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Première division Atlantique de fusiliers marins

La 1re Division Atlantique de fusiliers marins (en italien : 1ª Divisione Atlantica Fucilieri di Marina) était une unité d'infanterie de marine de la marine de la République Sociale italienne, qui a pris part à la bataille de Normandie.

Première division Atlantique de fusiliers marins
Création Septembre 1943
Dissolution Mai 1945
Pays RĂ©publique sociale italienne
Allégeance Marina Nazionale Repubblicana
Branche marine
Type Infanterie de marine
Garnison
Guerres Seconde Guerre mondiale, bataille de Normandie
Batailles bombardement de CĂ©zembre
Commandant historique Enzo Grossi

Histoire

Après la signature de l’armistice du 8 septembre 1943 entre les AlliĂ©s et le Royaume d'Italie[1], les troupes allemandes tentèrent de s'adjoindre les Italiens du rĂ©giment San Marco qui assuraient la protection de la base sous-marine de la Marine royale italienne de Bordeaux (BETASOM), alors commandĂ©e par le capitaine de vaisseau Enzo Grossi et oĂą se trouvaient deux sous-marins italiens : le Bagnolini et le Finzi. Après avoir appris l'Armistice, le commandant Grossi avait mis la base en Ă©tat d'alerte et demandĂ© immĂ©diatement l'ensemble des soldats prĂ©sents Ă  Arcachon. Face aux demandes allemandes, il menaça de rendre Ă  Hitler la croix de Chevalier de la croix de Fer dont il avait Ă©tĂ© dĂ©corĂ©, et le commandant allemand, von Flug-Hartung, renonça Ă  sa requĂŞte. Le , le Major Grossi fut Ă  Berlin pour un entretien avec l'amiral Karl Doenitz, le commandant en chef de la marine de guerre allemande, et contacta ensuite le capitaine de corvette Mario Arillo qui commandait la base des sous-mariniers italiens de Gotenhafen, ordonnant au personnel italien de se rĂ©unir Ă  Bordeaux. Dans les jours suivants commencèrent Ă©galement Ă  converger sur Bordeaux d'autres soldats en provenance de France et d'Allemagne, atteignant rapidement 4 000 personnes.

ConformĂ©ment aux termes de la rĂ©union entre Grossi et Dönitz, la Première division Atlantique de fusiliers marins[2] de la Marine nationale rĂ©publicaine — la marine de la RĂ©publique sociale italienne, alliĂ©e du Troisième Reich — fut alors crĂ©Ă©e. La majoritĂ© du personnel avait rejoint, par choix ou pour des raisons de commoditĂ© ce nouveau rĂ©gime. En vertu de l'accord, Enzo Grossi fut accompagnĂ© par le commando de la 4e Flott. Vorposten (sĂ©curitĂ© et escorte) qui opĂ©rait entre Arcachon et Ă  Brest. Les 4 000 hommes de la division Atlantique de fusiliers marins ont Ă©tĂ© utilisĂ©s par la Kriegsmarine pour renforcer les batteries cĂ´tières sur la cĂ´te atlantique et dans les Ă®les Anglo-Normandes.

Grossi obtint Ă©galement des Allemands que 6 000 hommes (les anciens militaires italiens internĂ©s) soient affectĂ©s Ă  la Kriegsmarine pour former des bataillons Bau (des bataillons de construction) sur la cĂ´te atlantique, qu'un autre contingent de 5 400 aille renforcer les bataillons Nebbiogeni de la Baltique et obtint Ă©galement la libĂ©ration de 4 000 marins internĂ©s (IMI) dans les camps allemands de Trèves et de Neubrandenburg, qui avaient demandĂ© Ă  rejoindre la RĂ©publique sociale italienne. Trois U-boote furent rĂ©affectĂ©s Ă  la Marine italienne pour une formation des Ă©quipages qui devait avoir lieu en Allemagne, tandis que les 5 autres sous-marins C. B. furent armĂ©s pour une utilisation en mer Adriatique. Les installations de la base de sous-marins C. B. de ConstanČ›a, en Roumanie, passèrent sous contrĂ´le de la Division de l'Atlantique.

Parmi les membres de la 1re division Atlantique de fusiliers marins se trouvaient deux officiers et deux cents marins affectés à la Marine Artillerie Abteilung 608, commandés par l'Oberleutnant zur See Richard Seuss entre août et septembre 1944, ces soldats ont participé avec les Allemands à la défense de Cézembre, une île fortifiée en baie de Saint-Malo, soumise à un intense bombardement allié[3]. Après la reddition de la garnison, 69 marins et deux officiers italiens survivants ont été envoyés dans le camp de prisonniers de Hereford, au Texas[4].

Les soldats de la division (au total, plus de 5 000 personnes) furent employĂ©s en France, Ă  Calais, Cherbourg, Le Havre, dans les Ă®les anglo-normandes de Jersey et Guernesey, Ă  Saint-Malo, Brest, Ouessant, Lorient, Saint-Nazaire, La Rochelle, OlĂ©ron et RĂ©. Beaucoup ont pris part Ă  la bataille de Normandie, et certaines de ces poches atlantiques ne se sont rendues qu'Ă  la fin de la guerre : Poche de Lorient, de Saint-Nazaire, de La Rochelle () et les Ă®les Anglo-Normandes ().

Références

Bibliographie

  • (it) Giorgio Pisanò, Gli ultimi in grigioverde. Storia delle Forze armate della Repubblica Sociale Italiana (4 volumi), Milan, FPE,
  • (it) Alessandro Brignole, « Agosto 1944. I Marò Italiani a CĂ©zembre », Il Giornale d’Italia, Roma, Amici del Giornale d’Italia, no 306,‎ , p. 8-9
  • (it) Franco Maria Puddu, « L’isola che non voleva arrendersi », Storia Militare, Parme, Ermanno Albertelli Editore, no 165,‎ , p. 25-30

Articles connexes

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