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RĂ©giment de la Garde Finliandski

Le RĂ©giment de la Garde Finliandski ou RĂ©giment finlandais de la Garde (en russe : Đ€ĐžĐœĐ»ŃĐœĐŽŃĐșĐžĐč лДĐčб-ĐłĐČарЮоо ĐżĐŸĐ»Đș) fut crĂ©Ă© le Ă  Strelna.

RĂ©giment de la Garde Finliandski
Image illustrative de l’article RĂ©giment de la Garde Finliandski
Insigne régimentaire

Création
Dissolution
Pays Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Type Infanterie
Garnison Saint-PĂ©tersbourg
Marche Hourra ! Finlandais
Anniversaire 12 décembre, Saint Spyridon
Guerres Guerre de la QuatriĂšme Coalition, Guerre patriotique de 1812, Guerre de la SixiĂšme Coalition, Guerre russo-turque de 1828-1829, Insurrection de novembre 1830, RĂ©volution hongroise de 1848, Insurrection polonaise de 1861/1864, Guerre russo-turque de 1877-1878, PremiĂšre Guerre mondiale
Batailles Bataille de Guttstadt, Bataille d'Heilsberg, Bataille de Friedland, Bataille de Borodino, Bataille de KrasnoĂŻ, Bataille de LĂŒtzen, Bataille de Bautzen, Bataille de Dresde, Bataille de Leipzig, Prise de Varna, Prise de Varsovie, Combats de la montagne Doubniak, Philippoupoli,Bataille de Tarnavaka, combats de la forĂȘt Kozenitskikh, combats de Tarnavka, combats de ƁomĆŒa, Offensive Broussilov, Offensive Kerensky

C’est Ă  la demande de la famille impĂ©riale et sous l’autoritĂ© personnelle du grand-duc Constantin Pavlovitch de Russie que fut crĂ©Ă© un bataillon de la milice impĂ©riale. Cette unitĂ© militaire regroupait alors cinq compagnies d’infanterie et un peloton d’artilleurs. Les soldats du rang exerçaient la profession d’agriculteurs ou rĂ©sidaient dans les villages appartenant Ă  la famille impĂ©riale. Un grand nombre d’entre eux Ă©taient d’origine finlandaise, natifs de Gatchina, d’Orianenbaum, de KrasnoĂŻe Selo ou de Strelna. Le , le major-gĂ©nĂ©ral AndreĂŻ AndreĂŻevitch Trochtchinski reçoit le commandement de ce bataillon[1].

Historique

Guerre napoléoniennes

Les batailles d’Ulm et d’Austerlitz dĂ©cimĂšrent les armĂ©es prussiennes et autrichiennes. Ces États alliĂ©s de la Russie demandĂšrent en cette fin 1806 l’aide d’Alexandre Ier, mais l’ArmĂ©e impĂ©riale de Russie, Ă©galement affaiblie, Ă©tait dans l’incapacitĂ© d’assurer non seulement la protection des monarchies alliĂ©es, mais Ă©galement celle de ses propres frontiĂšres. Par l’oukaze du , l’empereur informa son peuple d’un prochain conflit avec la France. Il fit part Ă©galement dans ce manifeste de la nĂ©cessitĂ© absolue de former une milice issue du peuple pour disait-il, renforcer l’ArmĂ©e impĂ©riale. Elle reçut le nom de Police temporaire ou Zemsk. RĂ©pondant Ă  l’appel du tsar, ce rĂ©giment fut crĂ©Ă©, le , sous le commandement du grand-duc Constantin, en tant que bataillon de la milice impĂ©riale (en 1811 il devint le RĂ©giment finlandais de la Garde)[2]. Le bataillon de la milice impĂ©riale reçut son baptĂȘme du feu Ă  la bataille de Guttstadt du et rencontra de nouveau les Français Ă  Heilsberg, et Ă  Friedland. Le bataillon fit encore preuve d’un grand courage, le 14 juin de la mĂȘme annĂ©e, sous le commandement du colonel Trochtchinski, face aux chasseurs de la Grande ArmĂ©e.

En raison de ses faits d’armes, le bataillon fut admis dans la Garde impĂ©riale sous le nom de Bataillon de la milice de la Garde impĂ©riale, le [3]. Le , Alexandre Ier le renomma en Bataillon finlandais de la Garde. Le bataillon emmĂ©nagea peu aprĂšs dans sa caserne situĂ©e sur l’üle Vassilievski Ă  Saint-PĂ©tersbourg[4]. Le 1er novembre 1811, il fut rebaptisĂ© en RĂ©giment finlandais de la Garde ou RĂ©giment de la Garde Finliandski, sous commandement du gĂ©nĂ©ral Maxime Konstantinovitch Kryjanovski (1777-1839). Ce dernier rĂ©organisa le rĂ©giment, le divisa en trois bataillons composĂ©s chacun d’une compagnie de grenadiers, de trois compagnies de chasseurs et d’une demi-compagnie d’artilleurs[5]. Sous le commandement de ce gĂ©nĂ©ral, le RĂ©giment de la Garde Finliandski participa Ă  la Guerre patriotique de 1812.

Le , Ă  Borodino, il reçut l’ordre de prendre position Ă  SemionovskoĂŻ, Ă  l’aile gauche de l’ArmĂ©e impĂ©riale. Sous une pluie de mitrailles et de boulets, les fantassins se dirigĂšrent vers le ravin Semeniovski oĂč il fut attaquĂ© par la cavalerie française, puis les grenadiers et les chasseurs du rĂ©giment combattirent les Westphaliens, Ă  la baĂŻonnette. Dans l’action, le gĂ©nĂ©ral Kryjanovski fut blessĂ© Ă  l’épaule[5]. Le rĂ©giment s’illustra une nouvelle fois par sa bravoure du 15 novembre au , sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Bistrom, prĂšs du village de KrasnoĂŻ. Les chasseurs du rĂ©giment vainquirent les troupes françaises, et capturĂšrent un grand nombre de prisonniers, en s’emparant de neuf canons, de deux banniĂšres et du bĂąton de marĂ©chal de Davout[6]. En cette annĂ©e 1812, seul ce rĂ©giment possĂ©dait un grand nombre de soldats dĂ©corĂ©s de l’Ordre de Saint-Georges[7].

Le RĂ©giment de la Garde Finliandski s’illustra au cours de la Campagne d’Allemagne, il fut engagĂ© dans les batailles de LĂŒtzen, Bautzen et Dresde. Entre le 16 octobre et le , les fantassins de ce rĂ©giment furent engagĂ©s dans une lutte acharnĂ©e pour la prise du petit village saxon de Goss situĂ© prĂšs de la ville de Leipzig. Dans l’action, une partie du 3e Bataillon fut isolĂ© des autres unitĂ©s et acculĂ© Ă  un mur par les troupes françaises. Le grenadier Leonti KorennoĂŻ et d’autres fantassins portĂšrent secours aux officiers blessĂ©s, et couvrirent leur retraite ensemble. Au bout de quelques minutes, le grenadier se trouva seul face aux soldats français. Il engagea un combat inĂ©gal avec l’ennemi n’écoutant que son courage, armĂ© de sa baĂŻonnette et de son fusil. Au bout d’un court instant, le grenadier fut assailli par les soldats français, percĂ© de dix-huit coups de baĂŻonnette, et tomba. Admiratifs devant un tel courage, les Français lui apportĂšrent tous les soins nĂ©cessaires Ă  sa guĂ©rison puis le libĂ©rĂšrent[7]. Le rĂ©giment se vit dĂ©cerner pour ses faits de guerre Ă  la bataille de Leipzig de 1826 l’Ordre de Saint-Georges.

Le , le grand-duc Constantin Pavlovitch fut nommé chef du Régiment de la Garde Finliandski.

Au cours du XIXe siĂšcle

Le , le 1er bataillon du RĂ©giment de la Garde Finliandski forma avec d’autres unitĂ©s polonaises le RĂ©giment de la Garde Volynski[8].

Le RĂ©giment de la Garde Finliandski fut la premiĂšre unitĂ© militaire de la Garde Ă  prĂȘter serment de fidĂ©litĂ© au nouvel empereur Nicolas Ier, le . Au cours de cette fameuse journĂ©e d’insurrection des DĂ©cabristes, ils assurĂšrent la protection du Palais d'Hiver et de la famille impĂ©riale[9].

En 1828, les 1er et 2e bataillons du rĂ©giment furent engagĂ©s dans le conflit qui opposa la Russie Ă  l’Empire ottoman. Ces deux bataillons prirent part Ă  la prise de la ville de Varna tenue par Omar Pacha. Lors de la rĂ©volte des Polonais en novembre 1830, les 1er et 3e bataillons furent mobilisĂ©s et s’illustrĂšrent Ă  la prise de Varsovie.

Au cimetiĂšre ND de Smolensk, tombe des victimes de l’attentat perpĂ©trĂ© au Palais d'Hiver le 17 fĂ©vrier 1880

AprĂšs la mort du grand-duc Constantin Pavlovitch le , Nicolas Ier nomma son fils, le grand-duc Constantin NikolaĂŻevitch, chef du RĂ©giment finlandais de la Garde. Un quatriĂšme bataillon de rĂ©serve fut crĂ©Ă© en 1842. Lors des Ă©vĂ©nements de Hongrie en 1848, le bataillon de rĂ©serve resta casernĂ© Ă  Saint-PĂ©tersbourg, mais les trois bataillons actifs reçurent l’ordre de se diriger vers la Hongrie, sans toutefois prendre aucune part Ă  la rĂ©pression. Le 4e Bataillon de rĂ©serve fut dissous en 1850. En 1853, la Russie entra en conflit avec les puissances alliĂ©es (Empire ottoman, l’Empire français, le Royaume-Uni et le Sardaigne, et le 4e Bataillon de rĂ©serve fut alors reconstituĂ©, en septembre de la mĂȘme annĂ©e. Le RĂ©giment finlandais de la Garde regroupait donc six bataillons. En septembre 1854, les 1er, 2e et 3e bataillons furent dĂ©ployĂ©s Ă  Vilna oĂč ils demeurĂšrent pendant toute la durĂ©e du conflit en CrimĂ©e. Ils avaient pour mission d’assurer la protection de la Russie sur ses frontiĂšres du nord-ouest. Une compagnie de fusiliers fut incorporĂ©e dans chaque bataillon en septembre 1855, Ă  cette mĂȘme date, chacun des bataillons du RĂ©giment de la garde regroupait cinq compagnies.

Lors de l’insurrection polonaise de 1861-1864, deux bataillons du RĂ©giment furent dĂ©ployĂ©s dans le district militaire de Vilna. Ils prirent part Ă  des opĂ©rations de rĂ©pression contre les Polonais en rĂ©volte.

En 1873, une nouvelle réorganisation fut effectuée au sein du Régiment de la Garde Finliandski, quatre bataillons furent formés, regroupant chacun quatre compagnies.

Guerre russo-turque de 1877

En 1877, lors de la dĂ©claration de guerre de la Russie Ă  l’Empire ottoman, les quatre bataillons du RĂ©giment furent mobilisĂ©s. Le gĂ©nĂ©ral Lavrov (1838-1877), commandant du rĂ©giment, arriva Ă  Iași, le . DĂšs son arrivĂ©e dans cette ville aujourd’hui roumaine, les difficultĂ©s commencĂšrent pour le commandant et son rĂ©giment. La voie ferrĂ©e Ă©tant impraticable, les fantassins franchirent Ă  pied 965 kilomĂštres de Iași aux montagnes Doubniak, dans l’urgence de rejoindre les postes, en 42 jours. Le voyage fut extrĂȘmement pĂ©nible dans ce relief montagneux: ils subissaient les changements climatiques, au froid succĂ©daient les vagues de chaleur et les fortes pluies. Afin d’encourager ses troupes et de montrer l’exemple, le gĂ©nĂ©ral Lavrov s’était placĂ© en tĂȘte de son rĂ©giment[10].Les fantassins de l’unitĂ© attaquĂšrent la redoute tenue par les troupes d’Ahmed Hivzi le , sur les hauteurs entourant la ville de Plevna. Le gĂ©nĂ©ral Lavrov fut chargĂ© de mener ses troupes Ă  l’assaut qui progressĂšrent en terrain dĂ©couvert sous le feu de l’ennemi. Cet affrontement fut terrible. AprĂšs plusieurs attaques infructueuses, il mena un nouvel assaut, toujours Ă  la tĂȘte de ses troupes, mais il fut mortellement blessĂ© par deux balles ennemies. Le RĂ©giment dĂ©plora aussi un grand nombre de tuĂ©s au cours de ces combats. Son manteau maculĂ© de sang fut conservĂ© et exposĂ© dans le musĂ©e du RĂ©giment finlandais de la Garde[11]. Le , les troupes du RĂ©giment finlandais de la Garde dĂ©montrĂšrent une nouvelle fois leur bravoure au combat, Ă  la prise de Plovdiv (Phillipopolis). Il parvint avec deux autres rĂ©giments de l’ArmĂ©e impĂ©riale Ă  chasser les troupes ottomanes de cette ville. En rĂ©compense, ils portĂšrent dĂ©sormais sur leur shakos l’inscription suivante : Pour Phillopopolis, .

Révolutionnaires et révolutions

C’est le , que le groupe rĂ©volutionnaire NarodnaĂŻa Volia plaça une charge d’explosif dans les sous-sol du Palais d’Hiver, au-dessous de la salle Ă  manger. Alexandre II en retard par rapport au service Ă©chappa Ă  l’attentat. Des soldats du RĂ©giment de la Garde Finliandski Ă©taient, ce jour-lĂ , de garde au palais, et l’on dĂ©nombra parmi eux dix tuĂ©s et vingt-quatre blessĂ©s. Les soldats tuĂ©s furent inhumĂ©s au cimetiĂšre Notre-Dame de Smolensk de Saint-PĂ©tersbourg[12].

Le grand-duc Constantin Nikolaïevitch mourut le , et Nicolas II nomma son fils Alexis chef du régiment, le .

Au cours de la RĂ©volution russe de 1905, les hommes du RĂ©giment finlandais de la Garde barrĂšrent la route aux rĂ©volutionnaires, empĂȘchant le dĂ©ferlement des rĂ©voltĂ©s dans le centre de la capitale impĂ©riale, en outre, ils protĂ©gĂšrent la manufacture d’armes.

Le rĂ©giment prit aussi d’assaut la forteresse Constantin de Cronstadt (sur l’üle de Kotline) en , dans laquelle des marins mutinĂ©s s’étaient retranchĂ©s.

Du 20 décembre au , le régiment célébra son centenaire et à cette occasion un monument fut érigé à la gloire du héros Leonti Korennoï et du régiment.

PremiĂšre Guerre mondiale

Les quatre bataillons furent mobilisĂ©s Ă  la dĂ©claration de la PremiĂšre Guerre mondiale. Le , ils prirent part aux combats prĂšs du village de Tarnavka en Galicie, oĂč ils capturĂšrent les premiers soldats allemands. Du 22 octobre au , ils s’illustrĂšrent lors des terribles engagements qui se dĂ©roulĂšrent dans la forĂȘt Kozenitskikh. Le 30 octobre, au terme de cette effroyable lutte les bataillons victorieux poursuivirent les soldats de l’ArmĂ©e impĂ©riale d’Allemagne.

Les quatre bataillons furent engagĂ©s ensuite pendant les premiers mois de 1915 dans les sanglants combats de la rĂ©gion de ƁomĆŒa (situĂ©e dans la voĂŻvodie de Podlachie). Le , ils s’illustrĂšrent Ă  la bataille de Krasnystaw (voĂŻvodie de Lublin).

En 1916, afin de soulager les Français Ă  Verdun, le RĂ©giment de la Garde Finliandski fut engagĂ© dans l’offensive Broussilov. Entre le 24 juillet et le , l’offensive russe fut stoppĂ©e par l’armĂ©e austro-allemande. Conjointement avec les troupes de l’ArmĂ©e impĂ©riale russe, les quatre bataillons furent engagĂ©s pour briser les solides positions austro-allemandes sur la riviĂšre Stokhod et prendre la ville ukrainienne de Kovel, mais ils Ă©chouĂšrent dans leur tentative[13].Ils perdirent dans les marais de Pinsk un tiers des hommes et entre le 7 aoĂ»t et le au cours du second affrontement de Kovel, cette unitĂ© de la Garde dĂ©plora la mort de tous ses officiers[14].

Du au , le rĂ©giment fut engagĂ© dans l’offensive Kerensky[15].

Le RĂ©giment de la Garde Finliandski fut dissous le .

En 1919, vingt-sept officiers de cette UnitĂ© de la Garde restĂ©s fidĂšles Ă  Nicolas II rejoignirent la 2e Brigade d’infanterie du Don, et redonnĂšrent vie au rĂ©giment et Ă  sa banniĂšre[15].


RĂ©compenses et honneurs militaires

Procession dans l’église du RĂ©giment finlandais de la Garde (1906), au premier plan Nicolas II tient dans les bras le petit tsarĂ©vitch Alexis, Ɠuvre du peintre russe Boris MikhaĂŻlovitch Koustodiev
  • Le , le drapeau de Saint-Georges fut attribuĂ© au RĂ©giment de la Garde Finliandski avec l’inscription En rĂ©compense de la dĂ©faite et l’expulsion de l’ennemi hors de la Russie en 1812 et 1806-1906.
  • Pour le 100e anniversaire de la crĂ©ation du RĂ©giment, Nicolas II de Russie remit le ruban bleu de l’Ordre de Saint-AndrĂ© au rĂ©giment ;
  • Le , le rĂ©giment reçut une nouvelle distinction En rĂ©compense de sa bravoure et de son courage dĂ©montrĂ© au cours de la bataille de Leipzig le .
  • L’inscription sur le chapeau ou le shako : Pour Filippoli le , dĂ©cernĂ© le [16].

En 1912, Ă  Borodino, fut Ă©rigĂ© un monument dĂ©diĂ© au RĂ©giment de la Garde Finliandski avec l’inscription Bravoure, gloire, honneur et mĂ©moire[17]

DĂ©diĂ©e au RĂ©giment de la Garde Finliandski, l’église Saint Spiridon[18]. fut construite Ă  Saint-PĂ©tersbourg pour le centiĂšme anniversaire de la crĂ©ation du RĂ©giment de la Garde Finliandski. Les travaux dirigĂ©s par l’architecte russe S.P. Kondratiev dĂ©butĂšrent en 1903 et prirent fin en 1904. FermĂ©e aprĂšs la chute de l’Empire russe, elle fut rendue au clergĂ© en 1990. De nos jours cet Ă©difice religieux porte le nom de Sainte-Catherine[19].

Particularisme régimentaire

Uniforme du RĂ©giment de la garde Finliandski en 1910

Particularité physique : Les hommes en service au Régiment de la Garde Finliandski était de taille élancée[20].

Casernement

Pendant la saison hivernale, le RĂ©giment finlandais de la Garde Ă©tait logĂ© dans la caserne situĂ©e sur l’üle Vassilievski Ă  Saint-PĂ©tersbourg. Cette caserne fut construite au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle et partiellement reconstruite en 1814-1816 par l’architecte italien Luigi Rusca (1762-1822).

L’étĂ©, cette unitĂ© de la Garde Ă©tait cantonnĂ©e Ă  KrasnoĂŻe Selo, municipalitĂ© du district de KrasnoĂŻe Selo de la rĂ©gion de Saint-PĂ©tersbourg.

Description de l’insigne rĂ©gimentaire

L’insigne rĂ©gimentaire du RĂ©giment de la Garde Finliandski reprĂ©sente une croix de bronze et d’or. Sur chacune des quatre branches est inscrit Pour la Foi, le Tsar, et la Patrie. En son centre, l’aigle bicĂ©phale coiffĂ© de la couronne impĂ©riale de Russie et tenant dans ses serres deux flĂšches. Pour les rangs subalternes l’insigne Ă©tait composĂ© de bronze, pour les officiers de bronze et d’argent[21].

Description des différentes banniÚres régimentaires

Selon les annĂ©es, les banniĂšres du RĂ©giment de la Garde Finliandski diffĂ©rĂšrent sur les couleurs et la reprĂ©sentation de l’aigle bicĂ©phale.

En 1813, l’une reprĂ©sentait une croix de saint Georges blanche avec, en son centre, un mĂ©daillon de couleur orangĂ©e entourĂ©e de laurier dorĂ© et surmontĂ© de la couronne impĂ©riale, sur sa partie basse et sur les quatre coins du drapeau, le ruban bleu de l’Ordre de Saint-AndrĂ©. Au centre du mĂ©daillon, l’aigle bicĂ©phale noir, coiffĂ© sur chacune de ses tĂȘtes de la couronne impĂ©riale de Russie, une aile dĂ©ployĂ©e vers le haut, l’autre vers le bas. L’autre banniĂšre se composait d’une croix de saint Georges jaune dont les angles Ă©taient de couleur verte. Sur chaque cĂŽtĂ© du drapeau cette inscription : En rĂ©compense de la dĂ©faite et l’expulsion de l’ennemi hors de la Russie en 1812.

Le , cette unitĂ© militaire et d’autres rĂ©giments de la Garde impĂ©riale se virent attribuer de nouvelles banniĂšres Ă  l’Ordre de Saint-Georges. Elles reprĂ©sentaient toutes une croix jaune, pour le RĂ©giment de la Garde Finliandski outre la croix jaune, elle se diffĂ©renciait par les quatre coins de la croix de couleur verte et noire. En son milieu, un mĂ©daillon orangĂ© entourĂ© de laurier dorĂ© et surmontĂ© de la couronne impĂ©riale de Russie. Au centre du mĂ©daillon, un aigle bicĂ©phale dessinĂ© diffĂ©remment. Cet emblĂšme de la Russie impĂ©riale Ă©tait de couleur noire, les ailes baissĂ©es, une seule couronne ceint les deux tĂȘtes, sur sa poitrine le blason de la ville de Moscou reprĂ©sentant saint Georges terrassant le dragon, emprisonnĂ©es dans ses serres une couronne, une torche, la foudre et l’éclair. Le ruban de Saint-Georges Ă©tait disposĂ© au bas de la couronne de laurier et aux quatre coins de la banniĂšre. Sur chaque cĂŽtĂ© du drapeau cette inscription : En rĂ©compense de la dĂ©faite et l’expulsion de l’ennemi hors de la Russie 1812.

Le , le 4e Bataillon du RĂ©giment reçut une banniĂšre reprĂ©sentant une croix de saint Georges de couleur jaune, les quatre angles de la croix de couleur verte et jaune. Sur la banniĂšre fut inscrit : En rĂ©compense de la dĂ©faite et l’expulsion de l’ennemi hors de la Russie 1812.

En 1875, le 4e Bataillon du Régiment de la Garde Finliandski se vit décerner une banniÚre représentant la croix de saint Georges de couleur jaune, ses quatre coins de couleur verte et noire.

AprĂšs la RĂ©volution de 1917, le lieutenant-gĂ©nĂ©ral Iakov Slaschov, officier dans l’ArmĂ©e blanche, s’empara du drapeau Ă  bord du brise-glace Ilia Mouromets ancrĂ© Ă  Constantinople[22].

Chefs du régiment de la Garde Finliandski

Le grand-duc Constantin Pavlovitch de Russie en 1797

Commandants du Bataillon de la milice impériale

Le lieutenant-général Vassili Nikanorovitch Chenchine

Commandants du RĂ©giment de la Garde Finliandski

Personnalités célÚbres ayant servi dans le Régiment

L’acte hĂ©roĂŻque du grenadier Leonti KorennoĂŻ du RĂ©giment finlandais de la Garde Ă  la bataille de Leipzig 16 octobre-, Ɠuvre du peintre russe Polidor Ivanovitch BabaĂŻev (1813) MusĂ©e d’État russe - Saint-PĂ©tersbourg

Association du RĂ©giment de la Garde Finliandski

Le RĂ©giment de la Garde Finliandski continua de vivre sous le nom d'Association du RĂ©giment Finliandski. CrĂ©Ă©e par d’anciens officiers exilĂ©s, en 1932 on dĂ©nombrait 74 membres, en 1951, 32 personnes la composait[25].

Pertes lors de la PremiĂšre Guerre mondiale et de la Guerre civile russe

Notes et références

Source

  • Garde Russe. 1700-1918. A.M. Valkovitch, A.P. Kapitonov. Chronographe nouveaux Ă©diteurs. M. 2005. (ISBN 5-94881-035-6)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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