), zones urbanisées (2,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
La ville fut tout d’abord nommée Paciolus depuis l’Antiquité, pour devenir Poiseia en 1147, puis Puiseio en 1161, Pulegia en 1218.
De 1314 à 1509, elle a successivement pris les noms de Posoye, Puiseya, Puisoye, pour finir en 1509 par l’appellation que nous lui connaissons aujourd’hui, Puisaye.
Puisaye, alias Saint-Amand, relevait des maîtres de la Puisaye, les sires de Toucy[10] - [11] - [12] ; l'héritière Jeanne de Toucy (†1317), fille de Jean de Toucy et Emma de Laval, transmit ses biens à son mari Thiébaut II de Bar (†1291), épousé en 1266. Saint-Amand échut ensuite à leur fils cadet, Erard de Bar (†1335) sire de Pierrepont et d'Ancerville, marié à Isabelle de Lorraine, puis à la benjamine de ces derniers, Henriette de Bar-Pierrepont, qui épousa vers 1359 Henri de Lützelstein (La Petite-Pierre)[13].
Les Lützelstein ne parvinrent pas à se maintenir à Puisaye (même si en avril 1373 Charles V ordonne qu'Henriette de Bar et de son mari Henri soient remis en possession de cette terre[14]), qui passa à la descendance d'une nièce d'Henriette, Yolande de Bar-Pierrepont, femme d'Eudes VII de Grancey : ainsi, Blanche d'Aumont[15] - [16] (†1530), fille de Jacques Ier d'Aumont et Catherine d'Estrabonne & Nolay, et petite-fille paternelle de Jean IV Hutin d'Aumont et Yolande de Châteauvillain, est dame de St-Amand ; elle épouse vers 1477/1478 François de Rochechouart de Chandeniers (1450-1530), sire de Javarzay[17] - [18], gouverneur de Gênes pour Louis XII, sénéchal de Toulouse, et leur fils cadet Antoine de Rochechouart-Faudoas (1486-†à Cérisoles), chambellan-échanson du roi, sénéchal de Toulouse, construit le château Renaissance.
Le fils d'Antoine, Charles de Rochechouart baron de Faudoas et de St-Amand, laisse deux filles qui exercent la co-seigneurie de St-Amand : - Marie-Claude (x 1571 Léonor Chabot de Jarnac[19]) et - Charlotte de Rochechouart (x Gilles du Breuil de Théon). À la génération suivante, on trouve comme co-barons de St-Amand : - Claude Chabot de Jarnac, mariée à Aloph III Rouault, seigneur de Thiembronne et de Sérifontaine, arrière-arrière-petit-fils du maréchal Joachim ; et - Marguerite du Breuil de Théon, épouse en 1602 de Claude de Bourdeilles de Matha[20] (tué en 1622 au siège de Royan ; par ailleurs cousin issu de germain de Louis de Vivonne de La Châtaigneraie, le 1er mari d'Eléonore Chabot, sœur aînée de Claude Chabot et donc autre fille de Marie-Claude de Rochechouart et Léonor Chabot).
Encore une génération, et la baronnie est réunifiée, car Claude Rouault marie son cousin issu de germains Henri Cigneroc de Bourdeilles de Matha[21].
Mais en 1659, le cardinal Mazarin (1602-1661) achète le duché de Nevers (ou du Nivernais) et la seigneurie de St-Amand, hérités ensuite par son neveu Philippe Mancini (1641-1707) puis son petit-neveu Philippe-Jules-François Mancini (1676-1768).
Léonard Guyot de Montchougny (né en 1662-†en 1731), secrétaire du Roi, Receveur Général des Aides et Domaines, achète la terre de St-Amand en 1710 et ses descendants[22], faits marquis de Saint-Amand en 1760, conservent le château et le domaine jusqu’en 1896.
Poterie
Spécialisée dans la poterie depuis le XIVe siècle, et grand centre de la poterie au XVIe siècle, Saint-Amand-en-Puisaye bénéficie d'un sol offrant une argile exceptionnelle.
Le Musée du grès expose des grès traditionnels ainsi que des œuvres du sculpteur et potier Carriès et des artistes de l’école de Carriès.
La ville a acquis le label Villes et Métiers d'Art et organise tous les ans des marchés du grès, y compris du grès contemporain[23].
Le centre international de formation aux métiers d’art et de la céramique (EMA-CNIFOP), est un centre de formation professionnelle qui prépare ou perfectionne aux métiers du grès[24].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2020, la commune comptait 1 223 habitants[Note 2], en diminution de 6,36 % par rapport à 2014 (Nièvre : −5,1 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune abrite deux monuments historiques : le château et l’église Saint-Amand.
Le château de Saint-Amand-en-Puisaye est un des plus importants châteaux de la Renaissance dans le Nivernais. Il fut reconstruit entre 1530 et 1540 par Antoine de Rochechouart-Chandeniers-Faudoas (1486-1549), fils d'un chambellan du roi François Ier, sur l'emplacement d'une forteresse féodale probablement détruite par le duc de Bourgogne quand celui-ci, en 1402, envahit l'Auxerrois. Le château appartint depuis à la famille Mancini, duc de Nevers. Il a été un temps propriété du comte Nils de Barck, aristocrate suédois, sculpteur et céramiste, puis de Jules Guiraud, gouverneur de la Banque de France. Le château abrite aujourd'hui un musée consacré à la céramique, activité qui fait la renommée de la ville et de ses environs.
Inscrit en 1986, il a ensuite été classé par arrêté du [29].
- Le clocher.
- Le chœur vu de l’extérieur.
L’église Saint-Amand a été édifiée au XIIIe siècle et profondément remaniée au XVIe siècle. Des peintures murales, datées sans doute des années 1530, ont été mises au jour lors de travaux de restauration[30]. Elle a été classée par arrêté du [31].
Personnalités liées à la commune
- Arsène-Célestin Fié (1869-1968)), homme politique français, a été maire et conseiller général de Saint-Amand.
- Onésime Delafond (1805-1861), vétérinaire, né à Saint-Amand-en-Puisaye.
- Maurice Miel (1925-), coureur cycliste, né à Saint-Amand-en-Puisaye.
- Jean-Joseph Carriès (1855-1894), sculpteur et potier, s'est installé et a travaillé quelque temps à Saint-Amand-en-Puisaye.
- Robert Deblander (1924-2010), potier. Il travaille à Saint-Amand-en-Puisaye depuis 1962.
- Jean Derval (1925-2010), potier, a appris le métier à Saint-Amand-en-Puisaye.
- Thomas Cartier (1879-1943) est un sculpteur animalier français qui a travaillé et vécu à Saint-Amand-en-Puisaye.
- Anne-Marie David (1952-), chanteuse, gagnante du Grand prix de l'Eurovision en 1973, y vit[32].
Galerie
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Saint-Amand-en-Puisaye sur le site www.habitants.fr.
- Saint-Amand-en-Puisaye sur le site du canton de Saint-Amand-en-Puisaye.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Saint-Amand, p. 204-206 », sur Revue historique, nobiliaire et biographique, 3e série, t. Ier, dir. Louis Sandret, chez Jean-Baptiste Dumoulin, à Paris, 1876
- « Saint-Amand-en-Puisaye, 2015, suivi d'une notice détaillée de 2016 », sur Terres et Seigneurs en Donziais
- « Château de St-Amand-en-Puisaye », sur Site de la Ville de St-Amand-en-Puisaye : Historique du château
- « Comtes de Bar, p. 6-7 et 11 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2005, 2007 et 2017
- « Henri de La Petite-Pierre, fils de Volmar et mari d'Henriette de Bar, p. 496-497, par Ernest Lehr », sur Revue d'Alsace, t. II, à Colmar, 1873
- « Maison d'Aumont, p. 4 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2019 et 2021
- Yolande de Bar-Pierrepont et Eudes VII de Grancey eurent pour fille Jeanne de Grancey dame de Louvois (1350-1423), qui épousa en 1405 Jean IV de Châteauvillain, d'où Yolande de Châteauvillain, la femme de Jean IV Hutin d'Aumont, sire d'Aumont, Méru et Chappes, †en 1415 à Azincourt, et la grand-mère paternelle de Blanche d'Aumont, qui suit.
- « Rochechouart de Chandenier : branche de St-Amand et Faudoas, p. 536 et 538 », sur Le Grand Dictionnaire historique de Louis Moréri, t. V, chez Jean-Baptiste Coignard, à Paris, 1732
- « Maison de Rochechouart, p. 9 et 23 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2006 et 2020
- « Maison Chabot, p. 15 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2015 et 2021
- « Seigneurs de Bourdeilles, p. 8 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2010 et 2020
- « Henri Cigneroc de Bourdeilles-Matha et Claude Rouault de Thiembrunne », sur Geneanet Pierfit
- Selon le site indexé "Terres et Seigneurs en Donziais", Léonard Guyot de Montchougny est père de Nicolas-Léonard < Antoine-Léonard, gouverneur d'Auxerre < Félicité-Antoinette-Madeleine, épouse Dufraisse, et son frère Vincent Guyot, émigré à Stuttgart sous la Révolution < Antoine-Félix-François (1794-1877) < Antoine-Vincent-Clément-Félix Guyot (1824-1905), qui vend en 1896. Mais pour d'autres sites, l'émigré au Wurtemberg s'appelle Antoine-Léonard Guyot, et desgénérations manquent. Quant à la sœur de l'émigré, Félicité, elle n'émigra pas et par là maintint le domaine dans la famille en évitant qu'il soit déclaré bien national.
- La poterie de Saint-Amand, sur le site Nièvre Tourisme.
- École sans équivalent en France formant chaque année quelque 400 stagiaires. Source : Xavier Lauprêtre, La Puisaye-Forterre, terre d'accueil des artistes, revue « Pays de Bourgogne » n° 224 de février 2010, pp. 34-36.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no PA00112998, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Site de la Communauté de communes du Puisaye »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Notice no PA00112999, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- la rédaction, « Anne-Marie David, gagnante de l'Eurovision 1973, développe plusieurs projets en Puisaye », sur lejdc.fr, Le Journal du Centre, (consulté le ).
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- L'Office de Tourisme de Saint-Amand-en-Puisaye
- « Mairie de Saint Amand en Puisaye », sur saint-amand-en-puisaye.fr (consulté le )