Place des femmes dans l'Ăglise catholique
La place des femmes dans l'Ăglise catholique fait l'objet de nombreuses recherches, comme en tĂ©moigne la bibliographie abondante sur le sujet. LâĂglise catholique a, dĂšs l'origine et de façon continue, insistĂ© sur lâĂ©gale dignitĂ© des femmes et des hommes. Au cours des siĂšcles passĂ©s, et parfois encore aujourd'hui - mais cela est davantage dĂ©battu - elle a aussi mis en avant les spĂ©cificitĂ©s de leurs rĂŽles respectifs. MalgrĂ© cette Ă©gale dignitĂ© spirituelle, la subordination pratique des femmes aux hommes au cours de l'histoire de l'Ăglise, ainsi que de nombreux prĂ©jugĂ©s concernant les femmes que l'on peut relever par exemple chez les PĂšres de l'Ăglise[1], est un fait historique attestĂ© par de nombreuses recherches[2]. La question du peu de rĂŽles dĂ©cisionnels attribuĂ©s aujourd'hui encore aux femmes dans la hiĂ©rarchie de lâĂglise fait lâobjet de dĂ©bats.
La vision catholique de la femme
Ăgale dignitĂ© de la femme et de l'homme
Pour lâĂglise catholique, les femmes ont une dignitĂ© Ă©gale Ă celle des hommes. Elles ne sont ni infĂ©rieures, ni impures [3].
Contrairement Ă une lĂ©gende, lâĂglise nâa jamais mis en doute le fait que les femmes possĂšdent une Ăąme. Pour le christianisme, le statut de la personne et sa dignitĂ© sont indĂ©pendants de l'origine ethnique, de la situation sociale ou de la dimension sexuelle, comme l'indique explicitement lâapĂŽtre Paul de Tarse dans l'EpĂźtre aux Galates quand il rappelle l'Ă©galitĂ© fondamentale de tous les baptisĂ©s :
« Il nây a ni Juif, ni Grec ; il n'y a ni esclave ni homme libre ; il n'y a ni masculin ni fĂ©minin ; car tous vous ne faites quâun dans le Christ JĂ©sus. »
â Ga 3. 27-28
Dans une dĂ©claration de 2008, BenoĂźt XVI appelle les chrĂ©tiens Ă ĂȘtre « partout les promoteurs dâune culture qui reconnaisse Ă la femme, dans le droit et dans la rĂ©alitĂ© des faits, la dignitĂ© qui lui revient »[p 1].
Différence de fonction
Lâinstitution catholique soutient en mĂȘme temps le principe de la diffĂ©rence des fonctions. Cette « diversitĂ© des fonctions » est prĂ©sentĂ©e comme fondĂ©e en nature. Elle ne dĂ©coulerait donc pas dâun « ordre arbitraire »[p 2]. Du fait de leur capacitĂ© physique Ă donner la vie, les femmes disposeraient de qualitĂ©s particuliĂšres dans les relations humaines (souci de lâautre, Ă©coute, humilitĂ© etc.), qualitĂ©s prĂ©sentĂ©es comme prĂ©cieuses dans la famille, la sociĂ©tĂ© et lâĂglise.
Cependant, lâinstitution catholique Ă©carte les femmes de tout ministĂšre ordonnĂ© (prĂȘtrise et diaconat) ; les femmes ne prĂȘchent presque jamais. Il est rarissime quâune femme, mĂȘme religieuse, exerce une tutelle sur des prĂȘtres.
Pour Jean-Paul II, il y a un « dĂ©sĂ©quilibre » inscrit « dans les rapports originels entre l'homme et la femme »[p 3]. Ainsi la charge « d'enseigner, de sanctifier et de gouverner les fidĂšles » est dans lâĂglise catholique « exclusivement rĂ©servĂ©e Ă des hommes »[p 4].
Pour l'historien des religions Odon Vallet, le catholicisme ne dĂ©roge pas Ă une constante : « Au-delĂ des particularismes confessionnels, les grandes religions manifestent une Ă©tonnante proximitĂ© dans leur reprĂ©sentation de l'idĂ©al fĂ©minin ; les femmes doivent ĂȘtre d'abord fidĂšles et fĂ©condes, et sont avec des degrĂ©s variables souvent relĂ©guĂ©es Ă un statut social globalement secondaire »[4].
Le thĂ©ologien protestant GĂ©rard Delteil propose une analyse similaire Ă partir de textes catholiques, analyse qu'il estime transposable aux trois grands monothĂ©ismes. Au-delĂ du discours sur l'Ă©gale dignitĂ© des hommes et des femmes, il existe un discours sur la diffĂ©rence, « inscription religieuse de l'inĂ©galitĂ© qui marque la prĂ©dominance masculine ». Cette prĂ©dominance s'exerce via la codification des rĂŽles au sein de l'Ăglise, mais aussi via un phĂ©nomĂšne d'idĂ©alisation/stigmatisation, qui tend Ă enfermer les femmes dans des stĂ©rĂ©otypes[5]. Ces idĂ©es sont cependant aujourd'hui dĂ©battues au sein mĂȘme de l'Ăglise ainsi que par des thĂ©ologiennes[6] et thĂ©ologiens[7] catholiques.
ModÚles de sainteté
L'idĂ©al fĂ©minin proposĂ© par les thĂ©ologiens de lâAntiquitĂ© chrĂ©tienne et du haut Moyen Ăge est celui de la Vierge Marie.
Parmi les saints et saintes canonisés entre le XIe siÚcle et le XIXe siÚcle inclus, les femmes représentent 16 % du total. Parmi celles-ci, à peine une dizaine de mÚres de famille, dont toutes sauf quatre ont une origine royale[8].
Parmi les mÚres de famille canonisées, on peut citer sainte HélÚne (mÚre de Constantin Ier) et sainte Monique (mÚre de saint Augustin).
Parmi les 35 docteurs de l'Ăglise, tous canonisĂ©s, on compte quatre femmes : ThĂ©rĂšse d'Avila et Catherine de Sienne (proclamĂ©es docteurs en 1970), ThĂ©rĂšse de Lisieux (en 1997) et Hildegarde de Bingen (en 2012).
Selon le dominicain François BĆspflug, le discours ecclĂ©siastique sur la femme tend Ă enfermer celle-ci dans une identitĂ© fictive, dĂ©terminĂ©e par la « loi naturelle » et la volontĂ© de Dieu : vocation Ă aider, obĂ©ir, se taire et servir les hommes (les enfants, les malades, les pauvres, les vieuxâŠ). Pour Ă©viter dâĂȘtre une nouvelle Ăve tentatrice, il faudrait que la femme prenne pour modĂšle Marie, Ă la fois vierge et mĂšre[9].
ArriÚre-plan : les femmes dans le Nouveau Testament et dans la théologie traditionnelle
Dans les Ăvangiles
Dans les Ăvangiles, on ne voit pas les apĂŽtres parler aux femmes. (Il y a une exception cependant : la rĂ©ponse de Pierre Ă la servante du grand prĂȘtre qui le reconnaĂźt au soir de lâarrestation de JĂ©sus : « Je ne sais pas ce que tu veux dire », Mc 14, 68.)[10]
Or JĂ©sus converse rĂ©guliĂšrement avec les femmes. Davantage : il reconnaĂźt souvent en elles la force de lâEsprit. On le voit par exemple dans lâĂ©pisode de la guĂ©rison de la fille dâune CananĂ©enne (Mc 7, 24-30), ou dans le dialogue avec Marthe avant la rĂ©surrection de Lazare (Jn 11, 25-27). Mais, en mĂȘme temps, JĂ©sus nâadmet ni que les femmes sâenferment dans la vie domestique (Lc 10, 41), ni qu'elles se cantonnent Ă leur condition biologique. Ă la femme qui lâinterpelle crĂ»ment en bĂ©nissant le ventre qui lâa portĂ© et les seins quâil a sucĂ©s, JĂ©sus rĂ©pond : « Bienheureux plutĂŽt ceux qui font la volontĂ© de mon pĂšre » (Lc 11, 27-28)[10].
JĂ©sus ignore ostensiblement les tabous qui pĂšsent sur les femmes quâil rencontre : il se laisse toucher par la femme qui perd son sang (Mt 9, 20-22), il accepte lâhommage dâune pĂ©cheresse anonyme sous le regard rĂ©probateur de Simon le pharisien (Lc, 7, 36-50), il demande de lâeau Ă une Samaritaine, lâĂ©trangĂšre infrĂ©quentable (Jn 4, 1-42)[11].
Moins que par des paroles, la relation de Jésus et des femmes se révÚle donc par des gestes ou des attitudes. L'épisode du flacon de parfum brisé (Jn 12, 1-11) illustre sa proximité avec Marie de Béthanie. Au Calvaire, les femmes, nommées par leurs noms, donnent par leur présence une ultime preuve de leur fidélité. Et, au matin de Pùques, ce sont les femmes, venues parfumer le cadavre de leur maßtre défunt, qui reçoivent la révélation de la résurrection (Mt 28, 1-10, Mc 16, Lc 24, Jn 20, 10-18)[10].
La Vierge Marie prĂ©sente dans les quatre Ăvangiles, occupe dans l'histoire du salut et pour tous les chrĂ©tiens une place prĂ©dominante. Elle est celle qui a portĂ© Dieu en son sein, et qui, en rendant possible l'Incarnation a rendu le salut accessible Ă tous les hommes[12].
Dans les autres Ă©crits du Nouveau Testament
MĂȘme si saint Paul reconnaĂźt lâĂ©galitĂ© des hommes et des femmes dans le Christ, il demande aux femmes « de se taire dans les assemblĂ©es » (1 Co 14, 34) [10].
Mais lui-mĂȘme dialogue avec les femmes. Ă Philippes, disent les Actes, « nous Ă©tant assis, nous adressĂąmes la parole aux femmes qui sâĂ©taient rĂ©unies. Lâune dâelles, Lydie, nous Ă©coutait⊠» (Ac 16, 13). Dans ses lettres, il salue plus de quinze femmes auxquelles il confie des responsabilitĂ©s importantes. Ă ChencrĂ©e, port de Corinthe, il charge PhoebĂ©e du diaconat et de la prĂ©sidence dâune communautĂ© (Rm 16, 1) [10].
Dans la théologie traditionnelle
Saint Augustin
Saint Augustin, dans la TrinitĂ© XII, 7, explique que la femme nâest pas lâimage de Dieu au mĂȘme titre que lâhomme. En tant que homo, la femme est image de Dieu en son Ăąme rationnelle, mais en tant que femina, elle ne le reflĂšte pas dans son corps. Plus prĂ©cisĂ©ment, la femme nâest image de Dieu quâavec son mari, alors que le mari est en lui-mĂȘme image parfaite de Dieu. Lâexistence corporelle de la femme la voue ainsi Ă une fonction dâauxiliaire de lâhomme[13].
Saint Thomas d'Aquin
Saint Thomas dâAquin commente, dans la Somme thĂ©ologique, la question des rapports homme-femme (voir I, question 92 article 1).
Le rĂ©cit de la crĂ©ation signifie que la distinction des sexes a pour finalitĂ© la reproduction de lâespĂšce : lâhomme, en tant que sexe premier, reçoit une aide pour son activitĂ© procrĂ©atrice. La perspective de Thomas nâest cependant pas celle dâune complĂ©mentaritĂ© rĂ©ciproque entre lâhomme et la femme, mais celle dâune relation entre le supĂ©rieur et le subordonnĂ©.
Cette soumission par nature de la femme à l'homme est pour saint Thomas au fondement du refus du sacrement de l'ordre pour les chrétiennes.
Certes, en tant quâĂȘtre humain (homo), possĂ©dant la qualitĂ© dâimage de Dieu, la femme a, non moins que lâhomme (vir), la bĂ©atitude pour finalitĂ© naturelle. Toutefois, comme cette finalitĂ© ne sera rĂ©alisĂ©e que dans la gloire Ă©ternelle, dans la vie terrestre, elle demeure assujettie[14].
Les religieuses aujourd'hui
On compte en 2014 plus de 700 000 religieuses dans le monde. La diminution globale par rapport Ă 2013 est de 10 000 environ. Les augmentations, sur lâannĂ©e, concernent lâAfrique (environ +700) et lâAsie (environ +2 100), alors que les diminutions sont enregistrĂ©es en AmĂ©rique (environ â4 200), en Europe (environ â9 000) et en OcĂ©anie (environ â200)[15].
En 2004, aux Ătats-Unis et au Canada, entre 78 % et 82 % du clergĂ© rĂ©gulier sont des femmes. La proportion est de 76 % en Europe[16]. Au Canada en 2004, lâĂąge moyen des religieuses est de 73 ans. Aux Ătats-Unis en 1999, la moyenne est de 69 ans. En France, la mĂȘme annĂ©e, elle est de 74 ans[17].
Les congrĂ©gations fĂ©minines se dirigent elles-mĂȘmes, mĂȘme si elles sont ultimement soumises aux Ă©vĂȘques et au Saint-SiĂšge. L'abbesse, supĂ©rieure d'une abbaye, est Ă©lue par ses consĆurs rĂ©unies en chapitre.
Les salĂ©siennes forment la congrĂ©gation religieuse fĂ©minine la plus importante au monde. Parmi les autres ordres notables, on peut citer : les Petites sĆurs des pauvres, fondĂ©es en 1839 par Jeanne Jugan et engagĂ©es dans une action caritative internationale, pour lâaccueil et le soin des personnes ĂągĂ©es pauvres et isolĂ©es ; les SĆurs de la MisĂ©ricorde fondĂ©es par Catherine McAuley en 1831 ; les SĆurs de Saint-Joseph du SacrĂ©-CĆur fondĂ©es en 1866 par Mary MacKillop ; les Missionnaires de la CharitĂ© fondĂ©es en 1950 par mĂšre Teresa.
Place des femmes dans la vie ecclésiale
Présence majoritaire dans les emplois de service cléricaux
Du fait notamment de la baisse du nombre des prĂȘtres, les laĂŻcs participent de plus en plus au travail religieux. Or, en France, on observe une trĂšs forte fĂ©minisation des permanents laĂŻcs (en 2015, les trois quarts des laĂŻcs ayant une lettre de mission dans les diocĂšses de France mĂ©tropolitaine sont des femmes[18]). Les femmes occupent aujourdâhui des postes autrefois rĂ©servĂ©s Ă des prĂȘtres[19]. En paroisse, elles font la catĂ©chĂšse, prĂ©parent au baptĂȘme et au mariage, accompagnent les familles en deuil etc.
En 1984, sur 150 000 catĂ©chistes de lâenseignement primaire et 70 000 dans le premier cycle secondaire, 87 % Ă©taient des femmes. En 1994, parmi les laĂŻcs catĂ©chistes, la proportion des femmes est de 90,2 %[20].
Les femmes sont de plus en plus nombreuses parmi les aumĂŽniers de lâenseignement public comme privĂ©, dâhĂŽpitaux, de prisons⊠Si les religieuses ont jouĂ© un rĂŽle pionnier dans lâaccĂšs Ă ce type de poste dans les annĂ©es 1980 et au dĂ©but des annĂ©es 1990, aujourdâhui ce sont des femmes gĂ©nĂ©ralement mariĂ©es qui les occupent [21].
En 2015, on compte 371 femmes employĂ©es au Vatican (19 % du personnel), pour la plupart dans des emplois de service, ainsi quâau supermarchĂ© du Vatican, au bureau de poste et dans les musĂ©es. Les femmes ayant les postes les plus Ă©levĂ©s sont une religieuse italienne, Nicoletta Spezzati, sous-secrĂ©taire Ă la CongrĂ©gation pour les Instituts de vie consacrĂ©e et les SociĂ©tĂ©s de vie apostolique, et une laĂŻque, italienne Ă©galement, Flaminia Giovanelli, sous-secrĂ©taire au Conseil pontifical Justice et Paix[22].
Absence de visibilité
Pour CĂ©line BĂ©raud, dans lâĂglise catholique, la reconnaissance passe par la visibilitĂ© liturgique. Le prĂȘtre jouit pleinement de cette visibilitĂ©, mais les laĂŻcs en sont largement dĂ©pourvus. Dans un rituel, ils peuvent certes animer les chants, faire des lectures, distribuer la communion, mais leurs fonctions sont secondaires et dĂ©pendent entiĂšrement du prĂ©sident de la cĂ©rĂ©monie, qui est nĂ©cessairement un prĂȘtre. La rĂ©ticence de lâĂ©piscopat Ă lâĂ©gard des « assemblĂ©es dominicales en lâabsence de prĂȘtres » (ADAP) peut sâanalyser comme liĂ©e Ă la crainte dâun amoindrissement de la centralitĂ© du prĂȘtre[23].
Au cours de la messe, lâĂvangile ne peut ĂȘtre lu que par un prĂȘtre ou par un diacre. De ce fait, il ne peut ĂȘtre lu par une femme. Les femmes agissent le plus souvent en amont du rituel, notamment dans la prĂ©paration des sacrements. Au moment mĂȘme de la cĂ©lĂ©bration du rituel, elles rejoignent les coulisses [24].
Dans certaines paroisses, le groupe des enfants de chĆur est mixte et les tĂąches sont indiffĂ©renciĂ©es, dans dâautres il est strictement masculin, dans dâautres enfin il est mixte, mais avec une rĂ©partition des tĂąches telle que les filles nâont pas accĂšs Ă lâautel : elles se chargent alors dâactivitĂ©s pĂ©riphĂ©riques comme la distribution des feuilles de chants ou la quĂȘte[25].
Selon Isabelle de Gaulmyn, journaliste au quotidien « La Croix », « dans une sociĂ©tĂ© oĂč lâimage compte, oĂč lâon a besoin de figure incarnĂ©e, lâĂglise catholique ne peut continuer Ă cacher ses femmes »[26].
AccÚs difficile aux responsabilités
Les femmes ont droit Ă la parole dans lâĂglise en tant que catĂ©chistes et en tant quâenseignantes au sein des universitĂ©s catholiques. Elles peuvent Ă©galement prendre part aux synodes diocĂ©sains, qui ne sont cependant que consultatifs. Lors des synodes romains, ou lors des rĂ©unions des confĂ©rences Ă©piscopales nationales, elles sont parfois invitĂ©es Ă donner un avis mais nâont aucune part aux votes, exactement au mĂȘme titre que les hommes laĂŻcs.
Depuis le , Nathalie Becquart, religieuse française, devient sous-secrĂ©taire du Synode des Ă©vĂȘques un poste qui s'accompagne, pour la premiĂšre fois pour une femme, d'un droit de vote.
Dans les diocĂšses de France, au-delĂ des fonctions strictement rĂ©servĂ©es aux hommes (Ă©vĂȘques, vicaires gĂ©nĂ©raux, vicaires Ă©piscopauxâŠ), il y a des positions de responsabilitĂ© ouvertes aux femmes (dĂ©lĂ©guĂ©s Ă©piscopaux ou diocĂ©sains, membres du conseil Ă©piscopal, Ă©conomes ou chanceliers) mais dans les faits cependant, ces positions restent elles-mĂȘmes masculines Ă 75%[18].
En Allemagne, selon des chiffres de la confĂ©rence Ă©piscopale, 12,7 % des postes de direction directement liĂ©s aux Ă©vĂȘques sont occupĂ©s par des femmes en 2015 (contre 5 % en 2005) et 19 % des postes de direction intermĂ©diaire[27].
En , le nombre de femmes membres de la Commission théologique internationale est passé de un à cinq parmi vingt-cinq membres[18].
Lucetta Scaraffia, universitaire et chroniqueuse Ă lâOsservatore Romano, Ă©tait lâune des 32 femmes, sur 253 participants, invitĂ©es Ă participer (sans droit de vote, un synode Ă©tant dĂ©libĂ©ratif) au synode sur la famille, Ă Rome en . Dans une tribune du journal Le Monde, elle dĂ©nonça avec force la misogynie dont les Ă©vĂȘques selon elle firent preuve Ă son Ă©gard[28].
Pour la bibliste Anne-Marie Pelletier « dans lâĂglise mĂȘme, [...] des Ă©volutions se font : aujourdâhui des femmes entrent dans les conseils Ă©piscopaux, dâautres se retrouvent Ă des postes institutionnels jusquâalors rĂ©servĂ©s Ă des prĂȘtres. Il reste beaucoup Ă faire, en commençant tout simplement par leur donner plus largement la parole »[29].
Pour le pape François, « il faut encore Ă©largir les espaces pour une prĂ©sence fĂ©minine plus incisive dans lâĂglise »[p 5]. Ă ses yeux, « il ne fait aucun doute que nous devons faire beaucoup plus en faveur des femmes ». Non seulement la femme doit ĂȘtre « davantage Ă©coutĂ©e », mais sa voix doit avoir « un poids rĂ©el », « une autoritĂ© reconnue, dans la sociĂ©tĂ© et dans lâĂglise »[30].
Par le Motu Proprio « Spiritus Domini[p 6] », le pape François ouvre les ministĂšres instituĂ©s aux femmes. Cette ouverture s'accompagne de la modification de l'article 230 du Code du Droit Canonique. Il s'agit de la possibilitĂ© pour des femmes d'ĂȘtre instituĂ©es au lectorat et Ă l'acolytat mais aussi Ă n'importe quel autre ministĂšre instituĂ© dĂ©cidĂ© par un Ă©vĂȘque. Il est Ă noter que l'accumulation des ministĂšres est possible. Le pape souligne dans le motu proprio qu'il s'agit bien de ministĂšres instituĂ©s liĂ© au sacerdoce commun du baptĂȘme et qu'il ne s'agit en aucun cas d'un ministĂšre ordonnĂ© (comme le diaconat ou le presbytĂ©rat).
Refus de l'ordination des femmes
Refus de l'ordination presbytérale
Lâargument avancĂ© pour justifier le refus de lâaccĂšs des femmes aux trois fonctions de l'Ăglise (tria munera : gouverner, enseigner, sanctifier) exercĂ©es en plĂ©nitude par la hiĂ©rarchie ecclĂ©siastique est double :
- JĂ©sus Ă©tait un ĂȘtre masculin et ses apĂŽtres aussi. LâĂglise catholique ne se sent donc pas la capacitĂ© de contrevenir Ă ce choix.
- Le ministĂšre, Ă©tant la reprĂ©sentation de lâactivitĂ© christique, rĂ©clame une capacitĂ© de la reprĂ©senter ; le Christ Ă©tant masculin, seul lâĂȘtre masculin peut assurer cette reprĂ©sentation[31].
Selon le pape Jean-Paul II l'impossibilitĂ© d'ordination des femmes serait directement issue des choix du Christ lui-mĂȘme :
- « En n'appelant que des hommes Ă ĂȘtre ses ApĂŽtres, le Christ a agi d'une maniĂšre totalement libre et souveraine. Il l'a fait dans la libertĂ© mĂȘme avec laquelle il a mis en valeur la dignitĂ© et la vocation de la femme par tout son comportement, sans se conformer aux usages qui prĂ©valaient ni aux traditions que sanctionnait la lĂ©gislation de son Ă©poque. »
- « D'autre part, le fait que la trĂšs sainte Vierge Marie, MĂšre de Dieu et MĂšre de l'Ăglise, n'ait reçu ni la mission spĂ©cifique des ApĂŽtres ni le sacerdoce ministĂ©riel montre clairement que la non-admission des femmes Ă l'ordination sacerdotale ne peut pas signifier qu'elles auraient une dignitĂ© moindre ni qu'elles seraient l'objet d'une discrimination ; mais c'est l'observance fidĂšle d'une disposition qu'il faut attribuer Ă la sagesse du Seigneur de l'univers. »
- « C'est pourquoi, afin qu'il ne subsiste aucun doute sur une question de grande importance qui concerne la constitution divine elle-mĂȘme de l'Ăglise, je dĂ©clare, en vertu de ma mission de confirmer mes frĂšres (cf. Lc 22,32), que l'Ăglise n'a en aucune maniĂšre le pouvoir de confĂ©rer l'ordination sacerdotale Ă des femmes et que cette position doit ĂȘtre dĂ©finitivement tenue par tous les fidĂšles de l'Ăglise. »[p 7]
L'ordination diaconale en question
Il y a eu des diaconesses dans lâĂglise dâOccident. Elles ont cependant disparu dĂšs le Ve siĂšcle[32], et leur rĂŽle constituait essentiellement Ă descendre dans les fonts baptismaux avec les femmes qui recevaient le baptĂȘme.
Des demandes dâordination diaconale des femmes ont Ă©tĂ© formulĂ©es Ă plusieurs reprises par lâĂ©piscopat allemand. Le dĂ©bat en ce sens est trĂšs animĂ© en Allemagne, aux Ătats-Unis, en Suisse et en Autriche. Il nâa jamais Ă©tĂ© abordĂ© par lâĂ©piscopat français[33].
Traditionnellement, Rome est opposĂ© Ă toute ordination diaconale des femmes, comme risquant dâentraĂźner une confusion avec le diaconat masculin. Selon le P. Bruno Chenu, cette rĂ©action traduit la peur quâun diaconat fĂ©minin ne fonctionne comme un « cheval de Troie » pour investir le presbytĂ©rat[34].
Pourtant, le , le pape François a annoncĂ© la constitution dâune commission chargĂ©e dâĂ©tudier la question de lâordination diaconale des femmes. Lors du synode sur la famille dâ, lâĂ©vĂȘque canadien Paul-AndrĂ© Durocher lâavait proposĂ©e comme moyen dâaccroĂźtre la place des femmes dans lâEglise[35]. DĂ©but 2019, la commission a publiĂ© les rĂ©sultats de ses recherches, il en ressort qu'aucun ministĂšre ordonnĂ© fĂ©minin n'a existĂ© ; et que donc la diaconesse n'Ă©tait pas clerc. Son rĂŽle se serait bornĂ© Ă assister au baptĂȘmes par immersion des femmes et au service de l'assemblĂ©e durant les cĂ©lĂ©brations sans qu'il ne soit possible de dĂ©terminer exactement ce service.
Vision catholique de la femme mariée
L'encyclique Casti Connubii de Pie XI, en 1930, dĂ©nonce les « maĂźtres dâerreurs qui [âŠ] nâhĂ©sitent pas Ă attaquer la fidĂšle et honnĂȘte subordination de la femme Ă son mari. [âŠ] Ils proclament que tous les droits sont Ă©gaux entre Ă©poux ; [âŠ] ils prĂȘchent orgueilleusement une Ă©mancipation de la femme, dĂ©jĂ accomplie ou qui doit l'ĂȘtre. »[p 8]
Dans la lettre apostolique Mulieris Dignitatem, Jean-Paul II interprĂšte la soumission dont parle Saint Paul comme rĂ©ciproque entre mari et femme : « Tandis que dans la relation Christ-Ăglise, la seule soumission est celle de l'Ăglise, dans la relation mari-femme, la soumission n'est pas unilatĂ©rale, mais bien rĂ©ciproque ! »[p 9]
FĂ©minisme et Ăglise catholique
Critique féministe de l'institution catholique
Lâassociation fĂ©ministe Les Chiennes de garde a remis le prix du « Macho de lâannĂ©e 2009 » Ă l'Ă©vĂȘque AndrĂ© Vingt-Trois. Celui-ci avait dĂ©clarĂ© sur Radio Notre-Dame en [36] : « Le plus difficile est dâavoir des femmes qui soient formĂ©es. Le tout nâest pas dâavoir une jupe, câest dâavoir quelque chose dans la tĂȘte. »
Critique du féminisme par l'institution catholique
Le cardinal Joseph Ratzinger, devenu ensuite pape sous le nom de BenoĂźt XVI, a reprochĂ©, dans une lettre de la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi adressĂ©e aux Ă©vĂȘques de lâĂglise catholique en juillet 2004, au « fĂ©minisme radical » de vouloir reconstruire une identitĂ© fĂ©minine aux dĂ©pens de l'identitĂ© masculine.
- « Une premiĂšre tendance souligne fortement la condition de subordination de la femme, dans le but de susciter une attitude de contestation. La femme, pour ĂȘtre elle-mĂȘme, sâĂ©rige en rivale de lâhomme. Aux abus de pouvoir, elle rĂ©pond par une stratĂ©gie de recherche du pouvoir ».
La lutte des sexes, selon lui, serait donc une stratĂ©gie de recherche du pouvoir adoptĂ©e par des femmes sur-rĂ©agissant Ă leur condition de subordination vis-Ă -vis des hommes, et considĂ©rant « comme sans importance et sans influence le fait que le Fils de Dieu a[it] assumĂ© la nature humaine dans sa forme masculine ». D'aprĂšs lui, les courants de « fĂ©minisme radical » pousseraient les femmes Ă s'affirmer en rĂ©action et par opposition (aux hommes) et non en Ă©tant pleinement elles-mĂȘmes.
- « Toute perspective qui entend ĂȘtre celle dâune lutte des sexes nâest quâun leurre et un piĂšge »[p 10].
La mĂȘme lettre de la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi, intitulĂ©e De la collaboration des hommes et des femmes dans lâĂglise et dans le monde, considĂšre qu'il est du rĂŽle des politiques sociales de « combattre toute discrimination sexuelle injuste ». Elle affirme Ă©galement que le modĂšle de procrĂ©ation biologique n'est pas le seul et qu'il convient de « ne pas enfermer la femme dans un destin qui serait simplement biologique », car « la maternitĂ© peut trouver des formes d'accomplissement plĂ©nier mĂȘme lĂ oĂč il n'y a pas d'engendrement physique ».
Associations militant pour la cause des femmes dans lâĂglise
Plusieurs organisations de laĂŻcs catholiques rĂ©flĂ©chissent Ă la place des femmes dans l'Ăglise. On peut citer le ComitĂ© de la jupe, crĂ©Ă© en 2008 par Christine Pedotti et Anne Soupa Ă la suite d'un mot malheureux du cardinal archevĂȘque de Paris AndrĂ© Vingt-Trois[37]. Ăgalement lâassociation Femmes et Hommes ĂgalitĂ©, Droits et LibertĂ©s dans les Ăglises et la SociĂ©tĂ© (FHEDLES), crĂ©Ă© en 2011 de la fusion des associations Femmes et Hommes en Ăglise (FHE) et Droits et LibertĂ©s dans les Ăglises (DLE), crĂ©Ă©es respectivement en 1969 et 1987.
Quelques jours avant le conclave destinĂ© Ă trouver un successeur Ă BenoĂźt XVI, le ComitĂ© de la jupe a organisĂ© Ă Paris un « conclave des femmes », pour protester contre la rĂ©union de cardinaux uniquement hommes, considĂ©rĂ©s comme peu reprĂ©sentatifs de la diversitĂ© de l'Ăglise[38].
En Suisse, Monika Wyss est la premiĂšre prĂȘtresse, ordonnĂ©e le par trois « Ă©vĂȘques » allemandes[39] du groupe « RK prĂȘtresses Europe occidentale[40] - [41] - [42] » selon le rite catholique consommĂ©, mais non reconnu par l'Ăglise. La lettre De gravioribus delictis considĂšre en effet l'ordination sacerdotale des femmes comme un dĂ©lit contre la foi entrainant l'excommunication.
Notes et références
Communications de lâĂglise
- « Discours du pape BenoĂźt XVI aux participants au congrĂšs international âFemme et Homme, lâhumanum dans son intĂ©gralitĂ©â », sur vatican.va, (consultĂ© le ).
- Lettre aux femmes du monde entier, Jean-Paul II, 1995.
- Jean-Paul_II1988">Jean-Paul II, « Mulieris dignitatem : Lettre apostolique du souverain pontife Jean-Paul II sur la dignitĂ© et la vocation de la Femme Ă lâoccasion de lâannĂ©e mariale », (consultĂ© le ), § 10.
- Jean-Paul_II1994">Jean-Paul II, « Ordinatio sacerdotalis : Lettre apostolique du pape Jean-Paul II sur lâordination sacerdotale exclusivement rĂ©servĂ©e aux hommes », (consultĂ© le ), § 1.
- Pape François, Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, § 103.
- « Lettre apostolique sous forme de Motu Proprio sur la modification du can. 230 § 1 du Code de droit canonique en ce qui concerne l'accÚs des personnes de sexe féminin au ministÚre institué du lectorat et de l'acolytat (10 janvier 2021) | François », sur vatican.va (consulté le )
- Extraits de la Lettre apostolique Mulieris dignitatem. Voir Ă©galement la DĂ©claration de la sacrĂ©e CongrĂ©gation de la Doctrine de la Foi sur la question de lâadmission des femmes au sacerdoce ministĂ©riel
- Pie XI, Casti connubii, II, 3.
- Jean-Paul II, Lettre apostolique Mulieris dignitatem, 15 août 1988.
- Lettre aux Ă©vĂȘques de l'Ăglise catholique sur la collaboration de l'homme et de la femme dans l'Ăglise et dans le monde
Autres références
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- 369 : Lâhomme et la femme sont crĂ©Ă©s, câest-Ă -dire ils sont voulus par Dieu : dans une parfaite Ă©galitĂ© en tant que personnes humaines, dâune part, et dâautre part dans leur ĂȘtre respectif dâhomme et de femme. « Ătre homme », « ĂȘtre femme » est une rĂ©alitĂ© bonne et voulue par Dieu : lâhomme et la femme ont une dignitĂ© inamissible qui leur vient immĂ©diatement de Dieu leur crĂ©ateur (cf. Gn 2, 7. 22). Lâhomme et la femme sont, avec une mĂȘme dignitĂ©, « Ă lâimage de Dieu ». Dans leur « ĂȘtre-homme » et leur « ĂȘtre-femme », ils reflĂštent la sagesse et la bontĂ© du CrĂ©ateur. « Lâun pour lâautre » â « une unitĂ© Ă deux »
- 371 : CrĂ©Ă©s ensemble, lâhomme et la femme sont voulus par Dieu lâun pour lâautre.
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Annexes
Place des femmes dans l'Ăglise catholique contemporaine
- Maud Amandier et Alice Chablis, Le dĂ©ni : EnquĂȘte sur lâĂglise et l'Ă©galitĂ© des sexes, Paris, Bayard, 2015 (avec une prĂ©face de Joseph Moingt).
- Christian Duquoc, La femme, le clerc et le laĂŻc, Labor et fides, .
- Joseph FamerĂ©e (dir.), Le christianisme est-il misogyne ? Place et rĂŽle de la femme dans les Ăglises, Bruxelles, Lumen vitae, 2010.
- Joseph Moingt, « Les femmes et lâavenir de lâĂglise », Revue Ătudes, 2011/11.
- Pape François, « LâĂglise est un mot fĂ©minin », Lumen Vitae 2014, no 3.
- F. Lautman (Ă©d.), Ni Ăve ni Marie. Luttes et incertitudes des hĂ©ritiĂšres de la Bible, Paris : Ed. Labor et Fides, 1997.
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- Lucetta Scaraffia, Du dernier rang. Les femmes et lâĂglise, Paris, Salvator, 2016.
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Historiographie
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- Ălisabeth Dufourcq, Histoire des chrĂ©tiennes : Lâautre moitiĂ© de lâĂvangile, Montrouge, Bayard, , 1258 p.
- Marie-Ălisabeth Henneau, « La Femme et le cloĂźtre Ă l'Ă©poque moderne. Bilan historiographique et perspectives de recherches », in G. Leduc (dir.), Nouvelles sources et nouvelles mĂ©thodologies de recherche dans les Ă©tudes sur les femmes, Paris, L'Harmattan, 2004, p. 59-73.
- Claude Langlois, « Catholicisme au fĂ©minin ou fĂ©minisation du catholicisme ? DĂ©limiter ou dĂ©finir : un nouveau champ de recherche en histoire et en sociologie » in Ăcole pratique des hautes Ă©tudes. Section des sciences religieuses, Annuaire. RĂ©sumĂ© des confĂ©rences, T. 102, 1993-1994, p. 379-385.
- Paulette L'Hermitte-Leclercq, LâĂglise et les femmes dans lâOccident chrĂ©tien des origines Ă la fin du Moyen Ăge, Turnhout : Brepols, 1997.
- Anne-Marie Pelletier, Le Christianisme et les femmes, Paris, Le Cerf, coll. « Histoire du christianisme », , 194 p.
- Suzanne Tunc, BrĂšve histoire des chrĂ©tiennes, Paris : Ăditions du Cerf, coll. « Parole prĂ©sente », 1989 [Comment, Ă partir des disciples Ă©gaux de JĂ©sus sâest progressivement constituĂ©e une structure hiĂ©rarchique et masculine, prisonniĂšre du LĂ©vitique, du droit romain et des philosophes grecs. Comment des femmes ont pourtant pris lâinitiative et transmis le message du Christ]
Autres ouvrages
- CĂ©line BĂ©raud, PrĂȘtres, diacres, laĂŻcs, rĂ©volution silencieuse dans le catholicisme français, Paris, PUF, .
- Kristoff Talin, Survivre à la modernité : Religieuses et religieux dans le monde occidental, Médiaspaul, .
Faits sociaux et historiques
Personnalités
Liens externes
- Jean-Paul II, « Ordinatio sacerdotalis : Lettre apostolique du pape Jean-Paul II sur lâordination sacerdotale exclusivement rĂ©servĂ©e aux hommes », (consultĂ© le ).
- Lettre de Jean-Paul II adressée aux femmes (1995).