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SĹ“urs du Christ

Les Sœurs du Christ, Union Mysterium Christi forment une congrégation religieuse féminine de droit pontifical née de l'union de huit instituts le .

SĹ“urs du Christ, Union Mysterium Christi
Ordre de droit pontifical
Approbation pontificale
par Paul VI
Institut congrégation religieuse
Type Apostolique
Spiritualité ignacienne
But Éducation, pastorale, œuvres sociales.
Structure et histoire
Fondation
Paris
Fondateur Fédération Union Mysterium Christi
Site web Site officiel
Liste des ordres religieux

Historique

En 1967, plusieurs congrĂ©gations religieuses se reconnaissent des liens historiques, spirituels et apostoliques semblables :

  • Les SĹ“urs de la Croix de Saint-Quentin (1625).
  • Les Filles de la Croix de Paris (1641).
  • Les Filles de la Croix du Puy (1673).
  • Les Filles de la Croix de Marchienne (Belgique) (1678).
  • Les Filles de la Croix de Lavaur (1685).
  • Les SĹ“urs de la NativitĂ© de Notre Seigneur (1813).
  • Les SĹ“urs de la Providence de Corenc (1821).
  • Les Servantes du Christ-Roi d’Ablon (1919).


Ce rassemblement commence en 1969 par une fĂ©dĂ©ration qui dure six ans; puis, en 1976, les sept congrĂ©gations fusionnent en une seule et nouvelle congrĂ©gation, confirmĂ©e par dĂ©cret papal du [1].

Les Sœurs de la Croix sont fondées à la suite d'une affaire de mœurs. En 1625, un maître d'école de Roye commet des attouchements sur une élève, ce crime bouleverse la population et les plaintes sont portées au doyen de la ville, Christophe Bellot. Pour éviter que ce genre de fait ne se reproduise, l'abbé Pierre Guérin fonde le une école avec des institutrices et leur donne une règle stricte inspirée de celle des ursulines. L'abbé Guérin est accusé par ses détracteurs d'avoir fondé une secte d'illuminés : il est donc arrêté et emprisonné à la Bastille en 1630 puis en 1634. Ces persécutions obligent les institutrices à quitter Roye pour s'installer à Paris[2]. L'abbé Guérin est défendu par saint Vincent de Paul [3]. Après la levée des accusations, les religieuses reviennent à Roye et Mgr Faure, évêque d'Amiens, confirme l'établissement le . Elles obtiennent du pape le décret de louange le et l'approbation définitive le [4]. Les Filles de la Croix de Roye donnent naissance à diverses congrégations dont les sœurs de la Croix de Saint-Quentin.

  • Les SĹ“urs de la Croix de Saint-Quentin : les sĹ“urs de Chauny sont appelĂ©es Ă  Saint-Quentin par la ville pour enseigner aux jeunes filles ; en 1789, la congrĂ©gation est dissoute. SĹ“ur HunĂ©gonde Duplaquet et quatre autres tentent de rĂ©tablir l'institut, elles sont reconnues par le gouvernement en 1828. Des sĹ“urs de la NativitĂ© sont envoyĂ©es en 1837 pour les aider, mais la municipalitĂ© ne veut que les filles de la Croix qui deviennent en 1837 un institut avec vĹ“ux publics et supĂ©rieure gĂ©nĂ©rale. Il prit le nom de Filles de la Croix de Saint-Quentin[5].
  • Les Filles de la Croix de Paris sont fondĂ©es Ă  Paris par Madame Marie l'Huillier d'Interville veuve Villeneuve[6]. Lorsque les sĹ“urs de la Croix de Roye arrivent Ă  Paris, elle les accueille et les envoie Ă  Brie-Comte-Robert, s'installe avec elles peu de temps après, mais modifie les règlements en s'inspirant de la règle de la Visitation et demande aux sĹ“urs de prononcer des vĹ“ux. Elle obtient de Mgr de Gondi, archevĂŞque de Paris l'autorisation d'Ă©riger la congrĂ©gation en filles de la Croix en 1641 et celle du roi en 1642. La congrĂ©gation s'installe Ă  Paris Ă  l'hĂ´tel des Tournelles, tandis que les sĹ“urs restĂ©es fidèles Ă  l'esprit de l'abbĂ© GuĂ©rin demeurent Ă  Brie-Comte-Robert. Le pape Pie IX leur donne le dĂ©cret de louange le . Les sĹ“urs se consacraient Ă  l'enseignement, aux foyers de jeunes filles, retraites spirituelles et soins dans les cliniques.
    • Les Filles de la Croix de Limoges fondĂ©es en 1674 pour l'enseignement. Dès sa crĂ©ation, la congrĂ©gation signe une union avec les Filles de la Croix de Paris. Elle obtient des lettres patentes, enregistrĂ©es en 1687, et se dĂ©veloppe dans toute la rĂ©gion de Limoges. Dissoute en 1793, elle renaĂ®t en 1826. Elle est absorbĂ©e en 1930 par les filles de la Croix du Puy-en-Velay[9].
  • Les Filles de la Croix de Marchienne fondĂ©e en 1906 Ă  Marchienne-au-Pont par des filles de la Croix de Limoges contraintes de quitter la France après l'approbation des lois anticongrĂ©gationiste[10].
  • Les SĹ“urs de la Providence de Corenc fondĂ©es en 1824 Ă  l'initiative de Claude Simon, Ă©vĂŞque de Grenoble, de la sĂ©paration de quelques sĹ“urs de la NativitĂ© de Notre-Seigneur de la maison-mère. Elles ont reçu le dĂ©cret de louange le 1er juin 1899[12].
  • Les Servantes du Christ-Roi fondĂ©es Ă  Caen le par Marie-Rose Leclair, sous le nom d'Humbles servantes du SacrĂ©-CĹ“ur et approuvĂ©es par l'Ă©vĂŞque de Bayeux le . Cette congrĂ©gation avait elle-mĂŞme absorbĂ© en 1960 les servantes de JĂ©sus PrĂŞtre Ă©ternel, bĂ©nĂ©dictines apostoliques fondĂ©es en 1929 par l'abbĂ© Laurain.

Activités et diffusion

Les sœurs se consacrent à l'éducation, la pastorale, les œuvres sociales.

Elles sont présentes en France, en Belgique, en Italie, en Angleterre, au Chili, au Cameroun et à Madagascar. La congrégation appartient à la famille ignatienne. Sa maison généralice est à Paris, et elle dispose d'un centre spirituel à Épernon (Eure-et-Loir en France).

En 2017, la congrégation comptait 391 religieuses dans 61 maisons[14].

Notes et références

  1. « Les Sœurs du Christ - une communauté isséenne », sur historim.fr (consulté le ).
  2. sœurs de la croix
  3. Congrès scientifique de France, Paris, Caillaux, 1868, pp. 84 & 85 sur Google Livres
  4. Abbé J. Corblet, Origines royennes de l'Institut des Filles-de-la-Croix, Amiens, Prévost-Allo, 1869 sur Google Livres
  5. http://www.histoireaisne.fr/memoires_numerises/chapitres/tome_36/Tome_036_page_083.pdf
  6. André Rayez, Formes modernes de vie consacrée, Paris, Beauchesne, 1966, p. 307
  7. « Les religieuses de la croix », sur https://www.saint-pal.com/spc-fr (consulté le )
  8. Charles Molette, Guide des sources de l'histoire des congrégations féminines françaises de vie active, Éd. de Paris, , 477 p., p. 157
  9. « Filles de la Croix. Limoges », sur https://data.bnf.fr (consulté le )
  10. http://archives.haute-vienne.fr/_depot_ad87/_depot_arko/articles/479/FRAD087_29H.pdf
  11. « Congrégation de la Nativité de Notre-Seigneur (1813 - 1976) - Organisation - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  12. « Soeurs de la Providence. Corenc, Isère (1823 - 1976) - Organisation - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  13. « ancien couvent des filles de la Croix » (consulté le )
  14. (it) Annuaire pontifical, Vatican, Librairie Ă©ditrice vaticane, (ISBN 978-88-209-9975-9), p. 1497
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