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Pom-pom girl

Une pom-pom girl [pɔm pɔm ÉĄĆ“Êl][1] , ou meneuse de claque (en anglais : cheerleader [ˈtÍĄÊƒÉȘÉčˌlidɚ][2] ), est une athlĂšte munie de pompons aux couleurs d'une Ă©quipe sportive, participant Ă  un spectacle de chant, de danse et de figures acrobatiques donnĂ© pour encourager cette Ă©quipe lors d'Ă©vĂ©nements et de championnats sportifs.

Pom-pom girls de l'université de Jacksonville en Floride exécutant un porté dit ground up ; la voltigeuse fait un liberty.

Terminologie

Le terme pom-pom girl est un terme usuel en France. Il vient de l'imaginaire français de la meneuse de claque vĂȘtue d'une jupe courte et souriante. Il s'agit d'une image relativement rĂ©cente, puisqu'Ă  l'origine, la discipline est exclusivement masculine[3]. Le mot a Ă©tĂ© popularisĂ© Ă  la fin des annĂ©es 1970 en France par le film Ă  succĂšs LĂąche-moi les baskets (1976), dont le titre original est The Pom Pom Girls, les hĂ©roĂŻnes du film ayant choisi ce nom pour nommer leur troupe.

Le terme correspondant en anglo-américain est cheerleader, littéralement traduit par « meneur de claque » en français canadien[4] - [3].

La discipline sportive en elle-mĂȘme s'appelle par nĂ©o-anglicisme le cheerleading (« la claque »)[5] - [6].

Histoire

Johnny Campbell, étudiant de l'université du Minnesota, qui à partir de 1899 dirige la claque avec un slogan qui perdure encore aujourd'hui.

Le cheerleading apparaĂźt Ă  la fin du XIXe siĂšcle dans les universitĂ©s pour hommes du nord-est des États-Unis. Cette activitĂ© est pratiquĂ©e Ă  l'origine par des hommes blancs encourageant les Ă©quipes sportives, notamment de football amĂ©ricain[7]. Les spectateurs se battant avec les autres Ă©quipes, les joueurs remplaçants ont cherchĂ© Ă  les encadrer en lançant depuis les bancs de touche des encouragements, des slogans destinĂ©s Ă  canaliser positivement l'agressivitĂ© de la foule[8].

Le premier slogan enregistré sur un campus américain est Ray, Ray, Ray! TIGER, TIGER, SIS, SIS, SIS! BOOM, BOOM, BOOM! Aaaaah! PRINCETON, PRINCETON, PRINCETON! , répété sur un rythme de locomotive, à l'université de Princeton en 1884[9].

Quelques années plus tard, Thomas Peebles, un diplÎmé de Princeton, introduit ce principe à l'université du Minnesota. C'est sur ce campus que naßt, le , la claque sportive organisée. Cette année-là, Johnny Campbell, un étudiant de l'université du Minnesota, dirige la foule des supporteurs durant un match de football américain en lançant Rah, Rah, Rah! Sku-u-mar, Hoo-Rah! Hoo-Rah! Varsity! Varsity! Varsity, Minn-e-So-Tah!, slogan devenu notoire et toujours en usage aujourd'hui. Rapidement aprÚs ce match, une équipe entiÚrement masculine composée de six étudiants voit le jour dans cette université[9].

Carte postale représentant une pom-pom girl de l'université Cornell en 1906, avec au bas un slogan apparemment utilisée par les fans de Cornell.

1903 voit la création de la premiÚre fraternité (Gamma Sigma) de cheerleaders[10] - [11]. Le , la premiÚre card stunts (en) (séquence d'actions planifiées et coordonnées exécutées par un public, dont les membres lÚvent des cartes et qui, dans l'ensemble, créent une image reconnaissable) est dirigée par l'étudiant Lindley Bothwell (en) pour encourager l'équipe de football américain des Trojans de l'université de Californie du Sud[12] - [13].

Les femmes sont autorisĂ©es Ă  intĂ©grer les Ă©quipes de cheerleaders de l'universitĂ© du Minnesota Ă  partir de 1923[7] mais cela prendra plus de temps dans les autres universitĂ©s. À la fin des annĂ©es 1920, de nombreux journaux et pĂ©riodiques scolaires utilisaient les termes « gars », « camarades » et « hommes » comme synonymes de cheerleader[14]. Ce sont les cheerleaders de l'universitĂ© du Minnesota qui commencent Ă  ajouter des mouvements de gymnastique et d'acrobatie Ă  leurs encouragements[10].

Les pom-pom girls seront négligées jusqu'aux années 1940 mais seront davantage présentes le long des terrains de sport à la suite de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux jeunes universitaires étant amenés à rejoindre les corps d'armée[15]. Pour citer Kieran Scott : « Girls really took over for the first time. » (Les filles ont pris le relais pour la premiÚre fois.)[16].

En 1948, un ancien cheerleader de la Southern Methodist University de la ville de Dallas au Texas, Lawrence « Herkie » Herkimer fonde la National Cheerleaders Association (NCA). En 1949, le NCA organise son premier colloque comportant cinquante-deux femmes Ă  Huntsville au Texas[17]. Herkie fut Ă  l’origine de quelques innovations dans le domaine : il crĂ©e une entreprise rĂ©alisant des uniformes spĂ©cifiques, il invente le mouvement de danse dĂ©nommĂ© herkie[18] et crĂ©e le Spirit Stick[10].

Au cours des années 1950, le nombre de pom-pom girls continue de croßtre et dans les années 1970, elles sont majoritaires[19].

Un article de 1955 explique que dans les grandes universitĂ©s, « les groupes de cheerleading Ă©taient parfois mixtes » tandis que dans les facultĂ©s de moindre importance, « les garçons pouvant gĂ©nĂ©ralement ĂȘtre intĂ©grĂ©s dans les disciplines sportives, le cheerleading Ă©tait devenu une activitĂ© uniquement fĂ©minine »[20]. La claque sportive est prĂ©sente Ă  presque tous les niveaux scolaires Ă  travers les États-Unis[21] - [22].

En 1965, Fred Gastoff invente le pompon en vinyle qui est intégré dans les compétitions par le World Cheerleading Association (WCA). Les compétitions apparaissent à la suite de la naissance en 1967 des classements Top Ten College Cheerleading Squads et Cheerleader All America.

Dans les annĂ©es 1960, les Ă©quipes de la National Football League (NFL) crĂ©ent des troupes professionnelles de pom-pom girls. Les Baltimore Colts (maintenant Indianapolis Colts) sont la premiĂšre Ă©quipe Ă  le faire[23]. Pendant la saison sportive 1972-1973, ce sont les Dallas Cowboys Cheerleaders qui sont sous les feux des projecteurs grĂące Ă  leur tenue sexy (chemise moulante, go-go boots (en), jupe raccourcie en minishort) et Ă  leur danse sophistiquĂ©e (sur une chorĂ©graphie de Broadway de Texie Waterman, engagĂ©e par Tex Schramm (en), le prĂ©sident des Dallas Cowboys[24]) mais ce n’est que lors du Super Bowl X de 1976 qu’elles deviendront connues de tout le pays et qu'elles seront Ă  l'origine du mythe des pom-pom girls sulfureuses Ă  la poitrine gĂ©nĂ©reuse, au regard aguicheur et Ă  la danse lascive[7].

Équipe mixte de cheerleaders de l'universitĂ© du Wisconsin Ă  Madison en 1948.

En 1978, l'activitĂ© est diffusĂ©e pour la premiĂšre fois Ă  la tĂ©lĂ©vision lors d’une Ă©mission sur CBS prĂ©sentant un championnat[9] - [10].

Pom-pom girls s’échauffant avant une compĂ©tition. Parfois elles font des tours humaines.

Les annĂ©es 1980 voient apparaĂźtre des figures spectaculaires (quasiment des cascades) chez les danseuses. ESPN diffuse pour la premiĂšre fois la National High School Cheerleading Competition Ă  travers tout le pays en 1983. Des organisations comme l’American Association of Cheerleading Coaches and Advisors (AACCA) appliquent des normes de sĂ©curitĂ© afin de diminuer le nombre grandissant de blessures rĂ©sultant de l'adoption de figures pĂ©rilleuses[25]. En 2003, le National Council for Spirit Safety and Education (NCSSE) est crĂ©Ă© pour donner des cours de sĂ©curitĂ© aux entraĂźneurs des Ă©coles. Le NCAA demande d’ailleurs que les entraĂźneurs suivent obligatoirement des cours de sĂ©curitĂ© de niveau national. Les programmes de cours de la NCSSE et de l'AACCA sont tous deux reconnus par la NCAA.

Aujourd'hui, la pratique est Ă©troitement associĂ©e au football amĂ©ricain et au basket-ball. Les sports comme le football, le hockey sur glace, le volley-ball, le baseball utilisent plus rarement une troupe de pom-pom girls. L’équipe de baseball Florida Marlins a Ă©tĂ© la premiĂšre Ă©quipe Ă  disposer de sa propre troupe de pom-pom girls. DĂ©butant en 2003, les Marlin Mermaids ne feront pas Ă©cole en MLB. Seuls les Cardinals de Saint-Louis disposent depuis 2008 de pom-pom girls, la Team Fredbird. La Tomahawk Team des Braves d'Atlanta prĂ©sente Ă©galement certaines similitudes avec les pom-pom girls, mais sans jupes ni pompons.

On estime la proportion de femmes chez les cheerleaders Ă  97 % mais les hommes sont nĂ©anmoins bien reprĂ©sentĂ©s dans les Ă©quipes pour aider les pom-pom girls Ă  rĂ©aliser certaines figures acrobatiques nĂ©cessitant plus de force[17].

Actuellement, les pom-pom girls sont dĂ©crites davantage comme des troupes professionnelles de danse que comme des troupes de supportrices s’époumonant pour leur Ă©quipe sportive. Bien que l'activitĂ© des pom-pom girls se soit Ă©tendue dans le monde entier, elles restent des icĂŽnes de la culture populaire amĂ©ricaine qui incarnent l’hyper fĂ©minitĂ©, le glamour et l'enthousiasme. Cet archĂ©type reprĂ©sente encore l'AmĂ©rique dans ce qu'elle a de meilleur mais aussi de pire, vĂ©hiculant jusqu'Ă  aujourd'hui le stĂ©rĂ©otype usĂ© de pom-pom girls dĂ©cervelĂ©es, de petites garces dĂ©vergondĂ©es aguichant les supporteurs, et ce malgrĂ© la mutation de cette activitĂ© entamĂ©e dans les annĂ©es 1980 et sa professionnalisation, comme l'atteste la diffusion tĂ©lĂ©visĂ©e de ses championnats nationaux par le rĂ©seau sportif de tĂ©lĂ©vision ESPN depuis 1983 ou l’apparition d’agents de cheerleaders[8].

Pour la France, c'est en 1934 que le club français de sport féminin, le Fémina Sport, crée une section de 64 « Girls[26] ».

Les pom-pom girls aux États-Unis

Écoles sponsorisĂ©es

Les pom-pom girls de l'université de Californie du Sud (2007)

La plupart des Ă©coles secondaires et des universitĂ©s amĂ©ricaines disposent d’équipes de cheerleading composĂ©es d’étudiants. Des facilitĂ©s d’enseignement sont par ailleurs accordĂ©es aux Ă©tudiants dans les Ă©coles oĂč les cheerleaders participent Ă  des compĂ©titions (locales, rĂ©gionales ou nationales). Leur objectif principal reste cependant d'encourager leur Ă©cole lors d'Ă©vĂ©nements sportifs tout en sollicitant les encouragement et la participation du public. Pour amĂ©liorer la synchronisation et la symbiose au sein des Ă©quipes, des camps d'entraĂźnements peuvent ĂȘtre organisĂ©s au printemps et en Ă©tĂ©, avant le dĂ©but de la saison.

Ligue mineure

Plusieurs organismes qui sponsorisent les ligues amateurs de football américain ou de basket-ball parrainent également des équipes de pom-pom girls.

Ligue professionnelle (All-Star)

Pom-pom girls des Cowboys de Dallas

Au dĂ©but des annĂ©es 1980, des Ă©quipes de pom-pom girls non liĂ©es Ă  des Ă©quipes sportives ou Ă  des Ă©coles et dont le seul but Ă©tait de participer Ă  des compĂ©titions de pom-pom girls commencent Ă  apparaĂźtre. La premiĂšre Ă©quipe « All Stars », fondĂ©e en 1982 par Hilda McDaniel, est la Q94 Rockers de Richmond en Virginie[27]. Les Ă©quipes All-star d’avant 1987 Ɠuvraient dans les mĂȘmes divisions que les Ă©quipes liĂ©es Ă  une Ă©cole ou Ă  une Ă©quipe de sport. En 1986, la National Cheerleaders Association (NCA) dĂ©cide de lancer dĂšs 1987 une division nommĂ©e All-Star propre Ă  ces Ă©quipes. De plus en plus d’équipes de ce type seront crĂ©Ă©es Ă  la faveur d'une augmentation de leur popularitĂ©. Ces Ă©quipes Ă©taient parrainĂ©es par diffĂ©rents organismes ou par des sociĂ©tĂ©s privĂ©es et avaient leurs propres rĂšgles. Il s'ensuit une baisse des rĂšgles de sĂ©curitĂ© pour les athlĂštes en raison de la prĂ©sence d’entraĂźneurs peu qualifiĂ©s et d’équipes inexpĂ©rimentĂ©es essayant de rĂ©aliser des figures dangereuses[28].

L’USASF est crĂ©Ă©e en 2003 par les Ă©quipes pour normaliser les rĂšgles au niveau national. Dans le mĂȘme but, une organisation nationale des entraĂźneurs du nom de National All Star Cheerleading Coaches Congress (NACCC) est crĂ©Ă©e pour responsabiliser les entraĂźneurs.

En 2005, la NACCC est incorporĂ©e Ă  l’USASF pour renforcer l’application de leurs rĂšgles[27]. Fin 2006, l'USASF s’emploie Ă  crĂ©er une fĂ©dĂ©ration internationale nommĂ©e International All-Star Federation (IASF)[29]. Les Ă©quipes reconnues par l’USASF comptent de six Ă  trente-six membres des deux sexes.

Les Ă©quipes s’entraĂźnent toute l’annĂ©e et le nombre annuel de compĂ©titions est d’environ dix-huit par an mĂȘme si le chiffre varie d’une Ă©quipe Ă  l’autre. Une prestation dure jusqu'Ă  2 minutes et demie. Durant ce temps limitĂ©, l’équipe rĂ©alise une chorĂ©graphie bien dĂ©finie composĂ©e de danses, de sauts et d’acrobaties exĂ©cutĂ©s sur un air de musique choisi par l’équipe.

Comme en gymnastique, les juges surveillent le synchronisme des mouvements de l’ensemble des participantes de l’équipe. Les mouvements illicites sont interdits pour des raisons de sĂ©curitĂ© visant Ă  empĂȘcher l’escalade dans la difficultĂ© des figures. Les juges donnent des points en fonction de la difficultĂ© des figures (permises) rĂ©alisĂ©es, de la crĂ©ativitĂ©, de la prĂ©cision des figures, etc.

Toutes les pom-pom girls All-Star appartiennent Ă  des divisions diffĂ©rentes en fonction de leur Ăąge, de la taille de leur Ă©quipe et de leur niveau de compĂ©tence. Les niveaux d’ñge varient de 4 Ă  18 ans. Les noms des niveaux de l’IASF sont, du plus petit au plus grand : Tiny, Mini, Youth, Junior, Junior International, Junior Coed, Senior, Senior coed, Open International et Open[30]. Les Ă©quipes appartenant aux divisions Open peuvent se composer de membres de plus de dix-huit ans. Des divisions mixtes existent aussi et sont appelĂ©es Co-Ed.

Lorsqu'une Ă©quipe se place suffisamment haut dans le classement des compĂ©titions nationales, elle peut rejoindre la FĂ©dĂ©ration nationale des États-Unis et entrer en compĂ©tition contre des Ă©quipes d’autres pays.

Les pom-pom girls au Québec

Au QuĂ©bec, la premiĂšre association de cheerleading a vu le jour en 1968 dans l’ouest de l’Ile de MontrĂ©al avec l’Association de North-Shore (aujourd’hui North-Shore Extreme). Une association provinciale, qui s’est formĂ©e dans les annĂ©es 1980 et se nommait l’Association quĂ©bĂ©coise des meneuses de claques (AQMC), inaugure l’organisation de compĂ©titions provinciales. Au fil des annĂ©es, l’AQMC devient la CPC (Commission provinciale de cheerleading) . C’est en 2003 que l’Association des cheerleaders du QuĂ©bec (ACQ) voit le jour. Celle-cit travaille trĂšs fort afin de faire reconnaĂźtre le cheerleading comme sport au QuĂ©bec. La FĂ©dĂ©ration de cheerleading du QuĂ©bec (FCQ) voit le jour en et le cheerleading est dĂ©sormais reconnu officiellement comme sport auprĂšs du MinistĂšre du loisir et de l’éducation. La FCQ compte aujourd’hui 7 500 membres tant dans les divisions scolaires que civiles. Elle organise chaque annĂ©e son championnat provincial de cheerleading. La FCQ propose aussi des cours de formation pour les entraĂźneurs et des camps d’entraĂźnement pour que les cheerleaders puissent dĂ©velopper leurs techniques. La FĂ©dĂ©ration se prĂ©occupe Ă©normĂ©ment de la sĂ©curitĂ© des jeunes et oblige les Ă©quipes Ă  avoir au moins un entraĂźneur certifiĂ© pour pouvoir participer au championnat provincial. La FCQ impose une rĂ©glementation stricte quant Ă  la pratique du sport et s’arrime aux rĂšglements de l'USASF (United States All Star Federation)[31].

Polémiques sur le sexisme

Alors que ce sport Ă©tait au dĂ©but du XXe siĂšcle uniquement masculin, on estime aujourd'hui aux États-Unis qu'il y a 97 % de pom-pom girls pour 3 % de pom-pom boys[32]. Les spectacles sont parfois accusĂ©s de sexisme, comme celui des pom-pom girls du Spartak Ă  Saint-PĂ©tersbourg en Russie le lors du prĂ©ambule au 2e match de la finale du championnat de Russie de basket[33].

Pendant la saison 2018/2019, les équipes de basket de la NBA ont peu à peu remplacé leurs équipes féminines de pom-pom girls par des équipes mixtes. C'est le cas des Dallas Mavericks, des Cavaliers de Cleveland, des Raptors de Toronto ou des Spurs de San Antonio. Les défenseurs et les détracteurs des pom-pom girls se renvoient l'accusation de sexisme[34]. Riley Knoxx est la premiÚre pom-pom girl ouvertement transgenre à participer à un spectacle de la mi-temps lors du match de basketball du championnat des Wizards de Washington de la NBA en [35].

Culture populaire

Pom-pom girls posant avec des militaires américains en Bosnie

Dans les productions cinĂ©matographiques ou tĂ©lĂ©visuelles, le clichĂ© habituel reprĂ©sente les pom-pom girls comme des jeunes femmes superficielles, gĂ©nĂ©ralement blondes, stupides et prĂȘtes Ă  tout pour ĂȘtre les meilleures. NĂ©anmoins, beaucoup de jeunes femmes amĂ©ricaines deviennent pom-pom girl lors de leurs Ă©tudes. C'est ainsi que plusieurs cĂ©lĂ©britĂ©s amĂ©ricaines fĂ©minines et masculines sont d'anciens cheerleaders. Citons ainsi Fergie, Madonna, Kirk Douglas, Paula Abdul, Meryl Streep, Steve Martin, Halle Berry, Sandra Bullock, Cameron Diaz, Reese Witherspoon, Miley Cyrus, Hayden Panettiere, Dianna Agron, etc.[36]. Les origines masculines de cette activitĂ© montrent qu'elle associe le prestige au pouvoir : « si vous Ă©tiez capable de contrĂŽler le public pendant un match, alors vous aviez les atouts pour devenir capitaine d’industrie » ou homme politique[7]. Ronald Reagan[37], Franklin D. Roosevelt, Dwight D. Eisenhower, George W. Bush ont Ă©tĂ© ainsi cheerleaders[38].

En 1994, le magazine American Cheerleader, le premier magazine spécialisé dans le domaine, voit le jour. En 2008, il existait déjà huit magazines. Ce sport est devenu au fil des ans une véritable industrie et sa pratique demande des investissements en temps et en argent assez importants[39].

Cinéma et télévision

La popularité croissante des pom-pom girls à la fin du XXe siÚcle a engendré l'apparition de films et d'émissions sur le sujet.

En 1999, Jamie Babbit réalise un film sans tabou, But I'm a Cheerleader, mettant en scÚne une pom-pom girl lesbienne.

En 2000, le film American Girls (Bring It On) raconte l'histoire d'une Ă©quipe de pom-pom girls de San Diego qui concourt pour remporter un championnat national. Le rĂŽle principal du film est interprĂ©tĂ© par Kirsten Dunst. Le film fut un succĂšs et les recettes se montent Ă  environ 70 millions de dollars. Le film connaĂźt une premiĂšre suite en 2003 (American Girls 2) et une seconde en 2006 (American Girls 3) et enfin une quatriĂšme American Girls 4 sortie en salle aux États-Unis le . En 2006, Hayden Panettiere, l'actrice principale d'American Girls 3, interprĂšte Ă  nouveau un rĂŽle de pom-pom girl dans la sĂ©rie de tĂ©lĂ©vision Heroes[40].

En 2001, une comédie du nom de Bad Girls (Sugar and Spice) avec Marla Sokoloff met en avant des pom-pom girls. Citons également le film Cheerleader Camp (1987) qui voit un tueur en série éliminer les pom-pom girls en formation d'un camp d'entraßnement. Dans le film The Swinging Cheerleaders (1974), un journaliste intÚgre secrÚtement une équipe de pom-pom girls pour en faire un article. Dans le film The Cheerleaders (1973), les pom-pom girls passent la nuit d'avant match avec les adversaires de leur équipe de football américain pour que ceux-ci perdent leurs moyens le jour du match[41].

En 2009, dans la sĂ©rie amĂ©ricaine Glee, trois des personnages principaux pratiquent le cheerleading sous la fĂ©rule de leur entraĂźneur Sue Sylvester : Quinn Fabray, capitaine de l'Ă©quipe, Santana Lopez et Britanny S. Pierce. ÉlĂšves les plus apprĂ©ciĂ©es de leur Ă©cole, elles bĂ©nĂ©ficient de privilĂšges comme les sĂ©ances de coiffure et de manucure.

En 2010, la série Hellcats, basée sur un livre, met en vedette Alyson Michalka et Ashley Tisdale, mais ne dure qu'une seule saison.

Jeux vidéo

iNiS a rĂ©alisĂ© pour la console Nintendo DS plusieurs jeux vidĂ©o dont le but consiste Ă  encourager d'autres personnes en criant pour que celles-ci parviennent Ă  rĂ©aliser ce qu'elles ont Ă  faire. Il s'agit de la sĂ©rie Osu! Tatakae! ƌendan, oĂč l'on joue des Ă©quipes, principalement masculines, de Ouendan, Ă©quivalents des cheerleaders dans la culture japonaise. La version occidentale s'appelle Elite Beat Agents.

Bandai Namco Games a produit We Cheer dĂ©veloppĂ© par Machatin, Land Ho distribuĂ© par 505 Games en Europe et We Cheer 2 dĂ©veloppĂ© par Bandai Namco Games, pour la console Wii de Nintendo, qui consistent Ă  diriger sa troupe de pom-pom girls en dĂ©plaçant la manette et le nunchuck selon les mouvements. Sur le mĂȘme principe et la mĂȘme console, All-Star Cheer Squad ajoute la Wii Balance Board, jeu aussi disponible pour la Nintendo DS.

Let's Cheer, produit par 2K Play pour la Xbox 360 avec Kinect de Microsoft, est similaire à la populaire série Just Dance.

Notes et références

  1. Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
  2. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  3. LĂ©a DauplĂ©, « Pourquoi les cheerleaders s’appellent “pompom girls” en France ? », sur French Morning, (consultĂ© le ).
  4. « Le grand dictionnaire terminologique », sur gdt.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le )
  5. « Fédération de cheerleading du Québec », sur cheerleadingquebec.com (consulté le )
  6. Romuald Gadegbeku, « Cheerleading : le sport le plus dangereux du monde ? », sur Vice.com,
  7. FrĂ©dĂ©ric Autran, « Au temps oĂč les pom-pom girls avaient du poil aux jambes », sur Rue89,
  8. (en) Natalie Guice Adams, Pamela Jean Bettis, Cheerleader : An American Icon, Palgrave Macmillan, , 208 p.
  9. (en) Neil Randy L. & Hart Elaine, The Official Cheerleader's Handbook, Simon & Schuster, 1986, Revised Fireside Edition 1986 (ISBN 0-671-61210-7).
  10. (en) Walker Marisa, Cheer Milestones, American Cheerleader, volume 11, 1re édition, pp. 41-43, février 2005, (ISSN 1079-9885).
  11. (en-us) « Archived copy » (version du 18 juillet 2012 sur Internet Archive)
  12. (en-us) « USC Spirit Leaders », sur usc.edu, South California University, (version du 6 avril 2012 sur Internet Archive)
  13. (en-US) Cheerleading: The History.
  14. Hanson, Mary Ellen. Go! Fight! Win!: Cheerleading in American Culture. Bowling Green, OH: Bowling Green State Univ. Popular, 1995, pp. 17–18.
  15. (en-US) Golden, Suzi J. Best Cheers: How to Be the Best Cheerleader Ever! WA: Becker & Mayer, 2004, p. 5.
  16. (en-US) Peters, Craig. Chants, Cheers, and Jumps. Philadelphia: Mason Crest, 2003, p. 16.
  17. (en) Balthaser Joel D., « Cheerleading – Oh How far it has come! », Pop Warner Little Scholars, (consultĂ© le )
  18. (en) « Cheerleading Jump Herkie » (consulté le ).
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  20. (en-US) Hanson, Mary Ellen. Go! Fight! Win!: Cheerleading in American Culture. Bowling Green, OH: Bowling Green State Univ. Popular, 1995, p. 25.
  21. (en-US) « Being a Cheerleader - History of Cheerleading », sur Varsity.com (consulté le )
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  27. (en) Smith Jennifer Renée, The All-Star Chronicles, American Cheerleader, Volume 13, 1re édition, p.40-42, février 2007, (ISSN 1079-9885).
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  32. (en) Valerie Ninemire, « Cheerleading Fun Facts & History », sur liveabout.com,
  33. «Ils auraient dû interdire ça aux moins de 18 ans», sur L'Essentiel,
  34. Louis Nadau, « Se débarrasser des pom-pom girls au nom du féminisme ? "Du sexisme", s'insurgent les danseuses », sur Marianne,
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  36. (en) « Famous Cheerleaders » (consulté le )
  37. (en) Well-Known Former Cheerleaders ; Ronald Reagan
  38. (en) Article de CNN comprenant une photographie du futur Président George W. Bush comme cheerleader à l'école Phillips Andover
  39. (en) « From megaphones to mega-profits », USA TODAY (consulté le )
  40. (en) « Bring it on (American Girls) sur IMDB », IMDB (consulté le ).
  41. « Cheerleaders sur IMDB », IMDB (consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

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