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Privilège blanc

Le privilège blanc (ou privilège de la peau blanche) est une expression utilisée pour la première fois en 1988 par l'Américaine Peggy McIntosh, afin d'exprimer la thèse selon laquelle les personnes blanches bénéficieraient sans s'en rendre compte dans les pays occidentaux de privilèges sociaux, sociétaux, politiques ou économiques, qui ne seraient pas accordés aux personnes non blanches dans le même contexte, ce qui constituerait un « ensemble invisible d'avantages non mérités »[1].

Développé principalement aux États-Unis et utilisé dans certaines universités pour les sciences sociales et les humanités, cette notion controversée de privilège blanc a ensuite été reprise dans des contextes différents, notamment dans le monde anglo-saxon et les anciennes colonies européennes. Des concepts académiques ou militants comme la critical race theory et la blanchité s'appuient sur cette notion pour analyser l'impact du racisme sur les individus (ou les groupes) socialement construits comme blancs.

Ces effets se ressentiraient dans un contexte professionnel, éducatif et personnel. Le concept de privilège blanc implique aussi le fait, pour le groupe privilégié, de se considérer comme étant la norme.

Définition

L'idée de privilège blanc a des définitions très variées, mais se distingue généralement du racisme par le fait qu'elle est passive[2]. Quelques définitions :

  • « Le privilège blanc est la possibilité pour les Blancs de garder un statut social élevé qui masque les inégalités raciales[3]. »
  • « Le privilège blanc a été défini par David Wellman comme un système d'avantages basé sur la race. Il a été comparé par Peggy McIntosh à un ensemble d'avantages et de ressources invisibles et intangibles, qu'on lui a donné parce qu'elle est Blanche à notre époque et aux États-Unis. Paula Rothenberg définit le privilège blanc comme l'opposé de la discrimination[4]. »
  • « Le privilège blanc, spécifiquement, est un ensemble institutionnel d'avantages donnés sans justification aux Blancs (Kendall, 2001, 2006; McIntosh, 1989; Sue, 2003)[5]. »
  • « Le privilège blanc est un racisme qui soutient, mais se distingue du racisme institutionnel et individuel. Il les soutient parce qu'ils sont tous deux dépendants des privilèges des personnes blanches (que les concernés s'en rendent compte ou non). Il s'en distingue dans son intention. Le privilège blanc concerne les structures, pratiques et idéologies homogènes qui reproduisent le statut privilégié des Blancs. Dans ce scénario, les Blancs n'ont pas forcément l'intention de nuire aux personnes non blanches, mais ils le font quand même parce qu'ils ne sont pas conscients de leur « privilège », et parce qu'ils accumulent les avantages sociaux et économiques en maintenant le statu quo[6]. »
  • Ary Gordien, anthropologue français, résume la définition du privilège blanc comme le fait, pour certains groupes catégorisés comme blancs, de ne pas être confrontés au racisme, et d'avoir des avantages qu'ils n'ont pas gagné par leurs efforts personnels, mais dont ils ont hérité et qui peuvent potentiellement les mettre dans une position de domination[7].

Histoire du concept

L'expression « white privilege » est utilisée pour la première fois en 1988 par Peggy McIntosh dans un « extrait de document de travail » ou un article intitulé « White privilege and male privilege : A Personal Account of Coming to See Correspondences Through Work in Women's Studies » (« Le privilège blanc et le privilège masculin : une vision personnelle des correspondances remarquées au cours de travaux en études de genre »[8] par un laboratoire d'études féministes dépendant de Harvard dans un recueil collectif : White Privilege and Male Privilege[9], puis de « White Privilege: Unpacking the Invisible Knapsack » (1989) (« Le privilège blanc : déballer le sac à dos invisible ») par le centre d'études féministes de Wellesley College dans un recueil collectif : White Privilege and Male Privilege[9] afin d'exprimer la thèse selon laquelle les personnes blanches bénéfécieraient sans s'en rendre compte dans les pays occidentaux de privilèges sociaux, sociétaux, politiques ou économiques, qui ne seraient pas accordés aux personnes non blanches dans le même contexte, ce qui constituerait un « ensemble invisible d'avantages non mérités »[1]. Le texte se présente comme une chronique personnelle et empirique dans laquelle Peggy McIntosh détaille 46 situations dans lesquelles sa couleur de peau lui aurait ouvert des portes dans la vie, elle a cinquante ans[10].

Dans son article, Peggy McIntosh avait fait une liste de quarante-six privilèges blancs, parmi lesquels se trouvent une estime de soi différente, un statut social par défaut plus élevé, un meilleur pouvoir d'achat, un meilleur accès au marché du travail et une plus grande liberté de circulation et d'expression.

Peggy McIntosh, née Margaret Vance Means en 1934, est une militante féministe et antiraciste, issue d'une famille de la haute bourgeoisie blanche américaine (WASP). Elle est la fille de Winthorp J. Means, directeur du département des télécommunications des Laboratoires Bell, propriétaire de plusieurs brevets pour la téléphonie numérique qui lui assurent une fortune confortable; elle passe son enfance à Summit dans le New Jersey, fait des études Université de Radcliffe où elle obtient un doctorat d'Anglais. Ses fiançailles avec le Dr Keneth McIntosh sont annoncées dans le carnet du New York Times[10].

Avant les années 1970

Dans son livre de 1935 Black Reconstruction in America, W. E. B. Du Bois évoque le concept d'un « salaire psychologique » pour les travailleurs blancs[11]. Ce statut spécial diviserait les travailleurs en poussant les travailleurs blancs mal payés à se sentir supérieurs aux Noirs mal payés[12]. Il identifie le suprémacisme blanc comme un phénomène global, y compris dans les pays à majorité de couleur par voie du colonialisme[13]. Il écrit par exemple[14] :

« Il faut se souvenir que le groupe de travailleurs blancs, bien que recevant un salaire bas, était compensé en partie par une sorte de salaire public et psychologique. On faisait preuve de déférence envers eux, on leur donnait des titres de courtoisie, parce qu'ils étaient blancs. Ils pouvaient rejoindre toutes les autres classes de personnes blanches dans les fonctions civiles, les parcs publics, et les meilleures écoles. Ils constituaient la police, et les cours, dépendant de leur vote, les traitaient avec tellement de clémence qu'elles encourageaient la criminalité. Leur vote décidait des représentants publics, et même si cela avait peu d'effet sur la situation économique, leur traitement personnel et la déférence dont on faisait preuve devant eux en était impactée. Les écoles blanches étaient les meilleures de la communauté, et bien placées, et elles coûtaient deux à dix fois plus par élève que les écoles colorées. Les journaux publiaient des nouvelles qui flattaient les Blancs pauvres et ignoraient presque complètement les Noirs, sauf pour le crime et les moqueries. »

— Du Bois, Black Reconstruction in America.

En 1965, s'appuyant sur cette constatation et inspiré par le mouvement afro-américain des droits civiques, Theodore W. Allen (en) commence une analyse sur 40 ans du « privilège de la peau blanche », du « privilège de la race blanche » et du « privilège blanc » dans un pamphlet qui pousse les « Américains blancs qui veulent le gouvernement par le peuple et pour le peuple » à « commencer par répudier leurs privilèges de la peau blanche[15] ». Le pamphlet, White Blindspot (littéralement, « angle mort blanc »), qui contient un essai d'Allen et un essai de l'historien Noel Ignatiev (en), est publié à la fin des années 1960. Il se focalise sur le combat contre le « privilège de la peau blanche » et influence beaucoup les Students for a Democratic Society (SDS) et certaines franges de la Nouvelle Gauche. Le , le New York Times relate que le Bureau National des SDS appelle à « une guerre ouverte contre les “privilèges de la peau blanche”[16] ». En 1974 et 1975, Allen étend son analyse à la période coloniale, ce qui mène à la publication de Class Struggle and the Origin of Racial Slavery: The Invention of the White Race[17] (1975) qu'il étoffe dans The Invention of the White Race, en deux volumes publiés en 1994 et 1997[18].

Années 1970 à 2000

En 1988, le terme reprend de l'ampleur dans les cercles académiques après la publication de l'essai de Peggy McIntosh « White privilege and male privilege : A Personal Account of Coming to See Correspondences Through Work in Women's Studies »[8]. Dans cet article, McIntosh décrit le privilège blanc et étudie les relations entre les différentes hiérarchies sociales dans lesquelles être opprimé dans une hiérarchie ne compense pas un privilège injuste dans une autre[11]. Dans les années qui suivent, la théorie de l'intersectionnalité gagne en importance avec des afroféministes, Kimberlé Williams Crenshaw en tête, soutenant que les femmes noires subissent une oppression différente du privilège masculin subi par les femmes blanches, en raison de leur privilège blanc. L'essai de McIntosh est toujours régulièrement cité par les chercheurs et journalistes actuels[19].

En 2003, Ella Bell et Stella Nkomo remarquent que « la plupart des chercheurs en relations raciales utilisent [le concept de] privilège blanc[20] ».

Le film White People (2015)

Dans sa critique du film MTV de 2015 White People (en), le journaliste, romancier et professeur d'anglais Hua Hsu (en) fait la remarque suivante : « comme un robot dans un film qui se rend compte peu à peu qu'il est un robot, on a l'impression de vivre le moment où les Blancs, à une échelle générationnelle, prennent conscience d'eux-mêmes ». Commentant que « les personnes blanches ont commencé à comprendre leur place en termes de politiques identitaires, depuis longtemps réservées aux marginalisés », Hsu qualifie ce changement de conséquence étrange de l'ère Obama. Il ajoute que parler de blanchité n'est « en aucun cas une discussion nouvelle, mais elle n'a jamais semblé aussi animée[21] ».

Le film White People lui-même, produit et réalisé par le lauréat du prix Pulitzer Jose Antonio Vargas, est un documentaire qui suit plusieurs adolescents qui parlent de leur blanchité devant la caméra, ainsi que de leur opinion au sujet du privilège blanc. À un moment du film, Vargas interviewe une étudiante en université qui soutient que le fait de ne pas avoir reçu de bourse étudiante lui vient du racisme antiblanc, jusqu'à ce que Vargas souligne que les étudiants blancs ont « 40 % de chances supplémentaires de recevoir une bourse au mérite ». Dans une critique, une journaliste du Daily Beast interviewe Ronnie Cho, à la tête du département des affaires publiques de MTV, qui soutient que « les jeunes sont le moteur du changement social », et qu'ils seraient donc plus ouverts à une discussion sur le privilège blanc. Il note aussi que la Génération Y, et éventuellement la Génération Z, sont une génération « qui a été élevée avec la noble intention de ne pas voir les couleurs ». Ronnie Cho argumente ensuite, expliquant que ces aspirations « ne sont probablement pas très utiles, si on ignore les différences. La couleur de notre peau a son importance, et affecte la façon dont le monde interagit avec nous ». Plus loin dans la même critique, la journaliste, Amy Zimmerman, remarque que « les Blancs n'ont pas souvent besoin de parler de race, parce qu'ils ne vivent pas le racisme et l'oppression et ne vivent donc pas grand-chose dans ce domaine. Fouiller dans la construction de ses privilèges, c'est un acte d'autocritique pour les Américains blancs. En comparaison, les Américains noirs sont fréquemment fouillés de façon très littérale, par la police[22]. »

France (2020)

En France, le concept de privilège blanc est « marginal[23] » et son emploi suscite des polémiques[24], et beaucoup de controverses[25].

Alice Krieg-Planque, maîtresse de conférences en sciences de l'information et de la communication, estime pour sa part que le terme a le mérite de susciter le débat, mais que l'héritage ségrégationniste des États-Unis diffère trop de l'héritage colonial en France pour assurer la bonne « acclimatation de ce mot au cadre français. » Elle lui préfère la notion, elle aussi importée des USA, d'intersectionnalité[26].

Selon Ary Gordien, anthropologue au CNRS, l'existence d'un privilège blanc en France est une hypothèse de recherche que beaucoup d'éléments semblent prouver à priori. Il faudrait donc selon lui faire comme W. E. B. Du Bois l'a fait aux États-Unis, et mener en France une recherche systématique pour montrer où, comment et en quoi il y a un privilège blanc. Il considère toutefois qu'une des limites de la notion est son caractère trop globalisant et généralisateur, qui ne tient pas compte des contextes ou des classes sociales. L'autre limite qu'il perçoit est la dichotomisation des sociétés entre Blancs et Noirs, « des catégories que l’on va sédimenter, solidifier, alors que ce que l’on veut précisément, c’est de leur faire perdre de leur force politique dans un combat antiraciste » [7].

Pour Manuel Boucher, professeur de sociologie à l'université de Perpignan, « Accepter cette idée que tous les blancs sont des privilégiés, c'est absurde et dangereux[27] »

Axes de recherche

Critical race theory

Les théoriciens de la critique de la race comme Cheryl Harris (en) et George Lipsitz (en) affirment que la blanchité a été historiquement plus traitée comme une propriété que comme une caractéristique raciale, c'est-à-dire comme un objet avec une valeur intrinsèque que des institutions sociales et légales se doivent de protéger[28]. Les lois et mœurs sur les couleurs, de l'apartheid et des lois Jim Crow aux préjugés sur les couples mixtes, servent à conserver les avantages et privilèges des Blancs. C'est pour cette raison que les recherches sur les relations interraciales se concentrent généralement sur les désavantages subis par les minorités plutôt que sur les avantages fournis aux Blancs[29].

Norme

Le concept de privilège blanc implique aussi le fait pour le groupe privilégié de se considérer comme la norme[30] - [31]. « Wildman (2000) analyse ce privilège en disant qu'ils "définissent la norme sociale, souvent en faveur du groupe privilégié. Les membres du groupe privilégié peuvent s'appuyer sur leur privilège et n'ont pas besoin de s'opposer à l'oppression" (p. 53). Le résultat de cette norme sociale est que tout le monde doit suivre les attributs établis par les privilégiés. Dans la société, les Blancs déterminent ce qu'est un succès et un échec, ils sont la norme. Une réussite d'un membre du groupe privilégié est vue comme méritoire et résultat d'un effort individuel plutôt que conséquence d'un privilège[32]. »

  • « Les experts définissent le privilège blanc comme une combinaison de normes et d'opinions exclusives qui sont soutenues par les Blancs d'une façon qui renforce en permanence la distance entre les groupes sociaux en s'appuyant sur le pouvoir, l'accessibilité, les avantages, la majorité numérique, le contrôle, le choix, l'autonomie, l'autorité, les possessions, la richesse, les opportunités, l'acquisition de biens, les réseaux, un traitement préférentiel, un droit, et le statut social (Hays & Chang, 2003; Manning & Baruth, 2009)[33]. »

Réception et critiques

Certains critiques affirment que l'utilisation du concept de blanchité gomme les autres inégalités, en particulier celle de classe[34] - [35]. D'autres avancent que les privilèges sociaux sont bien interconnectés avec la couleur de peau, ce qui requiert une analyse complexe et poussée pour identifier l'importance de la couleur de peau sur le privilège[36]. Les critiques du privilège blanc proposent des définitions alternatives de blancheur de peau, insistant sur les différences de traitement entre les populations et personnes blanches et suggérant qu'être blanc n'est pas une notion incluant tous les Blancs[37] - [38] en raison de différences de couleur et d'ethnicités à l'intérieur de groupes[36].

Pour le chroniqueur américain David Marcus, le concept a pris naissance lorsqu'il n'y a plus eu besoin de lutter contre les discriminations racistes institutionnelles, mais cette « théorie des privilèges », étendue à d'autres catégories, est dangereuse car elle autoriserait des revendications de la part des catégories concernées en muselant les catégories bénéficiaires[39].

Dans son article Explaining White Privilege to a Broke White Person (« Expliquer le privilège blanc à une personne blanche fauchée ») dans le HuffPost, Gina Crosley-Corcoran affirme qu'elle était d'abord hostile à l'idée d'être privilégiée parce que sa peau blanche ne l'avait pas empêchée d'être pauvre, jusqu'à sa lecture de l'essai Unpacking the invisible knapsack de Peggy McIntosh. D'après Crosley-Corcoran, « le concept d'intersectionnalité reconnaît que les gens peuvent tout à fait être privilégiés d'une façon et pas d'une autre[40] ». D'autres journalistes remarquent que le rattachement du privilège blanc aux milieux académiques peuvent provoquer une incompréhension et une réaction défensive des Blancs, y compris parce que le concept de privilège blanc a explosé d'un coup via les réseaux sociaux avec des campagnes comme Black Lives Matter[41].

Dans une interview de Cory Weinburg pour Inside Higher Ed (en), des chercheurs qui étudiaient le privilège blanc en paix depuis des décennies affirment être pris de court par la soudaine hostilité des critiques de droite depuis 2014[42].

Pour William Ray, Peggy McIntosh a travesti en privilège racial l'avantage économique manifeste dont elle a eu la chance de jouir depuis sa naissance dans un milieu très favorisé, puis a jeté ce nouveau péché originel à la face de tous ceux ayant la même couleur de peau qu'elle. William Ray, ancien casque bleu, reconnait dans cette politique de l'identité des prémisses comparables à ceux qui ont conduit aux violences inter-ethniques en ex-Yougoslavie et au Rwanda[43].

Notes et références

  1. (en) Peggy McIntosh, « White privilege: Unpacking the Invisible Knapsack », Independent School, vol. 49, no 2, , p. 31-35 (lire en ligne).
  2. (en) « Race, power, and multicultural counseling psychology: Understanding white privilege and color-blind racial attitudes », sur ResearchGate (consulté le ).
  3. (en) Margaret L. Andersen, Howard F. Taylor et Kim A. Logio, Sociology : The Essentials, Cengage Learning, , 496 p. (ISBN 978-1-285-96566-6, lire en ligne), p. 424.
  4. (en) Banks, James A.,, Encyclopedia of diversity in education, Los Angeles, SAGE Publications, Inc, (ISBN 978-1-4129-8152-1, OCLC 796088140, présentation en ligne), p. 2300.
  5. Cornish, Jennifer A. Erickson., Handbook of multicultural counseling competencies, John Wiley, , 552 p. (ISBN 978-0-470-43746-9, OCLC 460933965, présentation en ligne).
  6. Laura Pulido, « Rethinking Environmental Racism: White Privilege and Urban Development in Southern California », Annals of the Association of American Geographers, vol. 90, no 1, , p. 15 (ISSN 0004-5608, DOI 10.1111/0004-5608.00182, lire en ligne, consulté le ).
  7. France Culture, « Le privilège blanc existe-il vraiment ? » [vidéo], sur youtube.com, (consulté le ).
  8. (en) Lien vers le texte.
  9. "White Privilege: Unpacking the Invisible Knapsack." (excerpt from Working Paper #189, "White Privilege and Male Privilege: A Personal Account of Coming To See Correspondence Through Work in Women's Studies" (1988), Wellesley College Center for Research on Women, Wellesley, Massachusetts.).
  10. William Ray, « « Privilège blanc » : ce qui se cache derrière le slogan », sur Le Point, (consulté le ).
  11. Anne Chemin, Marc-Olivier Bherer, Julia Pascual et Séverine Kodjo-Grandvaux, « « Racisé », « racisme d’État », « décolonial », « privilège blanc » : les mots neufs de l’antiracisme », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  12. (en) W. E. B. Du Bois et David Levering Lewis, Black Reconstruction in America 1860-1880, Free Press, , 746 p. (ISBN 978-0-684-85657-5, présentation en ligne).
  13. Zeus Leonardo, « The Souls of White Folk: Critical pedagogy, whiteness studies, and globalization discourse », Race Ethnicity and Education, vol. 5, no 1, , p. 29–50 (ISSN 1361-3324, DOI 10.1080/13613320120117180, lire en ligne, consulté le ).
  14. (en) W. E. B. Du Bois, Black Reconstruction in America, 1860–1880 (New York: Free Press, 1995 reissue of 1935 original), p. 700–701.
  15. « Cultural Logic 2010 », sur clogic.eserver.org (consulté le ).
  16. [PDF] Noel Ignatin (Ignatiev) and Ted (Theodore W.) Allen, "'White Blindspot' and 'Can White Workers Radicals Be Radicalized?'".
  17. « Theodore William Allen: "Class Struggle and the Origin of Racial Slavery: The Invention of the White Race" », sur clogic.eserver.org (consulté le ).
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  19. (en) « Academics who study white privilege experience attention and criticism », Inside Higher Ed, (lire en ligne, consulté le ).
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  21. (en) Hua Hsu, « The Trouble with "White People" », The New Yorker, (lire en ligne, consulté le ).
  22. (en) Amy Zimmeman, The Daily Beast, « ‘White People’: MTV Takes On White Privilege », The Daily Beast, (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Antiracisme : quatre questions sur le concept de “privilège blanc” », leparisien.fr, 10 juin 2020.
  24. Simon Blin, « Racisme : qu'est-ce que le «privilège blanc» ? », sur Libération.fr, (consulté le ).
  25. « “Privilège blanc” : origines et controverses d'un concept brûlant », sur France Culture, (consulté le ).
  26. Alice Krieg-Planque, « « Privilège blanc » : quels mots pour quelles luttes ? », sur The Conversation, (consulté le ).
  27. https://www.marianne.net/societe/blanchite-privileges-allies-pourquoi-les-jeunes-adherent-ils-tant-l-antiracisme-racialiste
  28. (en) Cheryl I. Harris, « Whiteness as Property », Harvard Law Review, Vol. 106, No. 8, vol. 106, no 8, , p. 1709–95 (DOI 10.2307/1341787, JSTOR 1341787).
  29. (en) Betsy Lucal, « Oppression and Privilege: Toward a Relational Conceptualization of Race », American Sociological Association, Washington, D.C., vol. 24, no 3, , p. 245–55 (ISSN 0092-055X, OCLC 48950428, DOI 10.2307/1318739, JSTOR 1318739).
  30. (en) Samantha Vice, « “How Do I Live in This Strange Place?” », Journal of Social Philosophy, vol. 41, no 3, , p. 323–342 (ISSN 1467-9833, DOI 10.1111/j.1467-9833.2010.01496.x, lire en ligne, consulté le ).
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  37. (en) James Forrest et Kevin Dunn, « 'Core' Culture Hegemony and Multiculturalism », Ethnicities, vol. 6, no 2, , p. 203–230 (DOI 10.1177/1468796806063753, lire en ligne).
  38. (en) L. Blum, « 'White privilege': A Mild Critique », SAGE Publications, vol. 6, no 3, , p. 309–321 (DOI 10.1177/1477878508095586).
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  42. (en) Cory Weinburg, Inside Higher Ed, « The White Privilege Moment », Inside Higher Ed, (lire en ligne, consulté le ).
  43. William Ray et Peggy Sastre, « « Privilège blanc » : ce qui se cache derrière le slogan », tribune parue dans Quillette, sur lepoint.fr, .

Voir aussi

Articles liés

Bibliographie

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Lectures connexes

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  • (en) Theodore W. Allen, "The Invention of the White Race," Vol. 2: "The Origin of Racial Oppression in Anglo-America" (Verso Books, 1997, New Expanded Edition 2012, (ISBN 978-1-84467-770-2)978-1-84467-770-2).
  • (en) Theodore W. Allen, "Class Struggle and the Origin of Racial Slavery: The Invention of the White Race" (1975), republished in 2006 with an "Introduction" by Jeffrey B. Perry at Center for the Study of Working Class Life, SUNY, Stony Brook.
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  • (en) Tim. Wise, White Like Me

Liens externes

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