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Rapaggio

Rapaggio est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève d'Orezza, en Castagniccia.

Rapaggio
Rapaghju
Rapaggio
Vue générale du village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes de la Castagniccia-Casinca
Maire
Mandat
Stella Pieri
2020-2026
Code postal 20229
Code commune 2B256
DĂ©mographie
Gentilé I Rapaghjinchi
I Rapaghjacci (plus familier)
Population
municipale
28 hab. (2020 en augmentation de 21,74 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 11 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 22′ 24″ nord, 9° 23′ 26″ est
Altitude 630 m
Min. 318 m
Max. 768 m
Superficie 2,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Castagniccia
Localisation
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Rapaggio
Rapaghju
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Rapaggio
Rapaghju

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune appartient à la microrégion de l'Orezza, au cœur de la Castagniccia. Elle est connue pour ses eaux gazeuses et ferrugineuses, qui sont exploitées depuis l'Antiquité, et déclarées d'utilité publique du fait de leur richesse en fer et en bicarbonate[1]. Elle était une communauté dans l'ancienne pieve d'Orezza. Elle est adhérente au parc naturel régional de Corse, dans son « territoire de vie » nommé Castagniccia.

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    Rapaggio est une commune de moyenne montagne, situĂ©e Ă  environ 5,8 km (distance orthodromique) Ă  l'est - sud-est du San Petrone. Elle se situe dans le « Deçà des monts » (Cismonte en langue corse) ou Corse schisteuse au nord-est de l'Ă®le[Note 1], dans le prolongement de l'arĂŞte schisteuse du Cap Corse qui se poursuit avec le massif du Monte San Petrone et se termine au sud de la Castagniccia. Ce massif est un bloc de « schistes lustrĂ©s[Note 2] » Ă©difiĂ© au tertiaire lors de la surrection des alpes sur un socle hercynien, de la fin de l'ère primaire.

    GĂ©ologie

    Dans son ouvrage GĂ©ologie de la Corse paru en 1917, le gĂ©ologue D. Hollande relève que dans la vallĂ©e du Fium'Alto, il y a des schistes Ă  mica blanc alternant avec des calcaires phylliteux intercalĂ©s en lentilles dans ces schistes. Ces schistes ont un pendage vers l'Est assez rĂ©gulier. Ils s'y prĂ©sentent sur une Ă©paisseur variant entre 350 et 400 mètres. Et d'Ă©crire ceci : « Dans la rĂ©gion d'Orezza on m'a signalĂ© un marbre foncĂ© Ă  veines dorĂ©es qui me paraĂ®t appartenir Ă  un fragment du Lias de la deuxième nappe, ce que je n'ai pu vĂ©rifier sur place. Cet ensemble de sĂ©diments est surmontĂ© par une lame assez importante de calcaires saccharoĂŻdes d'un gris sale, calcaires souvent zones et plissotĂ©s. Cette lame de calcaires est bien reprĂ©sentĂ©e de Prunelli di Casacconi Ă  Ortiporio. Ici, ces calcaires se prĂ©sentent en bancs d'Ă©paisseur variant de 1 m. 50 Ă  2 m. 50, calcaires saccharoĂŻdes assez blancs et susceptibles de fournir un marbre blanc qui pourrait ĂŞtre utilisĂ©. (p. 102-103). », avant de conclure :

    « [...] ou que l'on coupe, de l'Ouest à l'Est, la montagne de San Petrone, etc., partout les roches que l'on rencontre appartiennent essentiellement aux schistes à mica blanc avec calcaires phylliteux (calcschistes), aux calcaires gris zones ou aux schistes verts amphiboliques, sédiments dans lesquels il y a des masses énormes de roches vertes intrusives. »

    — D. Hollande in Géologie de la Corse, p. 107.

    On trouve en blocs épars dans le lit des torrents descendant des pointes de Caldane, de Merza et du mont Muffrajo, la smaragdite (euphotide), appelée aussi vert de Corse ou d'Orezza[2].

    Relief

    Petite commune de montagne, Rapaggio a une superficie de 256 ha. Son territoire se prĂ©sente schĂ©matiquement comme un triangle, avec la pointe au nord, et la base au sud. Il est partagĂ© dans sa « hauteur », par une arĂŞte de montagne, orientĂ©e dans un axe Nord-sud, s'Ă©paulant au Mont Zucarello (1 045 m) sur un chaĂ®non secondaire de la dorsale du San Petrone, jusqu'au Pied'Olmo (783 m d'altitude). Le secteur occidental reprĂ©sente une partie de la rive droite du Fium'Alto, aux pentes plus douces, et le secteur oriental, seulement la partie haute des flancs de la rive gauche du ruisseau d'Andegno[3] - [Note 3], formĂ©e de nombreux petits vallons. C'est dans ce secteur que se trouve le village de Rapaggio, exposĂ© Ă  l'est, et d'oĂą l'on n'aperçoit pas les villages de Piedicroce et de Stazzona voisins.

    Limites territoriales

    Elles sont matérialisées ainsi :

    • Ă  l'ouest, par le Fium'Alto, de la cĂ´te 425 jusqu'Ă  la cĂ´te 324 au nord ;
    • Ă  l'est, depuis la cĂ´te 324 au nord, par une dĂ©marcation longeant le flanc d'une arĂŞte de montagne, orientĂ©e dans un axe nord-sud et s'Ă©paulant au Mont Zucarello (1 045 m), puis suivant le lit du ruisseau de Rossi ;
    • au sud, par une ligne de crĂŞte quasi horizontale, orientĂ©e vers le village de Carchetto, passant par le sommet Pied'Olmo et la Pointe de Penta Scaglia (602 m), avant de rejoindre le lit du Fium'Alto sous le village de Stazzona.

    Hydrographie

    Son territoire occupe une partie du secteur oriental du bassin versant du Fium'Alto. Ce fleuve longe sa limite occidentale administrative, de la côte 425 jusqu'à la côte 324 au nord. Sur ce parcours, le Fium'Alto reçoit, sur sa rive droite, les eaux de deux petits affluents qui ont pour nom : ruisseau Casamuccia et ruisseau d'Aja Loro.

    « Malgré ma demi-cécité je descendis dans le lit du Fiumalto, long torrent qui roule à travers toutes ces montagnes et tombe dans la mer, afin de contempler un bloc superbe de ce vert de Corse que j'avais admiré, si bien travaillé, si brillant, dans la chapelle des Médicis de Florence. Je le lavai je le baignai, car on sait que l'eau donne un moment à ces riches minéraux l'éclat du plus parfait poli. Les vallées d'Orezza appelées avec enthousiasme par le savant ingénieur Gueymard, l'Élysée de la Géologie, produisent abondamment aussi bien que le torrent, ce plus beau de nos marbres qui pourrait servir à la construction des plus grandioses édifices et à la confection de vases, de tables, de candélabres les plus élégants. »

    — Antoine Claude Valery in Voyages en Corse, à l'île d'Elbe et en Sardaigne, 1837 - tome I, p. 284-285.

    Le bassin hydrominéral d'Orezza

    La Castagniccia repose sur un substratum métamorphique, des formations du Quaternaire ancien et récent, constituant des réservoirs poreux, en particulier au voisinage des basses vallées des fleuves côtiers tel le Fium'Alto. Un nombre important de sources bicarbonatées ferrugineuses situées dans la région sédimentaire, constituent le bassin hydrominéral d'Orezza[4].

    « Le type est la source dĂ©partementale ou sorgente sottana, dite d'Orezza ; mais ces sources sont nombreuses. Elles sont distribuĂ©es suivant deux groupements ; il y a celui de Rapaggio-Stazzona et celui des vallĂ©es d'Alezani et de Bravone. Elles sont toutes groupĂ©es le long d'une ligne orientĂ©e S. 7° E. suivant un anticlinal rompu Ă  la charnière en pli-faille. Elles sont riches en acide carbonique libre et en fer Ă  l'Ă©tat de bicarbonate. Leur tempĂ©rature varie entre 16 degrĂ©s (la Caldane) et 12 degrĂ©s (Pardina), soit sensiblement la tempĂ©rature moyenne de l'annĂ©e indiquant une profondeur de 40 Ă  50 mètres. Le dĂ©bit pour toutes ces sources varie entre 90 et 100 litres Ă  la minute. Elles sont dues Ă  des eaux d'infiltration remontant par le pli-faille indiquĂ© plus haut. »

    — D. Hollande in Géologie de la Corse, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse, janvier 1917 - p. 192.

    Climat et végétation

    Le village sous la neige en février 2017.

    Le village est entouré par de nombreux châtaigners, d'arbousiers, de fougères, de bruyères etc. Le climat est très doux en période estivale et peut être parfois très frais et humide durant la période automnale et hivernale.

    • Des châtaignes.
      Des châtaignes.
    • Des châtaignes dans leur bogue.
      Des châtaignes dans leur bogue.
    • Arbousier
      Arbousier
    • Fougères
      Fougères

    Accès routiers

    La commune est traversĂ©e par la route D 46 qui a sa jonction avec la D 506 Ă  Osci (Stazzona). Elle dessert le hameau de Granajola puis le village de Rapaggio avant de se terminer Ă  Tramica (Valle-d'Orezza), 1,7 km plus loin.
    Au sud, depuis la D 46, démarre la D 146 qui rejoint la D 71[Note 4] au sud de Carpineto.

    Transports

    La gare de Casamozza, gare la plus proche, est distante de 33,9 kilomètres par la route.
    Rapaggio se trouve Ă  36,7 kilomètres des gares de Ponte-Nuovo et Barchetta, et 37,1 kilomètres de la gare de Ponte-Leccia.

    Le village est distant, par route[5], de :

    Urbanisme

    Typologie

    Rapaggio est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [6] - [7] - [8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[9] - [10].

    Vue générale du village.

    Jusqu'au XXe siècle, la commune Ă©tait beaucoup plus peuplĂ©e que de nos jours. Au XIXe siècle sa population Ă©tait d'une moyenne supĂ©rieure Ă  200 habitants, avec un pic de 619 habitants en 1872. Aussi, le village-mĂŞme compte un bâti ancien de 39 maisons, construites au cours des XVIe siècle au XIXe siècle (Insee), entre 600 et 650 m d'altitude, avec son Ă©glise datant de 1690, isolĂ©e au nord.

    À l'ouest du village, se situe le hameau de Granajola, où se trouve une remarquable maison de notable, le château Granajola[11] - [12], avec sa chapelle funéraire[13], à l'état d'abandon.

    • Le village
      Le village
    • Le village, un soir d'Ă©tĂ©.
      Le village, un soir d'été.

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (100 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].

    E Macinelle

    Macinelle est l'endroit où se trouve l'héliport le plus proche du village. Il se situe à quelques mètres au nord de Rapaggio.

    Chjesa

    Le quartier de l'Ă©glise.

    Le quartier de l'église se situe à l'entrée nord du village. Il comprend principalement l'église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption, la place du village et son monument aux morts et la salle polyvalente.

    A Tozza

    Le lieu-dit se situe dans la partie haute du village. Il comprend la mairie et un gîte.

    • La partie haute du village : "A Tozza".
      La partie haute du village : "A Tozza".
    • Fontaine en pierre situĂ©e au lieu-dit A Tozza.
      Fontaine en pierre située au lieu-dit A Tozza.

    U Curtoghju

    Le Curtoghju si situe dans la partie basse du village.

    Risques naturels et technologiques

    De par sa couverture végétale, son sol schisteux instable, et les fortes précipitations de fin d'automne, la commune encourt des risques de feux de forêt et d'inondations. Le risque « séisme » y est très faible.
    Depuis la fin du siècle dernier, 4 inondations et coulées de boue ont fait l'objet d'arrêté de catastrophes naturelles des , , et [16].

    Toponymie

    En corse la commune se nomme Rapaghju.

    Histoire

    Antiquité

    Le site était fréquenté par les Romains qui appréciaient déjà l'eau d'Orezza pour ses vertus curatives. C'est aussi aux Romains, selon Émile Gueymard, géologue[Note 7], que nous devons la découverte de cette intéressante roche (la smaragdite, appelée aussi vert de Corse ou d'Orezza) que l'on la trouve notamment en blocs épars dans le lit des torrents descendant des pointes de Caldane, de Merza et du mont Muffrajo. Ils en orneront au XVIe siècle la chapelle des Médicis à Florence.

    Moyen Ă‚ge

    Le village médiéval est très ancien, comme le témoignent l'architecture des maisons ainsi que son église, dont la façade en pierre est apparente[1].

    Temps modernes

    Au XVIe siècle, vers 1520, la pieve d'Oreza, comptait environ 5 000 habitants. Elle avait pour lieux habitĂ©s : la Campana, la Ponticagia, lo Fossato, le Bulianache, le Celle, lo Poggiolo, Nocario, Acqua Fredola, lo Zuccarello, l’Erbagio, lo Petricagio, le Verallese, Campo Rotundo, Campo Donico, Siliura, lo Pigiale, lo Pè di Oreza, Pozolo, la Casalta, Piano, lo Pèdelaciore, la Fontana, le Duchelagie, lo Satoio, Patrimonio, Pastorechia, Stazone, le Piazole, le Ghilardagie, le Francolachie, lo Pastino, Osto, le Pichiaragie, Casabuona, Marmurio, lo Pogile, Casinegri, lo Gallico, la Casanova, la Penra buona, la Parata, lo Pogio, , lo Pè di Petro, Tramica, le Pogie, Rapagio, Granagiolle, l’Olmo, Carpineto, Posatoio, Brosteco, lo Colle, Carcheto, lo Sorbello, lo Castello, lo Pè di Albertino, le Maistragie[17].

    • 1553 - Agostino Spinola, l'un des premiers gentilshommes de GĂŞnes dĂ©barquĂ© en Corse sur vingt-six galères avec mille soldats espagnols et deux mille italiens, après avoir dĂ©fait et chassĂ© ses ennemis, se conduisit comme s'il eĂ»t fait la guerre aux populations de ces montagnes, et non aux Français. Pour leur mettre sous les yeux un exemple terrible, il fit brĂ»ler et piller une partie de la piève de Rostino, une partie de celle d'Ampugnani et celle d'Orezza tout entière.
    • 1554 - Andrea Doria accorda pour vingt jours un sauf-conduit aux pièves d'Orezza, d'Ampugnani, de Bozio, de Vallerustie, de Rostino et de Casacconi, pour que leurs habitants pussent aller faire la moisson et s'en retourner librement. Les populations firent ainsi leur moisson sans ĂŞtre inquiĂ©tĂ©es.
    • 1556 - Sampiero Corso souleva sur son passage les populations, notamment dans la piève d'Orezza oĂą des centaines d'hommes le rejoignirent. Il sĂ©journa quelques jours dans la piève d'Orezza. Il est trahi par Fra Martino, un religieux du couvent qui informa Stefano Doria sur les mouvements de Sampiero. DĂ©couvert, Fra Martino sera emprisonnĂ© avant d'ĂŞtre relâchĂ© sur la demande de Fra Battista, supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral de la province.
    • 1558 - Alfonso, fils aĂ®nĂ© de Sampiero, ayant appris que Luzio de la Casabianca qui avait Ă©tĂ© nommĂ© capitaine par son père, avait fait sa soumission aux GĂ©nois et qu'il Ă©tait Ă  leur solde, fit Ă©lever un fort Ă  l'Erbaggio d'Orezza pour dĂ©fendre cette piève. Le capitaine gĂ©nois Cristoforo de' Negri fut envoyĂ© avec plusieurs compagnies dans la piève d'Orezza pour s'emparer du fort. Celui-ci fut enlevĂ© sans gros efforts, les dĂ©fenseurs s'Ă©tant retirĂ©s en escarmouchant du cĂ´tĂ© de Carpineto.
    • 1559 - TraitĂ© du Cateau-CambrĂ©sis : la Corse est rendue Ă  GĂŞnes

    Au début du XVIIIe siècle, avant la grande révolte des Corses contre les Génois (1729-1769), Oresa[Note 8] faisait alors partie de la province génoise de Bastia et relevait de sa juridiction civile. « la pieue d’Orezza, che confina à mezzogiorno con quelle d’Allesani, e di Uallerustie : fà 3826.abitanti con 58.Uillaggi frà questi i principali sono Tramica, Piazale, Piè della Croce, Rapagio, Grana, Erbaggio, Parata, Querrino, Pastorechia, Fontana, Bustico, Colle, Carpineto, Uerdese, Fossetto, Piè d’Opartino, Nocaria, /222/ Campodenico, Stazzona, Piè d’Orezza, Carcheto, Castello, Sorbello, Campana, e Casanoua ; in questa Pieue euui un monastero di Frati minori. »[18].

    • 1768 - , après la cession de la Corse Ă  la France par les GĂ©nois, l'Ă®le passe sous administration militaire française. Les circonscriptions administratives territoriales sont rĂ©visĂ©es. Rapaggio se trouvait dans la pieve d'Orezza.
    • 1789 - La Corse fait partie du royaume de France. Onze juridictions royales la composent : Aiacciu, Aleria, Bastia, Bonifaziu, Calvi et Balagna, Capicorsu, Corti, A Porta d’Ampugnani, Nebbiu, Sartè et Vicu.
    • 1790 - , par dĂ©cret la Corse est partagĂ©e en neuf districts (ex-juridictions) : Bastia, Oletta, A Porta, Cervioni, Corti, l'Isula Rossa, Aiacciu, TallĂ  et Vicu. Le district est partagĂ© en cantons (ex-pievi), le canton en communes. Le , peu après la RĂ©volution française, est crĂ©Ă© le dĂ©partement de Corse.
    • 1793 - Le dĂ©partement de El Golo (l'actuelle Haute-Corse) est crĂ©Ă©. La commune se trouvait dans le district de Corte (qui devient en 1801 l'arrondissement de Corte). Elle portait le nom de Rapaggio (An II). Le canton est celui d'Orezza.
    • 1794-1796 : l'Ă®le devient le Royaume de Corse (plus communĂ©ment royaume anglo-corse).
    • 1801 - On retrouve le mĂŞme nom au Bulletin des lois.
    • 1828 - Le canton d'Orezza devient le canton de Piedicroce[19].

    Époque contemporaine

    • En 1954, et ce jusqu'en 1973, Rapaggio formait le canton de Piedicroce avec les communes de Brustico, Campana, Carcheto, Carpineto, Monacia d’Orezza, Nocario, Parata, Piazzole, Piedicroce, Piedipartino, Pied’Orezza, Stazzona, Valle d’Orezza et Verdese.
    • En 1973, fusion des cantons de Piedicroce et de Valle-d'Alesani pour former le canton d'Orezza-Alesani.
    • 2014 - Par suite d'un redĂ©coupage territorial, Rapaggio intègre le canton de la Castagniccia.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1919 Giocondo Manfredi Radical Médecin, conseiller général (1908-1935)
    Jean-Martin Cristofari
    mars 2001 Pasquin Pieri DVG Retraité
    mars 2001 En cours Stella Pieri DVG Fonctionnaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    Rapaggio relève du tribunal d'instance de Bastia, du tribunal de grande instance de Bastia, de la cour d'appel de Bastia, de la cour d'assises de Bastia, du tribunal pour enfants de Bastia, du conseil de prud'hommes de Bastia, du tribunal de commerce de Bastia, du Tribunal des affaires de la Sécurité Sociale de Bastia, du Tribunal paritaire des baux ruraux de Bastia, du tribunal administratif de Bastia et de la cour administrative d'appel de Marseille[20].

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

    En 2020, la commune comptait 28 habitants[Note 9], en augmentation de 21,74 % par rapport Ă  2014 (Haute-Corse : +5,98 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    197196212193203188212192201
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    201217619224187203159161164
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1501401261147975895861
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2020
    402731141017202528
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee Ă  partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Il n'y a pas d'Ă©tablissement scolaire Ă  Rapaggio. Un service de ramassage scolaire est en place ; tous les jours les quelques enfants scolarisables, sont conduits jusqu'Ă  Piedicroce, village distant de 7,6 km, oĂą l'Ă©cole Ă©lĂ©mentaire n'a plus qu'une classe unique depuis la rentrĂ©e 2017-2018.

    Manifestations culturelles et festivités

    La fête patronale du village se déroule le pour célébrer la Sainte-Marie. Le soir du est organisé le feu de la Sainte-Marie suivi d'un bal sur la place du village.

    Santé

    Le centre hospitalier gĂ©nĂ©ral de Bastia se situe Ă  54 km.
    Il n'y a pas de mĂ©decin sur place ; les plus proches ont leur cabinet Ă  Folelli, Penta-di-Casinca, Santa-Lucia-di-Moriani voire Cervione, localitĂ©s respectivement distantes de 23 km, 26 km, 30 km et 34 km. Les infirmiers les plus proches se trouvent Ă  Morosaglia et Ă  Casabianca, villages distants respectivement de 23 km et de 20 km.

    Cultes

    Célébrations de la Sainte-Marie le et feu le soir du .

    • Feu de la Sainte-Marie Ă  Rapaggio.
      Feu de la Sainte-Marie Ă  Rapaggio.
    • Procession du 15 aoĂ»t Ă  Rapaggio.
      Procession du Ă  Rapaggio.

    Économie

    La source d'Orezza.

    La principale richesse de Rapaggio est son bassin hydrominéral. Surgente Suttana, la source départementale d'Orezza, ferrugineuse et carbogazeuse, est la plus célèbre des eaux minérales corses. Connues depuis l'Antiquité, les eaux d'Orezza sont reconnues d'intérêt public par décret impérial le . Elles connaissent leur apogée au cours des XIXe et XXe siècles. Leur exploitation est arrêtée en 1995. En 1998, l’exploitation de la source Surgente Suttana est reprise, avec modernisation du site[24].

    En 1837, dans son ouvrage Voyages en Corse, à l'île d'Elbe et en Sardaigne, tome I p. 25, Antoine Claude Valery écrivait : « Les eaux ferrugineuses et gazeuses d'Orezza malgré leurs prodiges manquent de maison, et se prennent rustiquement sous des tentes de feuillage. Leurs propriétés sont vraiment innombrables selon les médecins : apéritives, diurétiques, toniques, elles passent encore pour efficaces contre les affections chroniques de l'estomac, l'atonie, les maladies cutanées, la goutte, l'hystérie, les obstructions et les hémorroïdes. Tel est le montant de ces eaux que, prises à la source, elles brisent les bouteilles ou font sauter le bouchon ».

    • Les thermes d'Orezza.
      Les thermes d'Orezza.
    • Fontaine offerte par M. Mora pour les visiteurs.
      Fontaine offerte par M. Mora pour les visiteurs.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le monument aux morts.

    Maisons

    Le village de Rapaggio est composé de vieilles maisons, construites en schiste, moellon et enduit, avec couvertures d'ardoise, durant les XVIe siècle au XIXe siècle. Sur un bâti de 39 maisons (INSEE), 30 ont été repérées et 7 étudiées. Ces dernières sont reprises à l'inventaire général du patrimoine culturel[25].

    Parc du palais Granajola

    Le parc du palais Granajola au lieu-dit Orezza, daté du XIXe siècle, propriété du département, est repris à l'inventaire général du patrimoine culturel[26].

    Ancien Ă©tablissement thermal

    L'ancien établissement thermal à Acqua acitosa, est actuellement l'usine de mise en bouteilles des eaux minérales. Il date de la première moitié du XIXe siècle. Il était en activité jusqu'au milieu du XXe siècle. Il est réutilisé par une usine de mise en bouteilles des eaux minérales jusque dans les années 1990. Son activité est reprise en 2000. Propriété privée, il figure à l'inventaire général du patrimoine culturel[27].

    Église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption

    L'église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Rapaggio vue de l'intérieur.
    Campanile de l'Ă©glise paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Rapaggio.

    L'église paroissiale date de 1690. Elle a été reconstruite au milieu du XVIIIe siècle. C'est un édifice de plan allongé, au chevet à pans coupés, avec une nef voûtée en berceau à lunettes, prolongée par une abside voûtée en cul-de-four. Le chœur est séparé par une balustrade en marbre. Elle est dotée d'une tour-clocher à cinq niveaux, couronnée d'un dôme. Propriété publique, elle figure à l'inventaire général du patrimoine culturel[28].

    • Façade principale de l'Ă©glise paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Rapaggio.
      Façade principale de l'église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Rapaggio.
    • L'Ă©glise paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Rapaggio vue de l'intĂ©rieur (2).
      L'église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Rapaggio vue de l'intérieur (2).
    • Crèche de NoĂ«l Ă  Rapaggio
      Crèche de Noël à Rapaggio
    • Campanile (2)
      Campanile (2)
    • Campanile (3)
      Campanile (3)
    • IntĂ©rieur du campanile.
      Intérieur du campanile.
    • Les cloches situĂ©es au quatrième niveau du campanile.
      Les cloches situées au quatrième niveau du campanile.
    • Les cloches situĂ©es au quatrième niveau du campanile (2).
      Les cloches situées au quatrième niveau du campanile (2).

    Parc naturel régional

    Les sentiers de Castagniccia au départ de Rapaggio.

    Rapaggio est une commune adhérente au parc naturel régional de Corse, dans son « territoire de vie » appelé Castagniccia[29].

    ZNIEFF

    La commune est concernée par une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération :

    Châtaigneraies de la Petite Castagniccia

    Rapaggio fait partie des 43 communes concernĂ©es par la zone qui couvre une superficie totale de 10 559 ha. Cette zone s'Ă©tend sur le territoire appelĂ© localement « la petite Castagniccia », dont 60 % sont couverts par les châtaigneraies. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004146 - Châtaigneraies de la Petite Castagniccia, 2e gĂ©nĂ©ration[30].

    Site géologique

    Sources ferrugineuses et carbogazeuses d'Orezza

    Rapaggio possède un site anthropique de surface nommé « Sources ferrugineuses et carbogazeuses d'Orezza ». Ce site d'une superficie de km2, se trouve sur la rive droite du Fium’Alto, au milieu de châtaigniers. Il comporte de nombreuses émergences froides carbogazeuses (Surgente, La Porta, Piana, Soprana, Croce, etc.) de type ferrugineux calcique. Il est repris à l'inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche « CSC0008 - Sources ferrugineuses et carbogazeuses d'Orezza »[31].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. par opposition à l'« au-delà des monts » (Pumonte) ou Corse granitique au sud-ouest
    2. Sous l'expression de « schistes lustrés », on comprend des roches appelées calcschistes, c'est-à-dire des roches calcaires qui renferment de la séricite, de la chlorite, de la calcite, du quartz, des substances argileuses et même charbonneuses. On y trouve encore des amphibolites, des schistes à glaucophane, des chloritoschistes, des séritoschistes, des talcschistes, des micaschistes, de faux gneiss, le tout avec nombreux éléments accessoires. Il y a aussi des variétés de cipolins, soit des calcaires cristallins rubanés et plissotés ; des schistes amphiboliques également rubanés et plissotés. En réalité, les schistes lustrés comprennent un amalgame de roches pas toujours facile à définir nettement. Il y a cependant une donnée assez caractéristique à citer : c'est la présence de roches vertes dites intrusives qui leur ont fait donner le nom de « Pietre verdi ». En Corse, les sédiments appelés schistes lustrés, bien que correspondant à la série trias-jurassique, ne sont pas situés dans un géosynclinal représentant celui du Piémont.|D. Hollande in Géologie de la Corse, p. 51.
    3. Le ruisseau d'Andegno est un affluent du Fium'Alto, avec lequel il conflue en aval du gué « à cheval » sur Piedicroce et Monacia-d'Orezza.
    4. La D 71 relie la T20 depuis Ponte-Leccia (Morosaglia) à la T 10 à Prunete (Cervione) en traversant de très nombreux villages de la Castagniccia.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. 1820-1821. Émile GUEYMARD, auteur de Voyage géologique et minéralogique en Corse 1820-1821, manuscrit. Un extrait a paru dans les Annales des Mines en 1821.
    8. Orezza s'écrivait Oresa sur les cartes génoises de l'époque.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Castagnicca, Mare e Monti, p. 13.
    2. D. Hollande in Géologie de la Corse, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse - Éditeur Veuve Ollagnier Bastia, janvier 1917 - p. 117.
    3. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau d'Andegno (Y9310520) » (consulté le ).
    4. BRGM : Carte géologique France (1/50000), feuille Cervione - 1994 par G. Guieu., M.D. J.N. Mathely, C. Bercovici, P. Gaviglio (1994).
    5. ViaMichelin.fr
    6. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Notice no IVR94_992B3189ZA, base Mémoire, ministère français de la Culture.
    12. Notice no IVR94_992B3188ZA, base Mémoire, ministère français de la Culture.
    13. Notice no IVR94_992B3186ZA, base Mémoire, ministère français de la Culture.
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    16. CORSE : Éléments pour un dictionnaire des noms propres
    17. Francesco Maria Accinelli in L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. « Annuaire des juridictions d'une commune », sur le site du ministère de la Justice - Justice en région (consulté le ).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    23. Site officiel Orezza
    24. Notice no IA2B001031, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    25. Notice no IA2B001298, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. Notice no IA2B001040, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. Notice no IA2B001032, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. Le Parc naturel régional de Corse sur le site de l'INPN
    29. ZNIEFF 940004146 - Châtaigneraies de la Petite Castagniccia sur le site de l’INPN..
    30. Les Sources ferrugineuses et carbogazeuses d'Orezza sur le site de l'INPN

    Voir aussi

    Bibliographie

    • G. Guieu., M.D. J.N. Mathely, C. Bercovici, P. Gaviglio in Carte gĂ©ologique France (1/50000), feuille Cervione - 1994 (ISBN 2-7159-2111-X)
    • Émile Gueymard, in Voyage gĂ©ologique et minĂ©ralogique en Corse, 1820-1821. Bull SociĂ©tĂ© des Sciences historiques et naturelles de la Corse, fascicules 31 et 32, 1883.

    Articles connexes

    Liens externes

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