Ryes
Ryes est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 499 habitants[Note 1].
Ryes | |
Ăglise Saint-Martin de Ryes. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes de Bayeux Intercom |
Maire Mandat |
Roger Gucciardi 2020-2026 |
Code postal | 14400 |
Code commune | 14552 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Rissois |
Population municipale |
499 hab. (2020 ) |
Densité | 52 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 49° 18âČ 45âł nord, 0° 37âČ 21âł ouest |
Altitude | Min. 15 m Max. 59 m |
Superficie | 9,59 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Bayeux |
LĂ©gislatives | CinquiĂšme circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Ryes se situe Ă 5 kilomĂštres au nord-est de Bayeux, dans le Bessin.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[1]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Port-en-Bessin », sur la commune de Port-en-Bessin-Huppain, mise en service en 1984[7] et qui se trouve Ă 10 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 763,5 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et Ă 19 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,9 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11] Ă 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 11,5 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Ryes est une commune rurale[Note 7] - [14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (95,2 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (95,5 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (65,8 %), prairies (22 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (7,4 %), zones urbanisĂ©es (4,8 %)[19].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Rigia en 1060[21] ; Ris en 1082[22] ; Rie en 1155 ; Ria en 1168 ; Rie en 1198[23] ; Rya 1203[24] ; Rye en 1250[25].
Il s'agit, d'aprĂšs les formes anciennes, d'un terme apparentĂ© au mot français raie (< ancien français roie). Il est issu du gallo-roman *RICA, d'un type gaulois *ricÄ Â« sillon » cf. moyen gallois rych « sillon » et vieux breton rec (> breton rec'h « dĂ©chirement »), rĂ©pandu dans toute l'aire gallo-romane et attestĂ© en bas latin par les formes riga, rega, rige (v. FEW t. 10, p. 393â394)[26] - [27].
Possible homonymie avec Ry (Seine-Maritime, Ricum 1236)[28].
Histoire
La commune a donnĂ© son nom aux seigneurs de la famille de Ryes, contemporains de Guillaume le ConquĂ©rant. Le seigneur de Ryes, Hubert de Ryes, est citĂ© au milieu XIe siĂšcle pour avoir accueilli le duc Guillaume aux prises avec ses barons rĂ©voltĂ©s. Il l'a ensuite sauvĂ© en le faisant escorter par ses trois fils jusqu'Ă Falaise pendant que lui-mĂȘme envoyait les barons rĂ©voltĂ©s dans une autre direction.
Le , une voie ferrĂ©e d'intĂ©rĂȘt local Ă 60 cm d'Ă©cartement est ouverte entre Courseulles et Bayeux par les Chemins de fer du Calvados. Le mĂȘme jour, une branche partant de Ryes vers Arromanches est Ă©galement mise en service. La ligne principale et son embranchement sont dĂ©classĂ©s du rĂ©seau le [29].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[32].
En 2020, la commune comptait 499 habitants[Note 9], en diminution de 0,99 % par rapport Ă 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'Ă©glise Saint-Martin des XIIe et XIIIe siĂšcles fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[35].
- Plaque commémorant la rencontre historique entre Hubert de Ryes et Guillaume duc de Normandie.
- Manoir du Pavillon, XVIIe siĂšcle.
- Pavillon Saint-Martin, XIXe siĂšcle.
- CimetiĂšre militaire britannique. Il compte 979 tombes, dont 630 Britanniques, 21 Canadiens, un Australien, un Polonais et 326 Allemands.
- Le calvaire de l'Ă©glise.
- Vue de l'église située à l'écart du village.
- Ăglise Saint-Martin.
- Plaque commémorative de l'histoire de Guillaume le Conquérant.
- Manoir du Pavillon.
Personnalités liées à la commune
- Ryes fut le fief d'une famille de seigneurs du Bessin dont sont issus Eudes le Sénéchal, Hubert de Ryes et Robert de Ryes (XIe siÚcle).
- Pierre Hervieu (1809 Ă Ryes-1865 Ă Ryes), homme politique.
HĂ©raldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
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Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[36].
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Port-en-Bessin - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Ryes et Port-en-Bessin-Huppain », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Port-en-Bessin - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Ryes et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, 1979, 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1) (OCLC 6403150). p. 132. Article « Ry ».
- Charte de la Trinité.
- Magni rotuli, p. 39.
- Magni rotuli, p. 18.
- Magni rotuli, p. 114.
- Site du cnrtl : Ă©tymologie de raie 1
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, errance 2003. p. 256. Article « Rica ».
- F. de Beaurepaire, op. cit.
- Alain de Dieuleveult, Calvados pour les petits trains, Ăditions CĂ©nomane / La Vie du rail, Le Mans / Paris, 1997, (ISBN 2-905596-58-9 et 2-902808-74-7)
- Réélection 2014 : « Ryes (14400) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no PA00111648, base Mérimée, ministÚre français de la Culture
- « Ryes sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)
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