Réméréville
Réméréville est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Réméréville | |||||
Mairie. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Nancy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Seille et Grand Couronné | ||||
Maire Mandat |
Dominique Mouginet 2020-2026 |
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Code postal | 54110 | ||||
Code commune | 54456 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Rémérévillois, Rémérévilloises [1] | ||||
Population municipale |
604 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 45 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 42′ 19″ nord, 6° 23′ 24″ est | ||||
Altitude | Min. 218 m Max. 304 m |
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Superficie | 13,46 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Grand Couronné | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Ses habitants sont appelés les Rémérévillois(es).
Géographie
Réméréville est située aux carrefour des voies de circulations qui relient Nancy, Château-Salins et Lunéville.
Le territoire de la commune est limitrophe de 8 communes.
- Carte de la commune.
- Entrée de Réméréville.
- La rue Centrale.
Hydrographie
Le territoire de Réméréville s'inscrit dans trois bassins-versants :
- le bassin-versant de la seille qui déborde sur l'extrémité nord-est du ban (« Au haut de Noirchamp »),
- le bassins-versant de l'Amezule, affluent de la Meurthe à Lay-Saint-Christophe. Sur Réméréville, ce sont au nord-ouest le bois Bornoie et une partie de la forêt domaniale de Saint-Paul qui sont situés sur ce bassin-versant,
- le bassin-versant de la Roanne, affluent de la Meurthe entre Varangéville et Saint-Nicolas-de-Port qui englobe l'essentiel du territoire de Réméréville.
La Roanne, qui prend sa source en bordure est du ban de Drouville, traverse la commune de Courbesseaux avant de passer sur la limite sud-ouest de Réméréville.
La commune est traversée par un ruisseau à sec l'été mais au débit important l'hiver. Sur le premier cadastre, il était nommé « la Pissotte ». Sur la carte IGN, il est nommé « ruisseau de la forêt » en amont du village et « ruisseau de l'Embanie » en aval. Il reçoit le « ruisseau de Pétinpré » à la sortie Sud-Ouest du village et, un peu avant de se jeter dans la Roanne, il reçoit le « ruisseau des prés bises » qui a lui-même collecté le ruisseau « le Rupt du bois ».
Urbanisme
Typologie
Réméréville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (60,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,6 %), terres arables (35,7 %), prairies (24,3 %), zones urbanisées (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Le village est mentionné sous les noms de : Ermerago Villa en 775, Ramei villa en 922, Ramereville en 1135, Ramereivilla en 1152, Ramereville en 1322, Remerevilla en 1402[9].
En lorrain roman, on prononçait Rem'rainville[10].
Histoire
La première trace écrite de la commune remonte à 775[9].
Réméréville a été, pour l'essentiel de la période antérieure à 1551, une possession de la principauté épiscopale de Metz, tout en dépendant du diocèse de Toul sur le plan religieux. Réméréville devint française par L'annexion des trois évêchés, Metz, Toul et Verdun, en 1552.
En 1286, Bouchard d'Avesnes, évêque de Metz, engage le comté de Castres auprès de Ferry III, duc de Lorraine. Ce dernier refusant de restituer les biens, une guerre s'engage entre les deux États. En 1289, il est convenu entre eux que « les forteresses de Réméréville, Courbesseaux, Sornéville Etc resteront communes »[11]. En 1290, le duc restitue à l'évêque : Condé (Custines), Deneuvre, Baccarat, Rambervillers, Réméréville et Buissoncourt[12].
Au XIVe siècle, Réméréville devient le chef-lieu d'une mairie comprenant Réméréville, Buissoncourt, Velaine-sous-amance et Erbéviller-sur-Amezule[9]. Henri Lepage indique aussi les dépendances de Cercueil (Cerville) et le fief de Beaufort (Gellenoncourt) mais on sait par ailleurs que ces deux dernières revinrent rapidement au duché de Lorraine (voir la page de Buissoncourt sur Wikipedia à ce sujet). Courbesseaux a également dépendu de cette mairie avec cependant un statut particulier. Ce village avait son propre «sergent de ville», interdisant ainsi au «mayeur» de Réméréville d'intervenir à Courbesseaux[13].
En 1305, Thiébaut II duc de Lorraine est battu par deux fois à Réméréville et à Pulligny par Henri III de Vaudémont[14].
En 1593, Charles de Lorraine évêque de Metz, reprend la moitié de la mairie de Réméréville lors de la cession de Marsal au duc de Lorraine[15].
Il a existé une tuilerie sur le territoire communal, au bord de la route menant à Erbéviller. Dans les comptes de la communauté d'Haraucourt pour l'année 1783, on trouve un devis pour travaux à faire sur la maison d'école. Il spécifie que les tuiles seront de la thuillerie de Rémereville[16].
En 1849, on signale 58 cas de « choléra asiatique » dont 19 mortels[17].
Le territoire communal est remembré une première fois en 1883. Les géomètres sont Gorce et Maillot[18].
Le , alors que la France n'a pas encore officiellement déclaré la guerre, un accrochage a lieu a Réméréville. Des dragons français mettent en fuite un peloton de uhlans. Deux Allemands sont tués[19].
Le village est détruit et brûlé par les Allemands en 1914 puis reconstruit après la guerre.
La ville de Poitiers est marraine de guerre (1914-1918) de la commune.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2020, la commune comptait 604 habitants[Note 3], en augmentation de 15,49 % par rapport à 2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
- L'ancienne école communale se situe à côté de la mairie restaurée. Une nouvelle école a été construite au sud du village.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église paroissiale de la Nativité-de-la-Vierge : nef et tour XIXe (restaurées après 1918), chevet gothique du XVe. L'édifice a été partiellement reconstruit après la Première Guerre mondiale. À l'intérieur se trouvent deux statues du XIXe siècle, l'une en pierre, représentant la vierge et l'autre en bois doré, représentant une Vierge à l'enfant.
- Monument aux morts.
- Château du XVIe : tourelle et escalier à vis. Ce château est attesté en 1581, lorsque Didier d'Ourches, seigneur de Cercueil, reçoit des lettres d'immunité pour cette maison. Ce château est un ensemble formé de deux bâtiments principaux, l'un du XVIe siècle (ou début du XVIIe siècle), et l'autre du XVIIe siècle.
- Château du XVIIIe, dit " Maison de la cour ", est situé dans le village au sud-ouest de l'église. Un important colombier se dresse dans le jardin clos.
- Vainmoulin : au sud du territoire, un moulin à eau est représenté sur la carte de Cassini ainsi que sur l'ancienne carte d’état-major, en aval du ruisseau de l'Embannie. Il ne subsiste en 2019 que quelques traces à peine visibles. Dans le recueil des lettres patentes des ducs de Lorraine, on y lit que : le , le duc Charles III de Lorraine permit au sieur de Gellenoncourt de bâtir un moulin à eau sur ses terres au finage de Réméréville, sur le ruisseau par où s'écoule l'eau de la fontaine dudit lieu. Dans les archives de la chambre des comptes de Lorraine, années 1595-1596, figure la mention de bois délivré à monsieur de Gellenoncourt pour réparer son moulin de Réméréville[25]. Dans le contrat de transformation de la chapelle de Gellenoncourt en église paroissiale en 1601, il est écrit : le seigneur dudit lieu ajoute une donation de bled de dix réseaux à lever sur son moulin de Vainmoulin assis au ban de Réméréville.
- Petit patrimoine : une croix de chemin ; un lavoir et une fontaine jadis utilisés.
- Église de la Nativité-de-la-Vierge.
- Monument aux morts.
- Croix de chemin.
- Fontaine.
Personnalités liées à la commune
Étienne Nicolas Méhul, compositeur de musique né à Givet en 1763 et mort en 1817. Une partie de ses ancêtres sont originaires de Réméréville[26].
Charles Berlet né en 1878 et décédé en 1941. Avocat, ancien maire de Réméréville, surtout connu pour son livre : Un village lorrain pendant les mois d'août et [27].
Héraldique
Blason | Blasonnement : d'argent au lion issant de sable armé et lampassé de gueules coupé d'azur fretté de huit pièces d'argent.
Il s'agit des armes des anciens seigneurs de Réméréville, décrite dans l'armorial de Circourt. Cette famille ajoutait parfois un quartier " d'argent au perroquet de sinople ayant un collier grêlé de perle et posé sur une motte de sinople ". Dès le XVe siècle, cette famille partit s'installer en Provence. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Sobriquets
Les habitants de Réméréville avaient deux blasons populaires. Le premier était « les braves gens » mais on ne sait pas comment l'interpréter. Faut-il croire que les habitants bénéficiaient d'une réelle considération, ce qui est très rare puisque les blasons populaires sont moqueurs le plus souvent. Ou doit-on comprendre qu'il y a un sous-entendu : les pauvres d'esprit ?
Le second sobriquet se décline dans le dialecte lorrain : « les vahhes rochats d'Remrainville » qui se traduit par « les verts habits de Réméréville». Le rochat était l'habit du dimanche à la campagne jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. La légende prétend qu'un tailleur d'habits local avait eu l'occasion d'acheter à bas prix un lot de tissu vert. Il aurait alors fabriqué un grand nombre d'habits dans cette matière[10].
Voir aussi
Bibliographie
- Charles Étienne, Cahiers de doléances des bailliages des généralités de Metz et de Nancy pour les États généraux de 1789, Nancy, Berger-Levrault, , 812 p. (lire en ligne), p. 620-624
- Charles Berlet, Un village lorrain pendant les mois d'août et de septembre 1914 : Réméréville, Paris, Bloud et Gay éditeurs, , 60 p. (lire en ligne), p. 7-59
Articles connexes
Liens externes
- « Réméréville », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
- Réméréville sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Imprimerie impériale, , 213 p. (lire en ligne), p. 117.
- Vital Collet, Évangile des ivrognes, Nancy, , 659 p. (lire en ligne), p. 442-443.
- Henri Lepage, Le département de la Meurthe, Nancy, Imprimerie Lepage, , 725 p. (lire en ligne), p. 95.
- La Bibliothèque populaire, Nancy, Imprimerie N. Collin, , 176 p. (lire en ligne), p. 170.
- Henri (1814-1887) Auteur du texte Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département.... Volume 1 / par Henri Lepage,..., (lire en ligne), p. 248
- Ernest Mourin, Histoire des ducs de Lorraine et de Bar, Nancy, Berger-Levrault, , 395 p. (lire en ligne), p. 64.
- Bulletin philologique et historique jusqu'à 1715 du comité des travaux historiques et scientifiques, Paris, imprimerie nationale, , 435 p. (lire en ligne), p. 248.
- Paul Beix, Haraucourt avant 1789, Haraucourt, Monographie, p. 70
- Louis Bertrand, Le choléra en Lorraine, Nancy, Imprimerie L. Bertrand, , 103 p. (lire en ligne), p. 31.
- Georges Hottenger, La propriété rurale : morcellement et remembrement, Paris, Baillères et fils, 192 p. (lire en ligne), p. 179.
- René Mercier, La grande guerre, la vie en Lorraine, Nancy, Est Républicain, , 247 p. (lire en ligne), p. 59.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Henri Lepage, Collection des inventaires sommaires des archives départementales antérieures à 1790., (lire en ligne)
- Nouvelle revue de Champagne et de Brie, Reims, Imprimerie Lucien Monce et Compagnie, (lire en ligne), p. 207.
- C. Berlet et undefined, Un Village lorrain pendant les mois d'Août et Septembre 1914 : Réméréville, Librairie Bloud & Gay, (lire en ligne).