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Politique au Venezuela

Le Venezuela est une rĂ©publique fĂ©dĂ©rale multipartite Ă  rĂ©gime prĂ©sidentiel, oĂč le prĂ©sident est Ă  la fois chef de l'État et chef du gouvernement. Il exerce le pouvoir exĂ©cutif tandis que le parlement dĂ©tient le pouvoir lĂ©gislatif.

Pouvoir exécutif

Le prĂ©sident est Ă©lu au suffrage universel pour six ans renouvelable indĂ©finiment. Il nomme le vice-prĂ©sident ainsi que les ministres en collaboration avec l’AssemblĂ©e nationale. Selon l'article 233 de la Constitution[1] en cas d'empĂȘchement du prĂ©sident avant sa prise de fonction (mort, dĂ©mission, destitution, etc.), le prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale assure l'intĂ©rim dans l'attente d'une nouvelle Ă©lection dans une pĂ©riode de trente jours. Si l'empĂȘchement advient durant les quatre premiĂšres annĂ©es du mandat, le vice-prĂ©sident assure l'intĂ©rim dans l'attente d'une nouvelle Ă©lection dans une pĂ©riode de trente jours. Enfin, si l'empĂȘchement se produit durant les deux derniĂšres annĂ©es du mandat, le vice-prĂ©sident assumera la fonction de PrĂ©sident jusqu'Ă  la fin du mandat.

Pouvoir législatif

CongrĂšs national du Venezuela dans la capitale Caracas.

L’AssemblĂ©e nationale, composĂ©e d’une seule chambre, a remplacĂ© le parlement bicamĂ©ral Ă  la suite de l’entrĂ©e en vigueur de la constitution de 1999. Elle compte 167 membres Ă©lus pour cinq ans au suffrage universel, qui peuvent se prĂ©senter Ă  trois mandats consĂ©cutifs. Les parlementaires sont Ă©lus selon une combinaison de listes prĂ©sentĂ©es par les partis et de circonscriptions Ă  siĂšge unique. Trois siĂšges sont rĂ©servĂ©s aux reprĂ©sentants des peuples indigĂšnes.

Pouvoir judiciaire

Tribunal suprĂȘme de justice.

Le Tribunal suprĂȘme de justice est la plus haute instance judiciaire du pays. Ses juges sont nommĂ©s pour 12 ans par l’AssemblĂ©e nationale. Les juridictions infĂ©rieures sont composĂ©es de tribunaux de districts, de tribunaux municipaux et de tribunaux de premiĂšre instance.

La politique aujourd'hui

La Constitution oblige le gouvernement, selon le discours officiel, Ă  « renverser les donnĂ©es Ă©conomiques qui, dirigĂ©es par le Fonds monĂ©taire international (FMI) avaient Ă©tĂ© la cause de la « dĂ©cennie perdue » (1985-1995), et ses terribles effets nĂ©gatifs sur les populations et leurs systĂšmes Ă©conomiques ». Le prĂ©sident ChĂĄvez applique cette Constitution avec insistance. Son action politique est centrĂ©e sur le renforcement du rĂŽle de l’État par le biais de nationalisations et la revalorisation du pĂ©trole, principal produit d'exportation du pays. Elle vise Ă  se libĂ©rer des impositions d’une lourde dette, qui grevait en 1998 50 % du budget national, en la payant. Le gouvernement cherche aussi Ă  satisfaire la dette sociale d’urgence : santĂ©, alimentation, Ă©ducation (missions civico-militaires de grande pĂ©nĂ©tration populaire). De nouvelles lois sont rĂ©digĂ©es concernant la rĂ©forme agraire, la banque centrale, l'exploitation d’hydrocarbures (gaz, pĂ©trole), la fiscalitĂ©, le contrĂŽle de monnaies et devises, etc.

Le Venezuela quitte le FMI et la Banque mondiale (BM) le aprĂšs avoir remboursĂ© sa dette en totalitĂ©. Comme le BrĂ©sil, l’Uruguay et l’Argentine qui ont remboursĂ©, par anticipation, une grande partie de leurs dettes grĂące Ă  la croissance Ă©conomique retrouvĂ©e, le Venezuela, avec cinq annĂ©es d’avance, a remboursĂ© tout ce qu’il devait Ă  la Banque mondiale. En effet, la manne issue du boom pĂ©trolier a permis au pays de rembourser sa dette qui Ă©tait de trois milliards de dollars Ă  son arrivĂ©e au pouvoir en 1999[2].

En 2007, Hugo Chåvez demande des pouvoirs spéciaux qui grùce à une « loi d'habilitation révolutionnaire » lui permettent de gouverner par décrets sans passer par le parlement, dans les prochains dix-huit mois à partir du . Ces pouvoirs spéciaux sont limités aux thÚmes sociaux (recentralisation des ministÚres de la santé, du logement et de la sécurité alimentaire), à la réforme agraire (inventaire, récupération et distribution de toutes les terres non ou mal exploitées à des coopératives) et à la récupération par achats des services publics et industries stratégiques, privatisées dans les derniÚres décennies (électricité, eaux, télécommunications, industrie pétroliÚre et miniÚre : fer, aluminium or et diamants). Ce programme est déjà en marche depuis le , avec des répercussions variées : trÚs critiqué par les grands propriétaires terriens, la plupart titulaires de documents parfois douteux, mais acceptés par plusieurs, en regard de l'apparente flexibilité appliquée dans chaque cas particulier par des arrangements à l'amiable. Dans l'industrie pétroliÚre, les partenaires commerciaux étrangers doivent désormais se contenter d'une participation minoritaire dans toutes les sociétés. Jusqu'à présent tous ont accepté, bon gré mal gré, y compris Total qui exploite et modifie des pétroles trÚs lourds de la ceinture de l'Orénoque.

En 2009, un référendum supprime la limite de deux mandats pour le président, permettant ainsi à Hugo Chåvez de se présenter à nouveau.

Perception

Pour l'ex-prĂ©sident amĂ©ricain Jimmy Carter, qui s’emploie dĂ©sormais Ă  surveiller les processus Ă©lectoraux dans le monde Ă  travers sa « Fondation Carter », le Venezuela possĂšderait « le meilleur systĂšme Ă©lectoral au monde » notamment en raison de son systĂšme de vote Ă©lectronique[3].

Selon Carlos Álvarez, le prĂ©sident de la commission de surveillance Ă©lectorale de l’UNASUR, « il est intĂ©ressant de souligner un Ă©lĂ©ment que trĂšs peu connaissent, je parle surtout de ceux qui analysent la rĂ©alitĂ© depuis les prĂ©jugĂ©s, c’est que le Venezuela possĂšde aujourd’hui un des systĂšmes Ă©lectoraux les plus vigoureux et les plus avancĂ©s technologiquement de l’AmĂ©rique Latine, qui garantit la transparence, le contrĂŽle et la surveillance du scrutin »[4].

D'aprĂšs l'ONG chilienne LatinobarĂłmetro, les VĂ©nĂ©zuĂ©liens Ă©taient en 2013, avec 87 % de rĂ©ponses positives, le peuple d'AmĂ©rique latine le plus confiant en sa dĂ©mocratie. Pour l'ONG « le Venezuela est le pays oĂč on observe la plus grande diffĂ©rence entre ce que pensent ses citoyens de leur dĂ©mocratie et l’image qui circule dans la communautĂ© internationale »[5].

Partis politiques et Ă©lections

Participation aux organisations internationales

Le Venezuela est représenté au sein des organisations suivantes :

Agence internationale de l'Ă©nergie atomique (AIEA), Association des États de la CaraĂŻbe (AEC), Association latino-amĂ©ricaine d’intĂ©gration (ALADI), Alliance bolivarienne pour les AmĂ©riques (ALBA), Association des acadĂ©mies de la langue espagnole (ASALE), Banque de dĂ©veloppement des CaraĂŻbes (BDC), Banque internationale pour la reconstruction et le dĂ©veloppement (BIRD), CorporaciĂłn Andina de Fomento (CAF), Caricom (observateur), Chambre de commerce internationale (CCI), Commission Ă©conomique pour l'AmĂ©rique latine et les CaraĂŻbes (CEPALC), ComitĂ© international olympique (CIO), ConfĂ©dĂ©ration internationale des syndicats libres, ConfĂ©dĂ©ration mondiale du travail (CMT), ConfĂ©rence des Nations unies sur le commerce et le dĂ©veloppement (CNUCED), Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Cour pĂ©nale internationale (CPI), Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), G15, G24, G77, IADB, FIDA, FMI, FSM, HCR, IFC, OHI, Intelsat, Interpol, ISO, MINURSO, Mouvement des non alignĂ©s, OACI, OEA, OIT, OMC, OMI, OMI, OMM, OMPI, OMS, OMT, ONU, OPANAL, OPCW, OPEP, PCA, RG, UIT, Unesco, UNIDO, UNIKOM, UNU, UPU.

Voir aussi

Notes et références

Lien externe

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