Roger Noriega
Roger Francisco Noriega (nĂ© en 1959 Ă Wichita, au Kansas) est un ancien diplomate amĂ©ricain (ambassadeur). Il a notamment Ă©tĂ© secrĂ©taire d'Ătat adjoint aux affaires de l'hĂ©misphĂšre occidental sous l'administration George W. Bush. Puis est passĂ© dans le privĂ© pour devenir lobbyiste. Et Ă ce titre, selon les journalistes du consortium Forbidden Stories, il a fait partie de l'Ă©quipe mise en cause par le scandale des manipulations effectuĂ©es par l'officine Team Jorge, rĂ©vĂ©lĂ© en 2023 par un consortium de journalistes d'enquĂȘte.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Roger Francisco Noriega |
Nationalité |
Américain |
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Activité |
Il est chercheur invitĂ© Ă l'American Enterprise Institute (AEI, un think tank nĂ©oconservateur, militairement interventionniste, Ă©oconservateur et rĂ©putĂ© proche du patronat amĂ©ricain, crĂ©Ă© en 1943 pour soutenir les « fondements de la libertĂ© â un gouvernement limitĂ©, l'entreprise privĂ©e, des institutions politiques et culturelles vitales, et une forte politique Ă©trangĂšre et de dĂ©fense nationale ».
Eléments de biographie
Scolarité
R Noriega est né à Wichita, Kansas, au Kansas.
Il a fréquenté l'Université Washburn de Topeka.
En 1982, il y obtient un baccalauréat Ús arts.
Dans l'administration
à partir des années 1980, Noriega s'implique dans la construction et la gestion de la politique extérieure latino-américaine en travaillant à l'Agence américaine pour le développement international sous l'administration Ronald Reagan.
Il a travaillĂ© au dĂ©partement d'Ătat dans l'Agence des Ătats-Unis pour le dĂ©veloppement international (USAID), oĂč, selon The Texas Observer, il "a supervisĂ©" l'aide non-lĂ©tale "aux Contras" ; ce qui a conduit Ă des questions sur ses responsabilitĂ©s lors des enquĂȘtes sur l'affaire Iran-Contra[1].
Il a aussi travaillĂ© au Bureaux des affaires interamĂ©ricaines et au bureau des affaires publiques, oĂč il a Ă©tĂ© administrateur de programme de 1987 Ă 1990 aprĂšs avoir Ă©tĂ© rĂ©dacteur-chef de 1986 Ă 1987. Avant cela, il a Ă©tĂ© attachĂ© de presse et assistant lĂ©gislatif du membre du CongrĂšs Bob Whittaker (R-Kan.), Ă la Chambre des reprĂ©sentants des Ătats-Unis de 1983 Ă 1986.
Noriega a Ă©tĂ© conseiller politique principal et reprĂ©sentant supplĂ©ant des Ătats-Unis Ă la mission amĂ©ricaine auprĂšs de l'Organisation des Ătats amĂ©ricains (OEA) de 1990 Ă 1993, et conseiller principal pour l'information publique Ă l'OEA de 1993 Ă 1994.
De 1994 Ă 1997, Noriega retourne Ă Capitol Hill (Washington) pour se mettre au service de Benjamin Gilman pour le US House Committee on International Relations. Puis il devient membre du cabinet du sĂ©nateur Jesse Helms (R-NC), membre du ComitĂ© des affaires Ă©trangĂšres du SĂ©nat des Ătats-Unis[2].
Le président Bush a nommé Noriega au conseil d'administration de la Fondation interaméricaine.
Noriega a Ă©tĂ© reprĂ©sentant permanent des Ătats-Unis auprĂšs de l'Organisation des Ătats amĂ©ricains (OEA, ou OAS pour les anglophones) de 2001 Ă 2003[3].
Aux Affaires Ă©trangĂšres
En tant que secrĂ©taire d'Ătat adjoint aux affaires de l'hĂ©misphĂšre occidental sous le prĂ©sident George W. Bush, l'ambassadeur Noriega Ă©tait responsable de la gestion de la politique Ă©trangĂšre amĂ©ricaine et de la promotion des intĂ©rĂȘts amĂ©ricains dans la rĂ©gion.
Il a joué un rÎle majeur dans la politique de l'administration Bush envers Cuba et le Venezuela[4].
En 1996, Noriega a co-écrit la loi Helms-Burton qui a renforcé l'embargo de 40 ans sur Cuba[5].
En avril 2002, il Ă©tait ambassadeur auprĂšs de l'Organisation des Ătats amĂ©ricains lors de l'Ă©viction temporaire du prĂ©sident vĂ©nĂ©zuĂ©lien Hugo ChĂĄvez.
Dans le secteur privé
En 2005, il dĂ©missionne du dĂ©partement d'Ătat au milieu des critiques de hauts fonctionnaires de ce mĂȘme dĂ©partement visant Ă apaiser les tensions entre les Ătats-Unis et le Venezuela[6] - [7].
Lobbyiste du secteur privé
En 2005, Noriega entre dans le secteur privĂ© (pantouflage) comme lobbyiste au sein du cabinet d'avocats Tew Cardenas LLP, basĂ© Ă Miami, qui, selon les rapports LD-2 dĂ©posĂ©s au deuxiĂšme trimestre de 2004[8] faisait activement pression pour les intĂ©rĂȘts d'organisations partisanes du libre marchĂ© Ă HaĂŻti.
Cette mĂȘme annĂ©e (2005), peu aprĂšs que la Cour suprĂȘme vĂ©nĂ©zuĂ©lienne ait approuvĂ© une demande d'extradition de Luis Posada Carriles, un cubain naturalisĂ© vĂ©nĂ©zuĂ©lien (alors ĂągĂ© de 77 ans, ayant travaillĂ© pour la CIA de 1965 Ă 1976 selon cette derniĂšre, responsable d'actions violentes contre le gouvernement cubain, puis membre de la DISIP, la police secrĂšte vĂ©nĂ©zuĂ©lienne, et accusĂ© d'ĂȘtre l'un des principaux responsable de l'attentat contre le Vol Cubana 455 (73 morts, le 6 octobre 1976), arrĂȘtĂ© et inculpĂ© Ă Caracas, puis Ă©vadĂ© de prison dans des circonstances jugĂ©es suspectes selon The Guardian) Posada est soupçonnĂ© de s'ĂȘtre cachĂ© en Floride, « dans un endroit qui, au fil des ans, est devenu une sorte de maison de repos pour les exĂ©cutants des dictatures militaires latino-amĂ©ricaines »)[9] .
Noriega affirme alors que le gouvernement des Ătats-Unis n'Ă©tait alors pas au courant de sa prĂ©sence, ajoutant que la controverse sur sa prĂ©sence dans le pays "pourrait ĂȘtre un problĂšme complĂštement fabriquĂ©" et que Posada « n'aurait peut-ĂȘtre pas mĂȘme Ă©tĂ© aux Ătats-Unis »[9]. Mais se jugeant protĂ©gĂ© aux Etats-Unis, Posada Carriles accorde une interview Ă un journal Ă Miami, affirmant qu'il ne pensait plus qu'il Ă©tait nĂ©cessaire de rester discret. Il est alors arrĂȘtĂ© par les services de l'immigration et demande l'asile politique aux Ătats-Unis[9].
De 2006 à 2008, selon la base de données Open Secrets, Noriega travaille pour Tew Cardenas LLP, un cabinet de lobbyisme[10] qui a embauché 15 personnes issues du pantouflage[11].
AprĂšs avoir quittĂ© le dĂ©partement d'Ătat, Noriega fait durablement pression sur les reprĂ©sentants de la chambre amĂ©ricaine pour qu'ils soutiennent les dirigeants politiques s'opposant au gouvernement vĂ©nĂ©zuĂ©lien de gauche, tels que Leopoldo Lopez et MarĂa Corina Machado.
Luis Fernando Ayerbe (2018) note qu'en 2008, Ă l'occasion du processus Ă©lectoral vĂ©nĂ©zuĂ©lien, Noriega dĂ©nonce Ă nouveau « l'impĂ©rialisme bolivarien » qui bĂ©nĂ©ficie, selon lui, de la hausse des prix du pĂ©trole, un facteur conjoncturel qui sera, toujours selon Noriega, suivi d'un Ă©chec inĂ©luctable quand le marchĂ© se stabilisera [12] ; selon Luis Fernando Ayerbe, pour Noriega, « ChĂĄvez est dans une conjoncture heureuse, et la diplomatie amĂ©ricaine recule devant ce dĂ©fi. Ceux qui ont un jour rejoint les Ătats-Unis pour s'exprimer Ă la dĂ©fense des valeurs dĂ©mocratiques â Canada, Chili, les pays d'AmĂ©rique centrale et la Colombie â sont restĂ©s silencieux. Ceux qui voulaient que les Ătats-Unis travaillent de maniĂšre plus collĂ©giale n'ont pas rĂ©ussi Ă convaincre l'Organisation des Ătats amĂ©ricains (OEA) d'assumer son rĂŽle dans la dĂ©fense multilatĂ©rale de l'ordre dĂ©mocratique (Noriega, 2007). Contrairement Ă Hugo ChĂĄvez et Ă l'AlbA, Noriega voit positivement la performance du prĂ©sident pĂ©ruvien Ollanta Humala, qui donne une continuitĂ© Ă l'Ap, une initiative qu'il avait chez son prĂ©dĂ©cesseur, Alan GarcĂa, l'un des grands promoteurs, notamment de la DĂ©claration de Lima, 2011. Humala « s'est rĂ©vĂ©lĂ© plus pragmatique qu'idĂ©ologique, et semble de plus en plus Ă l'aise avec les solutions de libre marchĂ© au dĂ©triment de l'agenda Ă©tatique » (Noriega, 2013a). Avec la mort d'Hugo ChĂĄvez en mars 2013, Noriega alerte sur le chaos qui pourrait s'installer au Venezuela, et dresse un tableau mĂȘlant crise Ă©conomique, Ă©chec de la rĂ©volution bolivarienne, approfondissement de la polarisation politique et faiblesse du Le prĂ©sident NicolĂĄs Maduro, plaçant le pays comme une menace Ă un niveau plus sĂ©rieux que la Syrie :
- Une implosion de l'Ă©conomie vĂ©nĂ©zuĂ©lienne â ou, Ă Dieu ne plaise, une guerre civile prolongĂ©e â perturbera les marchĂ©s pĂ©troliers internationaux et dĂ©stabilisera la rĂ©gion Ă un moment oĂč l'Ă©conomie amĂ©ricaine est en difficultĂ©. ça vacille Pire encore, au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, le Venezuela est devenu un narco-Ătat, avec des dizaines de hauts fonctionnaires et d'entreprises d'Ătat complices du commerce lucratif de la cocaĂŻne. Le rĂ©gime est Ă©galement un alliĂ© de l'Iran et du Hezbollah, qui pourraient trouver leurs propres moyens d'exploiter le chaos au Venezuela. La gĂ©ographie rend le bain de sang en Syrie presque invisible pour les AmĂ©ricains, et le Venezuela est Ă trois heures de vol de Miami, et le numĂ©ro 3 mondial pour les mĂ©dias sociaux (Noriega, 2013b) »[12].
Selon les donnĂ©es collectĂ©e par le groupe Open secret, Noriega a dĂ©veloppĂ© une expertise dans les domaines des relations extĂ©rieures (au moins 6 clients dĂ©clarĂ©s), le commerce (5 clients), la Marine, les navires et la pĂȘche (5 clients), le secteur Immobilier et le secteur foncier (5 clients), l'Ăconomie et le dĂ©veloppement Ă©conomique (5 clients), les questions gouvernementales (3 clients), les tĂ©lĂ©communications (2 clients), le transport (1 clients), la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure (1 clients), la logistique (Camionnage, expĂ©dition) ;
et parmi ses clients notables, il a représenté en tant que lobbyiste :
- le fonds spéculatif mondial de plusieurs milliards de dollars Elliott Management Corp, que Noriega a aidé par le biais d'un « plaidoyer fédéral au nom des investisseurs américains en Amérique latine »[13] ;
- le groupe d'intĂ©rĂȘt politique Moroccan American Center for Policy, fournissant une assistance et soutien au rĂšglement de la question du Sahara occidental[14] ;
- l'Etat du Honduras : en 2008, Noriega s'associe Ă un vĂ©nĂ©zuĂ©lien, ancien employĂ© de PDVSA et du FMI exilĂ© (Martin Rodil), pour former une sociĂ©tĂ© privĂ©e d'Ă©valuation des risques et de lobbying appelĂ©e « Vision Americas », avec deux autres personnes issues du pantouflage[15], par l'intermĂ©diaire de laquelle, en 2009, Noriega est recrutĂ© comme lobbyiste par une organisation du secteur privĂ© de Honduras lors du coup d'Ătat hondurien de 2009, lorsque le prĂ©sident Manuel Zelaya a Ă©tĂ© renversĂ©[5]. Un formulaire de divulgation[16] prĂ©cise que Noriega et Vision Americas ont Ă©tĂ© embauchĂ©s pour « soutenir les efforts du secteur privĂ© hondurien pour aider Ă consolider la transition dĂ©mocratique dans leur pays ». Noriega avait prĂ©cĂ©demment affirmĂ© que Zelaya, Ă©lu dĂ©mocratiquement, Ă©tait une menace pour la rĂ©gion car le Honduras Ă©tait le point zĂ©ro de ce que Noriega a dĂ©crit comme « la propagation continue de l'autoritarisme chaviste sous le couvert de la dĂ©mocratie ». Parmi les autres activitĂ©s de lobbying de Noriega effectuĂ©es via Vision Americas, figure un contrat de 25 000 $[17] signĂ© en 2010 avec la sociĂ©tĂ© vĂ©nĂ©zuĂ©lienne Alodiga, prĂ©tendant « soutenir les problĂšmes d'enregistrement et de rĂ©glementation du client », et un contrat de 45 000 $ [18] ;
- GB Group : en 2016, Noriega se met au service de la branche haïtienne d'un géant mondial de l'industrie, de la finance, de la chaßne d'approvisionnement et des télécommunications (GB Group, propriété du milliardaire Gilbert Bigio, qui lancé une initiative liée à « l'éducation des parties prenantes américaines sur les opportunités économiques d'un systÚme portuaire moderne en Haïti » ;
- HSBC (en 2020), par le biais de « Vision Americas »[19].
Liens avec « Team Jorge »
En 2023, le nom de Noriega apparait dans les rĂ©vĂ©lations faites par une enquĂȘte journalistique sur une officine crĂ©Ă©e par Tal Hanan [20]. Cette officine aussi dite Team Jorge ("Jorge" Ă©tant l'un pseudonymes utilisĂ© par T. Hanan) est spĂ©cialisĂ©e dans la manipulation Ă large Ă©chelle de l'opinion, et notamment destinĂ©e Ă contrĂŽler et fausser les rĂ©sultats de campagnes Ă©lectorales par diverses techniques d'influence et de dĂ©nigrement. Team Jorge a notamment Ă©tĂ© l'un des sous-traitants de Cambridge Analytica et impliquĂ©e dans le Scandale Facebook-Cambridge Analytica / AggregateIQ[20] qui a notamment portĂ© sur la manipulation du RĂ©fĂ©rendum sur l'appartenance du Royaume-Uni Ă l'Union europĂ©enne)[21], dont au moyen du profilage psychologique de millions d'individus et la construction de messages ciblĂ©s et de fake news par une plateforme logicielle dĂ©nommĂ©e Ripon, intĂ©grant une intelligence artificielle, mise au point par la sociĂ©tĂ©-sĆur de Cambridge Analytica et sa sociĂ©tĂ© soeur : AggregateIQ dont les actifs et une partie du personnel semblent constituer la nouvelle sociĂ©ftĂ© Emerdata Limited[22] - [23] - [24] - [25].
Selon l'enquĂȘte publiĂ©e en 2003, Tal Hanan et Martin Rodil auraient recrutĂ© Roger Noriega pour travailler avec Team Jorge. Noriega, interrogĂ© par le journaliste admet connaĂźtre Tal Hanan mais affirme ne pas avoir eu de « rĂ©elle conversation avec lui depuis six ou sept ans. Nous avions des clients communs liĂ©s au VĂ©nĂ©zuela, mais je nâai jamais fait dâaffaires sĂ©rieuses avec lui »[26].
Opinions politiques
Noriega se positionne dans la droite conservatrice de l'échiquier politique américain ; il est un conservateur connu pour ses positions dures à l'égard d'Hugo Chavez et du chavisme[26] puis à l'égard de Nicolas Maduro notait l'ICIJ en 2022[27].
Il a signé la Charte de Madrid, un document rédigé par le parti politique conservateur espagnol Vox, qui décrit les groupes de gauche comme des ennemis de l'Ibéro-Amérique impliqués dans un "projet criminel" qui sont "sous l'égide du régime cubain" [28] - [29].
Publications
- Noriega R.F (2007), âA New President, a New Paradigmâ, Think tank American Enterprise Institute (AEI) Online, 1er novembre. url:http://www.aei.org/outlook/27051.
- Noriega R.F (2013), âPeru heads in Right Direction under President Humalaâ, 7 de junio. Disponible en: http://www.aei.org/article/foreign-and-defense-policy/regional/latin-america/peru-heads-in-right-direc-
tion-under-president-humala/.
- Noriega R.F (2013), âVenezuela headed for Chaosâ, 23 novembre ; Think tank American Enterprise Institute (AEI). url=http://www.aei.org/article/foreign-and-defense-po-
licy/regional/latin-america/venezuela-headed-for-chaos/.
- Noriega R.F (2014) âObamaâs Cuba mistake : A Q&A with Roger Noriegaâ, 19 de diciembre. url:http://www.aei.org/publication/oba-
mas-cuba-mistake-explained-seven-questions/.
- Noriega R.F (2019) Testimony : The narco threat to US security-Statement before the Senate Caucus on International Narcotics Control ; Policy Commons
- Noriega R.F (2019) Testimony : Treating the root causes of illegal immigration-Statement before the House Committee on Foreign Affairs ; Policy Commons
Notes et références
- Gabriela Bocagrande, "Las Americas," Texas Observer, Feb 28, 2003
- « News from the Washington File ("Washington File" est un produit de l' Office of International Information Programs, U.S. Department of State / usinfo.state.gov) », sur irp.fas.org (consulté le )
- « CBS News/New York Times Monthly Poll #2, September 2001 », sur ICPSR Data Holdings, (consulté le )
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- « Ces hackers israéliens qui ont piraté les élections en Afrique - Mondafrique », sur web.archive.org, (consulté le )
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- (es) « Carta de Madrid », Fundación Disenso (consulté le )
- (es) Ballesteros, « La carta de Abascal para "frenar el avance comunista" que firman 50 lĂderes mundiales », El Confidencial, (consultĂ© le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- (en) C-SPAN
- Profil de l'American Enterprise Institute sur Roger Noriega