Pom-pom girl
Une pom-pom girl [pÉm pÉm ÉĄĆÊl][1] , ou meneuse de claque (en anglais : cheerleader [ËtÍĄÊÉȘÉčËlidÉ][2] ), est une athlĂšte munie de pompons aux couleurs d'une Ă©quipe sportive, participant Ă un spectacle de chant, de danse et de figures acrobatiques donnĂ© pour encourager cette Ă©quipe lors d'Ă©vĂ©nements et de championnats sportifs.
Terminologie
Le terme pom-pom girl est un terme usuel en France. Il vient de l'imaginaire français de la meneuse de claque vĂȘtue d'une jupe courte et souriante. Il s'agit d'une image relativement rĂ©cente, puisqu'Ă l'origine, la discipline est exclusivement masculine[3]. Le mot a Ă©tĂ© popularisĂ© Ă la fin des annĂ©es 1970 en France par le film Ă succĂšs LĂąche-moi les baskets (1976), dont le titre original est The Pom Pom Girls, les hĂ©roĂŻnes du film ayant choisi ce nom pour nommer leur troupe.
Le terme correspondant en anglo-américain est cheerleader, littéralement traduit par « meneur de claque » en français canadien[4] - [3].
La discipline sportive en elle-mĂȘme s'appelle par nĂ©o-anglicisme le cheerleading (« la claque »)[5] - [6].
Histoire
Le cheerleading apparaĂźt Ă la fin du XIXe siĂšcle dans les universitĂ©s pour hommes du nord-est des Ătats-Unis. Cette activitĂ© est pratiquĂ©e Ă l'origine par des hommes blancs encourageant les Ă©quipes sportives, notamment de football amĂ©ricain[7]. Les spectateurs se battant avec les autres Ă©quipes, les joueurs remplaçants ont cherchĂ© Ă les encadrer en lançant depuis les bancs de touche des encouragements, des slogans destinĂ©s Ă canaliser positivement l'agressivitĂ© de la foule[8].
Le premier slogan enregistré sur un campus américain est Ray, Ray, Ray! TIGER, TIGER, SIS, SIS, SIS! BOOM, BOOM, BOOM! Aaaaah! PRINCETON, PRINCETON, PRINCETON! , répété sur un rythme de locomotive, à l'université de Princeton en 1884[9].
Quelques années plus tard, Thomas Peebles, un diplÎmé de Princeton, introduit ce principe à l'université du Minnesota. C'est sur ce campus que naßt, le , la claque sportive organisée. Cette année-là , Johnny Campbell, un étudiant de l'université du Minnesota, dirige la foule des supporteurs durant un match de football américain en lançant Rah, Rah, Rah! Sku-u-mar, Hoo-Rah! Hoo-Rah! Varsity! Varsity! Varsity, Minn-e-So-Tah!, slogan devenu notoire et toujours en usage aujourd'hui. Rapidement aprÚs ce match, une équipe entiÚrement masculine composée de six étudiants voit le jour dans cette université[9].
1903 voit la création de la premiÚre fraternité (Gamma Sigma) de cheerleaders[10] - [11]. Le , la premiÚre card stunts (en) (séquence d'actions planifiées et coordonnées exécutées par un public, dont les membres lÚvent des cartes et qui, dans l'ensemble, créent une image reconnaissable) est dirigée par l'étudiant Lindley Bothwell (en) pour encourager l'équipe de football américain des Trojans de l'université de Californie du Sud[12] - [13].
Les femmes sont autorisées à intégrer les équipes de cheerleaders de l'université du Minnesota à partir de 1923[7] mais cela prendra plus de temps dans les autres universités. à la fin des années 1920, de nombreux journaux et périodiques scolaires utilisaient les termes « gars », « camarades » et « hommes » comme synonymes de cheerleader[14]. Ce sont les cheerleaders de l'université du Minnesota qui commencent à ajouter des mouvements de gymnastique et d'acrobatie à leurs encouragements[10].
Les pom-pom girls seront négligées jusqu'aux années 1940 mais seront davantage présentes le long des terrains de sport à la suite de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux jeunes universitaires étant amenés à rejoindre les corps d'armée[15]. Pour citer Kieran Scott : « Girls really took over for the first time. » (Les filles ont pris le relais pour la premiÚre fois.)[16].
En 1948, un ancien cheerleader de la Southern Methodist University de la ville de Dallas au Texas, Lawrence « Herkie » Herkimer fonde la National Cheerleaders Association (NCA). En 1949, le NCA organise son premier colloque comportant cinquante-deux femmes Ă Huntsville au Texas[17]. Herkie fut Ă lâorigine de quelques innovations dans le domaine : il crĂ©e une entreprise rĂ©alisant des uniformes spĂ©cifiques, il invente le mouvement de danse dĂ©nommĂ© herkie[18] et crĂ©e le Spirit Stick[10].
Au cours des années 1950, le nombre de pom-pom girls continue de croßtre et dans les années 1970, elles sont majoritaires[19].
Un article de 1955 explique que dans les grandes universitĂ©s, « les groupes de cheerleading Ă©taient parfois mixtes » tandis que dans les facultĂ©s de moindre importance, « les garçons pouvant gĂ©nĂ©ralement ĂȘtre intĂ©grĂ©s dans les disciplines sportives, le cheerleading Ă©tait devenu une activitĂ© uniquement fĂ©minine »[20]. La claque sportive est prĂ©sente Ă presque tous les niveaux scolaires Ă travers les Ătats-Unis[21] - [22].
En 1965, Fred Gastoff invente le pompon en vinyle qui est intégré dans les compétitions par le World Cheerleading Association (WCA). Les compétitions apparaissent à la suite de la naissance en 1967 des classements Top Ten College Cheerleading Squads et Cheerleader All America.
Dans les annĂ©es 1960, les Ă©quipes de la National Football League (NFL) crĂ©ent des troupes professionnelles de pom-pom girls. Les Baltimore Colts (maintenant Indianapolis Colts) sont la premiĂšre Ă©quipe Ă le faire[23]. Pendant la saison sportive 1972-1973, ce sont les Dallas Cowboys Cheerleaders qui sont sous les feux des projecteurs grĂące Ă leur tenue sexy (chemise moulante, go-go boots (en), jupe raccourcie en minishort) et Ă leur danse sophistiquĂ©e (sur une chorĂ©graphie de Broadway de Texie Waterman, engagĂ©e par Tex Schramm (en), le prĂ©sident des Dallas Cowboys[24]) mais ce nâest que lors du Super Bowl X de 1976 quâelles deviendront connues de tout le pays et qu'elles seront Ă l'origine du mythe des pom-pom girls sulfureuses Ă la poitrine gĂ©nĂ©reuse, au regard aguicheur et Ă la danse lascive[7].
En 1978, l'activitĂ© est diffusĂ©e pour la premiĂšre fois Ă la tĂ©lĂ©vision lors dâune Ă©mission sur CBS prĂ©sentant un championnat[9] - [10].
Les annĂ©es 1980 voient apparaĂźtre des figures spectaculaires (quasiment des cascades) chez les danseuses. ESPN diffuse pour la premiĂšre fois la National High School Cheerleading Competition Ă travers tout le pays en 1983. Des organisations comme lâAmerican Association of Cheerleading Coaches and Advisors (AACCA) appliquent des normes de sĂ©curitĂ© afin de diminuer le nombre grandissant de blessures rĂ©sultant de l'adoption de figures pĂ©rilleuses[25]. En 2003, le National Council for Spirit Safety and Education (NCSSE) est crĂ©Ă© pour donner des cours de sĂ©curitĂ© aux entraĂźneurs des Ă©coles. Le NCAA demande dâailleurs que les entraĂźneurs suivent obligatoirement des cours de sĂ©curitĂ© de niveau national. Les programmes de cours de la NCSSE et de l'AACCA sont tous deux reconnus par la NCAA.
Aujourd'hui, la pratique est Ă©troitement associĂ©e au football amĂ©ricain et au basket-ball. Les sports comme le football, le hockey sur glace, le volley-ball, le baseball utilisent plus rarement une troupe de pom-pom girls. LâĂ©quipe de baseball Florida Marlins a Ă©tĂ© la premiĂšre Ă©quipe Ă disposer de sa propre troupe de pom-pom girls. DĂ©butant en 2003, les Marlin Mermaids ne feront pas Ă©cole en MLB. Seuls les Cardinals de Saint-Louis disposent depuis 2008 de pom-pom girls, la Team Fredbird. La Tomahawk Team des Braves d'Atlanta prĂ©sente Ă©galement certaines similitudes avec les pom-pom girls, mais sans jupes ni pompons.
On estime la proportion de femmes chez les cheerleaders à 97 % mais les hommes sont néanmoins bien représentés dans les équipes pour aider les pom-pom girls à réaliser certaines figures acrobatiques nécessitant plus de force[17].
Actuellement, les pom-pom girls sont dĂ©crites davantage comme des troupes professionnelles de danse que comme des troupes de supportrices sâĂ©poumonant pour leur Ă©quipe sportive. Bien que l'activitĂ© des pom-pom girls se soit Ă©tendue dans le monde entier, elles restent des icĂŽnes de la culture populaire amĂ©ricaine qui incarnent lâhyper fĂ©minitĂ©, le glamour et l'enthousiasme. Cet archĂ©type reprĂ©sente encore l'AmĂ©rique dans ce qu'elle a de meilleur mais aussi de pire, vĂ©hiculant jusqu'Ă aujourd'hui le stĂ©rĂ©otype usĂ© de pom-pom girls dĂ©cervelĂ©es, de petites garces dĂ©vergondĂ©es aguichant les supporteurs, et ce malgrĂ© la mutation de cette activitĂ© entamĂ©e dans les annĂ©es 1980 et sa professionnalisation, comme l'atteste la diffusion tĂ©lĂ©visĂ©e de ses championnats nationaux par le rĂ©seau sportif de tĂ©lĂ©vision ESPN depuis 1983 ou lâapparition dâagents de cheerleaders[8].
Pour la France, c'est en 1934 que le club français de sport féminin, le Fémina Sport, crée une section de 64 « Girls[26] ».
Les pom-pom girls aux Ătats-Unis
Ăcoles sponsorisĂ©es
La plupart des Ă©coles secondaires et des universitĂ©s amĂ©ricaines disposent dâĂ©quipes de cheerleading composĂ©es dâĂ©tudiants. Des facilitĂ©s dâenseignement sont par ailleurs accordĂ©es aux Ă©tudiants dans les Ă©coles oĂč les cheerleaders participent Ă des compĂ©titions (locales, rĂ©gionales ou nationales). Leur objectif principal reste cependant d'encourager leur Ă©cole lors d'Ă©vĂ©nements sportifs tout en sollicitant les encouragement et la participation du public. Pour amĂ©liorer la synchronisation et la symbiose au sein des Ă©quipes, des camps d'entraĂźnements peuvent ĂȘtre organisĂ©s au printemps et en Ă©tĂ©, avant le dĂ©but de la saison.
Ligue mineure
Plusieurs organismes qui sponsorisent les ligues amateurs de football américain ou de basket-ball parrainent également des équipes de pom-pom girls.
Ligue professionnelle (All-Star)
Au dĂ©but des annĂ©es 1980, des Ă©quipes de pom-pom girls non liĂ©es Ă des Ă©quipes sportives ou Ă des Ă©coles et dont le seul but Ă©tait de participer Ă des compĂ©titions de pom-pom girls commencent Ă apparaĂźtre. La premiĂšre Ă©quipe « All Stars », fondĂ©e en 1982 par Hilda McDaniel, est la Q94 Rockers de Richmond en Virginie[27]. Les Ă©quipes All-star dâavant 1987 Ćuvraient dans les mĂȘmes divisions que les Ă©quipes liĂ©es Ă une Ă©cole ou Ă une Ă©quipe de sport. En 1986, la National Cheerleaders Association (NCA) dĂ©cide de lancer dĂšs 1987 une division nommĂ©e All-Star propre Ă ces Ă©quipes. De plus en plus dâĂ©quipes de ce type seront crĂ©Ă©es Ă la faveur d'une augmentation de leur popularitĂ©. Ces Ă©quipes Ă©taient parrainĂ©es par diffĂ©rents organismes ou par des sociĂ©tĂ©s privĂ©es et avaient leurs propres rĂšgles. Il s'ensuit une baisse des rĂšgles de sĂ©curitĂ© pour les athlĂštes en raison de la prĂ©sence dâentraĂźneurs peu qualifiĂ©s et dâĂ©quipes inexpĂ©rimentĂ©es essayant de rĂ©aliser des figures dangereuses[28].
LâUSASF est crĂ©Ă©e en 2003 par les Ă©quipes pour normaliser les rĂšgles au niveau national. Dans le mĂȘme but, une organisation nationale des entraĂźneurs du nom de National All Star Cheerleading Coaches Congress (NACCC) est crĂ©Ă©e pour responsabiliser les entraĂźneurs.
En 2005, la NACCC est incorporĂ©e Ă lâUSASF pour renforcer lâapplication de leurs rĂšgles[27]. Fin 2006, l'USASF sâemploie Ă crĂ©er une fĂ©dĂ©ration internationale nommĂ©e International All-Star Federation (IASF)[29]. Les Ă©quipes reconnues par lâUSASF comptent de six Ă trente-six membres des deux sexes.
Les Ă©quipes sâentraĂźnent toute lâannĂ©e et le nombre annuel de compĂ©titions est dâenviron dix-huit par an mĂȘme si le chiffre varie dâune Ă©quipe Ă lâautre. Une prestation dure jusqu'Ă 2 minutes et demie. Durant ce temps limitĂ©, lâĂ©quipe rĂ©alise une chorĂ©graphie bien dĂ©finie composĂ©e de danses, de sauts et dâacrobaties exĂ©cutĂ©s sur un air de musique choisi par lâĂ©quipe.
Comme en gymnastique, les juges surveillent le synchronisme des mouvements de lâensemble des participantes de lâĂ©quipe. Les mouvements illicites sont interdits pour des raisons de sĂ©curitĂ© visant Ă empĂȘcher lâescalade dans la difficultĂ© des figures. Les juges donnent des points en fonction de la difficultĂ© des figures (permises) rĂ©alisĂ©es, de la crĂ©ativitĂ©, de la prĂ©cision des figures, etc.
Toutes les pom-pom girls All-Star appartiennent Ă des divisions diffĂ©rentes en fonction de leur Ăąge, de la taille de leur Ă©quipe et de leur niveau de compĂ©tence. Les niveaux dâĂąge varient de 4 Ă 18 ans. Les noms des niveaux de lâIASF sont, du plus petit au plus grand : Tiny, Mini, Youth, Junior, Junior International, Junior Coed, Senior, Senior coed, Open International et Open[30]. Les Ă©quipes appartenant aux divisions Open peuvent se composer de membres de plus de dix-huit ans. Des divisions mixtes existent aussi et sont appelĂ©es Co-Ed.
Lorsqu'une Ă©quipe se place suffisamment haut dans le classement des compĂ©titions nationales, elle peut rejoindre la FĂ©dĂ©ration nationale des Ătats-Unis et entrer en compĂ©tition contre des Ă©quipes dâautres pays.
Les pom-pom girls au Québec
Au QuĂ©bec, la premiĂšre association de cheerleading a vu le jour en 1968 dans lâouest de lâIle de MontrĂ©al avec lâAssociation de North-Shore (aujourdâhui North-Shore Extreme). Une association provinciale, qui sâest formĂ©e dans les annĂ©es 1980 et se nommait lâAssociation quĂ©bĂ©coise des meneuses de claques (AQMC), inaugure lâorganisation de compĂ©titions provinciales. Au fil des annĂ©es, lâAQMC devient la CPC (Commission provinciale de cheerleading) . Câest en 2003 que lâAssociation des cheerleaders du QuĂ©bec (ACQ) voit le jour. Celle-cit travaille trĂšs fort afin de faire reconnaĂźtre le cheerleading comme sport au QuĂ©bec. La FĂ©dĂ©ration de cheerleading du QuĂ©bec (FCQ) voit le jour en et le cheerleading est dĂ©sormais reconnu officiellement comme sport auprĂšs du MinistĂšre du loisir et de lâĂ©ducation. La FCQ compte aujourdâhui 7 500 membres tant dans les divisions scolaires que civiles. Elle organise chaque annĂ©e son championnat provincial de cheerleading. La FCQ propose aussi des cours de formation pour les entraĂźneurs et des camps dâentraĂźnement pour que les cheerleaders puissent dĂ©velopper leurs techniques. La FĂ©dĂ©ration se prĂ©occupe Ă©normĂ©ment de la sĂ©curitĂ© des jeunes et oblige les Ă©quipes Ă avoir au moins un entraĂźneur certifiĂ© pour pouvoir participer au championnat provincial. La FCQ impose une rĂ©glementation stricte quant Ă la pratique du sport et sâarrime aux rĂšglements de l'USASF (United States All Star Federation)[31].
Polémiques sur le sexisme
Alors que ce sport Ă©tait au dĂ©but du XXe siĂšcle uniquement masculin, on estime aujourd'hui aux Ătats-Unis qu'il y a 97 % de pom-pom girls pour 3 % de pom-pom boys[32]. Les spectacles sont parfois accusĂ©s de sexisme, comme celui des pom-pom girls du Spartak Ă Saint-PĂ©tersbourg en Russie le lors du prĂ©ambule au 2e match de la finale du championnat de Russie de basket[33].
Pendant la saison 2018/2019, les équipes de basket de la NBA ont peu à peu remplacé leurs équipes féminines de pom-pom girls par des équipes mixtes. C'est le cas des Dallas Mavericks, des Cavaliers de Cleveland, des Raptors de Toronto ou des Spurs de San Antonio. Les défenseurs et les détracteurs des pom-pom girls se renvoient l'accusation de sexisme[34]. Riley Knoxx est la premiÚre pom-pom girl ouvertement transgenre à participer à un spectacle de la mi-temps lors du match de basketball du championnat des Wizards de Washington de la NBA en [35].
Culture populaire
Dans les productions cinĂ©matographiques ou tĂ©lĂ©visuelles, le clichĂ© habituel reprĂ©sente les pom-pom girls comme des jeunes femmes superficielles, gĂ©nĂ©ralement blondes, stupides et prĂȘtes Ă tout pour ĂȘtre les meilleures. NĂ©anmoins, beaucoup de jeunes femmes amĂ©ricaines deviennent pom-pom girl lors de leurs Ă©tudes. C'est ainsi que plusieurs cĂ©lĂ©britĂ©s amĂ©ricaines fĂ©minines et masculines sont d'anciens cheerleaders. Citons ainsi Fergie, Madonna, Kirk Douglas, Paula Abdul, Meryl Streep, Steve Martin, Halle Berry, Sandra Bullock, Cameron Diaz, Reese Witherspoon, Miley Cyrus, Hayden Panettiere, Dianna Agron, etc.[36]. Les origines masculines de cette activitĂ© montrent qu'elle associe le prestige au pouvoir : « si vous Ă©tiez capable de contrĂŽler le public pendant un match, alors vous aviez les atouts pour devenir capitaine dâindustrie » ou homme politique[7]. Ronald Reagan[37], Franklin D. Roosevelt, Dwight D. Eisenhower, George W. Bush ont Ă©tĂ© ainsi cheerleaders[38].
En 1994, le magazine American Cheerleader, le premier magazine spécialisé dans le domaine, voit le jour. En 2008, il existait déjà huit magazines. Ce sport est devenu au fil des ans une véritable industrie et sa pratique demande des investissements en temps et en argent assez importants[39].
Cinéma et télévision
La popularité croissante des pom-pom girls à la fin du XXe siÚcle a engendré l'apparition de films et d'émissions sur le sujet.
En 1999, Jamie Babbit réalise un film sans tabou, But I'm a Cheerleader, mettant en scÚne une pom-pom girl lesbienne.
En 2000, le film American Girls (Bring It On) raconte l'histoire d'une Ă©quipe de pom-pom girls de San Diego qui concourt pour remporter un championnat national. Le rĂŽle principal du film est interprĂ©tĂ© par Kirsten Dunst. Le film fut un succĂšs et les recettes se montent Ă environ 70 millions de dollars. Le film connaĂźt une premiĂšre suite en 2003 (American Girls 2) et une seconde en 2006 (American Girls 3) et enfin une quatriĂšme American Girls 4 sortie en salle aux Ătats-Unis le . En 2006, Hayden Panettiere, l'actrice principale d'American Girls 3, interprĂšte Ă nouveau un rĂŽle de pom-pom girl dans la sĂ©rie de tĂ©lĂ©vision Heroes[40].
En 2001, une comédie du nom de Bad Girls (Sugar and Spice) avec Marla Sokoloff met en avant des pom-pom girls. Citons également le film Cheerleader Camp (1987) qui voit un tueur en série éliminer les pom-pom girls en formation d'un camp d'entraßnement. Dans le film The Swinging Cheerleaders (1974), un journaliste intÚgre secrÚtement une équipe de pom-pom girls pour en faire un article. Dans le film The Cheerleaders (1973), les pom-pom girls passent la nuit d'avant match avec les adversaires de leur équipe de football américain pour que ceux-ci perdent leurs moyens le jour du match[41].
En 2009, dans la sĂ©rie amĂ©ricaine Glee, trois des personnages principaux pratiquent le cheerleading sous la fĂ©rule de leur entraĂźneur Sue Sylvester : Quinn Fabray, capitaine de l'Ă©quipe, Santana Lopez et Britanny S. Pierce. ĂlĂšves les plus apprĂ©ciĂ©es de leur Ă©cole, elles bĂ©nĂ©ficient de privilĂšges comme les sĂ©ances de coiffure et de manucure.
En 2010, la série Hellcats, basée sur un livre, met en vedette Alyson Michalka et Ashley Tisdale, mais ne dure qu'une seule saison.
Jeux vidéo
iNiS a rĂ©alisĂ© pour la console Nintendo DS plusieurs jeux vidĂ©o dont le but consiste Ă encourager d'autres personnes en criant pour que celles-ci parviennent Ă rĂ©aliser ce qu'elles ont Ă faire. Il s'agit de la sĂ©rie Osu! Tatakae! Ćendan, oĂč l'on joue des Ă©quipes, principalement masculines, de Ouendan, Ă©quivalents des cheerleaders dans la culture japonaise. La version occidentale s'appelle Elite Beat Agents.
Bandai Namco Games a produit We Cheer dĂ©veloppĂ© par Machatin, Land Ho distribuĂ© par 505 Games en Europe et We Cheer 2 dĂ©veloppĂ© par Bandai Namco Games, pour la console Wii de Nintendo, qui consistent Ă diriger sa troupe de pom-pom girls en dĂ©plaçant la manette et le nunchuck selon les mouvements. Sur le mĂȘme principe et la mĂȘme console, All-Star Cheer Squad ajoute la Wii Balance Board, jeu aussi disponible pour la Nintendo DS.
Let's Cheer, produit par 2K Play pour la Xbox 360 avec Kinect de Microsoft, est similaire à la populaire série Just Dance.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Cheerleading » (voir la liste des auteurs).
- Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
- Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
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- (en) « From megaphones to mega-profits », USA TODAY (consulté le )
- (en) « Bring it on (American Girls) sur IMDB », IMDB (consulté le ).
- « Cheerleaders sur IMDB », IMDB (consulté le ).
Voir aussi
- Majorette
- Twirling bĂąton
- Tanzmariechen
- Crabe pom-pom girl
- Pom-pom boy