René-Samuel Sirat

René-Samuel Sirat est le fils de Ichoua Sirat, né à Bône en 1880, et de Oureïda Atlan, née à Aïn Beïda en 1885[1]. Il est le plus jeune des enfants. Ses deux frères aînés sont morts jeunes : l'un, Albert Sirat, renversé par un conducteur ivre près des Champs-Élysées, l'autre, Edmond Baruch Sirat, en janvier 1962, durant la guerre d'Algérie, en sortant de la synagogue à Constantine un vendredi soir. Il a deux sœurs, Henriette Ymmouna Sirat, née le 23 mars 1910 en Algérie et morte le 24 avril 2007 à Bagnolet (Seine-Saint-Denis)[2], et Rachel Sirat, née le 16 janvier 1919 en Algérie et morte le 17 décembre 2005 à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne)[2].

Il a trois enfants d’un premier mariage, en 1951, avec Colette Salamon : Helène Sirat (épouse Danan[3], née le 12 décembre 1952 à Neuilly-sur-Seine et morte le 26 juin 2010[4] - [5]), Gabriel Yeshoua Sirat (né le 13 février 1955 à Toulouse[6]) et Annie-Rivka Sirat (née en 1957).

Colette Sirat divorce en 1973, quand Annie la plus jeune des enfants a 16 ans, car « elle ne s'est pas bien habituée avec la religion[7]. »

Il se remarie avec Nicole Holzmann en 1978[1]. Après son départ à la retraite, il fait son alyah à Jérusalem en Israël en 2013.

En 1952, il devient rabbin à Clermont-Ferrand puis à Toulouse[8].

Il est élu grand-rabbin de France en 1980[9], exerce cette fonction pendant le premier septennat de François Mitterrand, mais ne se représente pas en 1987[10].

René-Samuel Sirat est nommé co-modérateur de la Conférence mondiale des religions pour la paix. Il participe à la première rencontre des religions pour la paix à Assise en 1986, auprès de Jean-Paul II[11].

En 1997, il appelle à l'abolition du scrutin proportionnel plurinominal en Israël[12].

En 1999, il participe avec Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI, à la création de la « Fondation pour la recherche et le dialogue interreligieux et inter-culturels » à Genève par le Patriarcat œcuménique de Constantinople[13].

En 2000, il sollicite l'attention de Bill Clinton pour la création d'une « faculté de la religion du livre » à l'université de France du Maroc[14].

René-Samuel Sirat est directeur-fondateur de la chaire Unesco « Connaissance réciproque des religions du Livre et enseignement de la Paix »[11].

Il est le président-fondateur de l'Institut universitaire européen Rachi de Troyes[15] qu’il initie avec Robert Galley, maire de Troyes de 1972 à 1995 et auquel il fait don en 2017, de sa bibliothèque talmudique[16].

Il soutient le projet Aladin de l'Unesco[17].

Membre du Consistoire central israélite de France et président d'honneur d'Artisans de paix depuis sa création en 1994, René-Samuel Sirat préside l'Académie Hillel[11].

À l’occasion du vingtième anniversaire de la rencontre d'Assise, le pape François le reçoit en mars 2018 au Vatican pour une audience privée[11].

René-Samuel Sirat meurt le 10 février 2023 à Jérusalem, à l’âge de 92 ans[18]. Il est enterré deux jours plus tard au mont des Répits à Jérusalem.

• Officier de la Légion d'honneur (1998)[19]
• Grand officier de l'ordre national du Mérite en 2010[20] - [21].

• La joie austère, avec Emmanuel Hirsch, Bayard, 1990 (ISBN 978-2-204040587)
• La tendresse de Dieu, NiL Éditions, 1996 (ISBN 978-2-841110544)
• Héritages de Rachi, René-Samuel Sirat (dir.), Éditions de l'Éclat, (ISBN 9782841621286)
• Juifs, chrétiens, musulmans : lectures qui rassemblent, lectures qui séparent, avec M^gr Olivier de Berranger, Youssef Seddik, coll. « Spiritualité et Religion », Bayard, 2007, (ISBN 978-2-227475854)

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• Interview de René Sirat à la sortie de l'Élysée lors de l'anniversaire de l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic du 2 octobre 1981