Saint-Julien-lès-Metz
Saint-Julien-lès-Metz est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Saint-Julien-lès-Metz | |
Église Saint-Julien. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Moselle |
Arrondissement | Metz |
Intercommunalité | Metz Métropole |
Maire Mandat |
Franck Osswald 2020-2026 |
Code postal | 57070 |
Code commune | 57616 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Saint-Juliennois[1] |
Population municipale |
3 467 hab. (2020 ) |
Densité | 725 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 08′ 05″ nord, 6° 12′ 12″ est |
Altitude | Min. 162 m Max. 452 m |
Superficie | 4,78 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Metz (banlieue) |
Aire d'attraction | Metz (commune du pĂ´le principal) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton du Pays messin |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.mairie-stjulienlesmetz.fr |
GĂ©ographie
La commune de Saint-Julien-lès-Metz est située à 2 km du centre de Metz. Elle s’étend des rives de la Moselle au sud jusque sur le plateau au nord. Le centre se situe sur le versant. Le ruisseau de Vallières venant de l’est traverse la commune avant de se jeter dans la Moselle.
Accès
Autrefois distincte de Metz, Saint-Julien-lès-Metz a été peu à peu incorporée au sein de l’agglomération. La route départementale 1 qui longe la Moselle et la route départementale 3, en lacets, qui va vers Bouzonville, traversent la commune.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le bras mort aval de la Moselle, la Moselle, la Moselle canalisée, le ruisseau de Vallières et le ruisseau de Malroy[Carte 1].
Le bras mort aval de la Moselle, d'une longueur totale de 5,1 km, prend sa source dans la commune de Metz et se jette dans la Moselle canalisée à Metz, après avoir traversé trois communes[2].
La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[3].
La Moselle canalisée, d'une longueur totale de 135,2 km, prend sa source dans la commune de Pont-Saint-Vincent et se jette dans la Moselle à Kœnigsmacker, après avoir traversé 61 communes[4].
Le ruisseau de Vallières, d'une longueur totale de 14 km, prend sa source dans la commune de Glatigny et se jette dans un bras mort de la Moselle sur la commune en limite avec Metz, après avoir traversé neuf communes[5].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du bras mort aval de la Moselle, de la Moselle, de la Moselle canalisée, du ruisseau de Saulny et du ruisseau de Vallières, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Saint-Julien-lès-Metz est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [6] - [7] - [8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[9] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[10] - [11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12] - [13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (48,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (38,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (40,2 %), forêts (31,5 %), terres arables (18,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,7 %), eaux continentales[Note 3] (1,6 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].
Toponymie
Ad sanctum Julianum (945) ; Burgum sancti Juliani (1094) ; Villa sancti Juliani (1192) ; La Croix Saint-Julien (1213) ; Saint-Juliens (1246) ; Saint-Juliant (1287) ; Saint-Julliein (1377) ; Saint-Jullien (1473) ; La paupellerie de Saint-Jullien (1517) ; Sanctus Julianus in Burgo (1544) ; La paupetterie Saint-Julien (1552) ; Le bourg Saint-Julian sur la montagne d'Ésirmont (1553)[16].
Histoire
Saint-Julien-lès-Metz faisait partie du Pays messin (ban des Treize). Lors de la guerre des quatre seigneurs en 1324, le village fut brûlé. Une partie des habitants trahirent leur camp et allèrent se joindre aux ennemis. Le faubourg situé en avant de la porte du Pont-Rengmont résista cependant à plusieurs assauts, grâce au sire de Bitche[17]. Saint-Julien-lès-Metz a aussi souffert du siège de Metz de 1444.
Le village est entièrement détruit par le duc de Guise en 1552, au cours du siège de Metz de Charles Quint. Le faubourg de Saint-Julien-lès-Metz est détruit en 1731 pour faire place au fort de Belle-Croix : il est reconstruit plus loin en 1733 sur la pente nord-ouest de Bellecroix, avec une église et un presbytère.
Comme les autres communes de Moselle, Saint-Julien-lès-Metz est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918 et de 1940 à 1944. Lors de la seconde annexion, le , la commune de Saint-Julien, rebaptisée "Sankt Julian" intègre le district urbain de Metz ou "Stadtkreis Metz". Malgré la combativité des troupes allemandes de la 462e Volks-Grenadier-Division de l'armée de Knobelsdorff, Saint-Julien est libérée par la 5e division d’infanterie de l'armée de Patton le [18], à la fin de la bataille de Metz, mettant ainsi fin à quatre années de souffrance.
Économie
Saint-Julien-lès-Metz a connu récemment un fort développement économique, consécutif à l’étalement urbain de l’agglomération messine. De nombreuses entreprises s’y sont installées, notamment le complexe cinématographique du Kinepolis, ainsi que des administrations, comme les archives départementales de la Moselle.
Politique et administration
L’équipe municipale compte six adjoints et seize conseillers municipaux.
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2020, la commune comptait 3 467 habitants[Note 4], en augmentation de 13,26 % par rapport Ă 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Santé
La localité accueille un médecin généraliste, une pharmacie et un kinésithérapeute.
Les hôpitaux et cliniques les plus proches sont à Metz (Robert Schuman, Belle-Isle, Claude Bernard, Sainte-Blandine, Mercy). Ce dernier se trouve sur la commune d'Ars-Laquenexy, près du parc des expositions et du quartier résidentiel de la Grange-aux-Bois.
Culte
La ville dispose de l'église Saint-Julien, rattachée au diocèse de Metz.Un orgue néo-baroque, venu de Hollande, est inauguré dans l’église en juin 2021, sur l’impulsion du curé Loïc Bonisoli[25].
Enseignement
Saint-Julien-lès-Metz possède deux établissements scolaires :
- l'Ă©cole maternelle Croque-Soleil
- l'école élémentaire Paul-Langevin
Le collège public du secteur est le collège Jules-Lagneau, situé à Metz, où se trouvent également les lycées les plus proches.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Maison à colombages de 1906 (en cours de démolition)[26]. Alors que la commune voisine de Metz sauvegarde son patrimoine, au nom de l'intérêt général, en étendant son secteur sauvegardé[27], la commune de Saint-Julien-lès-Metz laisse détruire son patrimoine architectural, au nom d'intérêts privés[28].
- Ancien moulin (auj. détruit): le moulin à farine qui n’est pas rentable devient moulin à papier, il est détruit une première fois au début du XVIe siècle ; reconstruit un siècle plus tard, il devient la propriété de la congrégation de Notre-Dame de Metz ; un incendie ravage le bâtiment du XVIIe siècle en 1983, et la municipalité décide de le raser[29] ;
- Pont du Moulin (auj. détruit), construit au XIVe siècle, les inondations des années 1980 ont eu raison de l’ouvrage ; l’édifice, jugé « vétuste » est détruit. Un nouveau pont, plus large, remplace l'ancien, en [29] ;
- Passage d’une voie romaine ; vestiges four, aqueduc, statuettes ;
- Château de Grimont, XIVe siècle, reconstruit au XVIIIe siècle ; surplombe Saint-Julien-lès-Metz à côté des archives départementales de la Moselle ; détruit jusqu'en 2010. Le château a été réhabilité en 2013, en 20 logements sociaux passifs pour une somme de 2 194 329 €[30] - [31] ;
- « Jardins ouvriers », en contrebas de la rue Paul-Langevin, le long de la rue Moselle ;
- Zones de loisirs : complexe cinématographique Kinépolis de quatorze salles, bowling, restaurants… ;
- Archives départementales de la Moselle ; les étagères présentent plus de 35 km linéaires d’archives départementales, 60 % des documents datent d’après 1940, 13 % pour la période 1800–1940 et 15 % avant 1790. Le Cercle généalogique de Moselle et de Cercle généalogique de Pays messin y ont installé leurs bureaux[29] ;
Édifices religieux
- Église Saint-Julien, 1968 ; et son orgue typique Verschueren de Hollande
- Ermitage Sainte-Anne, chapelle XIXe siècle, érigé par le lieutenant Christophe Frote[32] pour faire pénitence ; en piteux état et avec une partie du toit qui commençait à tomber, il fut détruit fin 2012 pour laisser place à des maisons individuelles et des logements sociaux.
Ouvrages militaires
- Fort de Saint-Julien : le fort fait partie de la première ceinture des fortifications de Metz. Il est situé sur les hauteurs de Saint-Julien-lès-Metz et surplombe la ville et la vallée de la Moselle. En 1867, Napoléon III décide d’urgence de passer un décret gouvernemental pour construire le fort de Saint-Julien, le Groupe fortifié du Saint-Quentin et le fort Saint-Privat. La construction commence en 1867 et lorsque la guerre éclate en 1870 le fort n’est toujours pas achevé. Les Allemands en prennent possession : il le renomme fort Manteuffel et en finiront la construction de 1871 à 1891. Il y aurait eu inscrit à l’intérieur du bâtiment « Érigé pour protéger l’Allemagne et défier la France » mais l’inscription aurait disparu après la victoire de 1918. Une partie du fort abrite aujourd’hui un restaurant spécialisé dans les plats lorrains et alsaciens[29].
Jumelages
Personnalités nées à Saint-Julien-lès-Metz
- Paul Émile Diou (1855-1914), général français.
Personnalités liées à Saint-Julien-lès-Metz
- Loïc Bonisoli : prêtre catholique, peintre, enseignant, organiste, animateur radio et écrivain français. Curé de la Communauté de paroisses Sainte-Jeanne Jugan du Désiremont qui rassemble les paroisses de Bellecroix, Vallières, Vantoux, Mey et Saint-Julien-lès-Metz.
HĂ©raldique
Blason | Parti d'argent et de sable, au chêne posé sur un mont de trois coupeaux mouvant d'une champagne ondée, le tout brochant de l'un en l'autre. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Saint-Julien-lès-Metz » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
- http://www.genealogie-metz-moselle.fr/montigny/saint-julien-les-metz.html
- Sandre, « le bras mort aval de la Moselle »
- Sandre, « la Moselle »
- Sandre, « la Moselle canalisée »
- Sandre, « le ruisseau de Vallieres »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Metz », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
- Ernest de Bouteiller, François Bonnardot, La guerre de Metz en 1324, poème du XIVe siècle, éd. Firmin-Didot, Paris, 1875.
- 1944-1945 : Les années liberté, Le Républicain lorrain, 1994 (p.14 : Recensement préfectoral sur les dates de libération)
- Notice SIMON François (SIMON Jean, Marie, François) par Étienne Kagan, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Saint-Julien-lès-Metz : bénédiction du nouvel orgue », sur Diocèse de Metz, (consulté le )
- Saint-Julien-lès-Metz : l’ancien dancing et restaurant bientôt démoli… et remplacé sur republicain-lorrain.fr sur le Républicain lorrain
- Des objectifs ambitieux pour la révision du plan de sauvegarde et de mise en valeur sur metz.fr/pages/urbanisme/site_patrimonial_remarquable.
- Patrimoine à Saint-julien-lès-metz ; Maison à colombages : la démolition a démarré sur republicain-lorrain.fr (consulté le 26/09/2017).
- Le Journal de Metz-Orne du 22 novembre 2009, dans Le Républicain lorrain, Les trésors de Saint-Julien, p. 14.
- PDF sur logiest.fr.
- Article sur loractu.fr
- Le lieutenant Frote resta à l’ermitage jusqu'à sa mort en 1844. Les Saint-Juliennois le surnomment « le Saint ».