Pierre Gilou
Pierre Gilou, de son véritable nom Gilles Cadiou, né le , dans le 13e arrondissement de Paris et mort le dans la même ville[1], est un artiste peintre français.
Biographie
Pierre Gilou suit les cours du lycée d'arts graphiques Corvisart (nommé auparavant Centre d'arts graphiques, créé par Henri Cadiou en 1942, puis les Cours normaux de la ville de Paris afin d’y approfondir ses connaissances en dessin, en anatomie et en perspective. Il se consacre ensuite (1962) à la peinture qu'il pratique en autodidacte et expose dès sa jeunesse avec les peintres du mouvement Trompe-l'œil/Réalité, fondé par son père Henri Cadiou au début des années 1950.
Passionné par la lumière et le rendu des matières, Gilou est un admirateur de Vermeer, Georges de La Tour et du Caravage. Il aborde des sujets insolites, parfois proches du surréalisme. Son amour du clair-obscur n’excluant ni le paysage ni la nature morte, le conduit au trompe-l’œil qu'il pratique parallèlement aux autres genres, en lui conférant, bien-sûr, la sensibilité sans laquelle il n'y a pas d'œuvre d'art.
En 1989, après le décès de son père, Henri Cadiou, Pierre Gilou prend la suite de ce dernier et organise les manifestations du groupe Mouvement Trompe-l'Œil/Réalité, y accueillant les nombreux jeunes artistes attirés par cette tendance de l'art contemporain.
Outre son activité picturale, depuis 1989 Pierre Gilou consacre une grande partie de son temps à la défense des sociétés artistiques dont les Salons Historiques du Grand Palais sont l’émanation. Convaincu de l’utilité de ces organismes préservant l’originalité et la multiple variété des expressions de l’art vivant, en 1988 il fonde avec Henri Cadiou, Mirabelle Dors, Jean Monneret (peintre) et quelques autres artistes, le Comité de Défense des Artistes du Grand-Palais dont les interventions permanentes auprès des élus visent à faire prendre conscience à ces derniers que l’aide de l’État doit être matérielle et non financière, orientée vers un art libre représentant la diversité des tendances actuelles et non utilisée à la promotion d'un art officiel artificiellement valorisé. La seule intervention de l'État consistant essentiellement à procurer aux artistes des lieux, tel le Grand-Palais (attribué aux Salon des artistes français par la Seconde République afin que leurs œuvres puissent être présentées au plus large public libre de faire ses choix, contrairement à la politique culturelle étatique actuelle qui impose des artistes dans tous les lieux prestigieux, susceptibles de les sacraliser, jusqu'au musée du Louvre et au château de Versailles!! De nos jours, le comité poursuit ses activités.
Parenté
Pierre Gilou est le fils du peintre Henri Cadiou[2].
Expositions individuelles
- 1970 : Paris (France - Galerie Laurens).
- 1973 : Houston (USA - Jasper Galeries).
- 1974 : Houston (USA - Jasper Galeries).
- 1979 : Cologne (Allemagne - Galerie F).
- 1986 : Troyes (France - Galerie Espace 3).
- 1989 : Lyon (France - Galerie Terre des Arts).
- 1991 : Metz (France - Galerie Rouault).
- 1993 : Rosny (France - Invité d'honneur).
- 1994 : Quincy-sous-Sénart (France - Invité d'honneur).
- 1994 : Chavenay (France - Invité d'honneur).
- 1995 : La Garenne-Colombes (France - Invité d'honneur).
- 1996 : Paris (France - Mairie du 13e - Invité d'honneur).
- 1999 : Saint-Maurice (France - Invité d'honneur).
- 2002 : Étampes (France - Invité d'honneur).
- 2002 : Paris (France - Galerie Terre des Arts).
- 2004 : Paris (France - Mairie du 19e - Invité d'honneur).
- 2008 : Égly (France - Invité d'honneur).
- 2009 : Lunéville (France - Salon international d'automne - Invité d'honneur).
- 2011 : Pléneuf-Val-André (France - Biennale 2011 Couleurs et formes - Invité d'honneur).
- 2012 : Neuenstadt am Kocher (Allemagne)- Musée de Neuenstadt : organisation et participation à l'exposition du Groupe Trompe-l'œil-Réalité, dont des œuvres d'Henri Cadiou (fondateur du Groupe)
Expositions avec le mouvement Trompe-l'œil/Réalité
- 1962 : Paris (galerie Montmorency)
- 1964 : Grenoble (musée Hébert)
- Munich (Kunstverein)
- 1965 : Rio de Janeiro (musée)
- 1966 : DĂĽsseldorf
- 1967 : Aix-la-Chapelle
- Cologne (Institut de France)
- Copenhague (musée)
- 1968 : Rhodes (hĂ´tel de ville)
- Bordeaux (château Lascombe)
- 1971 : Bruxelles (galerie de l'Abbaye)
- 1974 : Lyon (galerie Malaval)
- 1975 : Paris (galerie Montpensier)
- 1977 : Strasbourg (Palais des Congrès)
- 1979 : Bâle
- 1981 : Villeneuve-sur-Lot (musée)
- 1982 : Annecy (musée-château)
- 1983 : Paris (galerie A. Blondel)
- 1984 : Lunéville (musée)
- Avignon (galerie G. Guerre)
- Palaiseau (École polytechnique)
- 1985 : Bourdeilles (château)
- Paris (mairie du 10e)
- Chalon-sur-Saône (musée)
- Saint-Antoine-l'Abbaye (musée)
- 1986 : Courbevoie (musée Roybet-Fould)
- 1987 : Paris (galerie A. Daune)
- 1988 : Garches (hĂ´tel de ville)
- Paris (Galerie A. Daune)
- Lyon (Galerie Terre de Arts)
- Nice (Acropolis)
- Jouy-en-Josas (Vraiment faux, Fondation Cartier)
- 1989 : Lyon (galerie Terre des Arts)
- Homécourt (château)
- Pont-Aven (centre culturel Paul-Gauguin)
- Château d'Artigny
- 1990 : Washington (Fonds monétaire international)
- Thouars (chapelle)
- Azay-le-Rideau (château)
- Langeais (château)
- Lyon (galerie Terre des Arts)
- 1991 : Albi (musée Toulouse-Lautrec)
- 1992 : Reims (Manège Royal)
- 1993 : Paris (galerie Michelle-Boulet)
- 1994 : New York (Art-expo)
- Paris (salle Pleyel)
- Erlangen (Allemagne) (Stadtmuseum)
- 1995 : Beyrouth (Musée Sursock)
- Les Lilas (Salon municipal)
- 1996 : Reims (Maison de la Culture)
- 1997 : Nevers (galerie Saint-Cyr)
- Londres (galerie Rafael Valls)
- 1998 : Lorient (galerie du Faouëdic, hôtel de ville)
- Tours, (espace Châteauneuf)
- Brie-Comte-Robert (Galerie Lætitia)
- 1999 : Saint-Nom-la-Bretèche (Biennale d’Art Contemporain)
- Chamalières (musée d’art contemporain)
- Carquefou (Les maîtres du trompe-l’œil - Hôtel de ville)
- 2000 : Paris (Un siècle d'art dans le 6e. Mairie du 6e)
- Mayenne (Vous avez dit réalités ? - Salle des Calvairiennes)
- 2001 : Brive-la-Gaillarde (théâtre municipal)
- 2002 : Paris (galerie Terre des Arts)
- 2007 : Saint-Avold (Biennale).
- 2009/2010 : Florence (Palazzo Strozzi) "Inganni ad arte" .
Bibliographie
- WHO’S WHO in France.
- Image of Deception par C. Dars (Phaidon. Oxford).
- L’Art contemporain occidental par L. Reinhardt (Moscou, 1983)
- Trompe-l’œil anciens et modernes (Délégation à l’action artistique de la Ville de Paris, 1985).
- Dictionnaire des courants picturaux (Larousse, 1990).
- « La peinture en trompe l'œil » (Cadiou, Gilou, Poirier…) Paris-Match ().
- « Le Trompe-l'œil contemporain », par M. Monestier (Mengès, 1993)
- « Le Triomphe du Trompe-l'œil » par J. Monneret (Mengès 1993).
- « Une transcendance de la réalité » par N. Lamothe (Univers des Arts ).
- « Common knowledge » par M. Shell (Oxford University Press, hiver 1996)
- Les Techniques de l’art par J. Rudel (Flammarion 1999, réédité en 2002)
- Art and Illusions (Fondation Palazzo Strozzi, Florence. (2009)
- L'Art du trompe-l'œil par Omar Calabrese (Citadelles & Mazenod 2010. Prix Bernier de l'Académie des beaux-arts 2010).
- « Peindre en trompe-l'œil avec les maîtres Poirier et Gilou » (Artistes magazine 2001).
- « Maître du trompe-l'œil Pierre GILOU » (Pratique des Arts ).
- 28e Salon d’automne de Lunéville GILOU, invité d’honneur (« Univers des Arts » oct.2009).
- Catal.Palazzo Strozzi « Inganni ad Arte» (Florence 2009 ).
- Les Morvandiaux : de l’ombre à la lumière (2010)
Ouvrages
- Le Réalisme (Artistes indépendants, 1985)
- Les Maxiréalistes (Catal. Comparaisons, 1988)
- La Peinture en Trompe-l’œil (Dessain et Tolra, avec la collaboration d'Henri Cadiou pour la partie historique. 1990).
- Trompe-l'Œil/Réalité (Catal. Comparaisons, 2000, 2002 et 2004).
Notes
- « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
- Notice d'autorité de la BnF.