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Police régionale des transports

La sous-direction régionale de la police des transports (SDRPT), anciennement police régionale des transports (PRT) est une sous-direction spécialisée de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP), une des composantes de la préfecture de police de Paris. Elle est chargée de la sécurité dans tous les transports en commun de la région Île-de-France et est donc placée sous l'autorité du préfet de police.

Près de 15 millions de voyages sont effectués quotidiennement par plus de six millions d’usagers sur les réseaux de métro et de bus, sur le RER et les trains de banlieue. L'ampleur de cette fréquentation fait de la lutte contre la délinquance dans les transports en commun d'Île-de-France, un objectif prioritaire.

Depuis 2003, cette mission incombe à la Sous-direction régionale de police des transports (SDRPT), placée sous le commandement opérationnel du préfet de police de Paris, préfet de la zone de défense et de sécurité de Paris, laquelle regroupe la capitale, les trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne) et les quatre départements de la grande couronne (Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Val-d'Oise).

En 2007, la SDRPT se voit confier la coordination de la sécurisation des transports en commun de surface. En , dans le cadre de la mise en place de la police d’agglomération, la première unité d’accueil et de sécurisation en gare, en dehors de Paris, était ouverte à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et l’unité de sécurisation des transports en commun du Val-de-Marne était rattachée à la SDRPT.

Le , le plan national de sécurisation des transports propose l’extension de compétence de la SDRPT à quatre sections de ligne sensibles du réseau ferré au-delà des limites de l’Île-de-France (Creil, Beauvais, Dreux et Vernon).

Enfin, le , une réforme interne des structures de la SDRPT est engagée afin de développer l’intermodalité dans la profondeur régionale. Cette réforme s’accompagne d’un changement d’appellation de la BRF – la brigade des réseaux ferrés devenant la brigade des réseaux franciliens - sans modification du sigle.

Elle agit en partenariat avec le Groupe de protection et de sécurité des réseaux (GPSR), le service de sûreté interne de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) et avec la Sûreté ferroviaire, le service de sûreté interne à la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).

Textes de références

  • Loi pour la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure du : commandement unique confiĂ© au prĂ©fet de police de Paris.
  • DĂ©cret ministĂ©riel du : crĂ©ation du service rĂ©gional de police des transports (SRPT).
  • Circulaire ministĂ©rielle du : dĂ©veloppement de la coordination rĂ©gionale contre l’insĂ©curitĂ© en ĂŽle-de-France.
  • Circulaire ministĂ©rielle du : mise en Ĺ“uvre du plan national de sĂ©curisation des transports.
  • DĂ©cret du : extension des compĂ©tences de la SDRPT Ă  quatre sections de ligne en dehors de l'ĂŽle-de-France.

Organisation

La sous-direction rĂ©gionale de la police des transports dispose d'une brigade chargĂ©e d'assurer la sĂ©curisation des transports en commun d'ĂŽle-de-France, service opĂ©rationnel spĂ©cialement dĂ©diĂ©. Cette unitĂ©, forte de près de 1 200 policiers, dĂ©ploie chaque jour plus de 100 patrouilles sur les rĂ©seaux et dispose du renfort quotidien de 14 Ă©quipes de gendarmes et de 20 Ă©quipes de forces armĂ©es de troisième catĂ©gorie pour sĂ©curiser 739 gares et stations ainsi que 6 500 trains franciliens programmĂ©s et 5 800 rames de mĂ©tro et de RER.

La brigade des réseaux franciliens (BRF) (depuis , précédemment nommée brigade des réseaux ferrés), est constituée d'un état major, de deux départements et d'une sureté.

Le département de sécurisation générale (DSG) est dirigé par un commissaire de police. Il comprend :

  • trois brigades de jour en tenue J1, J2, J3 ;
  • une brigade de nuit dĂ©coupĂ©e ainsi ;
    • une brigade de lutte contre les atteintes Ă  la sĂ©curitĂ© des transports (BLAST, comparable Ă  la brigade anti-criminalitĂ©) ;
    • une unitĂ© d'appui des rĂ©seaux (UAR) ;
    • une unitĂ© de sĂ©curisation des transports de surface (USTS) ;
    • le service de sĂ©curisation nocturne des rĂ©seaux (SSNR).

Le département de police des gares parisiennes (DPGP) (unité d'accueil et de sécurisation des gares), est dirigé par un commandant de police à l’échelon fonctionnel, chef de Service, se répartissant sur différents postes de police : en gare de Lyon, en gare Montparnasse, en gare de l'Est, en gare Saint-Lazare, en gare du Nord, en gare de Châtelet-les-Halles et en gare de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Le DPGP dispose d'unités chargées de la sécurisation, de l'îlotage, ainsi que de l'accueil du public et des victimes en gare ainsi que d'une brigade de sécurisation générale (BSG) qui lutte notamment contre certains phénomènes spécifiques de délinquance en gare comme les vendeurs à la sauvette ou les faux taxis.

La sureté régionale des transports, créée en en lieu et place de l'ancien département d'investigation judiciaire (DIJ), est dirigée par deux commissaires de police ; elle comprend :

  • la brigade d'atteinte aux biens et aux transporteurs (BABT) qui se compose de diffĂ©rents groupes rĂ©partis sur le site Évangile (comme le groupe d'atteinte aux biens ainsi que le groupe « vol Ă  la tire ») et de la gare du Nord et de la gare de Lyon qui traitent notamment les affaires judiciaire en temps rĂ©el Ă  la suite des interpellations rĂ©alisĂ©es en flagrant dĂ©lit sur le rĂ©seau. Les sites dĂ©concentrĂ©s de la BABT (situĂ©s en gare du Nord et en gare de Lyon) comprennent le groupe des enquĂŞtes transporteurs (GET), le groupe TAG, seul groupe judiciaire existant en France vouĂ© Ă  la lutte contre les graffitis vandales commis dans les transports d'ĂŽle-de-France, et le groupe crack crĂ©Ă© en 2021 ;
  • la brigade d'atteinte aux personnes qui se compose deux unitĂ©s :
    • l'unitĂ© de recherche et de synthèse (URS) avec le groupe d'atteinte aux personnes et le groupe de synthèses judiciaires,
    • l'unitĂ© de recherches et d'investigations (URI), chargĂ©e des enquĂŞtes les plus sensibles relatives Ă  des faits criminels et dĂ©lictuels particulièrement graves comprenant le :
      • le groupe des atteintes sexuelles, crĂ©Ă© en afin de mieux lutter contre ce phĂ©nomène[1] ;
      • le groupe « Vol Ă  l'arrachĂ© Â», crĂ©Ă© en pour lutter face Ă  la recrudescence de ce dĂ©lit ;
      • le groupe recel crĂ©Ă© en 2020 ;
  • l'unitĂ© de police technique (UPT), basĂ©e sur le site Évangile, assure Ă©galement la signalisation des individus, ainsi que les constatations Ă  effectuer sur le terrain ; elle dispose d'une borne de signalisation numĂ©rique SAGEM.

Le service administratif sous la direction d'une attachée de police comprend :

  • un secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral ;
  • un bureau d'ordre et d'emploi (BOE) (Ă  raison d'un BOE pour chaque compagnie SSRP et SSRB) ;
  • un bureau du matĂ©riel.

Missions et effectifs

Missions
  • Lutte anticriminalitĂ© sur les rĂ©seaux
  • SĂ©curisation du rĂ©seau mĂ©tropolitain, du rĂ©seau RER ainsi que des gares
  • ContrĂ´le d'identitĂ©s permanents sur le rĂ©seau
  • Assistance aux agents RATP et SNCF en cas de contrĂ´le ou d'agression
  • Travail de brigade anti-criminalitĂ© (BAC) en tenue civile
Compétence

La police régionale des transports est compétente sur les huit départements constituant la région Île-de-France. Sa compétence s'exerce aussi bien aux zones Police qu'aux zones Gendarmerie.

Direction

Le service est dirigé par deux hauts fonctionnaires appartenant au Corps de conception et de direction (CCD) (commissaires divisionnaires) assistés par d'autres commissaires de police (chef du DSG et chef et chef-adjoint de la SRT) ainsi que des personnes appartenant au Corps de commandement (CD) (chef du DPGP) (officiers) et des personnes appartenant au Corps d'encadrement et d'application (CEA)(gardiens et gradés).

Effectifs

Chaque brigade est dirigĂ©e par des officiers, qui s'appuient sur une Ă©quipe de gradĂ©s. L'effectif principal est composĂ© des gardiens de la paix (GPX) et de policiers adjoints (PA). Chaque brigade compte de 80 Ă  100 personnes.

Affectation

Elle s'effectue :

  • soit en sortie d'Ă©cole (places disponibles Ă  l'amphi PP/DSPAP) (le nombre est très variable selon les promotions) ;
  • soit par tĂ©lĂ©gramme interne ouvrant des postes au sein de la sous-direction rĂ©gionale de la police des transports après trois ans de titularisation.

Radio

Centre d'information et de commandement (CIC)

Les personnels de la BRF rendent compte par le biais de leurs moyens radios à la station directrice TN Réseaux (fusion de TN Métro et TN Corail) qui gère tous les effectifs sur le terrain et les véhicules.

Matériels radio

La sous-direction régionale de la police des transports, compte tenu des lieux et du grand rayon d'action, dispose de cinq moyens radios :

  • les radios Tetra: radios pour communiquer sur le rĂ©seau RATP (en remplacement progressif des radios Aigle) ;
  • les radios Iris : radios pour communiquer sur le rĂ©seau SNCF (en surface ou en souterrain) ;
  • les radios Acropol : radios classiques de tous les services de police ;
  • les tĂ©lĂ©phones GSM : tĂ©lĂ©phones pour communiquer directement avec les salles radios en cas de mauvaise rĂ©ception radio.
Bandes de fréquences utilisées

Le rĂ©seau radio Iris de la SNCF pour la Suge fonctionne selon la norme Tetrapol en duplex sur les bandes 410,00 Ă  414,50 MHz (6 canaux duplex + 2 canaux simplex, shift de + 10 MHz pour les canaux duplex).

Pour le réseau souterrain et extérieur des services de TN Réseaux, les liaisons sont en UHF et utilisent certains canaux de la RATP autorisés par l'arrêté du ministère chargé des Télécommunications du . Cet arrêté a été reconduit par plusieurs décisions de l'Arcep en 2001 (voir la rubrique liens externes pour plus de détails).

Matériels

Tenue

Les effectifs en tenue sur les réseaux ferrés sont vêtus de deux façons différentes selon les saisons.

Tenue d'hiver
  • Tenue dite « MO »(Maintien de l'ordre).
  • Un pantalon de treillis bleu marine.
  • Chaussures montantes noires.
  • Éventuellement blouson « nouvelle tenue » pour les effectifs banlieue par grand froid.
  • Avec sigle police grand format brodĂ© sur la poitrine.
Tenue d'été
  • Chemise bleu marine de la direction de la police urbaine de proximitĂ©.
  • Un pantalon de treillis bleu marine.
  • Chaussures montantes noires.

Ces effectifs sont coiffés d'une casquette type baseball « Police » (« Nouvelle tenue »), ou d'une casquette type BAC

Matériel en dotation

Effectifs

En Île-de-France, 1015 agents du GPSR (RATP) et 1400 agents de la Sûreté ferroviaire (SNCF) sont affectés au réseau francilien[2]. De plus, 1200 agents de la brigade des réseaux ferrés sont affectés au réseau d'Île-de-France, dont le siège est situé à la gare de Lyon[3].

Notes et références

  1. Feriel Alouti, « Dans le métro parisien, avec la brigade chargée de débusquer les « frotteurs » », lemonde.fr, (consulté le ).
  2. Surveillance générale : un œil sur le rail, article du 11 avril 2011, sur infolignes.com. Consulté le 30 juillet 2012.
  3. En patrouille avec la police des réseaux, article d'octobre 2009, sur lci.tf1.fr. Consulté le 2 août 2012.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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