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Résidence impériale

Alors que Rome a été capitale unique (et fondatrice) de la République et de l'Empire, le terme de résidence impériale est utile pour adresser les lieux momentanés et multiples où le pouvoir romain suprême s'exerce dans l'Empire sous l'antiquité tardive, jusque sa chute. Il ne reste alors plus qu'une seule de ces résidences, à Byzance.

Constantinople est dotée d'emblée d'un véritable palais antique qui lui confère directement le statut de seconde capitale, et non de simple résidence impériale : son nom officiel, Nova Roma (« Nouvelle Rome ») est le symbole même de cette importance décidée par Constantin Ier.

Description

Ces lieux de pouvoir intermédiaires se multiplient lors des deux tétrarchies, alors que les multiples empereurs (augustes) et leurs césars successifs doivent se déployer aux confins des provinces romaines afin de faire face aux périls qui se multiplient à compter du IIIe siècle : les zones de conflit sont en Germanie à Trèves, à Byzance (les Gètes sont en Dacie), à Carthage (les Berbères s'agitent).

Alors que l'architecture romaine se déployait uniformément dans les cités du monde latin sous l'égide de la Pax Romana, amenant forum, temples, thermes, aqueducs..., la présence de l'administration impériale dans la ville où se situe l'empereur ainsi que la direction de l'armée qu'il conduit amène des besoins impliquant la fondation d'édifices plus importants, voire des œuvres architecturales d'embellissement.

Il ne semble pas cependant que la cité devenue résidence impériale ait systématiquement construit un palais pour l'accueillir, hormis pour Constantinople, la Deuxième Rome.

En revanche, les grands cadres de l'administration impériale tels les comes[1] sont bien présents et assistent l'auguste figure dans les décisions prises. L'éloignement de Rome contribue à affaiblir une fois de plus l'influence de la classe sénatoriale issue de la République.

Selon la durée de la présence de l'Empereur ou de son général en chef, la présence de la direction de l'armée romaine ou non, la cité de résidence peut temporairement être citée comme capitale ou capitale militaire.

Arcs et colonnades de l'amphithéâtre romain d'Arles; durant le Haut Moyen Âge, il est transformé en lieu de défense compte tenu du climat d'insécurité ambiant.

Les ports sont appréciés puisqu'ils permettent le débarquement de troupes pour lancer des opérations, comme la fuite par navire de l'appareil politique en cas d'invasion.

Il est vraisemblable que le premier sac de Rome depuis huit siècles ait été possible dans la mesure où ces résidences impériales, largement passées dans les mœurs de la haute légistrature lorsqu'il se produisit en 410, avait modifié la perspective géostratégique des Empires au point de ne plus considérer Rome en son centre comme au cœur des préoccupations. L'armée d'Alaric se déplaça donc dans la péninsule Italique sans être stoppée, bivouaquant à plusieurs reprises devant les murailles de la Cité pour réclamer son dû.

Chronologie des résidences impériales

Cette chronologie reste approximative, mais elle permet de faire un récapitulatif des résidences utilisées par les empereurs romains à partir de Dioclétien, qui est le premier à avoir officiellement choisi une ville autre que Rome pour gouverner.

Tétrarchie

Constantin Ier empereur

Fils de Constantin

Julien, césar en Gaule de 356 à 360, puis auguste

Valentiniens

Notes et références

  1. les Comes romains deviendront les comtes palatins.
  2. Ravenne devient un centre de pouvoir qui sera confirmé par l'exarchat byzantin puis son statut de capitale des royaumes ostrogoth et lombard.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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