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Philippe Gustave Le Doulcet

astronome, officier d'état major, ancien élève de l'École polytechnique, comte de Pontécoulant

Pour les articles homonymes, voir Doulcet et Pontécoulant (homonymie).

Philippe Gustave le Doulcet, comte de Pontécoulant, est un astronome français, né à Paris le , et mort à Pontécoulant le
Paris

Décès

Pontécoulant
SĂ©pulture
Cimetière du Père-Lachaise
Nationalité
Française
Activités
Astronome, mathématicien
Père
Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant
Fratrie
Adolphe de Pontécoulant
Enfant
Jean-Roger Le Doulcet de Pontécoulant (d)
Parentèle
Edmond de Barrère (gendre)
Autres informations
Membre de
Père-Lachaise - Division 60 - Le Doulcet de Pontécoulant 01.jpg

Il est le fils cadet de Louis Gustave le Doulcet, comte de Pontécoulant et de Marie Anne Elisabeth Marais (vers 1765-1844) auparavant veuve du libraire Louis Laurent Edme Lejay (?-1790). Il est le frère d'Adolphe le Doulcet, vicomte, puis comte et marquis de Pontécoulant. Il est le neveu du maréchal de Grouchy.

Sommaire

Biographie

Le texte suivant est extrait du Livre du centenaire de l'École polytechnique, 1897.

Carrière militaire

« Le comte Gustave Doulcet de Pontécoulant est entré à l'Ecole polytechnique en 1811, à 16 ans. Il a appartenu à l'Artillerie de terre, puis à l'État-Major ; il a été retraité, en 1849, comme colonel; il a été Pair de France : tels sont les renseignements que l'on trouve dans le répertoire de Marielle, et les dictionnaires biographiques n'en donnent guère plus. Par une confusion singulière, au moment de sa mort, en , les journaux le prirent pour son frère, qui avait joué un rôle important sous le premier Empire et la Restauration.

Scientifique

Gustave de Pontécoulant méritait un autre traitement. Ses travaux scientifiques auraient dû lui ouvrir les portes de l'Académie. Mais quelques erreurs ou négligences ont suffi à des contradicteurs ardents pour briser une carrière pleine de promesses et déjà consacrée en quelque sorte par les principaux corps savants de l'Europe, qui l'avaient nommé associé étranger (la Société Royale de Londres. l'Académie de Berlin, etc.).

Élève de l'École polytechnique, Gustave de Pontécoulant s'était pris d'une belle passion pour les sciences mathématiques. En 1829, à peine âgé par conséquent de 34 ans, il se sentait la force de commencer la publication de la Théorie analytique du système du Monde (quatre volumes in-X° : les deux, premiers ont paru en 1829, et les deux derniers en 1834 et 1836 ; une seconde édition des deux premiers a été publiée en 1856), ouvrage considérable, dont l'objet était de rassembler dans un même livre les travaux faits par les géomètres pendant un demi-siècle pour perfectionner la théorie du système du monde; avec la seule ambition de composer un ouvrage utile, facilitant l'intelligence du grand Traité de Laplace, qu'il ne pouvait être question de refaire.

L'ouvrage de Gustave de Pontécoulant eut un véritable succès. Le soin que l'auteur prend de suivre Laplace, en évitant de modifier les notations consacrées par l'usage; la préférence qu'il donne aux méthodes simples et générales assurèrent cette faveur.

Mais Pontécoulant ne s'est pas borné à offrir au monde savant ce qu'on pourrait appeler une réduction de la Mécanique céleste. Le quatrième volume de son ouvrage renferme une théorie complète et nouvelle du mouvement de la Lune, méthode à laquelle les contemporains de l'auteur ne paraissent pas avoir payé un juste tribut d'éloges et qu'un juge compétent, M. Tisserand, estime parfaitement appropriée au but à atteindre.

Il ne peut être question ici de donner un aperçu des principes sur lesquels repose la méthode de Pontécoulant. Qu'il suffise de dire que Pontécoulant, par une appréciation judicieuse des besoins de la Mécanique céleste, se préoccupe moins d'inventer de nouvelles méthodes que d'utiliser de la meilleure manière les méthodes éprouvées, en poussant plus loin les développements, de manière à rapprocher toujours les résultats de l'observation de ceux que donne la théorie. »

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (60e division)[1].

Famille

Distinctions

Il était membre de la Royal Society et de la Société astronomique de Londres, des Académies des sciences de Berlin et de Palerme.

Il n'a pas été membre de l'Académie des sciences.

Divers

Le cratère Pontécoulant sur la Lune a été nommé en son honneur par l'Union astronomique internationale en 1935.

Publications

Notes et références

  1. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, (ISBN 978-2914611480), p. 647
  2. Nicolas Viton de Saint Allais, Nobiliare universel de France, Paris, 1819, tome 16, p. 220-222 (lire en ligne)
  3. Notice sur la vie et les ouvrages de feu M. J.-F. Mimaut, p. V-XVI, puis Description des Antiquités composant la collection de feu M. J.-F. Mimaut, dans J.-J. Dubois, Description des Antiquités égyptiennes, grecques et romaines, monuments cophtes et arabes composant la collection de feu M. J.-F. Mimaut, Librairie C.-L.J. Panckoucke, Paris, 1837 (lire en ligne)
  4. « Barrère de, Edmond Pierre », base Léonore, ministère français de la Culture
  5. « Le Doulcet de Pontécoulant, Amédée Gustave », base Léonore, ministère français de la Culture
  6. « Le Doulcet de Pontécoulant, Jean Roger », base Léonore, ministère français de la Culture
  7. Archives départementales du Val d'Oise, 3 E 50 6, registre paroissial de Condécourt 1780-1792, vues 36-37/114, 17 mai 1785, mariage de Grouchy- Le Doulcet de Pontécoulant. Document numérisé.

Annexes

Bibliographie

Liens externes