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Luis Posada Carriles

Luis Clemente Faustino Posada Carriles, dit Bambi ou Basilio, né le à Cienfuegos à Cuba et mort le à Miramar en Floride[1], est un terroriste cubain naturalisé vénézuélien.

Luis Posada Carriles
Luis Posada Carriles Ă  l'École militaire des AmĂ©riques de Fort Benning (GĂ©orgie) en 1963.
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  90 ans)
Miami
Nom de naissance
Luis Clemente Faustino Posada Carriles
Pseudonymes
Basilio, Bambi
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Ă  partir de
Autres informations
A travaillé pour

Actif dans les actions violentes contre le gouvernement cubain, il a travaillé pour la CIA de 1965 à 1976 (selon les informations de cette derniÚre), puis pour la DISIP, la police secrÚte vénézuélienne. Il revendique l'attentat contre le Vol Cubana 455, un avion de la Cubana de Aviación, qui a fait 73 morts le .

Biographie

Avec son compatriote Orlando Bosch Ávila, Luis Posada Carriles a participé à la fondation du CORU, une organisation anti-castriste qui prit part à l'opération Condor, en participant notamment à l'assassinat de l'ancien ministre chilien Orlando Letelier à Washington D.C..

Il est accusé d'avoir participé à la préparation d'un attentat contre le Vol 455 Cubana, un avion de ligne cubain parti de Caracas au Venezuela, et ayant explosé au-dessus de la Barbade le , tuant ainsi 73 personnes dont l'équipe d'escrime cubaine de la catégorie junior.

Une cour militaire vĂ©nĂ©zuĂ©lienne acquitta Posada et trois de ses complices au terme d’un premier procĂšs, procĂšs qui fut ensuite annulĂ© par la Cour militaire d’Appel du Venezuela. Celle-ci indiqua que « les inculpĂ©s dans l’affaire de l’avion de Cubana dĂ©truit [en vol] prĂšs de la Barbade le sont des civils et les dĂ©lits qui leur sont reprochĂ©s sont prĂ©vus dans le code pĂ©nal (et non pas dans le code militaire) ». Posada et ses trois complices furent alors inculpĂ©s pour homicide et trahison devant la justice civile, mais la CIA et la Fondation nationale cubano-amĂ©ricaine (FNCA) le firent Ă©vader le et le verdict le concernant fut ajournĂ©, les lois vĂ©nĂ©zuĂ©liennes interdisant la prononciation d'une condamnation par contumace. Au terme de ce mĂȘme procĂšs deux complices de Posada, qui avaient comme lui la nationalitĂ© vĂ©nĂ©zuĂ©lienne, furent condamnĂ©s le Ă  vingt ans de prison. Orlando Bosch, complice lui aussi, fut acquittĂ© et la justice vĂ©nĂ©zuĂ©lienne Ă©mit Ă  l’encontre de Posada Carriles un mandat d’arrĂȘt qui est toujours en vigueur et en vertu duquel le Venezuela a prĂ©sentĂ© aux États-Unis en 2005 une demande d’extradition.

Il part pour le Salvador aprĂšs son Ă©vasion, oĂč, sous la direction du lieutenant-colonel Oliver North, il fournit en armes les Contras nicaraguayens et participe au trafic de drogue pour les financer[2]. Le scandale de « l'Irangate » le conduit Ă  se replier au Guatemala, oĂč il sert la dictature militaire comme fonctionnaire du renseignement. Le pays Ă©tait alors plongĂ© dans la guerre civile[2].

Dans un long entretien publiĂ© au New York Times en 1998, Posada Carriles revendique publiquement avoir organisĂ© la sĂ©rie d’attentats Ă  la bombe contre des hĂŽtels commis Ă  La Havane en 1997[3]. Ces attentats firent un mort (un touriste italien) et plusieurs blessĂ©s. Dans ce mĂȘme entretien, Posada Carriles rĂ©vĂšle qu'il a travaillĂ© pour la Cuban-American National Foundation (CANF), qui en rejette les connexions. Il prĂ©cise pourtant dans l'interview ainsi que dans son autobiographie The Roads of the Warrior (Les Chemins du Guerrier) que Jorge Mas Canosa, fondateur et prĂ©sident de la CANF, son successeur Alberto Hernandez ainsi que le trĂ©sorier de l'organisation lui faisaient parvenir de l'argent pour financer ses actions violentes contre Cuba.

En 2000, Luis Posada Carriles est incarcĂ©rĂ© au Panama avec Pedro RemĂłn Jimenez et Guillermo Novo Sampol, pour avoir projetĂ© de placer une bombe dans la salle oĂč Fidel Castro, en visite dans le pays, tiendrait une confĂ©rence. CondamnĂ© Ă  huit ans de prison, ils furent graciĂ©s par la prĂ©sidente panamĂ©enne Mireya Moscoso Ă  la fin de son mandat, en 2004[2]. JimĂ©nez et Novo furent par la suite accueillis aux États-Unis.

Le , Posada fait par le biais de son avocat une demande d'asile politique aux États-Unis en tant qu'ancien agent de la CIA. Les autoritĂ©s amĂ©ricaines l'arrĂȘtent le 17 mai suivant Ă  Miami, oĂč il vivait cachĂ©[3]. Le , plus d'un million de personnes dĂ©filent Ă  La Havane Ă  la demande du gouvernement cubain, pour dĂ©noncer le "terrorisme des États-Unis", demandant le jugement de Luis Posada Carriles. Le , il est inculpĂ© d'entrĂ©e illĂ©gale aux États-Unis[4]. Cuba conteste aussitĂŽt cette inculpation en soulignant que Posada Carriles devrait ĂȘtre inculpĂ© pour terrorisme.

Le Venezuela demande formellement son extradition en , et accuse les États-Unis de ne pas ĂȘtre impartiaux dans leur guerre contre le terrorisme. Luis Posada Carriles sera relĂąchĂ© en 2007 sous caution en dĂ©pit de la demande d'extradition en cours.

En 2005, l'ambassadeur des États-Unis au Honduras demande au prĂ©sident de ce pays d'offrir l'asile Ă  Luis Posada Carriles, sa prĂ©sence aux États-Unis Ă©tant jugĂ©e embarrassante[5].

Le , la sous-commission des Droits de l’homme de la Chambre des reprĂ©sentants des États-Unis a Ă©tabli la responsabilitĂ© de Luis Posada Carriles dans plusieurs actes terroristes, dont celui contre le Vol 455 Cubana.

Notes et références

  1. « Mort de Luis Posada Carriles, anticastriste et ex-agent de la CIA », sur Canoe.ca, (consulté le )
  2. « L'anticastriste Luis Posada Carriles est mort », sur Le Monde diplomatique,
  3. « L'histoire des Cinq Cubains telle qu'on ne vous l'a jamais racontĂ©e - XII. Les cerisiers en fleur, auteur : Ricardo ALARCÓN DE QUESADA », sur www.tlaxcala.es (consultĂ© le )
  4. « L'anticastriste Carriles est inculpĂ© aux États-Unis - Sa demande d'asile politique met le gouvernement amĂ©ricain dans l'embarras », sur www.ledevoir.com (consultĂ© le )
  5. Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d'Etats modernes et autres tentatives de destabilisation, Don Quichotte, , p. 436

Articles connexes

Liens externes

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