Joseph-Jean Heintz
Joseph-Jean Heintz (né le à Reims et mort le à Metz) est un évêque français.
Joseph-Jean Heintz | ||
Joseph-Jean Heintz (1938) | ||
Biographie | ||
---|---|---|
Naissance | Reims (France) |
|
Ordination sacerdotale | ||
Décès | Metz (France) |
|
Évêque de l'Église catholique | ||
Ordination Ă©piscopale | par Emmanuel Suhard | |
Dernier titre ou fonction | Évêque de Metz | |
Évêque de Metz | ||
– | ||
Évêque de Troyes | ||
– | ||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
Biographie
Joseph-Jean Heintz est né à Reims le , de Joseph Heintz et Catherine Eichenlaub, Alsaciens qui ont quitté leur terre après l'annexion allemande[1].
Ordonné prêtre le , Joseph-Jean Heintz participe au conflit de 1914-1918 comme aumonier militaire[1]. Le , il est caporal au 347e RI et il est chargé d'assister les deux sous-lieutenants Herduin et Millant, condamnés à mort sans jugement et fusillés sur ordre du colonel Bernard.
Après avoir été archiprêtre de Charleville-Mézières, il est nommé évêque de Troyes le par le pape Pie XI[2] (consacré le [3]), puis est nommé au siège de Metz le (consacré le [1]). Successeur de Jean-Baptiste Pelt, il devient le 100e évêque de cette ville. Il est âgé de 51 ans.
L'année suivante la Seconde Guerre mondiale éclate. Le , l'armée du Troisième Reich déferle sur les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg neutres et pénètre en France par les Ardennes. Metz, qui est pourtant une place forte de premier ordre, est déclarée ville ouverte, les troupes allemandes y entrent le , quelques jours avant la signature de l'armistice le . La Moselle est annexée de fait le suivant.
Dès le , le pouvoir nazi décide d'expulser l'évêque mais sans heurter de front le monde catholique. Pour ne pas provoquer le pouvoir en place, l'évêque renonce à diriger la procession du , fête de l'Assomption. Cependant, une procession spontanée place Saint-Jacques se transforme en manifestation francophile, pacifique mais déterminée. Dès le lendemain, l'évêque est expulsé de son diocèse vers la France par les autorités nationales socialistes. Il se réfugie à Lyon et ne peut rentrer qu'après la Libération (automne 1944)[1].
En , lors de la grande grève des mineurs, il exprime son soutien aux grévistes[4].
Il meurt à Metz le [1] quelques semaines après le pape Pie XII et un mois après l'élection du pape Jean XXIII. L'abbé Paul-Joseph Schmitt lui succède.
Notes et références
- « Mgr Joseph-Jean Heintz, (1886-1958), chanoine d’honneur », sur www.chapitre-frejus-toulon.fr (consulté le )
- « Nomination de cinq nouveaux Evêques français », Le Lorrain,‎ , p. 1 (lire en ligne)
- « Le sacre de Mgr Heintz à Reims », Le Lorrain,‎ , p. 1 (lire en ligne)
- Pierre Outeryck, « La grève des mineurs de 1948 », Cahiers de l'institut d'histoire sociale, no 108, p. 8.