Révolution écologique pour le vivant
La Révolution écologique pour le vivant (REV) est un parti politique écologiste et antispéciste français, fondé en 2018 par Aymeric Caron.
| Révolution écologique pour le vivant | |
Logotype officiel. | |
| Présentation | |
|---|---|
| Fondateur | Aymeric Caron |
| Fondation | 8 février 2018 |
| Vice-présidente | Lamya Essemlali |
| Positionnement | Gauche radicale |
| Idéologie | Politique écologique Antispécisme Animalisme |
| Affiliation française | Nouvelle Union populaire écologique et sociale |
| Adhérents | 4 000 (revendiqué, 2018) |
| Site web | rev-parti.fr |
| Présidents de groupe | |
| Assemblée nationale | Mathilde Panot (LFI) |
| Représentation | |
| Députés | 1 / 577 |
Historique
Fondation

La création du Rassemblement des écologistes pour le vivant est annoncée dans une tribune publiée dans Le Monde le , cosignée par Aymeric Caron, Benjamin Joyeux et Malena Azzam[1]. Ils critiquent vertement le principal parti écologique, Europe Écologie Les Verts, qui a d'après eux perdu « la crédibilité nécessaire pour porter le projet d'une société réinventée autour du respect de la planète et de tous ses habitants, humains comme non humains » et dont ils dénoncent une « écologie molle » qui « s'accommode du modèle économique néolibéral et se contente de lutter contre ses conséquences les plus néfastes pour la planète ». Pour porter une « écologie nouvelle » et le respect des animaux, il leur parait essentiel la fondation d'une « nouvelle formation qui défende les intérêts du vivant sous toutes ses formes, le bonheur individuel et collectif, la non-violence, la liberté de chacun à s'épanouir dans sa singularité et dans le respect d'autrui »[2] - [3].
La REV organise sa première réunion le à Paris, en présence de 450 personnes, de personnalités artistiques, ainsi que des associations L214, Sea Shepherd et la Fondation Brigitte-Bardot. Le parti annonce alors avoir 3 000 adhérents[1]. Il revendique 4 000 adhérents à la fin de l'année[4]. En 2020, le parti est renommé en Révolution écologique pour le vivant, conservant le sigle REV[5].
Premières participations électorales
Si elle avait présenté à sa fondation l'objectif d'être présent lors des élections européennes de 2019[1] - [2], la REV renonce finalement à constituer une liste[6]. La raison est financière, d'après Aymeric Caron, et ce, malgré des discussions avec Génération écologie et le Mouvement écologiste indépendant et le refus d'une union par le Parti animaliste — parti exclusivement tourné vers la défense des droits des animaux fondé en 2016[7]. Ce dernier réalise la surprise en obtenant plus de 2 % des suffrages exprimés[6].
Aux élections municipales de 2020, la REV participe à quelques listes[8] et, à Paris, forme une alliance avec La France insoumise[6], qui permet à sa vice-présidente Lamya Essemlali de prendre la tête de liste dans le 14e arrondissement de Paris (3,5 %)[9]. La REV présente sa seule liste indépendante à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines, conduite par Victor Pailhac, étudiant en philosophie âgé de 18 ans[8] - [10]. Elle obtient 4,2 % et aucun élu[11]. Aux élections régionales qui suivent en 2021, le parti présente une liste en Île-de-France, toujours conduite par Victor Pailhac[12] - [13]. Formée avec le Mouvement hommes animaux nature et le Mouvement citoyen pour la protection animale, la liste de la REV obtient 38 000 voix, soit près de 1,8 %[14].
Scrutins de 2022
En , dans le cadre de la campagne de l'élection présidentielle, une délégation de la REV rejoint le « parlement de l'Union populaire », structure de soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon[15] - [16]. Le parti participe à la rédaction du programme du candidat sur la question animale[17] — même s'il reconnaît qu'il est moins radical que celui qu'il porte — et passe un accord en amont des élections législatives[18], qui est reconduit au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale[19].
La REV présente dix candidats[20], dont Aymeric Caron dans la 18e circonscription de Paris et Victor Pailhac, porte-parole des jeunes, dans la 9e circonscription des Yvelines[17]. En-dehors d'Aymeric Caron, seul élu, les candidats sont positionnés dans des circonscriptions davantage favorables à la droite[19].
Organisation
À sa fondation, les cadres de la REV sont les juristes Benjamin Joyeux et Célia Fontaine, le communicant Jean-Marc Lahaie, ou encore le journaliste Olivier de Vellis[1].
En 2022, Aymeric Caron est le fondateur de la REV et Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd et de Rewild[6], sa vice-présidente[21].
Orientation politique
L'une des principales valeurs mises en avant par la REV est l'antispécisme, c'est-à-dire l'opposition au spécisme qui place l'espère humaine au-dessus des « animaux non-humains »[17]. En ce sens, la REV souhaite, après une période de transition vers « un modèle entièrement végétal », à un droit pour les animaux sensibles à ne pas être tués, ayant pour conséquence la fin de l'élevage pour la viande et l'interdiction de la chasse et de la pêche[2] - [19].
Sur les institutions, la REV souhaite l'instauration du scrutin proportionnel aux élections législatives, l'abolition du Sénat ainsi que l'instauration d'une nouvelle chambre législative dénommée « Assemblée naturelle », dont l'objet est de représenter les intérêts des animaux et des espaces naturels, ainsi que « les intérêts actuels et futurs des humains », composée d'élus, de représentants d'ONG et de hauts fonctionnaires[17] - [22].
Sur le plan économique et social, la REV souhaite « consommer moins pour vivre mieux, travailler moins pour s'épanouir davantage, consacrer du temps libre à la culture, au divertissement et aux relations sociales » ainsi qu'un partage des richesses, ce qui passe par une réduction du temps de travail à 28 heures hebdomadaires, un « revenu d'existence de 2 000 euros par personne, en échange de 20 heures de travail hebdomadaires ou de la poursuite d'un cursus scolaire » et un revenu maximum de 40 000 euros mensuels, avec une imposition à 100 % au-delà[2] - [17]. La REV ambitionne également une amélioration des services publics, la réduction des inégalités et l'ouverture progressive des frontières[2].
Résultats électoraux
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Aymeric Caron » (voir la liste des auteurs).
- Marie-Perrine Tanguy, « Que devient le nouveau parti politique REV dont Aymeric Caron avait annoncé la création en février ? », sur Libération, (consulté le ).
- « Aymeric Caron se lance en politique », sur Le Point, (consulté le ).
- Sophie de Ravinel, « L'essayiste Aymeric Caron lance un rassemblement écologiste », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Timothée Vilars, « Aymeric Caron : "La violence contre les animaux m'est devenue insupportable" », sur L'Obs, (consulté le ).
- « Détail d'une annonce association : Révolution écologique pour le vivant », sur Journal-officiel-gouv.fr (consulté le ).
- avec l'AFP, « Municipales à Paris. Alliance entre le parti antispéciste REV d’Aymeric Caron et La France insoumise », sur Ouest-France, (consulté le ).
- Michaël Zoltobroda, « Aymeric Caron : « Komodo.TV sera la première chaîne en France consacrée à l'antispécisme » », sur Le Parisien, (consulté le ).
- Wally Bordas, « Régionales : le parti antispéciste à l'assaut de l’Île-de-France », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Denis Cosnard, « Elections municipales à Paris : l’insoumise Danielle Simonnet enrôle des écolos radicaux pour relancer sa campagne », sur Le Monde, (consulté le ).
- Maxime Laffiac, « Conflans-Sainte-Honorine : à 18 ans, il se présente pour être maire ! », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- Lucas Person, « Antispécistes, pirates, chasseurs… Les petites listes tentent de se présenter aux régionales », sur Marianne, (consulté le ).
- Clément Perruche, « La « génération Covid » entre en campagne pour les élections régionales et départementales », sur Le Monde, (consulté le ).
- « Résultats des élections régionales 2021 : Yvelines (78) - Conflans-Sainte-Honorine », sur Ministère de l'Intérieur, (consulté le ).
- « Présidentielle 2022 : le militant écologiste Aymeric Caron annonce son ralliement à Jean-Luc Mélenchon », sur France Info, (consulté le ).
- Rachel Garrat-Valcarcel, « Le Parti animaliste, une candidature écologiste de plus ? », sur 20 Minutes, (consulté le ).
- Lucas Sedic, « Législatives : quatre choses à savoir sur la "Rev", le parti d'Aymeric Caron allié à la Nupes », sur La Dépêche du Midi, (consulté le ).
- Lucie Beaugé, « Législatives: Aymeric Caron candidat à Paris sous la bannière de la « Nouvelle Union populaire » », sur Libération, (consulté le ).
- Pierre Lann, « Idées radicales et candidate sulfureuse : le parti d'Aymeric Caron, l'ovni de l'union de la gauche », sur Marianne, (consulté le ).
- Laurent de Boissieu, « Législatives 2022 : panorama d’une offre électorale très large », sur La Croix, (consulté le ).
- « L'organisation de la REV », sur Révolution écologique pour le vivant (consulté le ).
- Pauline Graulle, « La cause animale se lance à l’assaut de l’écologie politique », sur Mediapart, (consulté le ).
- En nombre de voix.
