Pontécoulant
Pontécoulant est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 70 habitants[Note 1].
Pontécoulant | |
Le château. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Vire |
Intercommunalité | Communauté de communes Intercom de la Vire au Noireau |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Mourice 2020-2026 |
Code postal | 14110 |
Code commune | 14512 |
Démographie | |
Population municipale |
70 hab. (2020 ) |
Densité | 29 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 52′ 42″ nord, 0° 35′ 17″ ouest |
Altitude | Min. 98 m Max. 245 m |
Superficie | 2,38 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Condé-en-Normandie (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Condé-sur-Noireau |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est à l'est du Bocage virois, à proximité de la Suisse normande. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie la place, dans sa grande majorité, au sud-est de l'unité du Synclinal bocain caractérisée par « une alternance de lambeaux boisés sur les crêtes et de paysages semi-ouverts »[1]. La vallée de la Druance, au sud, est en limite de l'unité du Bassin de Vire. Son petit bourg est à 6 km au nord-ouest de Condé-sur-Noireau et à 7,5 km au nord-est de Vassy[2]. Couvrant 238 hectares, le territoire de Pontécoulant est le moins étendu du canton de Condé-sur-Noireau.
La commune est à l'écart des grands axes routiers. La modeste route départementale no 184 relie le bourg à Saint-Germain-du-Crioult au sud-ouest et permet de rejoindre Caen par Hamars au nord-est. La D 105 permet de retrouver Condé-sur-Noireau au sud-est et la D 298 rejoint Saint-Jean-le-Blanc par la vallée de la Druance et le château de Pontécoulant au nord-ouest.
Pontécoulant est dans le bassin de l'Orne, par son sous-affluent la Druance qui délimite le territoire du nord-ouest au sud-ouest. Deux courts affluents lui joignent leurs eaux collectées sur le territoire communal. Un troisième affluent, la Jeannette, marque la limite avec Proussy au sud.
Le point culminant (245 m) se situe en limite de commune au nord, près du lieu-dit la Huardière, sur une pente dont le sommet atteint 252 m sur la commune de Saint-Pierre-la-Vieille. Le point le plus bas (98 m) correspond à la sortie de la Druance du territoire, au sud. La commune est bocagère.
Les lieux-dits sont, du nord au sud : le Château, la Huardière, le Domaine, le Val, Launay, le Moulin Asselin et le Bourg[3].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Athis-de-L'orne », sur la commune d'Athis-Val de Rouvre, mise en service en 1968[12] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[13] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,3 °C et la hauteur de précipitations de 944,6 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 36 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[16] à 11,2 °C pour 1981-2010[17], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[18].
Urbanisme
Typologie
Pontécoulant est une commune rurale[Note 7] - [19]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[20] - [21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Condé-en-Normandie, dont elle est une commune du pôle principal[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22] - [23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (57,6 %), zones agricoles hétérogènes (27,9 %), forêts (14,4 %), terres arables (0,1 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Pons Escoullandi au XIe siècle et Pons Escollent en 1202[26].
Le toponyme provient du latin Pons, « pont », et de l'anthroponyme germanique Scolant[27].
Histoire
Le lieu se serait donc peuplé autour du pont de Scolant.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Candidats ou listes ayant obtenu plus 5 % des suffrages exprimés lors des dernières élections politiquement significatives :
- Régionales 2015[28] :
- 1er tour (60,61 % de votants) : FN (Nicolas Bay) 45,95 %, Union de la gauche (Nicolas Mayer-Rossignol) 16,22 %, Union de la droite (Hervé Morin) 10,81 %, FG (Sébastien Jumel) 8,11 %, DLF (Nicolas Calbrix) 5,41 %, EÉLV (Yanic Soubien) 5,41 %.
- 2e tour (60,61 % de votants) : FN (Nicolas Bay) 46,15 %, Union de la gauche (Nicolas Mayer-Rossignol) 41,03 %, Union de la droite (Hervé Morin) 12,82 %.
- Européennes 2014[29] (60,27 % de votants) : FN (Marine Le Pen) 42,50 %, UDI - MoDem (Dominique Riquet) 17,50 %, EÉLV (Karima Delli) 15,00 %, PS-PRG (Gilles Pargneaux) 10,00 %, UMP (Jérôme Lavrilleux) 7,50 %, LO (Éric Pecquer) 5,00 %.
- Législatives 2012[30] :
- 1er tour (73,68 % de votants) : Alain Tourret (PRG) 43,64 %, Jean-Yves Cousin (UMP) 38,18 %, Marie-Françoise Lebœuf (FN) 16,36 %.
- 2e tour (75,00 % de votants) : Alain Tourret (PRG) 50,91 %, Jean-Yves Cousin (UMP) 49,09 %.
- Présidentielle 2012[31] :
- 1er tour (84,42 % de votants) : Marine Le Pen (FN) 35,94 %, François Hollande (PS) 23,44 %, Nicolas Sarkozy (UMP) 21,88 %.
- 2e tour (89,47 % de votants) : François Hollande (PS) 60,00 %, Nicolas Sarkozy (UMP) 40,00 %.
Administration municipale
Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et deux adjoints[34].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[36].
En 2020, la commune comptait 70 habitants[Note 9], en diminution de 18,6 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Pontécoulant a compté jusqu'à 186 habitants en 1872.
Lieux et monuments
- Église Saint-Michel (XVIIIe siècle).
- Château de Pontécoulant (XVIe siècle), berceau de la famille Doulcet de Pontécoulant, inscrit aux monuments historiques[39]. Le château est aujourd'hui musée départemental. Son parc est classé parmi les sites et monuments naturels de caractère artistique depuis le [40] - [41].
- Étang-réservoir sur la Druance.
- Établissement fortifié dit camp romain[42].
Personnalités liées à la commune
- Louis-Gustave Doulcet, comte de Pontécoulant (1764-1853), homme politique français, président de la Convention nationale en juillet 1795.
- Philippe Gustave le Doulcet, comte de Pontécoulant (1795-1874), astronome. En son honneur, un cratère de la lune porte le nom de Pontécoulant.
- Pierre Bellemare (1929-2018) a passé une année de son enfance à Pontécoulant, hébergé au château, où il a préparé son certificat d'étude[43].
- Marie-Paule Labey, maire de Pontécoulant, conseillère régionale, initiatrice de la renaissance des chemins du mont Saint-Michel[44] - [45].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Les unités de paysage : Unité 7.4.1 : Le synclynal bocain, montagne aux stigmates de l'abandon » [PDF], sur www.basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr, Dreal Basse-Normandie (consulté le )
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Pontécoulant » sur Géoportail.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Athis-de-L'orne - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Pontécoulant et Athis-Val de Rouvre », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Athis-de-L'orne - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Pontécoulant et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 200
- « Résultats des élections régionales 2015 », sur www.interieur.gouv.fr, ministère de l'Intérieur (consulté le )
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- « Résultats de l'élection présidentielle 2012 », sur www.interieur.gouv.fr, ministère de l'Intérieur (consulté le )
- Source partielle : François Lefaivre, Condé-sur-Noireau et sa communauté de communes, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 195 p. (ISBN 978-2-84706-323-3), p. VIII
- « Jean-Pierre Mourice se représente en mars », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2014 : « Pontécoulant (14110) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Château », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Arrêté », sur ign.fr, (consulté le )
- « Pontécoulant - Parc du Château », sur developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- Michel Fixot, Les fortifications de terre et les origines féodales dans le Cinglais, Caen, Centre de recherches archéologiques médiévales, , p. 14.
- « vire.com » (consulté le ) (archives Le Bocage libre)
- Pierre Bouet, Henry Dacaëns, Juliane Hervieu, Vincent Juhel, Gaële de La Brosse et Thérèse Le Jeune, Les Chemins du Mont-Saint-Michel : En marche vers l'Archange, Paris, Desclée de Brouwer, , 160 p. (ISBN 978-2-220-06198-6), p. 136-138
- Décret du 14 mai 1994 portant promotion et nomination
Bibliographie
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 3 : Arrondissements de Vire et de Bayeux, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 18-21