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Leopoldo LĂłpez

Leopoldo López Mendoza, né à Caracas le , est un homme politique vénézuélien, qui occupe actuellement le poste de responsable national du parti politique Volonté populaire.

Leopoldo LĂłpez
Illustration.
Leopoldo LĂłpez en juin 2012.
Fonctions
Responsable national de Voluntad popular
–
(4 ans, 2 mois et 13 jours)
Successeur Freddy Guevara
Maire de Chacao
–
(8 ans, 4 mois et 9 jours)
Prédécesseur Cornelio Popesco
Successeur Emilio GraterĂłn
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Caracas (Venezuela)
Nationalité vénézuélienne
Parti politique Primero Justicia, Un nouveau temps, puis Volonté populaire

Leopoldo LĂłpez

López a cofondé le parti politique Primero Justicia avec Henrique Capriles et Julio Borges en 1992 et a brigué avec succÚs le poste de maire de la ville de Chacao pendant les élections régionales tenues en [1].

Il joue un rÎle essentiel dans les protestations publiques contre le président Hugo Chåvez en 2002. En 2008, López s'est vu interdit pour six années de tenir une fonction publique en raison de détournements financiers opérés par sa mÚre, de Petróleos de Venezuela SA, dont elle était alors vice-présidente des affaires commerciales, vers Primero Justicia, et ne peut en conséquence présenter sa candidature à la mairie de Caracas[2] - [3]. Cette décision est condamnée par la Cour interaméricaine des droits de l'homme à deux reprises en 2008 et en 2010[4] - [5] - [6] - [7].

Il est l'une des personnalités les plus importantes mais également des plus controversées au sein de l'opposition. Décrit comme « arrogant, vindicatif et assoiffé de pouvoir » dans des cùbles diplomatiques américains, il a été expulsé de plusieurs formations politiques avant de créer un parti autour de lui[1].

LĂłpez, qui a appelĂ© les citoyens Ă  manifester pacifiquement jusqu'Ă  la sortie du gouvernement en 2014, manifestations s'Ă©tant Ă©talĂ©es sur plusieurs jours et s'Ă©tant soldĂ©es par 43 morts et des affrontements, a Ă©tĂ© rendu responsable par la justice des problĂšmes survenus pendant les manifestations et a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le pour incendie criminel, terrorisme et homicide[8]. Plusieurs groupes internationaux dĂ©fendant les droits de l'homme ont condamnĂ© son arrestation qui selon eux rĂ©sulte de motifs politiques[9]. AprĂšs un procĂšs Ă  huis clos pendant lequel presque tous les tĂ©moins de la dĂ©fense ont Ă©tĂ© rĂ©cusĂ©s par le juge, Lopez a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  13 ans et 6 mois de prison. Le juge est assassinĂ© lors d'une nouvelle vague de protestations anti-gouvernementales en 2017[10]. LĂłpez est libĂ©rĂ© de prison le [11] - [12] et de nouveau arrĂȘtĂ© Ă  son domicile dans la nuit du au en mĂȘme temps qu'un autre opposant, le maire de Caracas, Antonio Ledezma[13], puis remis en rĂ©sidence surveillĂ©e le .

Jeunesse et Ă©ducation

LĂłpez est nĂ© Ă  Caracas le , dans une des familles les plus riches du Venezuela, il considĂšre appartenir aux « 1 % de privilĂ©giĂ©s ». Son pĂšre, homme d’affaires, siĂšge au comitĂ© de rĂ©daction du quotidien El Nacional, tandis que sa mĂšre compte parmi les dirigeants du conglomĂ©rat mĂ©diatique Cisneros et du pĂ©trolier PDVSA[1]. Il a deux sƓurs, Diana et Adriana LĂłpez.

LĂłpez est « un politique au sang noble » d’aprĂšs The Guardian, il vient « d'une des familles les plus puissantes du Venezuela ». La mĂšre de LĂłpez, Antonieta Mendoza, est la fille d'Eduardo Mendoza Goiticoa, qui fut ministre de l’Agriculture pendant deux ans sous la prĂ©sidence de RĂłmulo Betancourt, de 1945 Ă  1948. Par sa mĂšre, LĂłpez est l’arriĂšre-arriĂšre-arriĂšre-petit-fils du premier prĂ©sident du pays, CristĂłbal de Mendoza. LĂłpez est aussi l’arriĂšre-arriĂšre-petit-neveu de SimĂłn BolĂ­var. La sƓur de BolĂ­var, Juana BolĂ­var, est l’arriĂšre-arriĂšre-arriĂšre-arriĂšre-grand-mĂšre de LĂłpez, faisant de lui un des rares parents de BolĂ­var encore en vie. Son grand-oncle Rafael Ernesto LĂłpez Ortega fut ministre de l'Éducation nationale pendant la prĂ©sidence de Eleazar LĂłpez Contreras. Son grand-pĂšre Leopoldo LĂłpez Ortega et son grand-oncle Rafael Ernesto LĂłpez Ortega Ă©taient des docteurs tous les deux et les fondateurs du centre mĂ©dical de San Bernardino Ă  Caracas[14] - [15].

Il a Ă©tudiĂ© au Santiago Colegio de LeĂłn de Caracas et est diplĂŽmĂ© de la Hun School de Princeton[16]. Il a poursuivi ses Ă©tudes Ă  l'universitĂ© Kenyon Ă  Gambier, Ohio en 1993[17], oĂč il a obtenu une licence de sociologie. Il a ensuite suivi l’enseignement de la Kennedy School de l'universitĂ© Harvard, oĂč il a obtenu un master en politique publique en 1996[18]. En 2007, il a obtenu un doctorat honorifique de droit Ă  Kenyon[19]. En il Ă©pousa Lilian Tintori[18] - [20], avec qui il eut une fille en 2009 puis un garçon en 2013[21].

Une amie de lycĂ©e de LĂłpez, la prĂ©sentatrice de HLN Susan Hendricks, l'a dĂ©crit comme ayant une personnalitĂ© de gagnant pendant ses annĂ©es d'Ă©tudiant. « Il plaisait aux femmes, mais il ne s’en rendait mĂȘme pas compte, » dit-elle. « Il Ă©tait trĂšs modeste »[22]. Un ami d'universitĂ© devenu consultant politique pour le parti rĂ©publicain, Rob Gluck, a dĂ©clarĂ© en 2014 que pendant la pĂ©riode oĂč ils Ă©taient Ă©tudiants, LĂłpez avait fondĂ© un groupe d'Ă©tudiants appelĂ© « Active Students Helping the Earth Survive ». RĂ©pondant Ă  la description faite de LĂłpez par le gouvernement, Gluck a dit : « accuser Leo d’ĂȘtre de droite c’est comme traiter Maya Angelou de raciste. C'est bizarre. C'est l’application orwellienne ultime dans le double discours ». Rob Gluck est Ă  la tĂȘte de Friends of Free Venezuela, un groupe de pression Ă  l'origine d'une campagne mĂ©diatique influente aux États-Unis pour soutenir l'opposition au rĂ©gime chaviste.

En 1989, dans le journal Ă©tudiant de la Hun School, The Mall, LĂłpez a dĂ©clarĂ© : « ĂȘtre loin de chez moi a rĂ©veillĂ© un sentiment de responsabilitĂ© envers le peuple de mon pays. J'appartiens au petit pourcentage des privilĂ©giĂ©s, et rĂ©ussir mes Ă©tudes me permettra de faire quelque chose pour aider mon pays. » Un camarade d'Ă©tudes l'a dĂ©crit comme Ă©tant « trĂšs bon pour motiver les gens » en l’équipe de natation ou d’aviron et a ajoutĂ© : « je suis sĂ»r que ces qualitĂ©s l'aideront Ă  sortir le Venezuela du Tiers-Monde un jour. » L'article a notĂ© que LĂłpez, aprĂšs avoir terminĂ© ses Ă©tudes Ă  Kenyon, espĂ©rait atteindre un troisiĂšme cycle et retourner ensuite dans son pays « oĂč il espĂšre entrer en politique pour amĂ©liorer le Venezuela »[16].

CarriÚre professionnelle et académique

López a travaillé comme consultant économique du vice-président de la planification de la PetróLeos Venezuela S.A. (PDVSA) entre 1996 et 1999 et a travaillé en tant que professeur d'économie institutionnelle dans le département d'économie de la « Universidad Católica Andrés Bello »[18].

CarriĂšre politique

« J’ai choisi entre un travail stable et la politique », dĂ©clara LĂłpez Ă  un journaliste en 2007. « Et j'ai choisi la politique. C'Ă©tait une idĂ©e irrationnelle guidĂ©e par la foi »[18].

López a cofondé le parti politique Primero Justicia en 1992[23] - [24].

LĂłpez fut Ă©lu maire de Chacao, la plus riche ville d’AmĂ©rique du Sud, en 2000 avec 51 % des voix et rĂ©Ă©lu en 2004 avec 81 %[25]. Le Los Angeles Times l'a dĂ©crit en 2006 comme « Ă©normĂ©ment populaire dans son district »[18]. Les Ă©lecteurs l'ont louĂ© « pour sa rĂ©organisation du systĂšme de santĂ© publique et la construction de nouveaux espaces publics ». Pendant son mandat, il a initiĂ© TransChacao, un systĂšme de transport public auquel on attribue l’importante amĂ©lioration du transport dans Chacao[26] - [27]. Pendant son mandat eut lieu Ă©galement l'ouverture de l’école de Juan de Dios Guanche, considĂ©rĂ©e comme « l'Ă©cole publique la plus moderne construite dans le pays depuis les 20 derniĂšres annĂ©es »[27], et le Centro Deportivo Eugenio Mendoza[28] un centre sportif. Durant la pĂ©riode LĂłpez, plusieurs projets de construction majeurs ont Ă©tĂ© initiĂ©s, y compris le Palos Grandes plaza, le nouveau siĂšge du Mercado Libre, un nouveau siĂšge social pour l'UnitĂ© d'Enseignement d'AndrĂ©s Bello. Le nouveau marchĂ© de Chacao a Ă©tĂ© dĂ©crit comme le plus moderne en AmĂ©rique latine[29].

Il dénonce en 2005 l'ordre donné par le parti Acción Democråtica aux autres forces de l'opposition de boycotter les élections législatives, alors que son parti, Primero Justicia, était selon les sondages le mieux placé parmi les partis de droite[30].

LĂłpez a atteint la troisiĂšme place du World Mayor Project en 2008. La fondation City Mayors, qui promeut la bonne gouvernance urbaine, a Ă©crit : « ce serait facile de le caricaturer comme le descendant de l'Ă©lite riche du pays, empĂȘchant la croisade de justice sociale de ChĂĄvez. Mais l’histoire de LĂłpez dans l’activisme a montrĂ© un engagement dans la promotion de l'Ă©galitĂ© juridique et ses Ă©lecteurs parlent passionnĂ©ment d'un maire qui a fourni des services publics et qui a financĂ© de nouvelles infrastructures »[24]. Pendant son mandat de maire, LĂłpez a aussi gagnĂ© le premier prix de la Transparency International en 2007 ainsi qu’en 2008 pour avoir dirigĂ© la municipalitĂ© la plus honnĂȘte et la plus efficace du pays[31].

Les efforts rĂ©formistes de LĂłpez et son activisme anti-chavisme ont menĂ© Ă  plusieurs enlĂšvements et tentatives d'assassinat. En 2006, « des voyous armĂ©s pro-gouvernementaux l’ont retenu en otage pendant six heures »[31] - [24].« Mon meilleur ami est mort dans mes bras pendant une des tentatives d'assassinat », dĂ©clara-t-il Ă  un journaliste en 2007. « Le gouvernement m'a dit en clair, oppose-toi Ă  nous et il y aura des consĂ©quences.Un gouvernement autoritaire vous attaque de trois façons : lĂ©galement, en utilisant des procĂ©dĂ©s sans justice ; physiquement, utilisant les meurtres et les enlĂšvements ; et moralement, en contrĂŽlant la tĂ©lĂ©vision, les journaux et les stations radio. Ils ont utilisĂ© les trois pour essayer de stopper mes efforts
 Mais la politique c’est l'espoir, et pas obtenir un poste d’élu ». Il a dĂ©clarĂ© que : « 40 % des hommes de Chacao ĂągĂ©s de 14 et 30 ans meurent gĂ©nĂ©ralement en se battant dans la rue. Dix-sept mille personnes sont assassinĂ©es par an
 Nous devons dĂ©velopper des programmes pour ces hommes, offrant le sport et la culture pour Ă©liminer la violence »[26].

« Avec l'apparition du gouverneur de l’État de Zulia, Manuel Rosales, comme le concurrent principal de Hugo ChĂĄvez dans l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2006 », selon une source, « LĂłpez et plusieurs autres personnes de « Justice First » ont portĂ© leur allĂ©geance au Parti social dĂ©mocratique de Rosales, « une nouvelle Ăšre » (Un Nuevo Tiempo) »[23].

Il quitte Primero justicia en 2007 sur fond de querelles avec d'autres dirigeants du parti, et rejoint Nuevo tiempo, dont il est exclu en 2009[1].

Manifestations de 2002

LĂłpez a menĂ© des manifestations contre Hugo ChĂĄvez durant les jours prĂ©cĂ©dant la tentative de coup d'État au Venezuela en 2002[32], pendant lesquelles il prĂ©vient qu'un refus du gouvernement et du parlement de dĂ©missionner ne pourrait conduire qu'Ă  un coup d’État[1]. Certains considĂšrent que ces protestations sont lĂ©gitimes et d'autres les voient comme « une insurrection destinĂ©e Ă  destituer un prĂ©sident dĂ©mocratiquement Ă©lu »[26]. Pendant le coup d'État, il a participĂ©, avec Capriles et sa police municipale, Ă  l'arrestation par les citoyens du ministre de l'IntĂ©rieur de ChĂĄvez, RamĂłn RodrĂ­guez ChacĂ­n. Quelques mois aprĂšs le coup d'État, LĂłpez a autorisĂ© l’utilisation de la Plaza Francia de son district comme base lors de la grĂšve gĂ©nĂ©rale vĂ©nĂ©zuĂ©lienne de 2002-03[26]. Il a depuis, pris ses distances vis-Ă -vis des organisateurs du coup dont certains comptaient parmi ses proches collaborateurs politiques[26].

Son pÚre, avec 400 autres dirigeants de l'opposition et du patronat, signe un décret en faveur de la prise de pouvoir de Pedro Carmona[1].

Selon le Los Angeles Times, LĂłpez « a jouĂ© un rĂŽle essentiel dans l'arrestation par les citoyens du ministre de l'IntĂ©rieur de Chavez, RamĂłn RodrĂ­guez ChacĂ­n » lors du coup d’État[15].

Chef de l'opposition : cible de violence

Le dĂ©partement d'État des États-Unis a mentionnĂ© les actions prises contre LĂłpez par le gouvernement vĂ©nĂ©zuĂ©lien dans son rapport annuel des droits de l’Homme sur le pays de 2005. En , LĂłpez a Ă©tĂ© exclu de toutes activitĂ©s politiques futures aprĂšs l’expiration de son mandat en tant que maire en 2008, pour des allĂ©gations de dĂ©tournement de fonds. Selon le dĂ©partement d'État, les charges faisaient partie d'« une stratĂ©gie du gouvernement de ChĂĄvez pour Ă©liminer l'opposition politique »[33]. LĂłpez a dĂ©clarĂ© que « son seul dĂ©lit est qu'il constitue une menace Ă©lectorale en crĂ©ant une alternative social-dĂ©mocrate Ă  la rĂ©volution bolivarienne socialiste et anti-amĂ©ricaine »[26].

Selon le Los Angeles Times, les critiques sur ChĂĄvez disent que tous les dissidents gouvernementaux sont visĂ©s, mais « LĂłpez semble ĂȘtre l'objet d'une campagne complĂšte »[26]. Sa tante fut aussi une victime de la violence au Venezuela en Ă©tant la cible d’un tireur pendant un rassemblement pacifique[34].

En tant que leader de l'opposition, LĂłpez dit qu'il a subi plusieurs attaques violentes : le Los Angeles Times a Ă©crit qu'on lui avait tirĂ© dessus et qu’il avait Ă©tĂ© retenu en otage en par des voyous armĂ©s dans une universitĂ© oĂč il donnait une confĂ©rence et que son garde du corps a Ă©tĂ© abattu dans le siĂšge du passager de la voiture oĂč LĂłpez s’assoit normalement. Le Times ajoute que « par le meurtre de son garde du corps, on a voulu lui envoyer un message »[26]. Selon Jackson Diehl, journaliste au Washington Post, en , au retour de LĂłpez d'une visite Ă  Washington, il a Ă©tĂ© retenu et agressĂ© par les services secrets d'État[35]. Un membre de la Garde nationale vĂ©nĂ©zuĂ©lienne a accusĂ© LĂłpez d’ĂȘtre responsable de l'agression et a prĂ©sentĂ© une vidĂ©o comme preuve[36].

Condamnation pour corruption

En , sur dĂ©cision annoncĂ©e par le contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral de la nation, puis confirmĂ©e par une dĂ©cision de la Cour[37], LĂłpez et plusieurs centaines d'autres VĂ©nĂ©zuĂ©liens se sont vus interdire la participation aux Ă©lections de , sur des accusations corruption[38] ; 80 % d'entre eux appartenaient Ă  l'opposition[39]. En tant que politicien le plus connu, LĂłpez a contestĂ© la sanction, soutenant que le droit de se prĂ©senter aux Ă©lections ne pourrait ĂȘtre annulĂ© qu’à la suite d'un procĂšs civil ou criminel[39]. Il a dĂ©clarĂ© que le gouvernement a banni les candidats de l’opposition avant les Ă©lections de parce qu'il savait qu'ils pourraient gagner[39].

« Une Cour a jugĂ© que je ne pourrai pas tenir de fonctions politiques jusqu'en 2014, » a-t-il-dit, « pour s’assurer que je ne puisse pas participer Ă  ces Ă©lections, celles de l'AssemblĂ©e nationale en 2010, ou celles de la prĂ©sidence en 2012 » accusa-t-il, « la façade de la dĂ©mocratie est en train de s'Ă©crouler »[3] - [35].

En , LĂłpez a prĂ©sentĂ© son cas devant la Commission interamĂ©ricaine des droits de l'Homme (CIDH) Ă  Washington et a rencontrĂ© alors le candidat au poste prĂ©sidentiel, Barack Obama. « Nous sommes entravĂ©s, » a-t-il dit Ă  Washington, « parce que nous pouvons gagner. Nous avons les votes et le gouvernement le sait. S'il nous laisse dans la course, le mythe selon lequel ChĂĄvez est le reprĂ©sentant unique des pauvres du Venezuela sera dĂ©truit. Donc ils essayent de me sortir de force »[35]. En juillet, la Commission a acceptĂ© d’entendre son cas[40] et a notĂ© que les deux ans qui s'Ă©taient Ă©coulĂ©s depuis que LĂłpez avait fait un appel demandant Ă  la Cour d’annuler l'interdiction, constituait « un retard excessif »[41].

Un sondage d' a constatĂ© que 52 % des adultes au Venezuela sont opposĂ©s Ă  l'interdiction et 51 % ont pensĂ© que c’était pour des motifs politiques[42]. Le DĂ©partement d’état des États-Unis a dĂ©clarĂ© que la tentative de rĂ©gner par voie de dĂ©cret Ă©tait « inquiĂ©tante » ; ChĂĄvez a rĂ©pondu que de telles prĂ©occupations Ă©taient « exagĂ©rĂ©es »[43].

Bien que LĂłpez et d'autres adversaires qui avaient Ă©tĂ© accusĂ©s de corruption n'aient jamais Ă©tĂ© condamnĂ©s ou jugĂ©s[38], la Chambre constitutionnelle du Tribunal suprĂȘme a dĂ©cidĂ© en que la sanction contre LĂłpez et les autres Ă©tait constitutionnelle[44]. Selon le Wall Street Journal, six des sept juges du Tribunal suprĂȘme « sont des partisans du prĂ©sident »[38]. La BBC News a qualifiĂ© de « liste noire » les noms des individus interdits de fonctions, notant qu’ « il y a peu de choses que M. LĂłpez et les autres peuvent maintenant faire pour pouvoir participer aux Ă©lections de novembre »[45]. L’Economist a observĂ© que LĂłpez est « clairement la cible principale » de la « dĂ©cision du contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral, en interdisant des centaines de candidats d'ĂȘtre prĂ©sents dans les Ă©lections d'État et municipales pour cause de corruption, bien qu'aucun n'ait Ă©tĂ© reconnu coupable par les tribunaux »[46]. Le Wall Street Journal a notĂ© que l'interdiction « a suscitĂ© des comparaisons aux agissements du gouvernement iranien interdisant des politiciens de l’opposition de participer aux Ă©lections dans leur pays » et a visĂ© LĂłpez en tant que « politicien d'opposition populaire que les sondages dĂ©signent comme le futur maire de Caracas, un des postes les plus importants dans le pays »[38].

Le jour suivant, López et d'autres ont protesté contre la décision par une manifestation[42], jusqu'à ce qu'ils soient bloqués devant un bùtiment gouvernemental[47]. López a mené les protestataires dans une marche non autorisée depuis Caracas[48] ; la police anti-émeute a lancé des bombes lacrymogÚnes sur la foule représentant environ 1,000 manifestants[49].

LĂłpez a dĂ©posĂ© une plainte auprĂšs de la Commission des droits de l'Homme du Parlement Mercosur international, oĂč l'Argentine, le BrĂ©sil, le Paraguay et l'Uruguay sont reprĂ©sentĂ©s et dans lequel le Venezuela a le statut d'observateur[50]. Deux membres de la commission se sont rendus Ă  Caracas pour enquĂȘter[51], mais ne sont arrivĂ©s Ă  aucune conclusion, les fonctionnaires vĂ©nĂ©zuĂ©liens ayant refusĂ© de les rencontrer. JosĂ© Miguel Vivanco de Human Rights Watch « a dĂ©crit la discrimination politique comme une dĂ©finition caractĂ©ristique de la prĂ©sidence de Mr. ChĂĄvez », visant LĂłpez et « la mesure qui disqualifie des candidats pour toutes candidatures Ă  la fonction publique Ă  cause de revendications lĂ©gales contre eux »[52].

L'administration de Chåvez, en accusant López de corruption, a cité le fait qu'en 1998, alors que López travaillait pour la PetróLeos de Venezuela S.A. (PDVSA) et que sa mÚre était la directrice des affaires publiques de l'entreprise, il a attribué une subvention à l'association civile « Primero Justicia », qui est une organisation dont López a été un membre (le parti politique « Movimiento Primero Justicia » est une ramification de l'association apparue en 2000). Parce que PDVSA interdit les donations aux salariés ou aux parents des salariés, la mÚre et le fils ont été sanctionnés par une interdiction à toutes candidatures à la fonction publique. Diehl a écrit que « les charges contre López, jamais présentées devant un tribunal, sont complÚtement bidon »[53].

L’Associated Press a rapportĂ© que l'utilisation des charges pour disqualifier LĂłpez « est dĂ©noncĂ©e par les critiques comme une tactique utilisĂ©e par Chavez pour mettre les ambitions politiques de ses adversaires en attente indĂ©finie »[54]. L'Organisation des États AmĂ©ricains a citĂ© le cas de LĂłpez comme un « des facteurs qui contribuent Ă  l'affaiblissement de la primautĂ© du droit et de la dĂ©mocratie au Venezuela[55] LĂłpez s’est opposĂ© Ă  ces revendications en dĂ©clarant qu'aucun des condamnĂ©s n'avait Ă©tĂ© accusĂ©, jugĂ© et reconnu coupable par voie lĂ©gale, en violation directe des traitĂ©s signĂ©s par le gouvernement vĂ©nĂ©zuĂ©lien[56] et de la constitution vĂ©nĂ©zuĂ©lienne[57].

Le gouvernement du Venezuela maintient que les sanctions Ă©taient lĂ©gales[58] - [59] - [60] - [61]. La Cour interamĂ©ricaine de droits de l'Homme a publiĂ© le une dĂ©cision unanime, jugeant que l'on devrait permettre Ă  LĂłpez « de prĂ©senter sa candidature », en dĂ©pit de l'interdiction prĂ©cĂ©dente imposĂ©e par l'administration Chavez[7]. La Fondation Carter a comparĂ© la dĂ©cision de la Cour suprĂȘme du Venezuela de ne pas tenir compte de l’avis de la Cour interamĂ©ricaine des droits de l'Homme, aux tribunaux militaires d'Alberto Fujimori : « nous notons avec prĂ©occupation qu'Ă  notre connaissance, Ă  l'exception des dĂ©cisions de justices militaires pendant le rĂ©gime Fujimori, c’est le seul pays de l'hĂ©misphĂšre oĂč les dĂ©cisions de la Cour interamĂ©ricaine de droits de l'Homme ont Ă©tĂ© rejetĂ©es par la Cour suprĂȘme, les dĂ©clarant expressĂ©ment non-exĂ©cutoires et inapplicables »[62].

Le gouvernement du Venezuela a refusé de respecter la décision de la Cour et López est resté banni de toutes fonctions publiques[63].

Le , lors du Forum de Valencia Ă  Carabobo, LĂłpez a lancĂ© le parti Voluntad Popular (« volontĂ© populaire »). Annonçant sa crĂ©ation, l’Associated Press a dĂ©clarĂ© que : « le simple fait que les efforts de LĂłpez rĂ©sonnent auprĂšs des vĂ©nĂ©zuĂ©liens ordinaires dĂ©montre que l’esprit dĂ©mocratique brĂ»le toujours dans cette nation de 28 millions de personnes ». LĂłpez a dit du mouvement : « ce que nous voulons c’est construire une nouvelle majoritĂ© en partant d’en bas – et pas seulement au travers de nĂ©gociations et d’accords en les Ă©lites. C’est un chemin plus long, mais pour nous, c’est le seul qui nous donne une chance de gagner »[64]. L’Associated Press qualifia LĂłpez « d’homme qui dĂ©fie la mainmise du prĂ©sident Hugo Chavez sur le pouvoir »[64]. Lors d’une sĂ©ance de questions-rĂ©ponses sur internet, LĂłpez a dĂ©crit VolontĂ© populaire comme « un mouvement dĂ©mocratique, pluraliste, social et politique » qui se dresse pour « les droits de tous les vĂ©nĂ©zuĂ©liens »[64].

Dans un article de 2010 pour le Huffington Post, LĂłpez a dĂ©crit les Ă©lections de cette pĂ©riode, oĂč 52 % des Ă©lecteurs ont votĂ© pour des « candidats alternatifs » et 48 % pour le parti de Chavez (PSUV), comme marquant « le premier pas vers la construction d’un futur dĂ©mocratique, ouvert et plein d’espoirs ». Cependant il a notĂ© que malgrĂ© les 48 % du PSUV, ce dernier dĂ©tenait 60 % des siĂšges au parlement – le reflet, dit-il, des « dĂ©gĂąts faits Ă  notre systĂšme dĂ©mocratique par le gouvernement en place ». Il affirma que le Venezuela Ă©tait « maintenant Ă  un point d’inflexion, vacillant entre deux possibilitĂ©s : un autoritarisme Ă  la cubaine accompagnĂ© d’une dĂ©tĂ©rioration Ă©conomique et sociale, ou un nouveau chemin vers une vitalitĂ© dĂ©mocratique et Ă©conomique ». Citant les infrastructures dĂ©tĂ©riorĂ©es du pays, il a Ă©crit que : « lorsqu’une puissance pĂ©troliĂšre qui dĂ©pense des dizaines de milliards Ă  l’étranger ne parvient pas Ă  s’occuper de ses infrastructures, les gens tirent leur propres conclusions »[5].

Selon l'universitaire amĂ©ricaine Julia Buxton, la mouvance reprĂ©sentĂ©e par Leopoldo LĂłpez « s’illustre par le flou qu’elle entretient autour de ses convictions idĂ©ologiques, ainsi que par son comportement clanique. [...] Au sein de l’opposition, ce parti incarne l’aile la plus radicale, la plus proche de Washington, la plus dĂ©pourvue de base sociale et la moins ouverte au compromis[65]. »

Manifestations de 2014

The Economist a notĂ© en que, tandis qu’Henrique Capriles Ă©tait Ă  la tĂȘte de l'aile modĂ©rĂ©e de l’UnitĂ© dĂ©mocratique (MUD), l'alliance des partis d'opposition vĂ©nĂ©zuĂ©liens, LĂłpez menait « l'aile la plus conflictuelle ». Alors que les deux ailes prĂȘchaient la non-violence, LĂłpez, contrairement Ă  Capriles, « croit que les manifestations peuvent conduire Ă  changer le gouvernement »[66]. Les Ă©checs Ă©lectoraux d'une opposition conduite par Enrique Capriles ont plongĂ© ce dernier dans l'ombre de LĂłpez Ă  partir de la fin 2013, Ă  la suite de disputes d’une telle violence que, selon le magazine Foreign Policy, elles ont suscitĂ© dans les mĂ©dias « la mĂȘme excitation que les sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es nationales Ă  l’eau de rose »[65].

Le de cette mĂȘme annĂ©e, des procureurs vĂ©nĂ©zuĂ©liens ont dĂ©livrĂ© un mandat d'arrĂȘt contre LĂłpez pour des charges d’incitation Ă  la dĂ©linquance, de menace publique, d’incendie criminel d'un bĂątiment public, de dĂ©gĂąts Ă  la propriĂ©tĂ© publique, de blessure grave, d’« incitation Ă  l’émeute », d’homicide et de terrorisme[67] - [68]. Le jour suivant le dĂ©pĂŽt du mandat, LĂłpez s’est adressĂ© Ă  Maduro via Twitter, en disant « n'avez-vous pas le cran pour m'arrĂȘter ? Ou attendez-vous des ordres de La Havane ? Je vous le dis, la vĂ©ritĂ© est de notre cĂŽtĂ© »[69].

Dans une Ă©mission du soir diffusĂ©e Ă  la tĂ©lĂ©vision nationale le , selon Reuters, « Maduro a dit Ă  LĂłpez de se rendre sans faire de bruit, et a dit qu’il avait rejetĂ© la pression de Washington pour laisser tomber les charges contre lui ». Maduro « a dit qu’il avait ordonnĂ© Ă  trois fonctionnaires consulaires amĂ©ricains de quitter le pays pour avoir conspirĂ© contre son gouvernement », et a dĂ©clarĂ© : « le Venezuela ne reçoit d’ordres de personne »[70].

Le , LĂłpez s’est rendu Ă  la Garde nationale[70] acclamĂ© par des milliers de partisans, qui, comme lui, s’étaient habillĂ©s en blanc en symbole de non-violence. Il a tenu un court discours dans lequel il exprimait son espoir que son arrestation ouvrirait les yeux du Venezuela sur la corruption et le dĂ©sastre Ă©conomique causĂ© par le gouvernement socialiste. La seule alternative Ă  mon arrestation, dĂ©clara-t-il, debout sur la statue de Jose Marti, Ă©tait de « quitter le pays et je ne quitterai jamais le Venezuela ! »[22] Des Heures aprĂšs l'arrestation, Maduro s’adressa Ă  une foule en liesse habillĂ©s de rouge, dĂ©clarant qu'il ne tolĂ©rerait pas « la guerre psychologique » menĂ©e par ses adversaires et que LĂłpez devait ĂȘtre tenu responsable pour ses « actes perfides[71] ». La femme de LĂłpez dĂ©clara sur CNN cette nuit-lĂ  « que LĂłpez Ă©tait de bonne humeur derriĂšre les barreaux » et a ajoutĂ© : « la derniĂšre chose qu'il m'a dit Ă©tait de ne pas oublier pourquoi tout cela se passe, ni pourquoi il va en prison. Il demande la libĂ©ration des prisonniers politiques et des Ă©tudiants, et la fin de la rĂ©pression et de la violence »[22] - [72] - [71].

Le , le Juge superviseur Ralenis Tovar GuillĂ©n, a publiĂ© un ordre de dĂ©tention provisoire contre LĂłpez en rĂ©ponse aux charges officielles « d'incendie criminel d'un bĂątiment public », « d’endommagement de la propriĂ©tĂ© publique », « d’incitation au crime », et « d’association pour crime organisĂ© », a relevĂ© Franklin Nieves[73]. La lecture de l’acte d’accusation au cours duquel LĂłpez a Ă©tĂ© formellement accusĂ© et ensuite incarcĂ©rĂ© en attendant le procĂšs, a eu lieu Ă  l'intĂ©rieur d'un bus militaire garĂ© Ă  l'extĂ©rieur de la prison, un processus dĂ©crit par Gutierrez comme « trĂšs peu orthodoxe »[74]. CNN a rapportĂ© que LĂłpez, si reconnu coupable, « pourrait risquer jusqu’à 10 ans de prison »[9].

Arrestations et périodes de détention

LĂłpez s’est vu refuser son droit de caution et a Ă©tĂ© retenu dans une prison militaire Ă  l'extĂ©rieur de Caracas[75] - [9]. Lors d’une visite de sa femme, LĂłpez lui a donnĂ© une note Ă©crite de sa main qui s’est trĂšs rapidement propagĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux. « Je vais bien », Ă©crit-il Ă  ses partisans, Ă  qui il a recommandĂ© vivement « de ne pas cĂ©der » et « de rester ferme contre la violence et rester organisĂ© et disciplinĂ©. Cette lutte est celle de tous ». Tandis qu'il Ă©tait en prison, sa famille lui rendait visite chaque semaine et ils Ă©taient autorisĂ©s Ă  rester seulement quelques heures pour livrer les repas. Ils ont dĂ» subir des fouilles strictes par les gardes. LĂłpez a laissĂ© pousser sa barbe et a commencĂ© Ă  apprendre Ă  jouer le cuatro. LĂłpez, fervent catholique, n’était pas autorisĂ© Ă  assister Ă  la messe oĂč Ă  recevoir la visite d’un prĂȘtre, mais on lui a permis d'avoir une heure d'exercice Ă  l'extĂ©rieur chaque jour[76].

« Les charges portĂ©es contre le leader de l’opposition vĂ©nĂ©zuĂ©lienne Leopoldo LĂłpez », a maintenu Amnesty International le dans une dĂ©claration, « frappent comme une tentative aux motifs politiques pour faire taire la dissidence dans le pays ». Guadalupe Marengo, directeur adjoint du programme Amnesty International aux AmĂ©riques, a interpellĂ© les autoritĂ©s vĂ©nĂ©zuĂ©liennes, pour qu’ « elles prĂ©sentent une preuve concrĂšte pour justifier des charges contre LĂłpez ou qu’elles le libĂšrent immĂ©diatement et sans condition. Actuellement, Amnesty International n'a pas vu de preuve justifiant de ces charges. Ceci est un affront Ă  la justice et au droit de rassemblement »[77]. Human Rights Watch a dĂ©clarĂ© : « le gouvernement vĂ©nĂ©zuĂ©lien a ouvertement embrassĂ© la tactique classique d'un rĂ©gime autoritaire, emprisonnant ses adversaires, muselant les mĂ©dias et intimidant la sociĂ©tĂ© ». HRW a aussi accusĂ© le gouvernement Maduro de rendre les leaders de l’opposition, y compris LĂłpez, coupables de violence[74].

La Human Rights Foundation basĂ©e Ă  New York, et dirigĂ©e par le cousin de LĂłpez, Thor Halvorssen, a dĂ©clarĂ© LĂłpez prisonnier d’opinion le et a rejoint ainsi beaucoup d'autres organisations internationales dans l’appel pour sa libĂ©ration immĂ©diate. « Avec l’emprisonnement de LĂłpez et les tactiques de rĂ©pression brutales utilisĂ©es par la police, les forces armĂ©es, et les groupes paramilitaires contre ses partisans, le Venezuela a perdu le peu d’apparence dĂ©mocratique qu’il pouvait avoir », a dĂ©clarĂ© Garry Kasparov, prĂ©sident du HRF. « Maduro doit comprendre qu'il ne peut pas simplement effacer toute opposition Ă  l'AssemblĂ©e nationale avec un trait de plume et ne pas s’attendre Ă  des plaintes. Et une fois qu'ils se plaignent, il ne peut pas simplement les traiter de fascistes et les abattre. Soit Maduro libĂšre LĂłpez et appelle Ă  un dialogue honnĂȘte avec toute l'opposition, soit il dĂ©missionne pour le bien de tous les VĂ©nĂ©zuĂ©liens : tant ceux qui soutiennent le chavisme que ceux qui ne le font pas. Le Venezuela n'a pas besoin d'un bourreau dĂ©sirant tuer la moitiĂ© du pays. Le Venezuela a besoin d'un prĂ©sident »[74].

Leopoldo LĂłpez a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© aprĂšs trois ans de dĂ©tention, le , mais maintenu en rĂ©sidence surveillĂ©e[78]. Pour Luisa Ortega, procureur gĂ©nĂ©ral, une chaviste historique mais aujourd'hui opposĂ©e au prĂ©sident Maduro, il s'agit pour ce dernier de « blanchir son image. Mais on ne peut utiliser une personne privĂ©e de libertĂ© comme si c’était un otage et en faire un objet de nĂ©gociation »[79].

À la suite des troubles provoquĂ©es par les Ă©lections Ă  l'AssemblĂ©e constituantes, il est de nouveau arrĂȘtĂ© dans la nuit du au en mĂȘme temps que le maire de Caracas, Antonio Ledezma[80] avant d'ĂȘtre une nouvelle fois assignĂ© Ă  rĂ©sidence Ă  son domicile le [81].

RĂ©fugiĂ© pendant dix-huit mois au sein de l'ambassade d’Espagne Ă  Caracas, il quitte clandestinement le Venezuela pour l’Espagne en [82].

Il est prĂ©sent au PĂ©rou en afin de soutenir la candidate d’extrĂȘme droite Keiko Fujimori Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle[83].

Plateforme politique

L’Associated Press qualifia LĂłpez « d’homme qui dĂ©fie la mainmise du prĂ©sident Hugo ChĂĄvez sur le pouvoir »[54]. Le , lors du Forum de Valencia Ă  Carabobo, LĂłpez a lancĂ© VolontĂ© populaire. Annonçant sa crĂ©ation, l’Associated Press a dĂ©clarĂ© que : « le simple fait que les efforts de LĂłpez rĂ©sonnent auprĂšs des VĂ©nĂ©zuĂ©liens ordinaires dĂ©montre que l’esprit dĂ©mocratique brĂ»le toujours dans cette nation de 28 millions de personnes ». LĂłpez a dit du mouvement : « ce que nous voulons c’est construire une nouvelle majoritĂ© en partant d’en bas – et pas seulement au travers de nĂ©gociations et d’accords entre les Ă©lites. C’est un chemin plus long, mais pour nous, c’est le seul qui nous donne une chance de gagner »[54] .

Éducation

LĂłpez a dĂ©clarĂ© plusieurs fois : « nous ne parlons pas ici de l'infrastructure, de la qualitĂ© de la formation, du personnel scolaire ; nous, VĂ©nĂ©zuĂ©liens voulons envoyer nos enfants dans des Ă©coles de qualitĂ©, oĂč ils peuvent non seulement apprendre l'espagnol ou les maths, mais acquĂ©rir aussi des valeurs et ĂȘtre formĂ©s complĂ©tement »[84].

Il a appelé à la création de groupes locaux, semblables au PTA, ou d'un réseau populaire dans chaque école pour assurer la qualité des écoles et de l'enseignement reçu par les enfants et les jeunes. « Un réseau populaire dans chaque école »[85].

DĂ©veloppement communautaire

LĂłpez a dĂ©clarĂ© : « [...] une partie de la solution est d’avoir une organisation communautaire, ainsi nous pouvons rĂ©parer la situation du Venezuela seulement en promouvant la culture, le sport et l'emploi »[86].

Éditorial du New York Times

Le , le New York Times a publiĂ© un Ă©ditorial de LĂłpez sous le titre « la dĂ©faite de l'État vĂ©nĂ©zuĂ©lien ». Écrit, comme il l’a expliquĂ©, « depuis la prison militaire de Ramo Verde Ă  l'extĂ©rieur de Caracas », LĂłpez a dĂ©plorĂ© que pendant les quinze ans passĂ©s, « la dĂ©finition de l’intolĂ©rable dans ce pays est descendue Ă  un tel degrĂ©, qu’à notre inquiĂ©tude, nous nous sommes trouvĂ©s avec le taux de meurtre le plus Ă©levĂ© de l'hĂ©misphĂšre occidental, un taux d'inflation de 57 % et une pĂ©nurie des produits de base sans prĂ©cĂ©dent en pĂ©riode de paix ». Cet anĂ©antissement Ă©conomique, a-t-il ajoutĂ©, « est associĂ© Ă  un climat politique Ă©galement oppressant. Depuis que les protestations des Ă©tudiants ont commencĂ© le , plus de 1 500 manifestants sont dĂ©tenus, plus de 30 ont Ă©tĂ© tuĂ©s et plus de 50 personnes ont rapportĂ© qu'elles ont Ă©tĂ© torturĂ©es pendant la garde Ă  vue », exposant ainsi « Ă  quel point ce gouvernement criminalise l’opposition ».

Parlant de son incarcĂ©ration, LĂłpez a racontĂ© que le , il avait « recommandĂ© vivement aux VĂ©nĂ©zuĂ©liens d'exercer leurs droits lĂ©gaux de protestation et de s’exprimer librement - mais de le faire pacifiquement et sans violence. Trois personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es ce jour-lĂ . Une analyse vidĂ©o de l'agence de presse Últimas Noticias a relevĂ© que les tirs venaient des troupes militaires en civil ». Juste aprĂšs la protestation, « le prĂ©sident NicolĂĄs Maduro a personnellement ordonnĂ© mon arrestation pour des accusations de meurtre, d'incendie criminel et de terrorisme. À ce jour, aucune preuve n'a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e ».

LĂłpez a expliquĂ© qu'il n'Ă©tait pas seul Ă  ĂȘtre emprisonnĂ© pour des raisons politiques. La semaine prĂ©cĂ©dente, le gouvernement avait arrĂȘtĂ© les maires de San CristĂłbal et de San Diego. Tandis que quelques observateurs « croient que le discours contrarie seulement le parti dirigeant - poussant M. Maduro Ă  rĂ©duire encore plus rapidement le droit des gens - et procurant une diversion pratique Ă  la ruine Ă©conomique et sociale qui a lieu », LĂłpez a soutenu que « ce chemin est apparentĂ© Ă  une victime d'abus restant silencieux, de crainte de plus de punition ». De plus, « des millions de VĂ©nĂ©zuĂ©liens ne peuvent pas se payer le luxe d’attendre des changements qui ne viennent jamais ». Donc, c'est important « de parler, d’agir et de protester », et de ne pas « ĂȘtre endormi face Ă  l'abus de droit qui a lieu ». LĂłpez a demandĂ© la justice pour les victimes de Maduro, le dĂ©sarmement des groupes paramilitaires, ainsi qu’ « une enquĂȘte sur les fraudes commises par la commission d'Ă©change de devises », et pour « un engagement rĂ©el de la communautĂ© internationale, particuliĂšrement en AmĂ©rique latine ». Alors que les organisations internationales des droits de l’Homme ont condamnĂ© sans hĂ©sitations les agissements de Maduro, il a accusĂ© beaucoup des États voisins du Venezuela d’avoir rĂ©pondu Ă  ses actions par « un silence honteux », comme l’a fait l'Organisation des États amĂ©ricains, qui reprĂ©sente les nations dans l'hĂ©misphĂšre occidental[87].

RĂ©compenses

  • Doctorat honorifique de droit, universitĂ© de Kenyon
  • TroisiĂšme place du « World Mayor Project » en 2008
  • « Premio Transparencia » en 2008, pour la gestion la plus transparente des maires du Venezuela, accordĂ© par la branche vĂ©nĂ©zuĂ©lienne de Transparency International[31]

Vie personnelle

En LĂłpez s’est mariĂ© avec Lilian Tintori, avec qui il a eu une fille, Manuela Rafaela, en 2009 et un fils, Leopoldo Santiago, en 2013. Tintori, championne de kitesurf et ancienne prĂ©sentatrice d’un programme tĂ©lĂ© sur le sport extrĂȘme, est une figure mĂ©diatique populaire qui a travaillĂ© activement pour des causes telles que les droits de l'homme, les services pour les sourds et aveugles, combattant la violence contre les femmes et luttant contre la conduite en Ă©tat d'ivresse. « On raille parfois le couple pour leur apparence parfaite Ă  la Barbie et Ken », a rapportĂ© le Guardian en 2014, « mais leur sĂ©paration dĂ©chirante en public avant que LĂłpez ne soit remis Ă  la garde nationale » en fĂ©vrier de cette annĂ©e « a donnĂ© une image puissante sur les rĂ©seaux sociaux ». La photographie, selon NPR, « a cimentĂ© sa place comme le visage de l'opposition au gouvernement de NicolĂĄs Maduro », en indiquant que LĂłpez avait pris la place de Capriles « comme responsable symbolique de l'opposition »[88] - [15] - [14].

LĂłpez est connu pour avoir un tatouage du Venezuela sur sa cheville.

Notes et références

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