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Saint-Vérain

Saint-Vérain est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Saint-Vérain
Saint-Vérain
Église Saint-Blaise-et-Saint-Véran.
Blason de Saint-Vérain
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes de Puisaye-Forterre
Maire
Mandat
Jean-Luc Chevalier
2020-2026
Code postal 58310
Code commune 58270
Démographie
Population
municipale
356 hab. (2020 en augmentation de 3,49 % par rapport à 2014)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 28′ 54″ nord, 3° 03′ 24″ est
Altitude Min. 184 m
Max. 312 m
Superficie 24,69 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cosne-Cours-sur-Loire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pouilly-sur-Loire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Vérain
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Saint-Vérain

    Géographie

    Saint-Verain est une commune située dans le département de la Nièvre, dans l’arrondissement de Cosne-Cours-sur-Loire. La superficie de la commune est de 2 469 hectares. Son altitude varie entre 184 et 312 mètres[1]. Elle compte 356 habitants en 2020.

    Le village est implanté dans le quart nord-ouest de la Nièvre, à environ 70 km de Nevers (par la route). Il est situé à 15 km de Donzy et à 18 km au nord-est de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d'arrondissement.

    Villages, hameaux, lieux-dits, écarts

    Outre le bourg, la commune compte compte une cinquantaine de hameaux, domaines isolés et lieux-dits : Anges (les), Averts (les), Bâtisse (la), Beaubutaine (la), Beauchêne, Beauregard, Berthes (les), Betphaget, Bois de Fontaine, Bons Goûts (les), Bouillons (les), Cannerie (la), Cendreuse (la), Cendronnerie (la), Châtaignier (le), Châtelot (le), Chérus (les), Collarderie (la), Courge (la), Ferbaiserie, Forboiserie, Galants (les), Gâtine (la), Gentiers (les), Grosse Métairie (la), Gué Babillard (le), Gué de Frise (le), Gué des Saules (le), Haverts (les), Jéricho, Jérusalem, Lieu Cot (le), Lorfin, Métairie (la), Milloterie (la), Mont Saint-Jean, Montois (le), Morins (les), Nazareth, Patouillot (le), Petit Riot (le), Petite Gâtine (la), Point du Jour (le), Prairie (la), Quatre Routes (les), Riot (le), Toreau (le), Trottiers (les), Tuilerie (la), Vanne (la)[2].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Vérain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,5 %), prairies (30,9 %), terres arables (28,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Moyen Âge

    Au VIIIe siècle, Saint-Vérain ne compte pas assez d'habitants pour constituer une paroisse à part entière et est alors englobée dans les domaines immenses des évêques d'Auxerre, seigneurs du lieu.

    C'est vraisemblablement au cours des IXe et Xe siècles que naît Saint-Vérain, à l'époque fief stratégique de tout premier ordre, malgré sa modeste étendue. Le protégé de l'évêque d'Auxerre à qui il est remis détient en effet la route Donzy - Saint-Amand. Il peut surveiller les communications Bouhy-Cosne et Entrains-Cosne. Il assure au sud la défense des possessions épiscopales jusqu'à la Loire. Voilà pourquoi en cet endroit, désigné sous le nom de Romfort ou de Rond-le-Fort, un château est construit, autour duquel apparaissent bientôt un hameau et une église. Étymologiquement, Romfort vient de ramus (branche d'arbre) et de fortis (fort, solide).

    Pendant la Révolution, cette dernière dénomination est reprise entre le et le lors de la suppression des vocables géographiques désignant des noms de saints. Or le corps de saint Vérain ou saint Veran de Cavaillon est transféré à Jargeau dans le Loiret, entre les années 879 et l'an mil, comme le confirme l'historien Léon Mirot (d'après un manuscrit écrit en 1678 par le Révérend Père Chesneau de la Société de Jésus), et les étapes du voyage mentionnent une localité située sur la rive droite de la Loire, qui, à la suite de cet événement, prend le nom de Saint-Vérain-des-Bois car on y conserve une partie des reliques du saint. Dans ce village existe une église placée sous le vocable de saint Blaise, demeuré le patron primitif de l'église paroissiale.

    À la fin du IXe siècle, le nom de Rond-le-Fort disparaît pour faire place à celui de Saint-Vérain.

    Époque moderne

    • En 1775, une assemblée des habitants prévoit des travaux d’embellissement de l’église[10].

    Époque contemporaine

    En 1906, alors que le nombre d'habitants s'élève à 840 individus, la commune compte un instituteur public et deux institutrices (dont une adjointe), un curé et un desservant, un notaire et un clerc de notaire, un facteur rural, un facteur receveur, un chef de gare, un garde champêtre, trois gardes particuliers et six cantonniers. Les commerçants sont bien représentés : 6 épiciers (majoritairement des épicières), 2 boulangers, 1 pâtissier, 1 boucher et 1 garçon boucher, 1 mercière, 2 marchands de cochons, 1 marchand de bois et 1 marchand de grains. Les artisans sont nombreux : 10 potiers et 1 « emballeur de poterie », 9 maçons, 8 sabotiers, 7 couturières, 5 lingères, 5 tuiliers, 4 maréchaux-ferrants, 3 charretiers, 2 charrons[11], 2 couvreurs, 2 tailleurs, 1 menuisier, 1 bourrelier[12], 1 cordonnier, 1 meunier et 1 garçon meunier. La catégorie la plus représentée est celle des journaliers (58 individus), suivie par les propriétaires exploitants (46), les domestiques (32, dont 13 « domestiques de ferme »), les fermiers (19), les ouvriers agricoles (19), les cultivateurs (15), les bûcherons (6), les jardiniers (3), les vignerons (3) et les métayers (2). On dénombre également 1 berger, 1 ouvrier, ainsi que 8 rentiers, 2 propriétaires et 1 retraité. Au total, on relève à Saint-Vérain 47 professions différentes. Enfin, 18 familles ont un enfant en nourrice[13].

    Seigneurs de Saint-Vérain

    Le premier seigneur connu de Saint-Vérain est Gibaud Ier ; il apparaît en l'an mil mais nul ne connaît son origine[14] - [15].

    Héraldique

    Blason Blasonnement :
    « De gueules à la croix d'argent. »

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 en cours Jean-Luc Chevalier
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

    En 2020, la commune comptait 356 habitants[Note 3], en augmentation de 3,49 % par rapport à 2014 (Nièvre : −5,1 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    780671648660718800832884943
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9751 0191 0189831 0501 0571 0451 016957
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    865836810707671616593514469
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    468468362325355334382379350
    2014 2019 2020 - - - - - -
    344351356------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Religieux
    • Église Saint-Blaise-et-Saint-Véran, classée monument historique en 1906[20]. Édifice du XIIe siècle abritant un vitrail du XIIIe siècle, le plus ancien du département. Porche roman. Ouverte tous les jours[21].
    Civils
    • La porte de Cosne, monument historique du IXe siècle, permet d'accéder au site du château dont il ne reste que des vestiges. Les vestiges du château avec son enceinte sont classés monument historique depuis 1907[22].
    • Porte de Cosne à Saint-Vérain.
      Porte de Cosne à Saint-Vérain.
    • Vestiges du château.
      Vestiges du château.
    • Puits.
      Puits.

    Transports

    Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la ville était desservie par un train en voie métrique appelé « le Tacot » (locomotives de type Corpet-Louvet) qui servait notamment à acheminer les poteries de Saint-Amand-en-Puisaye vers la gare de Cosne-Cours-sur-Loire (elles y étaient alors transbordées vers d'autres wagons pour voies normales) et qui serpentait à travers la campagne via Saint-Vérain (la gare se trouve toujours là, au bout de la rue de la gare), Saint-Loup.

    La faible rentabilité du transport voyageur et les 55 passages à niveau non protégés ont conduit au démontage intégral de cette ligne dont l'ouvrage le plus impressionnant était le viaduc en fer de Cosne-Cours-sur-Loire.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes.
    2. « Lieux-dits de la Nièvre », GenNièvre.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. « Procès-verbal d’une assemblée des habitants de Saint-Vérain en 1775 (transcription d’André Biver) », Cahiers du Val de Bargis.
    11. Un charron fabrique des chariots, des charrettes et, plus particulièrement, des roues.
    12. Artisan qui fabrique, répare, vend les harnais de chevaux et des bêtes de somme, ainsi que certains articles en cuir.
    13. Archives départementales de la Nièvre, Recensement de 1906, 6 M 270/1.
    14. « Baronnie de Saint-Vérain », sur terres-et-seigneurs-en-donziais.fr (consulté le ).
    15. « Sires de Saint-Vérain et Toucy », sur thierryhelene.bianco.free.fr (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    20. « Église (Saint-Vérain) », notice no PA00113021, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. Dépliant touristique du diocèse de Nevers, Visitez les églises de la Nièvre, Pastorale Tourisme & Loisirs, 2013
    22. « Château et enceinte (ruines) », notice no PA00113020, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Iconographie

    Bibliographie

    • Léon Mirot, La Seigneurie de Saint-Vérain-des-Bois des origines à sa réunion au comté de Nevers, 1943.
    • Le petit journal de Saint-Vérain, Bulletin municipal, no 3, .
    • Rémy Fouchard, Les Cultes et les pélerinages de Saint-Vérain, article dactylographié, 1991.
    • Rémy Fouchard, La Cité féodale de Saint-Vérain au Moyen Ȃge, article dactylographié, 1996.
    • Rémy Fouchard, L'Église paroissiale de Saint-Vérain, article dactylographié, 1996.
    • Rémy Fouchard, Les Noms des hameaux de Saint-Vérain empruntés à l'ancienne Judée, article dactylographié, 1996.
    • Histoire de Saint-Vérain, Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, no 49, 2000.
    • Articles parus dans Blanc-Cassis, bulletin du Cercle généalogique et historique Nivernais-Morvan (CGHN-M).

    Articles connexes

    Liens externes

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