Pleugriffet
Pleugriffet [pløgʁifɛt] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
Pleugriffet | |
L'église paroissiale Saint-Pierre. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Pontivy Communauté |
Maire Mandat |
Bernard Lécuyer 2020-2026 |
Code postal | 56120 |
Code commune | 56160 |
Démographie | |
Gentilé | Pleugriffétois, Pleugriffétoise |
Population municipale |
1 292 hab. (2020 ) |
Densité | 34 hab./km2 |
Population agglomération |
42 209 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 59′ 25″ nord, 2° 41′ 04″ ouest |
Altitude | 100 m Min. 40 m Max. 129 m |
Superficie | 38,49 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Grand-Champ |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://pleugriffet.bzh |
Géographie
Localisation
Le bourg de Pleugriffet est situé à vol d'oiseau à 22 km au nord-ouest de Ploërmel, à 23 km au sud-est de Pontivy et à 36 km au nord de Vannes. La commune appartient sur le plan administratif à l'arrondissement de Pontivy et à la communauté de communes de Pontivy communauté et sur le plan des traditions au pays Gallo et au Pays de Baud (Bro Baod).
Paysage et relief
La commune de Pleugriffet présente un relief de plateau ondulant faiblement. Le bourg occupe le sommet d'une colline. L'église se trouve à une altitude de 102 mètres. L'Oust borde la commune à l'est et coule dans une vallée faiblement encaissée. Les ruisseaux qui arrosent la commune sont tous des tributaires de l'Oust : le ruisseau de La Perche, le ruisseau de la ville Oger (limite sud). Le bocage est à l'état résiduel, la plupart des talus et des haies d'arbres ayant disparu au profit des grandes parcelles de céréales et les espaces boisés sont rares. La population se disperse dans de nombreux petits hameaux et écarts. Si la majorité d'entre-eux portent des noms de consonance française, un nombre non négligeable portent des noms bretons : Clévaleuc, La Croix Guen, Coëtdénan, Coët Maguet, Kerburel, Kerfouquet, Ker Normand, Kerpont, Le Bas Penhouët, Le Haut Penhouët, Penguilly, Quérant. Au nord-ouest de la commune, se dressent 10 éoliennes Gamesa (20 MW, EDF-Akuo) appartenant à un parc éolien constitué au total de 11 machines, la onzième étant sur la commune voisine de Crédin [1].
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Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Moreac », sur la commune de Moréac, mise en service en 1994[8] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 1 004,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Vannes-Séné », sur la commune de Séné, mise en service en 1998 et à 41 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,3 °C pour 1981-2010[12] à 12,4 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Pleugriffet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [14] - [15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 1,6 % | 57 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 56,8 % | 2193 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 13,9 % | 537 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 18,9 % | 728 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 7,1 % | 274 |
Forêts de feuillus | 1,8 % | 69 |
Source : Corine Land Cover[19] |
Toponymie
Le nom de la commune est attesté sous les formes Pluhuduc en 1066, Plooc Griffet en 1295, Griffet in Pleouc en 1298, Pleouc Griffet en 1308 et 1356, et Ploioc en 1330, Plorec et Ploiec en 1387, Ploegriffet en 1392, Ployeuc Griffet en 1453, Ploegaffec en 1456, Plogrifect en 1630[20] - [21].
Il s'agit à l'origine d'un toponyme d'origine brittonique, constitué par un appellatif toponymique issu du moyen ploe « communauté, implantation civile, paroisse », et suivi de l’anthroponyme Huduc. La contraction de ce toponyme avec Griffet, nom d'une seigneurie et d'un hameau situés au nord du territoire communal, produit le nom actuel de la commune.
Le nom de la localité en gallo, langue régionale locale, est Pyeu[21].
En breton, Ploueg-Grifed.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
L'origine de la paroisse remonte aux Celtes. Les Romains achevèrent sa création avec la réalisation d'une voie reliant Vannes à Corseul et l'implantation d'un camp.
Moyen-Âge et Temps Modernes
Puis les Bretons, au VIe siècle, marquèrent ces lieux de leur empreinte en y laissant des lieux-dits à consonance bretonne : Kerburel, Langonan, Quérant... Le bourg lui-même porte un nom breton que l'on retrouve écrit Ploeuec ou Pleouc en 1298, Ploiec en 1387, et enfin Ployeuc. Dans ces termes, on reconnaît facilement le terme breton Plou qui signifie peuple ou paroisse. Au XIIe siècle, le village est donné au prieuré Saint-Martin de Josselin.
À partir de 1453, on a rajouté la terminaison Griffet et Ploueuc-Griffet est devenu Pleugriffet car les seigneurs du château de Griffet avaient haute, moyenne et basse justice et dîme féodale sur toute la paroisse. Mais les gens du pays ont toujours gardé le nom primitif de Pleuc, que l'on prononce dans le patois du terroir Pieu. Le château de Pleugriffet était jadis une forte place dans laquelle il y avait garnison et capitaine. Il était situé à 2 kilomètres du bourg, sur les bords de l'Oust. Les guerres ont entièrement ruiné ce château. La seigneurie de Griffet, fut érigée en marquisat en l'an 1622 et réunie par le roi au marquisat de Coëtlogon, situé dans la paroisse de Laurenan au profit de René, marquis de Coëtlogon [22].
Selon un aveu de 1471, Pleugriffet était, au sein de la Vicomté de Rohan, une des 46 paroisses ou trèves de la seigneurie proprement dite de Rohan[23].
XVIIIe siècle
En 1756, il se trouvait dans la vicomté de Rohan, dans le doyenné de Porhoet et dans la sénéchaussée de Ploërmel.
Révolution Française
En 1790, Pleugriffet fut érigée en commune du canton de Réguiny et du district de Josselin. Ses habitants prirent une part active à la chouannerie en 1794 et en 1799. Enfin en 1801, la commune intégra définitivement le canton de Rohan. Ainsi s'acheva une histoire administrative chaotique.
XIXe siècle
Au XIXe siècle, la superficie totale de la commune selon le cadastre était de 3860 hectares dont terres labourées 1259 ha, prés et pâturages 223 ha, bois 56 ha, vergers et jardins 79 ha, canal 24 ha, landes et incultes 2104 ha, châtaigneraie 9 ha, surface des propriétés bâties 14 ha. On y parlait le français[22].
XXe siècle
Première guerre mondiale
Le monument aux morts de Pleugriffet porte les noms de 108 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 6 sont morts en Belgique dont 3 le 22 août 1914[24].
L'après-Seconde-guerre-mondiale
À partir de 1954, est édifiée l'actuelle église Saint-Pierre, suivant les plans de l'architecte vannetais Guy Caubert de Cléry. En effet, au début des années 1950, le maire de Pleugriffet, Eugène Lorillé, souhaitait offrir une nouvelle église à ses concitoyens. Selon le maire, l'ancienne église, trop vétuste, menaçait de s'effondrer. Elle est consacrée le 12 août 1956 par monseigneur Eugène Le Bellec. Il s'agit d'un édifice en béton paré de briques, de granite, de mosaîque et d'enduit et qui allie modernité et tradition. Elle est édifiée à l'emplacement de l'ancienne église romane qu'elle remplace. Celle-ci semblait remonter au XIIe siècle pour ses parties les plus anciennes [25].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2020, la commune comptait 1 292 habitants[Note 6], en augmentation de 6,87 % par rapport à 2014 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux, monuments, art
- L'église paroissiale Saint-Pierre est édifiée en 1954 sur l'emplacement d'une ancienne église romane du XIIe siècle. Les peintures murales sont l'œuvre du peintre Muriel de Bussy. Une statue représente sainte Marguerite debout sur un dragon.
- La croix de Landoma.
- La mairie de Pleugriffet possède deux toiles du peintre Roland Dubuc (1924-1998) et quatre œuvres du peintre essentialiste Alain Le Nost .
Dans la culture populaire
Jean-Yves Lafesse a réalisé un canular téléphonique dans lequel il évoquait la commune de Pleugriffet[31].
Héraldique
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Les armoiries de Pleugriffet se blasonnent ainsi : |
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Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Pleugriffet sur le site France, le trésor des régions, Roger Brunet
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Moreac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Pleugriffet et Moréac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Moreac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Pleugriffet et Séné », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Données statistiques sur les communes de Métropole ; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
- Jean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne, Coop Breizh, (ISBN 2-903708-04-5 et 978-2-903708-04-7, OCLC 236056804), p. 381
- (br) Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, An Here, (ISBN 2-86843-153-4 et 978-2-86843-153-0, OCLC 63764620, lire en ligne), p. 140
- continuateurs de Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne,tome 2, 1853, page 298
- Théodore Derome, « De l'usement de Rohan ou du domaine congéable », Revue critique de législation et de jurisprudence, , p. 257-258 (lire en ligne, consulté le ).
- https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=61449&dpt=56
- « Église Saint-Pierre de Pleugriffet », sur patrimoine.bzh (consulté le ).
- « Municipales. René Jégat a passé le relais à Bernard Lécuyer à Pleugriffet », sur Ouest-France, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « LAFESSE Imposture - Hôtel Gare de l'est » [vidéo].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie de Pleugriffet
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Pleugriffet sur le site de l'Institut géographique national