Ramecourt (Vosges)
Ramecourt est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Ramecourt | |
Ramecourt et la côte de Bulgnéville | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté de communes de Mirecourt Dompaire |
Maire Mandat |
Laurent Comesse 2020-2026 |
Code postal | 88500 |
Code commune | 88368 |
Démographie | |
Gentilé | Ramecurtiens, Ramecurtiennes |
Population municipale |
177 hab. (2020 ) |
Densité | 54 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 18′ 41″ nord, 6° 06′ 03″ est |
Altitude | 282 m Min. 274 m Max. 345 m |
Superficie | 3,26 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Mirecourt (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mirecourt |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Ramecurtiens.
Géographie
Le village se situe à environ 3 km du chef-lieu de canton Mirecourt. Ramecourt est un petit village rural des Vosges, bercé par le ruisseau de Val d'Arol. Il offre aux pécheurs les joies de la pêche à la truite et pour le reste de la famille le plaisir de ses berges exposées au soleil. Les vergers, les parcs destinés au pâturage, les haies et les bosquets offrent un cadre agréable de verdure et de calme champêtre.
Tout est propice à la balade pour découvrir la faune, la flore et les villages voisins. Fond de vallée, flancs de coteaux (la côte de Bulgnéville et le secteur du Haut de Ramecourt), bois et sous-bois, les paysages sont multiples et variés.
Communes limitrophes
Puzieux | Poussay | |||
Domvallier | N | |||
O Ramecourt E | ||||
S | ||||
Mirecourt | Mirecourt |
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau du Val d'Arol[1] - [Carte 1].
Le Val d'Arol, d'une longueur totale de 13,9 km, prend sa source dans la commune de Domjulien et se jette dans la Madon à Marcheprime, après avoir traversé neuf communes[2].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 1] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[3].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Ramecourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [4] - [5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mirecourt, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,6 %), prairies (33,3 %), zones agricoles hétérogènes (20,3 %), forêts (0,7 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Un embranchement de la voie romaine de Langres à Strasbourg passait sur le territoire de la commune. On prétend que l’origine du village remonterait à l’époque de la colonisation romaine. Cependant aucune preuve ne permet de l’affirmer vraiment. Il est cependant certain que le lieu a été occupé à l’époque mérovingienne. Un cimetière mérovingien contenant de multiples tombes et de nombreux objets a été exploré : les trouvailles de ces recherches sont actuellement visibles au musée.
Le nom du village a connu quelques modifications à travers les siècles : Ramecourt en 1187, Rabuecourt au XIVe siècle, puis Romécourt, Rammecourt et Ramecourt. Sous l’Ancien Régime, Ramecourt appartenait au bailliage de Mirecourt, de la maîtrise de Darney et de la coutume de Lorraine.
S'il faut en croire la tradition, Ramecourt se trouvait autrefois aux « Noires Ruelles » à 200 mètres au sud de sa position actuelle. Comme beaucoup de villages de la région, Ramecourt fut victime du passage des hordes suédoises de la Guerre de Trente Ans. Le village n’était guère riche et la population ne dépassait guère les 60 personnes. La plupart des maisons sont des maisons de manouvriers et d’exploitants agricoles. En 1632, on dénombre deux habitants. Entre 1618 et 1648, un conflit oppose les princes protestants allemands à l'autorité impériale catholique. Avec l'intervention de la France et de son alliée la Suède le conflit s’étend. L'Alsace, les Vosges et la Comté souffrirent du passage des Suédois. Les chefs mercenaires qui étaient à la tête de ces troupes menèrent des actes cruels et dévastateurs : pillages, viols, incendies, tueries étaient leurs actes quotidiens.
Village sans église, Ramecourt dépend pour le spirituel de Domvallier. Il y avait autrefois un oratoire dans lequel Madame de Tavagny avait fondé une messe haute le premier jeudi de chaque mois, moyennant une rente de 50 francs.
Longtemps, les mères de famille eurent pour activité la dentelle. On recense au village au milieu du XIXe siècle environ trente dentelières. Les femmes du village travaillaient pour les Demoiselles Villard et Monsieur Armand. Elles pratiquent la dentelle et la broderie. La spécialité est le point de Venise à l’aiguille. Les dentelles sont envoyées à Paris.
La morphologie du village n’a que peu évolué durant deux siècles. Toutefois, l’apparition de nouvelles maisons apporte beaucoup de changement. Celles-ci ne respectent pas la typologie traditionnelle des maisons lorraines. Cette différence se fait à tous niveaux, mode d’implantation, occupation des parcelles, volumes, styles... La densification du village se fait aux dépens des entités foncières autrefois réservées à la culture potagère et des vergers.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].
En 2020, la commune comptait 177 habitants[Note 4], en augmentation de 1,14 % par rapport à 2014 (Vosges : −2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Château du Val appelé aussi le Château de Ramecourt.
- Le village s'est doté de deux aires de pique-nique, l'une en centre village, l'autre au bord de la rivière, le Val d'Arol.
- Un sentier de randonnée permet de découvrir les paysages des alentours. Des panneaux didactiques, mis en place au printemps 2007, fournissent des renseignements sur la faune et la flore locale.
Personnalités liées à la commune
- Les ancêtres de Victor Hugo[15]
Les décès de Jean Hugo et de son épouse Catherine Mansuy - arrière-grands-parents du général Joseph Léopold Sigisbert Hugo (1773-1828), père de Victor Hugo (1802-1885) - sont mentionnés sur les registres paroissiaux de Domvallier en novembre et .
Jean Hugo - laboureur à Ramecourt - était né en 1648 à Vaudémont et s'y était marié en 1673 avec Catherine Mansuy, originaire de Xirocourt. Le couple est venu s'installer à Ramecourt vers 1700 après avoir séjourné quelque temps à Baudricourt où Pierre, le dernier de leurs huit enfants connus, a été baptisé le .
De leur fils - Jean Philippe, marié avec Catherine Grandmaire - naîtra Joseph Hugo (1727-1799), père du général Hugo.
Une famille Hugo avait déjà résidé à Ramecourt antérieurement. Le , Claudon Hugo, dit le Hollandais, signait un contrat avec la ville de Mirecourt pour enterrer les morts de la peste. Il résidait alors chez son oncle paternel François Hugo de Ramecourt.
Claudon Hugo a longtemps été considéré - à tort - comme un ancêtre direct de Victor Hugo.
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Ramecourt » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
Références
- « Fiche communale de Ramecourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « le ruisseau du Val d'Arol »
- « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mirecourt », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Georges Grévillot, « Chronique de Baudricourt vers 1710 », Généalogie Lorraine, septembre 2017 (n°185), page 4.,‎ , p. 4