Retonfey
Retonfey est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.
Retonfey | |
Église Saint-Martin. | |
HĂ©raldique |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Moselle |
Arrondissement | Metz |
Intercommunalité | Communauté de communes Haut Chemin-Pays de Pange |
Maire Mandat |
Christian Petit 2020-2026 |
Code postal | 57645 |
Code commune | 57575 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Retonféens, Retonféennes. (anciennement et vulgairement Morious). |
Population municipale |
1 344 hab. (2020 ) |
Densité | 138 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 08′ 13″ nord, 6° 18′ 21″ est |
Altitude | Min. 215 m Max. 286 m |
Superficie | 9,77 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Metz (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton du Pays messin |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.retonfey.fr |
GĂ©ographie
Le village est situé à proximité de l'autoroute A4, sur l'axe Metz-Boulay, à l'intersection de quatre cours d’eau permettant l’exploitation des terres fertiles avoisinantes[1].
Communes limitrophes
Écarts et lieux-dits
- Vaudreville
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Vallieres, le ruisseau de la Rigole et le ruisseau le Breuil[Carte 1].
Le ruisseau de Vallieres, d'une longueur totale de 14 km, prend sa source dans la commune de Glatigny et se jette dans un bras mort de la Moselle à Saint-Julien-lès-Metz en limite avec Metz, après avoir traversé neuf communes[2].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau de Vallières, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Retonfey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,1 %), forêts (12,6 %), zones urbanisées (6,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), prairies (1,3 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Attestations anciennes
- 1189 : Ritunfait
- 1190 : Retonfait
- 1201 : Ritunfait
- 1255 : Retonfeyt
- 1281 : Retonfays
- 1307 : Retonfayt
- 1404 : Artonfayt, Rettonfayt
- 1429 : Retonfeys
- 1481 : Rettonfay
- 1429 : Restonfeys
- 1535 : Artonfey
- 1544 : Artonfay Artonfai, Retonfay
- 1610 : Retenfay
- 1756 : Retonfaye.
- 1869 : Retonfey.
- Pendant l’occupation (en allemand) : Raitenbuchen ou Reitenbuchen
Étymologie
Du nom de personne germanique Retto (masculin) ou Raitun (feminin), que l’on retrouve dans Rethonvillers (Somme, Retunvillare 1200)[10] et du vieux français fey « hêtraie » (voir aussi Fay, Fy et les termes dialectaux fau et fou « hêtre »), issu du bas latin Fagetum (gallo-roman FAGETU). L'allemand -buchen « hêtres » traduit approximativement le nom roman.
Histoire
- Dépendait de l’ancien pays messin et plus précisément du Haut-Chemin.
- Vieux domaine de l’évêché donné en fief aux célèbres familles messines.
- Vers 1500, Mangin Le Goullon est gouverneur, maitre-Ă©chevin de Metz et seigneur de Retonfey[11].
En 1844, le village a pour annexes la ferme de Vaudreville et la maison isolée du Petit-Marais. Il y a 423 habitants pour 74 maisons. Le village possède une tuilerie et 962 ha de territoires productifs dont 15 en vignes et 183 en bois. L’école compte 45 garçons et 33 filles ; les revenus de l’instituteur sont de 500 fr[12].
Durant la guerre de 1870, les batailles de Noisseville eurent lieu les et .
Le , des camions allemands arrivent à Retonfey. 152 des 255 habitants — dont le maire Charles Pister, le curé et l’institutrice — sont expulsés et emmenés à la gare de Metz pour une direction inconnue. Ils arrivent en gare de Lyon après plusieurs jours de voyage et sont accueillis par Mgr Heintz. Ils restent quelques jours à Mauvezin et s’installent finalement à Lombez. Le retour à Retonfey a lieu en . Les échanges entre les deux communes persistent, en , une plaque commémorative en pierre de Jaumont a été inaugurée sur le mur de l’école, la même a été offerte à Lombez[13].
Économie
En 2011, la commune abrite 58 petites et moyennes entreprises[1]. Elle dispose d’une zone artisanale qui offre encore des possibilités d’accueillir de nouvelles activités.
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2020, la commune comptait 1 344 habitants[Note 3], en diminution de 1,54 % par rapport Ă 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (33,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,4 % la même année, alors qu'il est de 26,2 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 661 hommes pour 710 femmes, soit un taux de 51,79 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,08 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Vie associative
La commune possède neuf associations[1] dont :
- Le Club omnisports de Retonfey (COR) http://coretonfey.free.fr
- Retonfey Loisirs (13 activités sportives et culturelles) ;
- Club de football RENOM (Retonfey, Noisseville et Montoy-Flanville). Les seniors sont déjà montés en première division de district ;
- les Anciens combattants ;
- le conseil de fabrique.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Passage d'une voie romaine.
- Château construit en 1792 par Gédéon-Charles Blaise de Rozérieulles, mousquetaire du roi, avec tours et parc : « une construction vaste, simple et massive, sans tourelle, ni toit pointu »[20].
- Dans le cimetière de l’église se trouve la tombe de Gédéon Charles Blaise de Rozérieulles, ainsi que celle d’Ernest Auricoste de Lazarque.
- Monument aux morts : proche de la mairie, un monument en l’honneur de ceux qui ont perdu la vie pour notre liberté a été inauguré le . Le monument, porteur d’un message de paix, a été sculptée par Gaby Salomon dans une pierre de Jaumont de trois tonnes. Il porte quatre colombes, deux sur chaque face, à tir d’aile au-dessus d’un globe terrestre. Sur le socle est inscrit « Souviens-toi ».
- Le Lion de Retonfey : monument du 1er corps d’armée prussien érigé en souvenir des centaines de pertes prussiennes durant le siège de Metz en 1870. Située à la limite des bans communaux de Montoy-Flanville, Retonfey et Noisseville, il est classé parmi les monuments historiques.
- La mairie : bâtiment datant de 1600 qui a servi de presbytère jusqu’en 1986.
- Foyer construit le et bâti sur l’ancien lavoir[21].
- École maternelle (51 enfants en 2011) et primaire (86 enfants en 2011) ainsi qu’un accueil périscolaire[1].
- Équipements : deux terrains de football, deux courts de tennis, un city stade, plusieurs aires de jeux, une salle multisport de 2 000 m2 (en construction depuis l'été 2011 et dont la disponibilité est prévue pour )[13].
Édifices religieux
- Église Saint-Martin : un premier édifice est construit vers le milieu du XIIe siècle. Henri, comte de Salm fait donation de sa fondation à l’église Notre-Dame-la-Ronde (sise en la cathédrale de Metz) en 1189 à la veille de son départ en croisade. Il ne reste de cette église primitive que les deux tiers inférieurs du clocher de style roman. Le chœur et la nef actuels ont été édifiés entre 1769 et 1771 et orientés nord-sud perpendiculairement aux anciens. Ils sont restaurés dans leur état actuel à l’occasion d’importants travaux réalisés dans les dernières années du XIXe siècle : la façade est remaniée en 1882. La nef, de forme « grange », peut contenir 400 personnes assises. Le plafond trilobé, en plâtre et stucs sur lattis et ossature de bois, est de très belle facture. Le , des éléments se sont détachés de la voûte indiquant une fragilisation de cette dernière et entraînant la fermeture de l’édifice. Un chantier de restauration est entrepris grâce à l'aide financière des collectivités locales, de la fondation du patrimoine et de la population. Les premiers travaux de confortation permettent la réouverture de l’édifice pour Noël 2004. La restauration des boiseries reste à finaliser[1].
- Grotte bénie érigée par Louis Pister, ses enfants et des bénévoles, le . M. Pister avait fait vœu de construire cet édifice s’il sortait vivant de la Deuxième Guerre mondiale.
- Ogive de l’église Saint-Clément de Metz, exposée rue du château.
Personnalités liées à la commune
- Ernest Auricoste de Lazarque
- Gédéon-Charles Blaise de Rozérieulles, mousquetaire de la 1re compagnie du roi puis conseiller au parlement de Metz.
Jumelages
Retonfey est jumelée avec Lombez (Gers), commune où les habitants se sont réfugiés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Blasonnement
Blason | ||
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Détails | Les bandes horizontales d’or et d’azur sont les armes du Haut-Chemin, partie du Pays messin à laquelle appartenait Retonfey. La « chape » d’azur est le symbole du manteau de saint Martin qui est le patron de la paroisse. La médaille militaire est accrochée au bas de l’écusson[1]. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Retonfey » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
- CCPP, Vies Communes, no 9, février 2011, p. 5.
- Sandre, « le ruisseau de Vallieres »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 564.
- Emmanuel Michel, Biographie du Parlement de Metz, , 653 p. (lire en ligne), p. 299.
- Verronnais, 1844.
- « En passant par… Les souvenirs de Retonfey » dans Le Républicain Lorrain, dimanche 8 mai 2011, p. 14.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Retonfey (57575) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Moselle (57) », (consulté le ).
- Atalone, biographie sur Ernest Auricoste de Lazarque, 1905.
- Rapport des Ponts et Chaussées de Metz.
- « genealogie-lorraine.fr/blasons… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Présentation de la commune », sur retonfey.fr (consulté le ).