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Pronunciamiento

Un pronunciamiento est une crise politique au cours de laquelle une fraction de l’armĂ©e se dĂ©clare contre le gouvernement ou le rĂ©gime en place dans le but de le renverser[1] - [2]. Il s’agit d’une forme particuliĂšre de coup d'État (au sens large) caractĂ©ristique en premier lieu, de l’Espagne[3], et secondairement d’autres pays hispaniques et lusophones du XIXe siĂšcle. Le recours massif au pronunciamiento comme mĂ©thode de changement politique est notamment caractĂ©ristique du rĂšgne d'Isabelle II d'Espagne (1833-1868).

Le pronunciamiento du général Arsenio Martínez Campos le met fin à la république espagnole et conduit au retour des Bourbons d'Espagne. Illustration issue de la revue La Ilustración Española y Americana datant du

Au Mexique, ce type de soulÚvements ont été nommés planes, qui ont pris un aspect plus formel que le modÚle européen.

Terme

Le mot « pronunciamiento » signifie « dĂ©claration, action de se prononcer » en espagnol. Il dĂ©rive de « l’acte rĂ©alisĂ© par un chef militaire en se prononçant — c’est-Ă -dire, en prenant parti par le biais d’une proclamation ou d'une harangue dirigĂ©e Ă  ses hommes — sur la nĂ©cessitĂ© de mener Ă  terme un changement politique pour le bien de la patrie »[4]. Sa premiĂšre attestation Ă©crite figure dans un article intitulĂ© « Consideraciones sobre la conducta observada por el EjĂ©rcito nacional despuĂ©s de su glorioso pronunciamiento » (« ConsidĂ©rations sur la conduite observĂ©e par l’ArmĂ©e nationale aprĂšs son glorieux pronunciamiento ») publiĂ© le 2 fĂ©vrier 1820 par le journal militaire Gaceta PatriĂłtica del EjĂ©rcito Nacional, organe de presse contrĂŽlĂ© par le lieutenant-colonel Rafael del Riego, avant le triomphe de son pronunciamiento. Le terme semble employĂ© de façon naturelle, ce qui laisse penser qu’il Ă©tait dĂ©jĂ  assez largement usitĂ©, peut-ĂȘtre dans le cadre des guerres d'indĂ©pendance hispano-amĂ©ricaines commencĂ©es en 1810[5].

Le mot a Ă©tĂ© empruntĂ© dans plusieurs langues, dont le français — dĂšs 1836 au moins[6] — et l’anglais[3]. Le terme existe Ă©galement dans sa version lusophone « pronunciamento » (forme considĂ©rĂ©e comme impropre en français selon le Nouveau Larousse illustrĂ©[6]).

Pour son équivalent en dehors des mondes hispanophone et lusophone, on trouve des termes tels que « déclaration », « appel » ou « mémorandum ».

Termes liés

En espagnol et en portugais, le verbe pronunciar (« prononcer ») a acquis, dans son usage pronominal, le sens de « se soulever, se rebeller, s’insurger »[7] - [8] et est utilisĂ© pour signifier « lancer un pronunciamiento ». Les militaires auteurs ou participants d’un pronunciamiento sont dits « pronunciados » (« prononcĂ©s »).

La langue espagnole dispose Ă©galement du mot cuartelada (de cuartel, « caserne militaire »), qui peut ĂȘtre utilisĂ© comme synonyme de pronunciamiento, mais peut Ă©galement dĂ©signer une rĂ©union d’officiers et de sous-officiers qui a pour objet d’éviter un pronunciamiento grĂące Ă  la surveillance mutuelle des participants[9].

Un pronunciamiento frustrĂ©, jugĂ© tĂ©mĂ©raire et mal prĂ©parĂ© est qualifiĂ© d’intentona en espagnol[10].

MĂ©canisme et typologie

Dans un pronunciamiento typique, un officier — ou, beaucoup plus rarement, plusieurs — dĂ©clare publiquement son opposition au gouvernement en place et attend que d’autres secteurs des sphĂšres militaire, civile ou politique manifestent leur soutien. Si le soulĂšvement est couronnĂ© de succĂšs, le gouvernement dĂ©missionne ou est destituĂ© par le chef de l’État. Dans le cas contraire — si les soutiens manifestĂ©s apparaissent insuffisants ou sont trop tardifs, par rapport Ă  la rĂ©action des autoritĂ©s —, les insurgĂ©s fuient ou sont interpelĂ©s par les forces restĂ©es loyales aux rĂ©gime[11] - [12].

Par son cĂŽtĂ© plĂ©biscitaire, le procĂ©dĂ© est similaire Ă  une motion de censure, Ă  la diffĂ©rence fondamentale que l'action est menĂ©e par l’ArmĂ©e et non par la lĂ©gislature. Les insurgĂ©s, se basant sur une vague thĂ©orie politique inspirĂ©e de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale rousseauiste, affirment gĂ©nĂ©ralement dĂ©fendre l’intĂ©rĂȘt de la nation en s'opposant Ă  l'État[2] - [13].

Un pronunciamiento est généralement précédé d'une période de préparation, au cours de laquelle les opposants enclins à se rebeller tentent de déterminer dans quelle mesure leur position est partagée et un éventuel soulÚvement susceptible de rencontrer l'approbation, auprÚs des militaires comme auprÚs des civils et des hommes politiques[14] - [15] - [12].

DiffĂ©rence avec les coups d'État classiques

Le pronunciamiento se distingue fondamentalement d’autres types d'interventions militaires, en particulier d'un coup d'État usuel (ou putsch) par son intention pacifique[1] - [16] - [11] : il consiste en une dĂ©monstration de force sans recherche d'affrontement[17]. Le fait qu'il commence par une dĂ©claration publique l'en diffĂ©rencie fondamentalement, les coups d'État Ă©tant gĂ©nĂ©ralement prĂ©parĂ©s de façon furtive et leurs auteurs comptant sur un effet de surprise pour s'emparer du pouvoir[14].

De plus, il accorde une place importante au peuple : que des civils aient participĂ© Ă  son Ă©laboration — ce qui est frĂ©quent — ou non, le pronunciamiento se fait gĂ©nĂ©ralement en son nom[2] - [10].

Dans un pronunciamiento, les insurgĂ©s sont intimement persuadĂ©s qu’ils ne sont que les porte-parole d’un mĂ©contement largement partagĂ© et que leur action recevra rapidement un assentiment gĂ©nĂ©ral, sans effusion de sang[16] - [12]. Les pronunciados cherchent Ă  provoquer un changement, comme une alternance ou une inflexion de la marche politique, et ne prĂ©tendent pas assumer le pouvoir en gĂ©nĂ©ral, en tout cas le coup ne vise jamais Ă  instaurer une dictature militaire[18] - [12]. Son intention est donc plus politique que militaire[19] : un pronunciamiento se dirige en gĂ©nĂ©ral contre le gouvernement en place, quelquefois plus prĂ©cisĂ©ment contre une personnalitĂ© — le premier ministre ou mĂȘme dans quelques cas le roi ou le rĂ©gime politique — mais ne recherche a priori ni la mort ni de combat d'aucune sorte contre celui-ci[1]. Si les Ă©vĂšnements dĂ©gĂ©nĂšrent en affrontement armĂ©, c'est Ă  l'initiative des autoritĂ©s qui choisissent de rĂ©primer l’insurrection[17].

De plus, une caractĂ©ristique fondamentale du coup d’État classique est que son « action se produit sur le centre nĂ©vralgique du rĂ©gime politique qu'il prĂ©tend abattre », comme dans le coup d'État du 18 Brumaire, « paradigme du coup d’État », tandis que le pronunciamiento se dĂ©roule presque toujours en pĂ©riphĂ©rie, dans la garnison oĂč se trouve stationnĂ©e l'unitĂ© militaire insurgĂ©e, « avec l'espoir de provoquer une rĂ©action en chaĂźne dans le reste de l'ArmĂ©e et finalement la chute du gouvernement ou du rĂ©gime »[20].

C’est Ă©galement lĂ  que rĂ©side une autre diffĂ©rence : « alors que le coup d'État a habituellement un dĂ©nouement rapide, dans un sens ou l'autre, le pronunciamiento ouvre un intervalle d'attente pendant lequel ceux qui se sont soulevĂ©s escomptent ĂȘtre rejoints par des adeptes et ainsi cerner de plus prĂšs le pouvoir. Sa localisation pĂ©riphĂ©rique comporte, donc, un handicap logistique pour le gouvernement qui se traduit dans un avantage temporel pour ses adversaires. C’est ce qui se produisit avec le pronunciamiento par excellence, celui du lieutenant-colonel — bientĂŽt gĂ©nĂ©ral — Rafael del Riego », qui satisfait aux « trois prĂ©misses indispensables » de tout pronunciamiento : « l'Ă©loignement de la capitale, la lecture d’une dĂ©claration solennelle [bando] ou d’un manifeste et l’existence d'un meneur [caudillo] »[20].

Il n'est pas toujours facile de dĂ©terminer si une intervention militaire relĂšve ou non du pronunciamiento. C'est par exemple le cas du soulĂšvement du gĂ©nĂ©ral Miguel Primo de Rivera en septembre 1923, gĂ©nĂ©ralement qualifiĂ© de « coup d'État » dans l'historiographie — probablement car il dĂ©bouche sur un rĂ©gime militaire dirigĂ© par son auteur —, mais de pronunciamiento par d'autres — par exemple Juan Francisco Fuentes, qui considĂšre qu'il s'agit d'un pronunciamiento paradigmatique[21], ou Raymond Carr[22] —.

En Espagne

Les racines des pronunciamientos en Espagne sont peut-ĂȘtre Ă  chercher dans les rĂŽles que jouĂšrent les gĂ©nĂ©raux dans l’administration au XVIIIe siĂšcle[13].

On considĂšre souvent que le premier pronunciamiento de l'histoire de l'Espagne est celui menĂ© par le gĂ©nĂ©ral ElĂ­o, qui proclame la restauration de l'absolutisme au retour d'exil de Ferdinand VII en 1814, et met fin Ă  la pĂ©riode constitutionnelle des Cortes de Cadix[23]. Toutefois, certains auteurs lui refusent ce qualificatif et pensent qu'il s'agit de celui d'Espoz y Mina en septembre de la mĂȘme annĂ©e[24] - [25] - [26] - [27] - [28].

Cependant, c’est le soulĂšvement menĂ© par Rafael del Riego au dĂ©but de 1820 qui Ă©tablit, en Espagne comme Ă  l'Ă©tranger, l'emploi du terme de pronunciamiento pour dĂ©signer ce type d'intervention militaire[1]. Il en constitue Ă©galement un modĂšle exemplaire[10] - [29]. Le terme est tirĂ© d'un discours tenu par Riego et Quiroga le 1er janvier de la mĂȘme annĂ©e[30].

Comme consĂ©quence des guerres carlistes, l’institution militaire du XIXe siĂšcle se caractĂ©rise par un corps d'officiers hypertrophiĂ©, enclins Ă  prĂȘter leur soutien Ă  des insurrections Ă  l’issue desquelles ils sont susceptibles d’obtenir des faveurs du systĂšme si elles rĂ©ussissent[31].

Le pronunciamiento devient ainsi le processus habituel permettant l'alternance au cours de la premiĂšre restauration des Bourbons en Espagne[15] - [32] - [33], « l’instrument de la rĂ©volution libĂ©rale au XIXe siĂšcle »[13], imposant une marque durable dans la vie politique espagnole. Plusieurs dizaines de pronunciamientos ont eu lieu en Espagne — il est difficile d’en donner un nombre exact, car les critĂšres retenus pour qualifier un Ă©vĂšnement de tel sont soumis Ă  apprĂ©ciation : MartĂ­nez Vasseur en dĂ©nombre 43 entre 1814 et 1875, Paul Preston en compte plus de 50 jusqu’en 1981, FernĂĄndez LĂłpez affirme qu’il y en a eu plusieurs centaines, dont plus de 100 au cours du Triennat libĂ©ral —, dont 11 ont provoquĂ© la chute du gouvernement[34] - [35] - [36].

Bien que le mot soit frĂ©quemment associĂ© aux idĂ©es libĂ©rales et que les plus fameux pronunciamientos y soient rattachĂ©s[37], les pronunciamientos n'avaient pas d'orientation idĂ©ologique prĂ©dĂ©terminĂ©e, certains se prononçant en faveur d'idĂ©es progressistes, libĂ©rales, conservatrices ou absolutistes[15] - [10]. « Les chefs militaires Ă©taient plutĂŽt des instruments des partis libĂ©raux, en contraste avec la relation inverse dans les coups militaires du XXe siĂšcle »[38]. Les pronunciamientos favorables aux idĂ©es libĂ©rales dominent numĂ©riquement — leur nombre d’élĂšve Ă  18 selon MartĂ­nez Vasseur —, surtout au dĂ©but du XIXe siĂšcle, puis les tendances conservatrices prennent le dessus[39].

Si l’on excepte les pronunciamientos libĂ©raux du rĂšgne de Ferdinand VII qui prĂ©tendaient mettre fin Ă  l’absolutisme, « dans la longue pĂ©riode de 1833-1874 on ne discutait pas du rĂ©gime ou du systĂšme politique Ă  travers le pronunciamiento militaire, on ne remettait pas en question l'ordre politique existant lui-mĂȘme, on tentait seulement de forcer des "situations" de partis, quand bien mĂȘme on parlait de "rĂ©volution" comme en septembre 1868 »[40].

Si la Restauration des Bourbon de 1875 rĂ©ussit Ă  faire fonctionner une alternance institutionnalisĂ©e avec des Ă©lections largement contrĂŽlĂ©es par les partis « dynastiques » — le turno —[41] - [32] — jusqu’au soulĂšvement de Primo de Rivera en 1923[42] —, l'arrivĂ©e de la rĂ©publique ravive chez les militaires, devenus majoritairement conservateurs et monarchistes, la volontĂ© d'influencer la vie politique et de contrer la politique menĂ©e par les rĂ©publicains de gauche. La Sanjurjada Ă©choue en 1932 en raison d'une organisation dĂ©ficiente.

L’absence de rĂ©action de l’ArmĂ©e face au coup d’État de Primo de Rivera en 1923 ou en dĂ©fense du rĂ©gime lors de la chute de la Monarchie et la proclamation massive de la RĂ©publique par les civils Ă  la suite des Ă©lections municipales de 1931 ont Ă©tĂ© dĂ©crites comme des « pronunciamientos nĂ©gatifs »[43] - [44].

Le soulĂšvement du 18 juillet 1936 ne relĂšve pas du pronunciamiento mais constitue une tentative de coup d'État (putsch) manquĂ©e, qui dĂ©bouche sur une longue et sanglante guerre civile. Quand bien mĂȘme il prĂ©sente certaines caractĂ©ristiques qui peuvent le rapprocher du premier type — le fait qu'il ait Ă©tĂ© lancĂ© depuis le Maroc ou qu'il dĂ©marre comme un dĂ©tonateur cherchant une rĂ©action en chaĂźne —, il se trouve trĂšs Ă©loignĂ© de la tradition des coups du siĂšcle prĂ©cĂ©dent, dans ses prĂ©paratifs comme dans l'intention de ses auteurs et ses consĂ©quences plus lointaines — instauration d'un rĂ©gime dictatorial autocratique pendant prĂšs de 40 ans —[45].

Exemples

Notes et références

  1. FernĂĄndez LĂłpez 2003, p. 242-244
  2. Cepeda GĂłmez 2003, p. 7
  3. FernĂĄndez LĂłpez 2003, p. 242.
  4. Fuentes 2020, p. 22.
  5. Fuentes 2020, p. 18-19.
  6. Informations lexicographiques et étymologiques de « pronunciamiento » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  7. (es) Article « pronunciar », Diccionario de la lengua española, Real Academia Española
  8. (pt) Article « pronunciar », Dicionårio Priberam da Língua Portuguesa (pt).
  9. (es) Entrée « cuartelada », Diccionario de la lengua española, Real Academia Española
  10. Miguel Alonso Baquer, « ThĂ©orie et histoire du pronunciamiento esagnnol », MĂ©langes de la Casa de VelĂĄzquez, no 14,‎ , p. 544-562 (lire en ligne, consultĂ© le )
  11. « El militar pronunciado solía confiar en lograr su objetivo sin derramamiento de sangre y obtener apoyo tåcito o explícito del resto de sus compañeros de armas; en caso contrario, desistiría de su pretensión y procuraría marchar al exilio » (Puell 2000, p. 69)
  12. Eduardo Gonzålez Calleja et Miguel Artola (dir.), Enciclopedia de Historia de España. V. Diccionario temåtico, Madrid, Alianza Editorial, (ISBN 84-206-5241-5), « Pronunciamiento », p. 979-980
  13. Carr 2003, p. 131.
  14. (en) Edward Luttwak, Coup d'État: A Practical Handbook, CT: Fawcett, Greenwich, 1969, p. 9-10.
  15. Cepeda GĂłmez 2003, p. 8
  16. Cepeda GĂłmez 2003, p. 23.
  17. FernĂĄndez LĂłpez 2003, p. 244.
  18. « [
] los pronunciamientos no sustuyeron el gobierno civil por otro miliar, sino que era una de las tĂ©cnicas utilizadas para obligar a los gobiernos civiles a cambiar de polĂ­ticas o de personas » (Radcliff 2018, p. 69)
  19. FernĂĄndez LĂłpez 2003, p. 243.
  20. Fuentes 2020, p. 20-22.
  21. Fuentes 2020, p. 28.
  22. Carr 2003, p. 504-505.
  23. Cepeda GĂłmez 2003, p. 9
  24. (es) « El primer pronunciamiento: Mina, 1814 », sur observatorio.cisde.es, Campus Internacional para la Seguridad y la Defensa, (consulté le )
  25. (es) Gabriel Cardona (es), El problema militar en España, Madrid, , p. 23
  26. (es) Entrée « Espoz y Mina », Diccionario biogråfico español
  27. Cepeda GĂłmez 2003, p. 20.
  28. FernĂĄndez LĂłpez 2003, p. 20.
  29. Fuentes 2020, p. 20-21.
  30. (es) Alberto Gil Novales, Rafael del Riego, la revoluciĂłn de 1820, dĂ­a a dĂ­a, Madrid, 1976, p. 11 et suivantes.
  31. « Ocurría que las guerras carlistas habían dejado «tal plétora de oficiales sin empleo que hacía imposible un sistema normal de ascensos». Esos oficiales, desocupados pero «deseosos de obtener un empleo, estaban prestos a apoyar cualquier movimiento revolucionario que les ofreciera la oportunidad de mejorar su fortuna». » (Varela Ortega 2001).
  32. Carr 2001, p. 28-29
  33. « Este modelo de intervención militar [el pronunciamiento] se generalizó durante el reinado de Isabel II, como procedimiento habitual utilizado para desplazar el poder al partido político gobernante, ya fuera moderado o progresista, ante la imposibilidad de hacerlo a través de vías menos traumåticas. » (Puell 2000, p. 69).
  34. Preston 2019, p. 21.
  35. MartĂ­nez Vasseur 2002, loc 1651.
  36. FernĂĄndez LĂłpez 2003, p. 34, 69.
  37. FernĂĄndez LĂłpez 2003, p. 265.
  38. Radcliff 2018, p. 69.
  39. MartĂ­nez Vasseur 2002.
  40. Julio ArĂłstegui (es), Por quĂ© el 18 de julio
 Y despuĂ©s, Barcelone, Flor del Viento Ediciones, , 257 p. (ISBN 84-96495-13-2)
  41. Le parti conservateur et parti libéral, voir à ce sujet l'article « Pacte du Pardo »
  42. Ce soulÚvement qui suspend le régime constitutionnel, ne relÚve formellement pas du pronuncimiento, le monarque donnant le pouvoir au général insurgé (Radcliff et 2018 276), qui forme un régime dictatorial ; la Constitution de 1876 ne sera jamais rétablie, en dépit des tentatives du gouvernement Berenguer aprÚs sa chute.
  43. Carr 2001, p. 162.
  44. Tusell 2003, p. 23-24.
  45. « Por mås que la rebelión del Ejército de África pudiera encajar en ese modelo, tanto por su lejanía de la capital como por servir de detonante a una reacción en cadena, ni su råpida propagación por todo el territorio nacional ni su desenlace en forma de guerra civil guardan relación alguna con la tradición decimonónica. Lo mismo se puede decir de su plasmación final en una larga dictadura. La intención de Franco tras recibir el poder de una junta de generales el 1 de octubre de 1936 no era, desde luego, estar de paso en la historia de España, como aquellos espadones liberales aupados a la presidencia del Gobierno en la época del parlamentarismo pretoriano. [...] Franco tuvo las manos libres para ejercer 'por la gracia de Dios' un poder omnímodo, sin otra limitación, mås aparente que real, que la derivada de unas instituciones hechas a su imagen y semejanza » (Fuentes 2020, p. 32)
  46. (es) Nicolas Baverez, Aron et De Gaulle : Le Grand fossé, (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

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  • (es) JosĂ© R. Alonso, Historia polĂ­tica del EjĂ©rcito español, Madrid,
  • (es) Julio Busquets, Pronunciamientos y golpes de Estado en España, 1982
  • (es) Raymond Carr (trad. de l'anglais), España: de la RestauraciĂłn a la democracia : 1875~1980 [« Modern Spain 1875-1980 »], Barcelone, Ariel, coll. « Ariel Historia », , 7e Ă©d., 266 p. (ISBN 9-788434-465428)
  • (es) Raymond Carr (trad. de l'anglais par Juan RamĂłn Capella, Jorge Garzolini, Gabriela Ostberg et Horacio VĂĄzquez Rial), España : 1808-1975, Barcelone, Ariel, coll. « Ariel Historia », , 12e Ă©d., 826 p. (ISBN 84-344-6615-5)
  • (es) JosĂ© Cepeda GĂłmez, Los pronunciamientos en la España del siglo XIX, Madrid, Arco Libros S. L., , 92 p. (ISBN 84-7635-376-6)
  • (es) Javier FernĂĄndez LĂłpez, Militares contra el Estado : España siglos XIX y XX, Madrid, Taurus, , 1re Ă©d., 303 p. (ISBN 84-306-0495-2)
  • (es) Juan F. Fuentes, 23 de febrero de 1981 : El golpe que acabĂł con todos los golpes, Barcelone, Taurus, coll. « La España del siglo XX en 7 dĂ­as », (ISBN 978-84-306-2273-3), p. 20-21
  • [MartĂ­nez Vasseur 2002] Pilar MartĂ­nez Vasseur, « La question nationale et l’armĂ©e en Espagne au cours des XIXe et XXe siĂšcles », dans Francisco Campuzano, Les Nationalismes espagnols (1876-1978), Montpellier, Presses universitaires de la MĂ©diterranĂ©e, (ISBN 978-2-84269-527-9)
  • (es) Paul Preston (trad. de l'anglais par Jordi Ainaud), Un pueblo traicionado : España de 1874 a nuestros dĂ­as: corrupciĂłn, incompetencia polĂ­tica y divisiĂłn social, Debate, , 1070 p.
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  • (es) Pamela Radcliff (trad. de l'anglais par Francisco GarcĂ­a Lorenzana), La España contemporĂĄnea : Desde 1808 hasta nuestros dĂ­as, Barcelone, Ariel, , 1221 p. (ASIN B07FPVCYMS)
  • (es) Javier Tusell, « Primo de Rivera. El golpe », La Aventura de la Historia, no 59,‎
  • (es) JosĂ© Varela Ortega (prĂ©f. Raymond Carr), Los amigos polĂ­ticos : Partidos, elecciones y caciquismo en la restauraciĂłn (1875-1900), Madrid, Marcial Pons / Junta de Castilla-LeĂłn, coll. « Historia Estudios », , 557 p. (ISBN 84-7846-993-1)

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Liens externes

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